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samedi 18 décembre 2010

Ressources thonières: Surexploitées mais ne bénéficient pas au pays

2 milliards d’euros par an pour 80% de la capture de thon dans l’océan Indien ou encore 20% des captures mondiales.C’est la valeur et le volume des thons pêchés dans le Sud-Ouest de l’océan Indien, une région incluant entre autres Madagascar. Toutefois, les thons ne rapportent pas grand-chose aux pays où ces espèces migratrices évoluent dans leur Zone économique exclusive (ZEE) respective. A l’issue de l’atelier sur la gestion de la pêcherie thonière du 14 au 16 décembre au Colbert, le WWF relève : « Une mauvaise gouvernance est à relever au niveau des organisations nationales et régionales des pêches. L’accès libre a privé la plupart des pays et des communautés locales du droit de bénéficier et de gérer durablement leurs ressources halieutiques. La plupart des Etats côtiers et insulaires en voie de développement restent pauvres en dépit des vastes ressources qu’ils possèdent au niveau de leur ZEE ». Toutefois, l’Union européenne (UE) conclut régulièrement des accords de pêche avec des pays africains dont Madagascar, les Comores et des pays de l’Afrique de l’Ouest.
Pour Madagascar, l’accord en cours porte sur 6 ans, soit de 2007 à 2012, pour une contrepartie financière annuelle de 1 197 000 euros et la possibilité pour les pêcheurs réunionnais de pêcher dans les eaux malgaches. La Mauritanie est peut-être le seul pays à sortir un peu du lot avec un accord de pêche dont la contrepartie est de 86 millions de dollars pour la 1ère année, un montant amené à régresser au fil des ans. Au WWF, l’on avance que les contreparties financières européennes sont dérisoires par rapport à la valeur des ressources pêchées. Outre les chiffres avancés plus haut, le thon représente jusqu’à 8% de la valeur globale du commerce de ressources halieutiques dans le monde. Un taux qui est loin d’être négligeable. Les responsables du WWF expliquent pourquoi les pays du Sud n’arrivent pas à tirer de l’UE des contreparties justes : « Ils n’ont pas la capacité de négociation nécessaire parce qu’ils manquent de données et d’expertise. Il y a donc une forte inégalité dans la capacité à négocier ».
Le problème se corse avec une gestion de la pêche marginalisée et sous-financée. La mauvaise gouvernance s’y ajoute et il est également difficile d’effectuer des contrôles et surveillances car les thons pêchés ne sont pas débarqués dans la région mais en Europe. Certes, la pêche dans le Sud-Ouest de l’océan Indien régresse quelque peu à cause des pirates somaliens, mais comme les thons migrent, des impacts négatifs sur la totalité des stocks se feront sentir tôt ou tard. Il se peut que les bateaux fassent encore plus de surpêche ailleurs dans l’océan Indien pour compenser les captures qu’ils devraient obtenir dans la zone des pirates. Or, la pêcherie thonière est l’une des plus menacées au monde à cause de la surpêche. Les pêches illégales non reportées et non régulées dans la zone du Sud-Ouest de l’océan Indien sont estimées à 15% des captures. Ce qui cause de pertes énormes pour les Etats insulaires et côtiers, des pertes de revenus, de pertes en poissons accessoires qui devraient étoffer l’alimentation… En Afrique, la pêche constitue le moyen de subsistance de 10 millions de personnes, assure l’alimentation de 30% de la population et procure au continent 4,3 milliards de dollars de revenu. Pour que le Sud-Ouest de l’océan Indien profite pleinement de ses ressources, l’atelier leur recommande d’avoir une position commune, développer les flottes nationales (inexistantes pour Madagascar), renforcer la politique régionale pour le contrôle et le suivi, avoir une vision globale sur les accords de pêche, etc. 

La diversification des exportations à tout prix

Madagascar - «Durant ces deux années de crise, le Fivondronan'ny Mpandraharaha Malagasy a jugé que ce que le groupement avait à dire était moins important et il a préféré garder le silence. Actuellement le moment est venu pour le secteur privé d'apporter sa part de brique dans le processus de relance économique» C'est en ces termes que les membres du FivMpama se sont exprimés hier lors de la présentation de la Journée du FivMpama, qui sera organisée à la Chambre de Commerce et d'Industrie à Andohan'Analakely demain sous le thème : «Les exportations de Madagascar : situation et perspective»


Marché de niches. Le groupement estime que les exportations constituent la voie qui permettra à l'économie de se relancer. «La Grande île a un fort potentiel dans le domaine de l'exportation qui n'attend qu'à être exploité», affirme le Président du FivMpaMa, Herintsalama Rajaonarivelo. Ce dernier d'expliquer que depuis de longues années, la balance commerciale de Madagascar a toujours été déficitaire et qu'il est temps d'inverser la tendance.

Or, l'économie nationale a toujours compté sur les exportations traditionnelles, qui jusqu'alors n'ont pas suffit pour équilibrer la balance. Il est donc nécessaire selon le FivMpama de penser à diversifier nos exportations. Le président du groupement explique que cette diversification commence par la recherche de nouveaux marchés. La Grande île peut, affirme ce technicien, se positionner sur des marchés de niches où les opérateurs économiques malgaches peuvent bien se faire de la place.

Multiplications des acteurs. Cette démarche exige également une diversification des produits d'exportation. L'agribusiness étant une filière émergente par excellence. L'on peut par exemple noter que des opérateurs économiques locaux ont déjà mis en place des projets dans ce domaine grâce au financement du Milenium Challenge Account (Mca), qui malheureusement a été suspendu par l'Etat américain à cause de la crise. Il y aussi d'autres produits qui peuvent intéresser les marchés internationaux, c'est le cas par exemple des services. Bon nombre de compagnies multinationales cherchent à délocaliser leurs activités dans un autre pays où il y a un avantage comparatif intéressant.

La diversification, d'après toujours le FivMpaMa exige une multiplication des acteurs. Ainsi, préconise-t-il la diversification des entreprises exportatrices. Ce qui effectivement permettrait de donner un nouvel élan à nos exportations.

un énième protocole d’accord en vue

 Madagascar : un énième protocole d'accord en vue
Après avoir rencontré tour à tour les différents protagonistes de la crise, la mission de médiation de la SADC dirigée par Leonardo Simao serait sur le point de proposer un protocole d’accord. 


 
Présente à Madagascar depuis dimanche, l’équipe dirigée par l’ancien Ministre mozambicain des Affaires étrangères Leonardo Simao a multiplié les tête-à-tête durant son séjour dans la Grande Ile qui devrait s’achever aujourd’hui.
 
Appuyée par la Communauté internationale, la médiation de la Communauté de développement de l’Afrique australe est en train d’élaborer un nouveau protocole d’accord pour la résolution de la crise politique.
 
Axé sur l’organisation d’une élection présidentielle libre et transparente dans les plus brefs délais, le protocole insiste aussi sur une conduite consensuelle et inclusive des derniers mois de la Transition.
 
Cette démarche repose notamment sur la formation d’un gouvernement d’union nationale et d’une plus grande ouverture au niveau du Parlement de la Transition, composé du Conseil supérieur de la Transition et du Congrès de la Transition. 
 
Par ailleurs, Leonardo Simao a insisté sur la nécessité d’installer un bureau permanent de la SADC dans le pays dans le cadre de la médiation dont la communauté a la charge. D’après l’ancien chef de la diplomatie mozambicaine, cela permettrait de faire un meilleur suivi de l’évolution de la situation dans le pays.
 
Fatma Samoura, représentante résidente du PNUD à Madagascar, a indiqué que les Nations Unies appuient l’installation de ce bureau. Cette dernière a ajouté que les émissaires de la SADC ont pour but d’assurer la réconciliation dans le pays pour déboucher à des élections libres et transparentes.