VAOVAO TVM MIVANTANA

TVM EN DIRECTE.

VAOVAO

.

.

VAOVAO

mardi 27 septembre 2011

Secteur textile Lobbying pour réintégrer l'AGOA

Réintégrer l’AGOA signifierait une relance économique non négligeable pour Madagascar (Photo Hery Rakotondrazaka)

Le Congrès américain se penche en ce mois de septembre sur l'AGOA. La partie malgache se mobilise avant la décision finale en décembre.
Les acteurs économiques attendent fermement des retombées de la signature de la Feuille de route. La rééligibilité de Madagascar au sein de l'Agoa (Africa growth and Opportunity Act ou la Loi sur la croissance et les possibilités économiques en Afrique) figure parmi ces résultats attendus. Dans cet objectif, le gouvernement avec des membres du secteur privé, entendent relancer des actions de lobbying. Selon une source auprès du ministère de l'Économie et de l'industrie, des actions seront entreprises , en préparatif aux futures négociations, par exemple confier des missions aux représentations diplomatiques à Washington. Ces dernières procèderont à une veille informationnelle relative à l'évolution des négociations entreprises par les autres États bénéficiaires, afin que Madagascar dispose des informations de base nécessaires et ne soit déphasé.
Ce département ministériel propose par ailleurs de mener des actions communes avec les associations, les groupements patronaux à l'instar des missions de lobbying auprès des organes américains responsables de l'AGOA. Conscients des enjeux de l'Agoa sur l'économie nationale, des acteurs du secteur textile affirment leur volonté de redonner une nouvelle chance pour la réintégration de Madagascar. « En 2009, en collaboration avec l'association des travailleurs des entreprises franches, un lobbying a été entrepris pour maintenir Madagascar dans la liste des bénéficiaires, mais est resté infructueux. Avec la récente signature de la Feuille de route qui marque le retour vers la constitutionnalité, nous espérons que des opportunités s'offrent de nouveau à Madagascar », avance un responsable auprès d'une industrie textile qui a tenu à garder l'anonymat.
Reprise
Depuis quelques mois, une légère reprise a été constatée dans le milieu textile. Des commandes affluent des donneurs d'ordre européens, suite à la hausse de prix des produits finis en Chine. Actuellement, des employés d'entreprises travaillent même le week-end pour pouvoir honorer les commandes à temps. Mais, les 20 000 emplois perdus avec la suspension de l'Agoa en 2009 ne sont pas retrouvés. Le recrutement est limité majoritairement aux employés temporaires. La réintégration de Madagascar s'avère toujours nécessaire, d'autant plus que de nouveaux avantages sont prévus dont la prolongation et la considération de l'AGOA comme une structure de partenariat, afin de créer un climat plus favorable à l'investissement, un projet de création d'une subvention substantielle en guise d'assistance et de renforcement de capacités en faveur des pays africains éligibles.


125 policiers traduits en justice

125 policiers au niveau du ministère malgache de l’intérieur ont été traduits en justice depuis mars 2011. Ils sont accusés d’abandon de poste, de corruption et d’extorsion de fonds, selon le ministre concerné Dieudonné Ranaivoson. 

 
 
A l’ouverture officielle du 50è anniversaire de la police nationale, le ministre de la sécurité intérieure a communiqué que la Police procède actuellement à un assainissement. 125 policiers ont ainsi été traduis en justice. Dieudonné Ranaivoson a ainsi expliqué que ces agents sont jugés pour abandon de poste, pour corruption et extorsion de fonds. Son discours a été prononcé devant ses collègues et partenaires dont le ministre malgache de la Santé Publique, le ministre du commerce et de la commune urbaine d’Antananarivo. Cet assainissement entre donc dans le cadre de la collaboration entre la police nationale et la Mairie en matière de sécurité et de circulation.
 
 
Selon le haut responsable de la police, son ministère ne prendrait pas la défense des policiers impliqués dans les affaires portées en justice. "Je viens d’expliquer clairement aux membres d’Amnesty international que toutes les plaintes portées contre les policiers quels que soient les motifs, sont envoyées auprès du tribunal", a-t-il soutenu. Il a toutefois tenté de calmer le public concernant certaines interventions policières qui ont souillé les agents : "Le tapage sur l’exécution extrajudiciaire n’est pas trop fondé. Il est difficile de cataloguer par ce terme, l’affaire récente d’Ankorondrano, où 38 coups de pistolets ont été échangés entre les éléments de la Police nationale et les bandits durant ce fait", a expliqué le ministre.
 
 
Par ailleurs, "les agents de la Police Nationale sont considérés comme des champions de la corruption dans la capitale et dans les périphéries, par les chauffeurs de taxi be (moyen de transport commun urbain). Leurs chefs seraient même au courant de leurs agissements mais ne réagissent pas", déplore un chauffeur de taxi be dans le journal l’Express de Madagascar.