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mercredi 29 décembre 2010

L’ONU consent à soutenir les élections sous quelques conditions

L'ONU confirme son soutien à la SADC
L'ONU confirme son soutien à la SADC
La balle est dorénavant dans le camp de la SADC à qui l’ONU assure son soutien dans l’organisation des élections à venir à Madagascar. Fatma Samoura, coordinatrice du PNUD dans le pays pose toutefois certaines conditions. Les acteurs politiques malgaches devront s’appliquer aux résolutions qui seront avancées par l’organisation sub-saharienne dans la recherche de solutions à la crise. Les élections devront également être organisées dans les conditions d’inclusivité et de transparence avec la participation libre de toutes les mouvances existantes et des autres forces vives malgaches. Une position qui va à l’encontre de la feuille de route soumise par la France, préconisant le retrait des quatre chefs de mouvances aux présidentielles. L’ONU qui assurera donc un soutien administratif, logistique et technique à la SADC qui propose l’année 2012 pour la tenue des présidentielles à Madagascar. Les pourparlers et les négociations s’étaleront sur toute l’année 2011. A cet effet, l’ONU prévoit également d’envoyer une équipe d’évaluation dans nos murs pour le premier trimestre de l’année prochaine.

Amour et pardon : amnistie

L’amnistie qui a été adoptée à l’une des rencontres à Maputo, 
est-elle considérée comme caduque ? Aujourd’hui, pour parler d’une approche qui produit les mêmes effets, Marc Ravalomanana n’utilise même plus le vocable « amnistie », il prêche en faveur de l’amour et prône le pardon réciproque. Il est vrai que l’Ex a tenu ce type de discours dans le cadre de l’église à l’occasion des vœux de Noël, ce n’est pas pour autant que l’on peut réduire les souhaits de Marc Ravalomanana à de simples vœux pieux. L’ambiguïté singularise toutes les initiatives, de quelque côté que surgissent celles-ci. La Communauté internationale n’échappe pas à cette règle, qui autorise à adopter une chose et son contraire le lendemain et à camper sur des positions inexplicables. On ne sait plus du reste si c’est le premier réflexe que l’on ne peut justifier ou l’attitude suivante. Voici quelque 18 mois, pour sortir le pays de la crise, les médiateurs internationaux ont parié sur la nécessité et la suffisance d’une négociation suivie d’un accord entre les Quatre : Albert Zafy, Didier Ratsiraka, Marc Ravalomanana et Andry Rajoelina. Actuellement, ces anciens chefs d’Etat à qui il manque l’un d’eux s’il faut recenser les vivants, sont devenus indésirables et la Communauté internationale les déclare inéligibles. On aurait tort de croire que le Concert des Nations reconnaitrait les prochaines présidentielles à cette condition. On fait allusion à d’éventuelles présidentielles autres que celles-ci, et il suffirait qu’Andry Rajoelina s’engage à ne pas s’y présenter pour que ces consultations obtiennent une bonne chance d’onction internationale.

Association « Tsimbina » - Mobilisation pour le droit des infirmes

C’est une lutte continuelle. L’intégration des personnes handicapées dans le monde du travail reste une lutte de longue haleine.
Actuellement, cette lutte vient encore de s’intensifier avec la création de l’association « Tsimbina » dont les membres sont constitués par le personnel du Centre national de formation professionnelle pour les personnes en situation d’handicap (CNFPPH). Une conférence-débat, au cours de laquelle des personnes handicapées occupant des postes à hauts responsabilités au sein des institutions publiques et privées ont témoigné de leur vécu et de leur vie actuelle, s’est déroulée hier au siège dudit Centre à Ampandrianomby. Tournant autour du thème « L’handicap et le bon citoyen », la conférence se fixe comme objectif de mettre en valeur la place des infirmes dans la société et d’inciter les autres personnes présentant des handicaps à se mobiliser pour leurs droits. « A seulement un an de la création de l’association, les activités portent déjà leurs fruits et la plupart des personnes normalement constituées commencent à prendre conscience que les infirmes sont également capables de faire tous ce que les personnes normales peuvent réaliser et ce en matière de travail », a indiqué Honoré Rajerison, chef service médicosocial au sein du CNFPPH.
Des hauts responsables
Au cours de cette conférence-débat, les témoignages des personnes handicapées ont fait connaître que bon nombre d’entre eux occupent actuellement des postes dans les institutions publiques et privées. Les uns sont présidents d’associations, médecins si d’autres occupent des postes de directeur ou d’agent comptable dans des grandes entreprises. Selon les informations, ils sont une vingtaine à occuper des postes de haute responsabilité. « Si on donne aux personnes handicapées leurs droits et une opportunité de se développer, elles pourront même supplanter les personnes normalement constituées dans le domaine du travail », a encore souligné Honoré Rajerison. C’est d’ailleurs la raison d’être de l’association « Tsimbina » qui lutte pour les droits des infirmes. Pour cela, plusieurs actions sont mises en œuvre par l’association pour promouvoir les droits de cette catégorie de personnes et ce, dans tous les domaines. Outre cette conférence et les activités culturelles, une campagne de reboisement est déjà prévue en 2011. Des bailleurs de fonds accordent des financements afin de dispenser des formations au profit des enseignants au sein du CNFPPH, pour que ces derniers forment à leur tour les enfants.

Spectacle Rakoto, Bekoto et Aïna Quach, la grande rencontre


Aina Quach a charmé le public du Carlton.
Aina Quach a charmé le public du Carlton.
Le trio Rakoto, Bekoto et Aina Quach n'a décroché que vers 1 heure du matin lors de son concert du mardi soir au Carlton. Un spectacle plein de complicité et de charme.

Le public n'a lâché Bekoto, Rakoto et Aina Quach que vers une heure du matin. « C'est mon premier concert à Madagascar », lançait-elle avant sa première chanson. Et les surprises n'ont pas manqué. Rakoto ouvre le bal. Chaussé de baskets griffés « Converse » et un jean blanc. Pour son passage au pays, il a arboré le look alternatif des grands défenseurs de l'environnement.

Ses nouveaux morceaux laissent le public quelque peu éberlué. Rakoto enchaîne vite. Il conclut avec son morceau phare « Zandrikely ».

Cette fois, le public semble emballé malgré ses cordes vocales amoindries par la force de l'âge. C'est au tour de Bekoto de faire son entrée.

Il joue d'abord une partie solo avec ses musiciens. Il invite ensuite la jeune chanteuse à le rejoindre sur scène. Après deux chansons en duo, Bekoto lance sans prévenir son tube signature, « Lendrema ». Aina Quach, surprise et habituée aux titres folks softs, réalise qu'elle est en train de baigner dans le vrai feeling du groupe Mahaleo. Sûr de son effet, Bekoto joue tout en sourire.

Une chanteuse d'avenir 
Bekoto semble être séduit par les compétences de Aina Quach. « C'est rare de voir chez un chanteur ou une chanteuse une si grande plasticité vocale. Ce n'est pas un exercice facile de chanter Norah Jones par exemple, et sauter à la musique traditionnelle malgache après. Parmi ses atouts, elle a de l'intelligence. Une fille qui a vu les États-Unis, l'Europe, et qui s'exprime et ressent avec fierté la musique malgache, la musique de son pays. C'est quelque chose », reconnaît ce crooner du groupe Mahaleo.

Lors du concert au Carlton à Anosy de mardi. Aina Quach était entourée de Rakoto, de passage au pays, et de Bekoto. Durant ses morceaux, on sentait une Aina Quach bercée par les titres du groupe Mahaleo et Lolo sy ny Tariny. Les morceaux « Maninona e » ou « Neny tiako » sont revisités par sa voix langoureuse. Une oreille attentive pouvait sentir que son timbre vocal était encore sur la voie de la maturité. Les futures expériences y remédieront sûrement. Mais dans quelques années, ce serait étonnant de ne pas voir Aina Quach être l'une des meilleures voix du pays et même d'ailleurs. 

mardi 28 décembre 2010

Télécommunications Un projet de passerelle unique crée des vagues


Les trois principaux opérateurs en télécommunication à Madagascar - Telma, Orange et Airtel - ont publié conjointement un communiqué condamnant un projet de mise en place d’une « passerelle internationale unique ».
Selon ce projet évoqué le 15 décembre dernier en conseil des ministres, tous les opérateurs locaux devraient faire transiter leurs communications internationales par cette passerelle opérée par une société privée.
Les opérateurs relèvent que ce projet s’accompagnera d’une nouvelle taxe perçue sur chaque communication internationale, ce qui en renchérira de manière significative le coût et accroîtra de facto l’isolement économique et social de Madagascar. Le monopole dont bénéficiera la société privée gérant cette passerelle lui permettra de bénéficier d’une confortable rente de situation, et remettrait en cause tous les principes de libéralisation.
Les opérateurs affirment avoir l’intention de s’opposer par tous les moyens de droit à ce projet, qui à leurs yeux contrevient à plusieurs textes essentiels : la convention internationale de Melbourne de 1988 portant règlement des télécommunications internationales, la loi de 2005 portant réforme institutionnelle du secteur des télécommunications et même la nouvelle Constitution.
Ils soulèvent que le projet ouvre le champ libre à des dérives qui violent le droit à l’intimité de chaque citoyen, et pose de graves problèmes de sûreté et de sécurité nationales.
Selon certaines sources, ce projet qui imite d’autres ayant récemment fleuri en Afrique (Côte d’Ivoire, Gabon, Ghana, Sénégal...) serait très avancé. Les suspicions politico-économiques sont grandes car une société au nom de Vocalpad serait sur les rangs et quasiment prête à opérer, alors que la loi de 2005 exige explicitement le lancement d’appels d’offres publics pour l’attribution d’autorisations d’opérer.
Si ce projet se réalise, bon nombre d’activités d’externalisation de services vers Madagascar seront remis en cause. Et ce alors même que l’actuel directeur général de l’Office de régulation et ancien ministre en charge du secteur, Augustin Andriamananoro, affirmait il n’y a pas si longtemps qu’avec ce genre d’activités, Madagascar n’avait nul besoin des entreprises textiles de l’AGOA...

Mutinerie de la Bani - Lettre des inculpés aux Ambassadeurs

Deux Généraux et un Colonel, incarcérés à Tsiafahy dans le cadre de l’affaire de la Base aéronavale d’Ivato (Bani), ont envoyé une lettre aux Ambassadeurs accrédités à Madagascar et au chef de file du comité de médiation auprès du Groupe international de contact, Joaquim Chissano. Une occasion pour ces hommes en uniforme de donner leurs versions sur les tenants et aboutissants de la mutinerie de quelques Officiers, le 17 novembre dernier.
De la maison de force de Tsiafahy, le Général de Brigade Jean Heriniaina Raoelina, le Général de Brigade Noël Girardin Charle-0793Rakotonandrasana et le Colonel Assolant Coutiti ont écrit une lettre (manuscrite) aux Ambassadeurs accrédités à Madagascar ainsi qu’à l’émissaire de la Sadc (Southern african development community), ou la Communauté de développement d’Afrique australe, Joaquim Chissano. En date du 6 décembre 2010, c’est dans cette missive de 5 pages que ces trois Officiers de l’Armée essaient d’apporter leurs versions des faits de l’évènement du 17 novembre dernier, le jour du Référendum constitutionnel.  A titre de rappel, c’était ce jour - là qu’une vingtaine d’Officiers, appuyés par quelques hommes de troupes, ont déclaré la suspension des Institutions de la Transition et la mise en place d’un Comité
militaire de salut public, ou Cmsp. Après trois jours de négociations infructueuses au camp de la Bani sis à Ivato, menées par des Officiers Généraux et des émissaires du Conseil œcuménique des églises chrétiennes, ou Ffkm, les éléments de la Force spéciale d’intervention (Fis), sous le commandement du Colonel René Lyllison, et de la Garde présidentielle ont pris d’assaut la caserne où se sont retranchés les éléments mutins. Mais, fort heureusement, il n’y avait ni blessés ni pertes en vies humaines. Arrêtés, tous les militaires inculpés sont placés sous mandat de dépôt à la maison de force de Tsiafahy et à la prison centrale d’Antanimora. L’affaire est toujours en instruction au niveau du Doyen des Juges d’instruction. Les prévenus ont été déjà convoqués à Anosy pour une enquête à fond.

Des révélations ?
Dans leur lettre, les leaders des Officiers mutins essaient de justifier leur geste comme une prise de responsabilités devant la crise politique en se référant à l’atelier à Ankerana (Antananarivo) avec la participation des grands ténors des hommes en treillis. L’objectif, selon les auteurs de cette lettre, était de « créer un climat d’apaisement au sein des Forces armées » et de « réconcilier les militaires de toutes sensibilités confondues… ».
Par ailleurs, ils ont également révélé que des rencontres avec des Chefs militaires et des hauts responsables ont été organisées, mais en vain. Pour plus de précision, les auteurs de la fameuse lettre ont évoqué des dates et des heures de rencontres avec quelques responsables militaires, « y compris le Chef d’Etat - major général de l’Armée, le Général André Ndriarijaona ».
Pour étayer leur thèse, les Raoelina, Rakotonandrasana et Coutiti ont tenu à souligner que « tous les recours dans la recherche d’une solution de réconciliation au sein des Forces armées, partie prenante dans la crise politique actuelle, ont été épuisés ». A leurs yeux, il s’agit d’un geste des Officiers Généraux et supérieurs. Raison pour laquelle, des suspects ont réclamé la présence du Cemgam lors de leur enquête à fond auprès du Doyen des Juges d’instruction. Mais, rien n’a filtré lors de la confrontation entre le Lieutenant - Colonel Charles Andrianasoavina et le Cemgam. Les auteurs de la lettre ont également dénoncé l’acquittement d’un Colonel qui, selon eux, est impliqué dans cette affaire de la Bani.  En tout cas, l’enquête suit son cours normal et on connaîtra les tenants et aboutissants de cette affaire au cours du procès dont la date n’est pas encore fixée. Pourquoi les trois Officiers n’ont - ils pas adressé leur lettre au magistrat en charge du dossier pour que la vérité soit établie au lieu de l’envoyer aux diplomates ? A ce rythme, l’affaire sera transposée sur un terrain, autre que judiciaire. Pour l’instant, aucun Ambassadeur n’a encore réagi, du moins d’une manière officielle. Leur cas sera – t - il discuté ou non lors des négociations pour la mise en place d’une Transition consensuelle. Quoi qu’il en soit, certains d’entre eux ont déjà été condamnés pour d’autres affaires.

Parti TIM: Pour la présence des ravalomananistes dans la transition

Concernant les négociations en vue de concrétiser une gestion consensuelle de la transition, en incluant les éléments des trois mouvances, le parti TIM de Raharinaivo Andrianatoandro a souligné qu'ils ne sont pas contre une entrée des trois mouvances dans la transition.
Mais, certains membres de ce parti TIM nous ont confié " si les ravalomananistes veulent entrer dans la transition au nom du TIM, ils devront se conformer vis-à-vis du statut du parti ". Aussi, les Mamy Rakotoarivelo et Yves Aimé Rakotoarison devront s'intégrer dans la formation politique dirigée par Raharinaivo Andrianatoandro.
Jusqu'à présent, a noté un responsable du TIM pro-Raharinaivo Andrianatoandro, Mamy Rakotoarivelo et consorts négocient leur entrée dans la transition au nom de la mouvance Ravalomanana et non au nom du TIM.
L'entrée de la mouvance Ravalomanana au sein de la transition changera-t-il la répartition des sièges ? En effet, les ravalomananistes réclameront-ils les postes qui devraient leur revenir dans l'Acte additionnel d'Addis Abeba ? Mamy Rakotoarivelo devrait devenir le président du Congrès de la Transition, mais à cause de leur ego, Andry Rajoelina a révoqué l'accord de Maputo et l'Acte additionnel d'Addis Abeba. Pour la continuité et la sérénité, les retardataires n'auront qu'à saisir le train en marche afin de ne pas freiner le processus enclenché pour sortir Madagascar de la crise.

Environnement des affaires: Les risques pays demeurent élevés

Une note C tant pour les risques pays que pour l’environnement des affaires. C’est la notation attribuée à Madagascar par Coface, une agence internationale de notation des risques pays. Cette note-là frise la ligne rouge. Comme quoi, l’environnement des affaires est loin d’assurer aux opérateurs économiques et aux investisseurs un minimum d’assurance pour développer leurs activités ou pour injecter de nouveaux investissements. 2011 ne s’annonce pas apparemment sous de bons auspices, d’autant plus qu’elle sera parsemée d’une série d’élections. Dans un pays encore en proie à la crise, une élection peut créer une éventuelle instabilité politique, tout ce que le milieu économique veut éviter. Dans ce cas, le régime de la transition et les futurs dirigeants de la 4ème République auront fort à faire pour faciliter les choses au monde des affaires. En attendant, les indicateurs sont au rouge. La Coface évoque les impacts désastreux de la combinaison de la crise politique et de la crise économique, la remise en cause des flux d’Investissements directs étrangers (IDE), la suspension d’une part significative de l’aide extérieure (hors aides humanitaires).
Il faut y ajouter l’effondrement de la demande étrangère qui a fait chuter les exportations dont les textiles, les produits miniers et de la pêche. Et puis, la Coface précise : « La persistance de la crise politique freine la reprise de l’activité. La relance des flux d’aide internationale reste en effet suspendue au retour à l’ordre constitutionnel. Dans ce contexte, le secteur du BTP, tributaire de l’aide au développement, devrait rester atone. Par ailleurs, l’achèvement des mines d’ilménite, de nickel-cobalt et de charbon reste suspendu à la reprise des flux d’aide internationale et au maintien des IDE. En outre, le secteur touristique, malgré un léger rebond, continue de pâtir de l’incertitude politique ». Mais l’agence de notation souligne que malgré les remous politiques, l’administration continue de fonctionner. Elle doit se serrer la ceinture avec le gel des 40% de l’aide étrangère Ce qui a obligé l’Etat à réduire en 2009 et en 2010 les dépenses d’investissement dans des secteurs comme la santé et l’éducation. Par contre, il a toujours honoré les échéances de paiement des dettes et les traitements des fonctionnaires.
Mais si la dette est soutenable (25% du PIB) grâce aux allègements et annulations, elle est exposée à la volatilité des termes de l’échange selon la Coface. Ces différents points de l’appréciation des risques pays ne font pas encore de Madagascar un pays où il est fait bon de développer ses activités et/ou d’investir. A titre de comparaison, la note pays du Mozambique est B, soit une note meilleure par rapport à celle de Madagascar. En revanche, ce pays a une note D pour ce qui est de l’environnement des affaires, soit un environnement pire comparé à celui de la Grande Ile. Sinon, le Kenya a les mêmes notes que Madagascar, alors que l’île Maurice a des indicateurs au vert avec une notation A3. Malgré un environnement morose, la Coface relève les points forts de Madagascar dont l’important potentiel agricole, la quasi-autosuffisance en riz, les importantes ressources minérales et hydrauliques, le potentiel touristique.

vendredi 24 décembre 2010

Lettre trouvée



Les postiers malgaches ont à nouveau été contraints d’ouvrir une lettre à l’adresse particulièrement imprécise : « Père Noël, aux bons soins de ??? » (Illisible). Quatre mouvances au sein de la Poste n’ont pu déterminer à qui la faire suivre pour sauver leur réputation injustement mise en cause dans cette missive. Vu l’urgence, nous avons accepté de la publier ici pour qu’elle soit lue à temps pour ce soir. Hommage du courrier électronique au facteur bipède.


 Cher Père Noël, »
« Depuis que je t’ai écrit la dernière fois, j’ai grandi d’une année, et je t’assure que j’ai été très sage. »
« J’espère que tu recevras à temps cette lettre, car je ne suis pas sûr que la Poste fonctionne très bien entre Madagascar et le pôle Nord : les cadeaux que j’ai demandé l’année dernière sont arrivés avec un peu de retard, et en plus, on n’a pas eu de nouvelles depuis qu’on a dû renvoyer chez toi certains d’entre eux pour réparation. »
« Par exemple, la télé que tu avais envoyée à Papa par l’intermédiaire de Tatie Nathalie n’est pas encore revenue. Pour la yaourtière de Maman, elle attend encore ; elle est sûre que cela arrivera avant Noël ou la fin de l’an, mais Papa lui dit qu’il vaut mieux ne pas trop compter dessus et continuer d’utiliser la casserole malgacho-malgache d’Ambatolampy. On espère que Tonton Fetison nous en ramènera de nouvelles à l’issue de son séjour là-bas. Papa assure qu’il en traîne déjà pas mal de toutes façons. »
« Heureusement côté cadeaux que le cousin Ndimby a bien reçu ses appareils pour cuisine italienne, et il nous fait des pizzas chaque semaine. Le seul petit problème, c’est que Maman aime que ce soit bien épicé et Papa moins. »
« Merci en tout cas, car Papa et Maman se disputent un peu moins fort qu’avant. Mais je suis désolé de devoir te demander de continuer à s’occuper de leur cas. Et je souhaiterai, si tu as le temps, que tu m’aides à comprendre les explications qu’ils me donnent sur toi. »
« Maman m’a expliqué qu’il ne fallait pas te confondre avec unRaiamandreny mijoro. Pourtant, certains d’entre eux portent la barbe et l’un d’entre eux porte le même prénom que toi. Selon elle, la différence est facile à reconnaître : toi, tu cours pour distribuer les cadeaux, pas pour encaisser des chèques. Elle a eu l’air étonné lorsque je lui ai demandé si, pour vérifier qui est qui, il fallait que j’appelle Tonton Richard pour perquisitionner le contenu de ta hotte. »
« Papa m’a dit qu’il est sûr que tu allais venir d’Europe et des États-Unis, mais peut-être pas pour tout de suite. On a déjà eu le feu d’artifice et les jets d’eau, et on fera une fête encore plus belle le 16 mars dit-il. Il a eu l’air étonné lorsque je lui ai demandé si dans ces conditions, ta trêve s’appliquait aux cadeaux. »
« En tout cas, plus besoin pour moi de Kalaky en plastique cette année. Depuis que j’ai vu « Made in China » écrit dessus, je me suis dit qu’on pouvait faire les mêmes. De préférence en bois d’eucalyptus ou en bambou, me souffle Tonton Patrick. »
« Alors, couvres-toi bien, fais bien attention à ne pas glisser sur le verglas et ramène moi plutôt un album de bande dessinée. Wikilix et les gaulois, ce serait pas mal, me suggère toute la rédaction de Madagascar-Tribune.com. »

P.-S.

Tu es sûr que tu existes ? Tonton Georges a l’air d’avoir des doutes... Ce n’est pourtant pas de faux communiqués, toutes ces affiches Coca-Cola te représentant...

Madagascar, un paradis

Après la chine au loin  plus moins chers Madagascar
Les capitaux étrangers sont attirés par la Grande île par le fait que les mains-d’œuvre sont bon marché.
Une Pme qui fabrique des costumes de super-héros a, par exemple, quitté son pays pour rejoindre la Grande île du fait de ce faible coût de mains-d’œuvre. En effet, en France, son pays d’origine, cette société payait un coût représentant 40 pour cent du prix de revient (d’un costume) auparavant et maintenant, elle en produit à Madagascar. En effet les étrangers considèrent comme « le paradis pour le plus exigeant des patrons ». Les industries étrangères, comme cette société, payent 40 dollars par mois aux ouvriers malgaches alors que le patron gagne 1200 fois plus que ces ouvriers, selon des informations recueillies. L’entreprise emploie 600 ouvriers malgaches. Le coût de production, avec ce faible coût de main-d’œuvre, est seulement de 8 euros, selon encore des informations recueillies si un costume se vend dans les 45 euros. Alors que les experts internationaux ont  affirmé ces derniers temps que le niveau bas de salaire ne suffit plus à attirer les investisseurs étrangers, il faut également de la productivité des travailleurs. Dans de telles conditions, comment la population malgache peut-elle tirer des « fruits » de la croissance alors que la forte production de cette société est comptabilisée comme production nationale ?

Vol de bloc de cristal: Le produit de 2,5 t est finalement en sécurité


Après plusieurs péripéties depuis un fokontany dans la commune d'Ifanadiana dans la région de Vatovavy Fitovinany, 
le bloc de cristal de 2,5 tonnes appartenant en bonne et due forme à des petits exploitants miniers de la capitale et volé par des inconnus l'autre semaine est en sécurité selon les autorités. Ses propriétaires en sont ravis. Ils rappellent que depuis 1975, ils travaillent sur le périmètre minier sur lequel le bloc de cristal a été extrait. De plus, ils participent au développement de la zone autour de leur site d'exploitation. Ils citent la réhabilitation de la route Ifanadiana-Tsaratanàna longue de 15 km, la construction d'un stade de football à Tsaratanàana, la dotation d'un bulldozer pour les travaux de réhabilitation post-cycloniques. Ces miniers ont également offert des dons en médicament pour l'hôpital. Ils ont, par ailleurs, fait don de 1 million d'ariary pour l'association Fitia présidée par l'épouse du président de la transition. Un montant qui a étoffé l'enveloppe pour venir en aide aux populations vulnérables du Sud-Est, etc. Bref, ces exploitants miniers munis de permis miniers en règle travaillent en étroite collaboration avec les populations et les autorités locales. Ils ont confiance en l'Etat et notamment à la justice quant à la restitution de leur bien.
 

Bois de palissandre : 49 containers saisis à Mahajanga !


Depuis quelques semaines, des informations ont véhiculé l’existence d’un trafic de bois précieux qui transiterait au port de Mahajanga pour être ensuite exporté. Prenant ces renseignements au sérieux, le ministre concerné a fait procéder à diverses investigations aussi bien au niveau des dépôts déclarés ou non, que celui de la circulation dans la ville et sur les routes.
L’équipe de la Direction du Contrôle et de l’Amélioration de l’Intégrité, sous l’autorité du lieutenant-colonel Zipa Jean Hubert,  et celle du Directeur Régional des Eaux et Forêts (DREF) du Boeny, Mme Razafindravola Jeanne Virginie, a alors mené des investigations en vue de confirmer ou d’infirmer ces rumeurs. Des opérateurs oeuvrant dans le secteur ont été discrètement interrogés, de même que des transitaires, douaniers, manutentionnaires etc. C’est ainsi que l’existence de 49 containers de bois de palissandre dans le port, sans avoir été déclarés officiellement à la douane, a pu être établie. De surcroît, le propriétaire ne possède pas d’agrément d’exportation. Ce bois précieux est par conséquent saisi par l’Etat, à compter de ce jour. Dans la foulée, deux camions transportant illégalement 186 rondins de palissandre ont été également interceptés et son chargement placé sous séquestre à la DREF.
Rappelons que le 9 décembre dernier, une réunion technique dirigée par le ministre de l’Environnement et des Forêts, le général Herilanto Raveloharison, a eu lieu dans cette ville. Au menu, le renforcement du contrôle des produits forestiers en vue de créer un plan d’action unique, afin que la capitale du Boeny ne devienne pas le maillon faible dans la stratégie de lutte contre le trafic de bois précieux. On peut dire que la réunion a porté des fruits. Car, au train où allaient les découvertes ces derniers jours, il s’en est fallu de peu que Mahajanga devienne en effet le paradis des trafiquants de bois précieux.

Madagascar : Rajoelina et sa famille passent Noël à Hong Kong

Le Président de la Haute Autorité de Transition (HAT) malgache, Andry Rajoelina, s’est envolé mercredi après-midi pour Hong Kong à bord d’un avion spécial.
Accompagné par son épouse et ses trois enfants, M. Rajoelina va effectuer "une visite à titre purement privée " à Hong Kong, a-t-on appris d’une source auprès de la HAT.
Aucune information officielle n’a été émise pour ce déplacement à l’étranger du Président de la HAT à la veille de Noël.
Le retour de Rajoelina et sa famille à Madagascar n’est programmé que vers la fin de ce mois de décembre, probablement le 30 décembre. "C’est sûr que le Président prononcera a son habituel discours à la nation le soir du 31 décembre", a indiqué un collaborateur au sein de la Présidence de la HAT malgache qui a requis l’anonymat.
Le discours de fin d’année de Andry Rajoelina est très attendu dans un contexte politique encore assez flou à Madagascar de par l’absence d’une reconnaissance internationale. Des discussions entre les mouvances politiques sont censées avoir lieu dès le mois de janvier sous l’égide de la Communauté de développement de l’Afrique Australe (SADC).

Investissement dans l'énergie: Ne plus s'endetter auprès des bailleurs de fonds

Deux grands projets hydroélectriques démarreront dans le courant 2011. Le ministre de l'Energie parle de la centrale d'Antetezambato située entre Antsirabe et Ambositra et qui devrait avoir une puissance de 180 MW, et de celle d'Ambodiroka de 40 MW devant alimenter Mahajanga. Selon les estimations de 2007, le premier devrait coûter 244 millions de dollars et le second 120 millions de dollars. L'Etat n'a pas les ressources nécessaires pour financer de tels investissements. Il ne veut pas non plus replonger le pays dans la spirale du surendettement. Il est donc question pour l'Etat de ne plus faire des requêtes de financement pour de tels investissements auprès des bailleurs de fonds. La solution est de faire appel aux investisseurs privés. Seulement, ces derniers n'injecteront pas leur argent sans des garanties solides. C'est là que les bailleurs de fonds seront sollicités via la constitution d'un fonds de garantie. Cette provision peut être utilisée ou non par les opérateurs privés selon qu'ils rencontrent de sérieux problèmes. Et ici, l'Etat n'a rien à rembourser aux bailleurs de fonds. En fait, la tendance mondiale va dans le financement par le privé des projets de production électrique dont le financement pèse lourd.
De plus, le ministre explique que la production d'électricité devrait faire rentrer assez de revenus pour être autonome. En effet, l'électricité génère des effets intersectoriels entraînant ainsi le développement d'autres secteurs. Pour les deux projets cités plus haut, l'appel d'offres pour celui d'Antetezambato est pour courant 2011 puisque toutes les études financées par la Banque mondiale ont été toutes bouclées. Quant à celui d'Ambodiroka, des investisseurs chinois financés par l'Eximbank chinois devraient s'y atteler depuis cette année déjà. Mais la crise à Madagascar a tout arrêté. Le ministère négocie avec l'ambassade chinoise pour que le chantier démarre en 2011. Sans cela, l'Etat malgache peut céder le projet à d'autres investisseurs. Toujours pour l'année prochaine, le ministère de l'Energie entend intensifier les actions autour de l'éthanol destiné à la cuisson. L'objectif est de réduire les pressions sur les forêts. A Tsiroanomandidy par exemple, les arbres ont disparu du paysage et les gens doivent utiliser l'herbe pour la cuisson.
Or, l'éthanol peut être produit dans tout Madagascar si l'on maîtrise les rudiments techniques. En effet, toutes les zones de l'île produisent du rhum artisanal et il faut déshydrater ce produit pour ne retenir que l'éthanol que l'on peut utiliser pour la cuisson. Ce projet autour de l'éthanol ou d'autres huiles végétales ne date pas d'aujourd'hui. Il n'a pas encore pris corps faute de volonté politique, alors que ce projet devrait résoudre bien de problèmes dont ceux de la déforestation, les problèmes de santé causés par le bois de chauffe…

samedi 18 décembre 2010

Ressources thonières: Surexploitées mais ne bénéficient pas au pays

2 milliards d’euros par an pour 80% de la capture de thon dans l’océan Indien ou encore 20% des captures mondiales.C’est la valeur et le volume des thons pêchés dans le Sud-Ouest de l’océan Indien, une région incluant entre autres Madagascar. Toutefois, les thons ne rapportent pas grand-chose aux pays où ces espèces migratrices évoluent dans leur Zone économique exclusive (ZEE) respective. A l’issue de l’atelier sur la gestion de la pêcherie thonière du 14 au 16 décembre au Colbert, le WWF relève : « Une mauvaise gouvernance est à relever au niveau des organisations nationales et régionales des pêches. L’accès libre a privé la plupart des pays et des communautés locales du droit de bénéficier et de gérer durablement leurs ressources halieutiques. La plupart des Etats côtiers et insulaires en voie de développement restent pauvres en dépit des vastes ressources qu’ils possèdent au niveau de leur ZEE ». Toutefois, l’Union européenne (UE) conclut régulièrement des accords de pêche avec des pays africains dont Madagascar, les Comores et des pays de l’Afrique de l’Ouest.
Pour Madagascar, l’accord en cours porte sur 6 ans, soit de 2007 à 2012, pour une contrepartie financière annuelle de 1 197 000 euros et la possibilité pour les pêcheurs réunionnais de pêcher dans les eaux malgaches. La Mauritanie est peut-être le seul pays à sortir un peu du lot avec un accord de pêche dont la contrepartie est de 86 millions de dollars pour la 1ère année, un montant amené à régresser au fil des ans. Au WWF, l’on avance que les contreparties financières européennes sont dérisoires par rapport à la valeur des ressources pêchées. Outre les chiffres avancés plus haut, le thon représente jusqu’à 8% de la valeur globale du commerce de ressources halieutiques dans le monde. Un taux qui est loin d’être négligeable. Les responsables du WWF expliquent pourquoi les pays du Sud n’arrivent pas à tirer de l’UE des contreparties justes : « Ils n’ont pas la capacité de négociation nécessaire parce qu’ils manquent de données et d’expertise. Il y a donc une forte inégalité dans la capacité à négocier ».
Le problème se corse avec une gestion de la pêche marginalisée et sous-financée. La mauvaise gouvernance s’y ajoute et il est également difficile d’effectuer des contrôles et surveillances car les thons pêchés ne sont pas débarqués dans la région mais en Europe. Certes, la pêche dans le Sud-Ouest de l’océan Indien régresse quelque peu à cause des pirates somaliens, mais comme les thons migrent, des impacts négatifs sur la totalité des stocks se feront sentir tôt ou tard. Il se peut que les bateaux fassent encore plus de surpêche ailleurs dans l’océan Indien pour compenser les captures qu’ils devraient obtenir dans la zone des pirates. Or, la pêcherie thonière est l’une des plus menacées au monde à cause de la surpêche. Les pêches illégales non reportées et non régulées dans la zone du Sud-Ouest de l’océan Indien sont estimées à 15% des captures. Ce qui cause de pertes énormes pour les Etats insulaires et côtiers, des pertes de revenus, de pertes en poissons accessoires qui devraient étoffer l’alimentation… En Afrique, la pêche constitue le moyen de subsistance de 10 millions de personnes, assure l’alimentation de 30% de la population et procure au continent 4,3 milliards de dollars de revenu. Pour que le Sud-Ouest de l’océan Indien profite pleinement de ses ressources, l’atelier leur recommande d’avoir une position commune, développer les flottes nationales (inexistantes pour Madagascar), renforcer la politique régionale pour le contrôle et le suivi, avoir une vision globale sur les accords de pêche, etc. 

La diversification des exportations à tout prix

Madagascar - «Durant ces deux années de crise, le Fivondronan'ny Mpandraharaha Malagasy a jugé que ce que le groupement avait à dire était moins important et il a préféré garder le silence. Actuellement le moment est venu pour le secteur privé d'apporter sa part de brique dans le processus de relance économique» C'est en ces termes que les membres du FivMpama se sont exprimés hier lors de la présentation de la Journée du FivMpama, qui sera organisée à la Chambre de Commerce et d'Industrie à Andohan'Analakely demain sous le thème : «Les exportations de Madagascar : situation et perspective»


Marché de niches. Le groupement estime que les exportations constituent la voie qui permettra à l'économie de se relancer. «La Grande île a un fort potentiel dans le domaine de l'exportation qui n'attend qu'à être exploité», affirme le Président du FivMpaMa, Herintsalama Rajaonarivelo. Ce dernier d'expliquer que depuis de longues années, la balance commerciale de Madagascar a toujours été déficitaire et qu'il est temps d'inverser la tendance.

Or, l'économie nationale a toujours compté sur les exportations traditionnelles, qui jusqu'alors n'ont pas suffit pour équilibrer la balance. Il est donc nécessaire selon le FivMpama de penser à diversifier nos exportations. Le président du groupement explique que cette diversification commence par la recherche de nouveaux marchés. La Grande île peut, affirme ce technicien, se positionner sur des marchés de niches où les opérateurs économiques malgaches peuvent bien se faire de la place.

Multiplications des acteurs. Cette démarche exige également une diversification des produits d'exportation. L'agribusiness étant une filière émergente par excellence. L'on peut par exemple noter que des opérateurs économiques locaux ont déjà mis en place des projets dans ce domaine grâce au financement du Milenium Challenge Account (Mca), qui malheureusement a été suspendu par l'Etat américain à cause de la crise. Il y aussi d'autres produits qui peuvent intéresser les marchés internationaux, c'est le cas par exemple des services. Bon nombre de compagnies multinationales cherchent à délocaliser leurs activités dans un autre pays où il y a un avantage comparatif intéressant.

La diversification, d'après toujours le FivMpaMa exige une multiplication des acteurs. Ainsi, préconise-t-il la diversification des entreprises exportatrices. Ce qui effectivement permettrait de donner un nouvel élan à nos exportations.

un énième protocole d’accord en vue

 Madagascar : un énième protocole d'accord en vue
Après avoir rencontré tour à tour les différents protagonistes de la crise, la mission de médiation de la SADC dirigée par Leonardo Simao serait sur le point de proposer un protocole d’accord. 


 
Présente à Madagascar depuis dimanche, l’équipe dirigée par l’ancien Ministre mozambicain des Affaires étrangères Leonardo Simao a multiplié les tête-à-tête durant son séjour dans la Grande Ile qui devrait s’achever aujourd’hui.
 
Appuyée par la Communauté internationale, la médiation de la Communauté de développement de l’Afrique australe est en train d’élaborer un nouveau protocole d’accord pour la résolution de la crise politique.
 
Axé sur l’organisation d’une élection présidentielle libre et transparente dans les plus brefs délais, le protocole insiste aussi sur une conduite consensuelle et inclusive des derniers mois de la Transition.
 
Cette démarche repose notamment sur la formation d’un gouvernement d’union nationale et d’une plus grande ouverture au niveau du Parlement de la Transition, composé du Conseil supérieur de la Transition et du Congrès de la Transition. 
 
Par ailleurs, Leonardo Simao a insisté sur la nécessité d’installer un bureau permanent de la SADC dans le pays dans le cadre de la médiation dont la communauté a la charge. D’après l’ancien chef de la diplomatie mozambicaine, cela permettrait de faire un meilleur suivi de l’évolution de la situation dans le pays.
 
Fatma Samoura, représentante résidente du PNUD à Madagascar, a indiqué que les Nations Unies appuient l’installation de ce bureau. Cette dernière a ajouté que les émissaires de la SADC ont pour but d’assurer la réconciliation dans le pays pour déboucher à des élections libres et transparentes.

vendredi 17 décembre 2010

Promotion au sein des forces armées: Ce ne sont pas des généraux par hasard !

L’annonce de la promotion d’une vingtaine de nouveaux généraux de brigade de mercredi dernier à l’issue d’un conseil de ministre, présidé par Andry Rajoelina, semble être focalisée sur le seul cas du général Richard Ravalomanana. Comme les différents confrères de la capitale, ce cas est à mettre en exergue, étant le seul colonel issu de la 13 ème promotion de l’Académie militaire (Acmil),  mais cela n’enlève en rien aux mérites des nouveaux « étoilés ».
D’emblée, notons la présence d’un issu de la 9 ème promotion, à l’image du colonel Rasolofoniaina Rivo Lala, actuel chef de Gestion des Projets au sein du ministère des forces armées ainsi que du colonel Raharijaona, de la 10ème promotion (comme le Premier ministre Camille Vital) actuel directeur de cabinet militaire de la Primature. Ensuite, il y a la nomination touchant les « Ombimanga » de la 11ème promotion et de la 12ème, comme les colonels Rakotozafy Dominique (ancien directeur de l’Acmil) et Rakotomalala (actuel directeur des Ressources humaines du ministère). L’on signale dans la foulée la présence des commandants de Région militaire, les ex-colonels Maherison Razafindrazaka (RM1, Tana), Rasamoelina (RM3, Toamasina), Raveloson Ndriampa David (RM5, Toliara). Pour dire que les nouveaux généraux de brigade disposent déjà des fonctions militaires précises par rapport aux plus de  200 colonels ayant cinq années de port de grade.
Pour Tana, il mérite de signaler les colonels Razafimanantsoa Samuel, actuel chef de corps de RTS, Soamanjaka Edmond, directeur de l’Intendance de l’Armée (Dia), sans oublier les deux commandants des forces. Soit le colonel Falimanana Zafindrekosony (de la 12ème promotion), commandant des Forces de Développement (COFOD) et Lalaonirina Ralaimboandrainy Jean Gabriel (12ème promotion), commandant des Forces Aériennes (COMFIA).
Auprès de la CMDN, mentionnons la promotion du colonel Paza Didier Gérard (12ème promotion) qui est également directeur administratif financier du ministère de l’Aménagement du Territoire. Malgré tout, cet officier supérieur du Betsimisiraka a eu son galon de général, sans être partisan politiquement. Un atout à ne pas minimiser. L’actuel directeur de l’Acmil en la personne du colonel Rasolofonirina Béni a eu aussi sa promotion en raison de ses actions militaires et humanistes. Un grand coup de chapeau pour ces derniers, surtout qu’ils oeuvrent pour le bien de l’humanité !
Dans la gendarmerie, citons la promotion des colonels ayant fait fonction de commandant de circonscription régionale de la gendarmerie (CRZP) comme le cas du colonel Richard Ravalomanana pour Antananarivo. Il s’agit des colonels Tatanjaky Martin (CRZP  de Toliara) et Randrianasolo Jean Deneri (CRZP de Fianarantsoa).
Pour l’ex-colonel Ralala Roger Pierre (11ème promotion), ce fut une promotion importante, étant donné qu’en quelques semaines, ce sortant de CEDSS a franchi respectivement les fonctions de directeur de cabinet civil auprès du Premier ministre avant d’être récemment nommé secrétaire général du gouvernement. Et voilà qu’il accède à un grade de général de brigade à son premier conseil des ministres.
Merci Rivo Lala, Raharijaona, Roger Ralala, Falimanana, Soamanjaka, Tatanjaky, Paza Didier, Xavier Beni, Richard Ravalomanana...  et bon vent ! Vous n’êtes pas nommés généraux de brigade par hasard…

jeudi 16 décembre 2010

Qu’est ce qui s’est réellement passé ?


La gravité des évènements exige  une transparence, sur la réalité de cette initiative dont seuls les militaires ont été les responsables mais dont l’issue leur a totalement échappée. Les raisons de la création du Comité National pour le Salut National (CMSN) ont été motivées par l’évidence de l’incapacité de la hat à apporter une solution à la crise que vivent les malgaches depuis mars 2009. Leur seul souci a été d’accélérer un processus de sortie de crise en prenant temporairement le pouvoir et le transférer rapidement à une autorité civile, qui aurait eu la bénédiction de toutes les composantes politiques. Des tractations ont donc eu lieu entre les divers responsables des corps de l’armée. Les négociations ont suffisamment avancé pour arriver à un accord sur la composition de ce directoire militaire, dicté par l’esprit de réconciliation et la défense de l’intérêt de la nation.

Ce samedi 20 novembre 2010 aurait donc été le jour convenu pour  la finalisation et  l’officialisation du directoire. Mais ce n’est pas compter avec la perfidie,  du Cemgam de la Hat en la personne d’André Ndriarijaona, dont le geste peut être qualifié de haute trahison, puisqu’il a de surcroit donné sa parole d’officier, et qui,  au moment où la dernière signature devait être faite, s’est fait accompagnée par des individus cagoulés, lourdement armés en pénétrant dans l’enceinte de la Base Aéronavale d’Ivato (BANI). Les faits se sont déroulés très rapidement. Ceux qui l’attendaient n’avaient  pas eu le temps de réagir et répliquer pour constater qu’il était déjà trop tard…

La suite, nous la connaissons. Enfin, l’opinion publique ne sait pas grand chose. Le Général Raoelina est parmi ceux qui sont tombés dans ce traquenard. Il a choisi de se rendre pour sauver sa vie et celle de ses frères d’armes présents. Son arrestation est d’ailleurs, l’une des principales motivations  de la Hat. Il est depuis hier soir, détenu à la prison de Tsiafahy, il est blessé à un œil, suite à un passage à tabac lors de son arrestation mais il est en bonne santé.    
 
Alors, pourquoi ce revirement ? Est-il encore besoin de rappeler que la Hat est un regroupement de malfaiteurs capables de tous les coups pour garder ce pouvoir usurpé ? Qui n’est pas au courant de ces milliards d’ariary sortis ces derniers jours, de la banque centrale par des membres de la Hat ?

Les malgaches doivent aujourd'hui prendre la mesure des moeurs des membres de ce pseudo pouvoir, confirmant une fois de plus, que Madagascar est tombé entre les mains d'une mafia.

Conseil des Ministres


Le Conseil des ministres de ce mercredi 15 décembre a adopté pas moins de 29 promotions dans le corps des officiers supérieurs.
Le Médecin-général de division Rakotovao Fred Joëlson accède ainsi au grade de général de corps d’armée. Ses 4 étoiles flambant neuves en font, à égalité avec le vice-amiral d’escadre Hyppolite Rarison Ramaroson, l’officier en activité le plus haut gradé de l’armée malgache. Il faut noter que lorsque Marc Ravalomanana avait remis les pleins pouvoirs à un directoire militaire le 17 mars 2009, le général Rakotovao Fred avait le privilège d’être à ce moment là l’officier le plus ancien dans le grade le plus élevé. Si l’on se réfère au texte applicable, il aurait donc dû présider cet organe, mais avait préféré discrètement décliner l’offre, laissant Hyppolite Ramaroson se mettre en avant lors des événements de cette journée.
Deux généraux accèdent au grade de général de division : le médecin général Jaotody Jean de Matha (armée de l’air) et le dentiste-général Andriamanalinjafy Rasolo.
Pas moins de 26 colonels accèdent au grade de général de brigade. Le plus célèbre d’entre eux est sans doute celui qui figure au dernier rang dans la liste, le colonel Richard Ravalomanana, commandant de la circonscription interrégionale de gendarmerie en charge d’Antananarivo. L’ensemble des promus au grade de général de brigade est constitué de :
- Rasolofoniaina Rivo Lala
- Raharijaona
- Ralala Roger Pierre
- Razafindrazaka Maherison
- Rakotozafy Dominique Jean Olivier
- Rakotomalala
- Rasamoelina
- Fanahimanana Jean
- Raveloson Ndriampa David
- Rasolofonirina Béni Xavier
- Falimanana Zafindrekosony
- Razafimanantsoa Samuel Jean
- Soamanjaka Edmond
- Voahangy Andriamanalinarivo Nirinjatovo
- Lalaonirina Ralaimboandrainy Jean Gabriel
- Rajomarison Michel Aimé
- Raeliarijaona Adolphe Lucien
- Ranarivelo Daniel
- Rakotobe Abel Aimé
- Razafimanantsoa Alexandre
- Marius Noël Kaderbhay
- Toto Albert
- Tatanjaky Martin
- Randrianasolo Jean Deneri
- Paza Didier Gérard
- Ravalomanana Richard
Au vu du nombre de nominations, il apparait que le régime de transition a tenté de tirer la leçon du malaise qu’avait provoqué Marc Ravalomanana en décrétant brutalement en 2007 un gel des promotions au grade de général, gel qu’il dût lever fin 2008.

lundi 13 décembre 2010

PÊCHE ILLICITE

488 millions d’ariary d’amende ont été enregistré en un an

Le ministère de la Pêche et des ressources halieutiques (MPRH) a procédé à sa réunion annuelle pour dresser un bilan provisoire des activités du ministère. Premier bilan depuis 2002 où l’on a su que ce ministère a enregistré 488 millions d’ariary d’amende en 2010 dont 320 millions d’ariary en trois mois. Hier, le ministre de la Pêche et des ressources halieutiques a tenu une conférence de presse dans ses locaux à Ampandrianomby.
70% des prévisions ont été réalisées malgré la restriction budgétaire imposée au ministère à 10 milliards d’ariary par rapport à ce qui a été écrit dans la loi de finances 2010 (18 milliards d’ariary). Bon nombre de projets ont été réalisés à savoir le renforcement des directions régionales ou encore la campagne de sensibilisation des gens à la loi régissant la pêche maritime. C’est à partir de ces sensibilisations que le ministère a pu drainer ces 320 millions d’ariary en quelques mois.
5 bateaux ont été appréhendés en situation irrégulière, grâce à des patrouilles maritimes ou simplement à partir des informations fournies par les pêcheurs. En octobre, deux bateaux réunionnais à savoir Laksmi et Penn Ar Bed ont été appréhendés en violation de zone de pêche. Ces deux bateaux ont payé 10 millions d’ariary d’amende chacun. Quant aux trois autres (deux taïwanais et un portugais), appréhendés au mois de septembre (Cheng Qing Feng et Shung Feng) et au mois de novembre (Balueiro), ils ont dû payer 100 millions d’ariary chacun.
Notons que les infractions de cette année se chiffrent à 196. Certes, beaucoup reste à faire mais que c’est le ministre a affirmé, le peu que son ministère a pu faire avec les moyens du bord.
En récapitulatif, on peut dire que la situation a nettement évolué depuis 2005. Les redevances perçues en 2005 n’étaient que de 216 millions d’ariary. Mais cela s’est nettement amélioré en 2010 puisqu’elles ont doublé et le résultat avoisine les 584 millions d’ariary. Le nombre de collecteurs a également presque doublé (de 294 en 2005 à 512 en 2010).
Toujours concernant les redevances, après le pic de 2008 avoisinant les 700 millions d’ariary, la Grande île recommence à gagner du terrain en 2010 avec environ 488 millions d’ariary.

Energie L'éthanol tente de s'imposer

Le fatanol est le clou de l’exposition au CNEAGR à Nanisana.
La fondation Tany Meva organise un salon de quatre jours. Elle présente, à l'échelle nationale, l'utilisation de l'éthanol domestique.

Un produit révolutionnaire. La fondation Tany Meva considère aujourd'hui que l'éthanol domestique est prêt pour alimenter le marché national. Cette constatation résulte des résultats positifs auprès des zones choisies à titre de phase pilote. Le salon de l'éthanol, organisé auprès du Centre national d'études et d'applications du génie rural (CNEAGR) à Nanisana, vise ainsi à sensibiliser les visiteurs sur les atouts acquis sur l'usage de l'éthanol, que ce soit d'ordre économique, environnemental ou social.

« Notre objectif est de remplacer l'usage du charbon et des bois de chauffes par l'éthanol. Ce combustible ne diffuse aucune odeur, et ne contient aucun risque d'explosion. De plus, il n'est pas dangereux pour la santé », explique Hermine Ranivosoa. Elle occupe la commercialisation du produit au sein du salon. Elle semble être très optimiste sur le succès de cette source d'énergie. « Je suis là depuis une heure et il y a déjà, au moins, 20 personnes qui ont passé une commande », énonce Hermine Ranivosoa. Le nouveau produit semble, en effet, intéresser les visiteurs. Ils ont été conquis par les démonstrations. De plus, le fatanol consomme peu.

Essais concluants
« Les essais que nous avons effectués à Ambositra ont demontré qu'il faut un litre et demi d'éthanol pour la cuisson quotidienne. Le litre coûte 500 ariary, soit 1500 ariary par jour en tout », expose Rivo Andriatsiferana, technicien, aux visiteurs.

« Pour le cas du fatanol, il faut payer 30 000 ariary pour l'achat en gros », poursuit-il. Ceux qui sont intéressés doivent ainsi laisser leur numéro, et seront contactés par la suite pour la remise du fatanol et de l'éthanol. Ce nouveau combustible sera par ailleurs vendu à Analamanga pour l'approvisionnement. Pour les autres régions, l'éthanol est déjà mis en vente à Ambositra. Pour le reste, « l'un des objectifs du salon de l'éthanol est de mobiliser tous les acteurs tels que des opérateurs économiques et des paysans, pour la diffusion à l'échelle nationale de l'éthanol domestique », énonce Njiva Ratsitoarimanga, manager qualité-innovations de la fondation Tany Meva.