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jeudi 24 janvier 2013

Les papillons de la Grande Île menacés d'extinction

Les papillons de la Grande Île menacés d'extinctionPlusieurs espèces de papillons endémiques de Madagascar sont actuellement menacées d'extinction. En cause ? Les cultures sur brûlis et la production de charbon de bois, qui causent une déforestation massive. 

Le professeur Emilio Balletto, enseignant chercheur en Sciences de la Vie à l'université de Turin, confirme cette raréfaction des papillons. 

"Plus de 30% des familles de papillons se trouvent aujourd'hui dans le rouge", a déclaré hier le scientifique à Ankatso, en marge d'un atelier de restitution du projet d'intégration de la diversité biologique au développement rural. 

"Quatre espèces endémiques de Madagascar qui se trouvent dans des collections muséales dans les années 1800 demeurent introuvables. Elles seraient rayées de la carte aujourd'hui", ajoute-t-il. 

Pour rappel, sur les 299 espèces de papillons répertoriées à Madagascar, 211 d'entre elles n’existent qu’à Madagascar. 

lundi 21 janvier 2013

Mainland Mining: Dans le collimateur d’Andry Rajoelina


Sur le bord de la mer, face à des milliers de personnes, le président de la Transition Andry Rajoelina a pris connaissance de l’état de la route reliant Toamasina à Foulpointe. Surpris, l’homme fort de la Transition s’est emporté en soulignant que lors de son dernier passage dans la capitale du Betsimisaraka il a lancé les travaux de réhabilitation de cette route nécessaire pour le développement du tourisme. D’autant plus que l’entreprise chinoise à travers sa directrice générale s’y est déjà engagée… A l’époque, des engins étaient déployés sur la route Toamasina – Foulpointe.
Très menaçant, Andry Rajoelina a promis à la population de prendre des mesures contre l’entreprise si les travaux de réhabilitation ne débutent pas la semaine prochaine. « On peut très bien prendre en main ce chantier, tandis que cette entreprise n’a qu’à repartir chez elle… ». Cette prise de bec avec des entreprises installées à Toamasina ne se limitent pas avec Mainland Minig, parce que l’homme fort de la Transition a aussi soulevé des problèmes des meubles octroyés par Ambatovy à la mairie de Toamasina pour le nouvel Hôtel de Ville. Cette entreprise minière a signalé dans son communiqué de vendredi qu’elle remit le 13 décembre dernier des meubles en bon état…

Mangataboahangy: Ny sinoa mpividy vato no tompon'ny lalàna


Mangataboahangy dia kaominina iray ao amin'ny distrikan'Ambatofinandrahana. Toerana malaza amin'ny fitrandrahana vato "cristal"izy.
Hatramin'izay dia hifamezivezen'ireo mpividy vato ity toerana ity, na vahiny na tompon-tany. Tao anatin'ny roa taona izao dia tongan'ny fiara tsy mataho-dalana ity toerana ity, ka nitombo be ny mpivezivezy any. Isan'izany ireo mpividy vato sinoa izay efa misy mipetraka any tanteraka amin'izao fotoana izao. Eo anatrehan'izany dia ireto sinoa ireto no tena manao ny lalàna ao Mangataboahangy ao amin'izao. Raha ny loharanom-baovao voaray avy any an-toerana dia miray tsikombakomba amin'ny zandary ao Mangataboahangy izy ireo, sy ny mpitondra any an-toerana koa. Raha ny voalazan'ny loharanom-baovao hatrany dia misy ny fampisehoana hery ataon'ireo sinoa ireo ka izay tsy mety hividianany vato amin'ireo mpitrandraka dia darohan'izy ireo, ary ampiantsoany zandary rehefa avy eo , ka ny zandary indray no mitondra izany any amin'ny "violon". Isan'ny tranga iray izay mbola niseho tsy ela fa nanodidina ny fetin' ny krisimasy  2012 teo iny ny fandratrana nataon'ny sinoa iray atao hoe Mr Lou, izay nidaroka vehivavy bevohoka ary nandratra sy nampiditra hopitaly ity vehivavy ity araka ny loharanom-baovao ihany. Izany Ramatoa Pierrette izany no nodarohany rehefa tsy nety nivarotra vato taminy. Mitondra tena ity ramatoa ity ary naratrany sy niditra hopitaly satria voadaroka hatramin'ny kibo mitondra vohoka. Raha ny loharanom-baovao azo avy amin'ny fianakavian'ny naratra ihany dia nahazo "certificat medical" 26 andro i ramatoa Pierrette ity. Rehefa avy nanao izany anefa ilay sinoa dia nandositra ka tsy hita hatramin'izao. Ny loharanom-baovao ihany no milaza fa nikasa hitsoaka any Chine ity sinoa ity kanefa toa mbola taraiky ao Antananarivo hatramin'izao. Gaga ny antony tsy nisamboran'ny zandary ity tany Mangataboahangy ny rehetra nefa dia sady niditra an-tranon'olona ankeriny no mbola nandratra ihany koa. Zavatra tsy toa izany hoy ny olona any an-toerana dia isamboran'ny zandary olona nefa mahagaga ity raharaha ity fa toa nojerena fotsiny. Marihina fa misy olona folo hafa koa amin'izao fotoana izao mitory ity Mr Lou ity ao amin'ny fitsarana ao Ambositra ankoatra io raharaha iray io. Raha ny loharanom-baovao avy any Mangataboahangy ihany dia efa misy tambazotra na manampahefana amin'ny zandary sy olona mpitondra fanjakana any amin'ny distrikan'Ambatofinandrahana sy faritra  Amoron'i Mania iny hono no miray tetika amin'ireo sinoa ireo. Volazan'ny olona any amin'ity toerana ity fa manjakazaka sy manao izay tiany hatao ny sinoa any.             
Jb

Valoriser les ressources naturelles et culturelles d'Orangéa pour un écotourisme

Au coeur de l'aire protégée d'Orangéa, vue sur l'entrée de la baie de Diego Suarez



Au coeur de l'aire protégée d'Orangéa, vue sur l'entrée de la baie de Diego Suarez

Au nord de Madagascar, la mise en place Nouvelle Aire Protégée d'Orangéa, dont le processus de création a débuté en 2007 suite à la demande de la Région DIANA et appuyé par les parties prenantes, touche actuellement à sa fin. Prochaine étape : l'obtention du décret de création définitive

La validation du plan d'aménagement et de gestion, un outil important pour l'atteinte de ses objectifs de gestion faisait l'objet de la réunion organisée par la Région DIANA et Missouri Botanical Garden, le promoteur du projet, qui s'est tenue le 27 décembre 2012 à l'espace Mahefa Antanamitarana.
Malgré quelques absences du côté des invités en raison des vacances des fins d'année, le plan d'aménagement et de gestion proposé de la NAP Oronjia a été validé. Les suggestions dégagées lors de la réunion de validation ont par ailleurs été prises en compte.
La gouvernance de cette nouvelle aire protégée a été revue en séance plénière, les contextes de la NAP ont été analysés lors des travaux de groupe pour faire ressortir la catégorie et le mode de gouvernance adaptés à ces contextes. D'après l'application des critères de catégorisation de l'Union Internationale sur la Conservation de la Nature (UICN), la NAP Oronjia est classée dans la catégorie V ou PHP, Paysage Harmonieux Protégé avec un mode de gouvernance partagée. Notons que l'identification de cette gouvernance a été faite de façon participative lors des travaux de groupe.
Les cibles de conservation, des éléments de la NAP, ont été analysées. Elles comprennent des éléments de la biodiversité et des valeurs culturelles/historiques, dont la forêt sèche, les primates, les plantes endémiques locales comme Dioscorea orangeana, les vestiges historiques. L'évolution de l'état de ces éléments témoigne des impacts des efforts sur la conservation des richesses. La viabilité de ces cibles choisies ainsi que les menaces qui touchent les richesses de la NAP ont été analysées.
Les différents plans d'aménagement proposés pour la gestion de la NAP ont été aussi présentés : un plan de zonage et un plan d'aménagement écotouristique. Les suggestions lors des séries de questions et réponses ont nettement amélioré ces propositions de plan, surtout par rapport aux réalités et les exigences du propriétaire du terrain.
Différents schémas illustrant la structure de gestion de la NAP ont été aussi présentés, la participation de plusieurs entités dans la gestion est remarquée dans cette structure, montrant le type de gestion partagée de la NAP.
Une planification quinquennale, tenant compte des analyses des menaces, des mesures de sauvegarde a été présentée, pour la gestion de la NAP Oronjia.
La prochaine étape de la mise en place de cette nouvelle aire protégée sera le dépôt des dossiers de demande du décret pour sa création définitive, auprès des différents ministères concernés.
L'objectif global de la gestion de cette nouvelle aire protégée est « Valoriser les ressources naturelles et culturelles de la NAP Oronjia pour un écotourisme, garant du développement local et la conservation de ses richesses ». 
Oronjia et sa biodiversité
La Nouvelle Aire Protégée d'Oronjia se trouve sur l'extrémité Nord-Est de Madagascar, elle est localisée dans la commune Rurale de Ramena (district d'Antsiranana II), région DIANA localisée à 6 km environ au nord est de la ville de Diégo Suarez. Elle s'étend sur une superficie de 1 642 ha, délimitée au nord-ouest par le fokotany de Ramena et au sud-ouest par le fokotany Ankorihikely. La zone est habitée par environ 3000 personnes.
Floristiquement, Oronjia est un site très riche. Prés de 216 espèces de plantes, réparties sur 149 genres et regroupées dans 57 familles ont été inventoriées. Parmi ces espèces 13 sont menacées d'extinction et 8 espèces sont endémiques locales notamment : Crossandra quadridentata (ACANTHACEAE), Uvaria antsiranensis (ANNONACEAE), Dioscorea orangeana (DIOSCOREACEAE), Stachyandra merana (EUPHORBIACEAE), Memecylon antsiranense (MELASTOMATACEAE), Premna orangeana (VERBENACEAE), Ivodea sahafariensis (RUTACEAE) et Grewia sahafariensis (TILIACEAE).
Pour ce qui est de la faune, le site abrite 110 espèces, dont 2 espèces d'amphibiens, 32 espèces de reptiles, 63 espèces d'oiseaux dont une colonie nicheuse de Phaetonlepturus, 10 espèces de mammifères non primates et 3 primates. Parmi la faune du site, 19 espèces sont endémiques de Madagascar et 5 sont menacées d'extinction.
L'ensemble de la zone d'Oronjia est caractérisé par une formation végétale sèche plus ou moins dégradée dont les taxons caractéristiques sont présentes par Commiphora stellulata(Burseraceae) et Hildegardia ankaranensis (Sterculiaceae).
On peut distinguer trois types de formations distinctes dans le site.
Forêt sèches à essence autochtone en dominance formée par des individus de régénération et rejets des troncs coupés, c'est-à-dire elle est secondarisée et en partie ressemble à un fourré plus qu'une forêt. Elle s'installe sur un substrat sableux au-dessus des roches calcaires. La forêt perd totalement ses feuilles en saison sèche.
Formation secondaire qui occupe les zones fortement perturbées, marquées par le passage des activités anthropiques. Cette végétation est plutôt classifiée comme un fourré ou végétation arbustive caractérisée par une dense population d'arbustes ligneux de taille moyenne avec une abondance d'espèces exotiques envahissantes.
Savane occupant la partie du site ayant subie une forte pression par des interventions humaines. Dans cette partie, la végétation arbustive est remplacée par une formation herbeuse utilisée comme aires de pâturage des zébus et des chèvres.
En plus de ces trois formations, le site renferme aussi deux étangs et un marécage temporairement inondé. Ces sites sont des zones d'importance pour les oiseaux.
Les pressions
La biodiversité d'Oronjia est fortement menacée par la surexploitation des ressources naturelles : la coupe sélective des plantes pour la construction, dont l'utilisation du Delonix velutina comme unique essence pour la fabrication de pirogue, le charbonnage menaçant l'espèce diegodendron humbertii, l'extension des champs de culture et des pâturages, la collecte irrationnelle de tubercule (oviala),...


araha Georget Rabeharisoa, leader du parti Hasin'i Madagasykara : « l'écologie comme solution politique »

Saraha Georget Rabeharisoa, leader du parti Hasin'i Madagasykara



Saraha Georget Rabeharisoa, leader du parti Hasin'i Madagasykara

Le parti vert de Madagascar est à l'heure actuelle selon sa présidente le seul parmi les quelques 350 formations politiques que compte le pays à avoir d'ores et déjà fait connaître un programme de gouvernement complet. Rencontre avec Saraha Georget, son leader, et candidate aux élections présidentielles qui doivent se tenir au mois de mai 2013

Ce programme, sobrement intitulé « projet de société », est disponible en ligne sur le site internet du Parti Vert Hasin'i Madagasykara. Il détaille un programme de gouvernement axé sur trois grand thèmes « la Terre, l'Eau, l'Environnement » qui sont déclinés en quelques principes de base : « bonne gouvernance, renforcement du partenariat-public-privé, intégration du genre, préservation responsable de l'environnement ».
Fondé en 2009, le Parti Vert de Madagascar revendique à l'heure actuelle plus de 280 000 membres inscrits. Il fait, selon sa présidente, partie des seules 23 formations sur quelques 350 que compte le pays à remplir les conditions définies par la charte électorale pour bénéficier du statut de parti politique. Ce sont plus de 500 membres venus des cinq districts qui ont assisté au congrès régional pour la Région DIANA qui s'est tenu les 15 et 16 novembre au foyer SECREN à Antsiranana. Fait remarquable, les membres ont eux mêmes contribué au financement de ce congrès, preuve selon Mme Georget Rabeharisoa de leur engagement et leur volonté de s'engager dans une nouvelle pratique de la vie politique.
Nous avons pu rencontrer Mme Georget Rabeharisoa lors de son passage à Diego Suarez fin décembre, et elle a bien voulu répondre à quelques questions.
LTdD : Dans quelle mesure le parti vert Hasin'i Madagasykara est il lié à ses équivalents étrangers ?
Notre approche de l'écologie est transversale et ne s'inscrit pas dans des interprétations politiciennes stériles car l'écologie est bel et bien la seule valeur refuge qui puisse sauver efficacement l'humanité toute entière d'une décadence morale certaine et garantir pleinement aux générations futures un héritage environnemental adéquat qui lui revient de droit. La philosophie politique du Parti Vert Hasin'i Madagasikara est hautement spécifique et ne peut, en aucune circonstance, être réduite à un sous courant d'un quelconque mouvement politique car il est unique et innovateur en ce qu'elle exprime une vision originale de la transformation de notre société alliant étroitement le bien-être de chaque citoyen malgache avec les valeurs profondes de sa culture ainsi que de ses us, coutumes et traditions.
LTdD : Il semble en effet à la lecture de votre programme que l'écologie n'est qu'un des axes proposés, avec par exemple une grande importance accordée à l'éthique dans la vie politique.
La vision politique du Parti Vert Hasin'i Madagasikara à long terme s'inscrit fondamentalement dans l'émergence d'une nouvelle société malagasy grâce à l'intégration transversale de l'écologie dans toutes les dimensions des politiques du développement.
Depuis l'accession de Madagascar à l'indépendance, les fondements de la démocratie ont toujours été sabordés par des hommes politiques à travers l'instrumentalisation du peuple et de l'armée, la désacralisation de la Constitution, l'absence d'élections libres, transparentes et démocratiques, l'impunité ainsi que la prise en otage de la démocratie par une minorité au passif politique lourd et compromettant. Le Parti Vert Hasin'i Madagasikara place l'intérêt de l'Homme au centre de tous les débats. C'est cette approche pragmatique basée sur les principes du patriotisme et de l'écoresponsabilité intergénérationnelle qui constitue la quintessence de notre vision écologiste. Le Parti Vert Hasin'i Madagasikara est déterminé à créer un climat des affaires propice au regain économique de Madagascar grâce à l'initiative privée. A cet effet, le Parti Vert Hasin'i Madagasikara opte pour la mise en oeuvre d'une politique économique volontariste en soutien aux acteurs de développement, axée sur l'assistance publique dans leur recherche de financements et garantissant la sécurité de tout investissement opéré sur le sol malgache. Par cette approche, le citoyen deviendra réellement maître de son destin et initiateur du redressement économique de Madagascar.
Par ailleurs, grâce à notre idéal écologiste, nous impulserons une politique efficace d'encadrement des intérêts de notre pays dans la gestion des enjeux environnementaux planétaires dont le plus menaçant est à ce jour le changement climatique avec ses impacts potentiellement dévastateurs pour notre grande île. En tant que gardien de notre environnement, le Parti Vert Hasin'i Madagasikara est fermement déterminé à établir les lignes directrices de l'institutionnalisation du management environnemental à tous les échelons de la vie nationale malgache.
LTdD : Vous envisagez donc de faire « table rase » du passé une fois élue ?
Conformément au sacro-saint principe de la continuité de l'Etat, le Parti Vert Hasin'i Madagasikara a l'intention de capitaliser les acquis positifs de tout programme économique passé, à condition que sa conception et sa mise enoeuvre soient taillées à la mesure des espérances de la population malgache. Le Parti Vert Hasin'i Madagasikara reconnaît la nécessité de poursuivre certaines réformes initiées par les gouvernements précédents en coopération avec les partenaires bilatéraux et multilatéraux traditionnels.
Le Parti Vert Hasin'i Madagasikara reste plus que jamais persuadé que les principes définis dans la Déclaration de Paris (harmonisation, alignement, appropriation des aides) constitueront les cadres de collaboration avec les partenaires traditionnels de Madagascar.
LTdD : Vous vous êtes récemment déclarée fermement partisane du « ni-ni » quant à la candidature de l'actuel Président et de son prédécesseur. Pouvez vous nous expliquer cette position ?
La candidature de ces deux personnalités provoquera une nouvelle crise politique car Ravalomanana et Rajoelina constituent un facteur de blocage à la sortie de crise. Ils pensent qu'ils bénéficient du monopole de la vérité alors que ce ne sont pas tous les malgaches qui ont participé au putsch de 2009, ni aux gabegies de l'ancien régime.
LTdD : Mais justement, l'amnistie ne fait elle pas partie des mesures d'apaisement du climat politique préconisées par les observateurs internationaux ?
Les politiciens, avant de demander un pardon sincère auprès des Malgaches, doivent garantir que les mêmes erreurs ne se reproduiront plus au pays. Depuis toujours, Madagascar n'a jamais eu de politique monétaire ni de politique économique, c'est pour remédier à cela que l'on a fondé Hasin'i Madagasikara en 2009 et que nous avons publié notre « Projet de société ». Et vous remarquerez que nous sommes les seuls à l'avoir fait. Les autres formations se contentent de reprendre nos idées en essayant de faire croire qu'elles émanent d'eux.
LTdD : Comment envisagez-vous le déroulement des élections à venir ? 
Le Parti Vert Hasin'i Madagasikara est prêt à affronter les urnes à tous les niveaux. Nous avons déjà organisé des élections primaires pour identifier nos candidats aux Législatives. Ce sont des toutes nouvelles têtes. Ils ont un casier judiciaire vierge. Ils ont passé une enquête de moralité. Nous avons évité le parachutage.

Ni-Ni : ni Mandela, ni de Gaulle.


Mea culpa. Sur la base de l’expérience de son comportement politique depuis janvier 2009, j’étais convaincu jusqu’à la dernière minute qu’Andry Rajoelina allait faire le forcing pour se présenter. Je n’ai pas hésité à vous faire part de cette opinion, et à ouvrir le pari. J’ai perdu le pari, car au final (et pour le moment), Rajoelina n’est pas candidat. Par conséquent,mea culpa.
Mais mea culpa à moitié seulement. Sur la base de la conviction qu’il allait se présenter envers et contre tout, il s’agissait donc de faire acte de résistance et de contribuer à inverser la tendance. Ayant peu de confiance dans la capacité du Grand hâtif à comprendre la portée d’un éditorial, fusse-t-il bien argumenté, la stratégie était donc de s’adresser à ceux qui avaient plus de moyens de faire pression sur lui. Deux axes ont donc été choisis. D’une part, annoncer comme une évidence certaine l’annonce de sa candidature, et en décrire les aspects les plus négatifs, afin que son entourage très proche ait un autre son de cloche que celui des griots habituels qui ne pouvait que le pousser à se présenter, pour leurs propres intérêts. À force de dire : « regardez bien, il va le faire, et il sera responsable de la catastrophe énorme », quelqu’un finira par ne plus avoir envie d’entendre cela, et même à y croire. Mais, plus important encore, il s’agissait de titiller continuellement la communauté internationale pour la mettre face à ses responsabilités. À force de dire : « regardez bien, la communauté internationale est une bande d’incapables à empêcher cela », cela a permis de renforcer les motivations à mettre plus de pression, et à enfin faire preuve d’un peu d’efficacité. Il était temps.
Pour aider le françafricain de forum à comprendre mon raisonnement tortueux, imaginons un instant que nous soyons dans un taxi-be conduit par un chauffard, et dont le comportement à chaque instant fait qu’il est probable qu’il va finir par nous précipiter contre un mur. Si un passager commence à dire de plus en plus fort aux autres que nous allons tous mourir, puis à houspiller le policier qui était parmi les passagers en lui disant qu’il est ridicule et impuissant à empêcher l’accident, que va-t-il se passer ? Il y a de fortes chances qu’une coalition va finir par se mettre en place pour forcer le chauffeur à s’arrêter ou à changer de comportement. Dans ce cas, quelle serait donc la plus grande satisfaction : que le chauffeur ne s’arrête pas et nous amène droit dans le mur, pour pouvoir dire après qu’on a eu raison ; ou avoir contribué par des manières détournées à empêcher que ce que l’on redoute n’arrive ?
Le résultat est là. Un éditorialiste n’est pas un journaliste, car il a pour fonction d’animer le débat d’idées à partir de ses propres opinions. Ceux qui s’apprêtent à dégainer l’accusation de honteux esprit manipulateur peuvent donc se rhabiller : la fin justifie les moyens. Sans aucun doute, des paramètres plus importants et des gens plus puissants ont eu plus d’influence que nos éditos, mais nous avons la conviction au sein de la rédaction de Madagascar-Tribune d’avoir fait une oeuvre de salubrité publique, et apporté notre part de contribution (et bénévolement en plus !) à ce qui nous semblait depuis toujours comme la meilleure solution : le ni-ni, dont l’Oncle Georges avait été le premier à décrire le concept sous l’expression TSZ3R. Par la suite, beaucoup de zanak’i Dada ont été outrés de mon éditorial qui soutenait le ni-ni, non pas comme une solution idéale, mais comme la moins pire possible. Quant à Patrick A., de par nos discussions en interne, je savais qu’il était un ni-ni-iste de la première heure.
Relisons donc une dernière fois ces quelques lignes de l’éditorial du 20 septembre 2010 : « Quand le moment sera venu, il démontrera la valeur de sa parole, comme il a démontré la valeur de sa signature après Maputo. J’ouvre le pari, et peu m’importe si je le perds : le pays sera gagnant ». En d’autres termes, face, je gagne, pile tu perds. Alors, quand je lis certains commentaires de baudets qui se sont hier ébaubis de prétendre qu’avoir perdu ce pari devait être pour moi un sujet de honte, je rigole dur. Il est vrai qu’on ne peut pas attendre d’un Vuze d’avoir la perspicacité d’unRasoulou : « Ils sont où Tonton, Ndimby, Patrick, et l’équipe de MT.....merci les gars, vos efforts ont porté des fruits. VIVE LE TSZRRR ou le « Ni....Ni.... » ! ».
De manière générale, je trouve que le discours de non-candidature de Rajoelina était d’assez bonne tenue, et qu’il était digne dans le fond et dans la forme. Bien sûr, on pourra toujours s’étonner de sa déclaration qui dit « J’ai tenu toujours parole et je respecterai toujours mes engagements », quand on compare ses promesses de démocratie et de bonne gouvernance [1]. On pourra toujours s’étonner de cette tentative de vouloir organiser des législatives avant les présidentielles, et se poser des questions sur les motivations derrière, dans la mesure où ce sujet a déjà été amplement discuté avant que le calendrier électoral n’ait été définitivement établi. On pourra rigoler de ses accents vaguement christiques de la fin : « Soyez rassurés que je ne vous abandonnerai jamais, je serai toujours là. Ne soyez pas tristes ». Il ne manquait plus que « prenez, ceci est mon corps, faites ceci en mémoire de moi ». Mais aujourd’hui, je m’efforcerai de ne pas faire un éditorial à charge contre le Président de la transition, dont je salue par ailleurs le courage, car j’imagine que sa décision n’a pas été facile, non seulement pour son égo hypertrophié, mais également par rapport à la pression de son entourage qu’il place devant un avenir inconnu, et pas nécessairement aussi rentable que maintenant.
Il y a également une phrase que j’ai quand même trouvée assez classe :« Je remercie également tous ceux qui m’ont harcelé et qui n’ont cessé de m’attaquer personnellement. Au contraire, leurs démarches m’ont poussé à faire mieux et davantage ». Je ne sais s’il place votre serviteur dans cette catégorie, mais s’il considère qu’avoir « fait mieux » signifie se retirer de la course à la présidentielle, nous ne pouvons que l’en féliciter. Et nous promettons également de faire plus dans le domaine des critiques jusqu’aux élections. Ceci étant dit, il y a quand même un point que nous aimerions clarifier. Depuis des années, des rumeurs fleurissent sur les intimidations et autres répressions dont auraient été victimes les membres de la rédaction de Madagascar-Tribune.com. Mon choix personnel de fermer le blog Fijery a également contribué à ces rumeurs, que j’ai laissé courir, dans la mesure où ça ne me dérangeait pas vraiment que l’opinion publique (et les lecteurs au sein de la communauté internationale) imagine à tort une violation de plus contre la liberté de la presse.
Mais aujourd’hui, je tiens à dire que depuis 2009, il n’y a jamais eu de la part du pouvoir hâtif une quelconque intimidation, pression ou autres actes contre la rédaction de Madagascar-Tribune.com, et cela même quand nous étions les seuls à nous dresser contre le coup d’État en mars, avril et mai 2009, alors que tous les autres médias (sauf Topmada.com) fermaient prudemment leur gueule en tenant leur queue entre les jambes. Patrick A. me rappelait d’ailleurs avec humour que le seul procès qui nous a été intenté depuis 2009 était l’œuvre d’un … pro-Ravalomanana (procès qu’il a d’ailleurs perdu, bien fait pour sa pomme dont il pourra faire un crumblesur ses fourneaux). Cela ne signifie pas que Rajoelina et sa clique ont été démocrates ailleurs, mais on reconnait qu’il l’ont été avec nous.
Ceci étant dit, ce qu’on peut éventuellement trouver comme mérite ou qualité à son discours ou à son acte de non-candidature ne l’absout aucunement de son coup d’État, et n’efface en rien ce qu’il a causé dans le pays. D’ailleurs, la qualité de son discours bien écrit a heureusement été vite effacée par l’aspect brouillon de ses réponses au micro de RFI, qui est plus conforme à ce à quoi l’homme nous avait habitués. Pour cause de volonté de non-agression aujourd’hui, je remettrai à plus tard l’édito sur son bilan. Je ne commenterai donc pas cette interview tragi-comique sur RFI, sauf sur un seul point. Andry Rajoelina prétend souvent avoir comme références des Grands hommes de l’histoire de l’humanité, et a déjà déclaré par le passé être inspiré par Gandhi ou Nelson Mandela. Il a donc encore récidivé la semaine dernière sur RFI. Alors là, nous lui disons encore une fois : « ni-ni ». Vous n’êtes ni Mandela, ni de Gaulle.

http://www.madagascar-tribune.com/Ni-Ni-ni-Mandela-ni-de-Gaulle,18368.html

Madagascar : Rajoelina candidat... pour 2018

L'ex-président malgache Marc Ravalomanana (g) et le président par intérim Andry Rajoelina


Tant bien que mal, la sortie de crise semble se profiler sur la Grande Île. Le double retrait du président par intérim Andry Rajoelina et de son prédécesseur, Marc Ravalomanana, du scrutin présidentiel prévu pour mai prochain, est en effet perçu comme une grande avancée. Mais de nombreuses questions demeurent en suspens.

L'annonce était attendue. En déplacement à Tamatave, Andry Rajoelina a déclaré ce week-end qu’il entendait bien se présenter, mais en 2018. Pour la prochaine présidentielle prévue à partir du mois de mai, il s’est mis hors jeu, tout comme son rival Marc Ravalomanana. Un double retrait qui rapproche sans doute Madagascar de la sortie de crise. Mais tout n’est pas réglé. Catherine Ashton, la haute représentante de l’Union européenne, appelle d’ailleurs les autorités de transition à poursuivre la mise en œuvre de la feuille de route acceptée par les deux camps, et à accélérer les préparatifs des élections. A moins de quatre mois du premier tour, l’organisation du scrutin est néanmoins toujours entourée d’incertitudes.

Il y a d’abord le retour pas encore programmé de l’ancien président Marc Ravalomanana. Il est pourtant prévu dans l’article 20 de la feuille de route. La Communauté de développement de l’Afrique australe (SADC), médiatrice dans la crise politique malgache, doit étudier la question cette semaine. La question est épineuse puisque Andry Rajoelina, le président de la transition, est opposé à ce retour, en tout cas avant les élections.
Autre disposition de la feuille de route qui reste à appliquer - et non des moindres - la loi sur l’amnistie pour les événements politiques survenus entre 2002 et 2009. Plusieurs candidats à la présidentielle sont concernés. Sans cette loi, aucune élection ne devra être organisée, précise le document qui régit la transition à Madagascar.
Et puis, il y a l’organisation du scrutin. Le recensement n’est pas encore terminé et jusqu’à un million de Malgaches, soit près de 10% du corps électoral, pourraient ne pas disposer de carte d’identité le jour du vote.




vendredi 18 janvier 2013

Fléau Les criquets envahissent l'Itasy

Les rizières sont les cibles privilégiées des criquets dans l'Itasy


Les rizières sont les cibles privilégiées des criquets dans l'Itasy
Un tiers de la région de l'Itasy risque, actuellement, d'être ravagé par les criquets. Beaucoup de dégâts sont déjà constatés. 
Inquiétude des agriculteurs. Itasy est actuellement infestée par les criquets. Une source fiable rapporte que près d'un tiers de la région est couvert par ces insectes destructeurs. Il s'agit surtout des parties ouest et nord-ouest. En fait, les zones affectées sont agricoles et productrices. Les cultures sur tanety ou les cultures pluviales constituent les premières cibles des criquets. Or, 80% du maïs produit dans la région proviennent, par exemple, de ces parties-là. Ce céréale risque de se faire rare, cette année.
« Maïs, riz, manioc... Rien n'échappe aux criquets. Les agriculteurs se trouvent dans une situation inquiétante. Les insectes ont, par exemple, saccagé
15 ha de rizière. Le propriétaire était en larmes en constatant les dégâts », confie une autorité locale qui a demandé à garder l'anonymat.
Les jeunes pousses constituent l'une des proies favorites des criquets. Les paysans appréhendent des récoltes quasiment nulles.
Aides
La situation a ainsi échappé au contrôle des locaux. Le Centre national antiacridien (CNA) a décidé d'envoyer une équipe sur place pour renforcer la lutte. Les renforts sont venus avec le matériel et les insecticides adéquats dans ce genre de situation. L'équipe est opérationnelle, depuis lundi. Des sources fiables rapportent qu'elle a réussi tant bien que mal à maitriser la situation.
« Le CNA rencontre un problème de moyens. C'est surtout au niveau de la mobilité. Toutefois, les criquets ne devraient plus faire beaucoup de dégâts. Par contre les survivants vont encore pondre des œufs. C'est d'ici vingt jours que nous serons fixés », rapporte un technicien sur place.
Le problème de moyens grève de plus en plus la lutte antiacridienne. Le stock d'insecticides ne devrait plus durer que quelques semaines. Si l'invasion perdure et s'intensifie, il sera épuisé avant que tout soit maîtrisé.
Madagascar devrait toutefois recevoir des aides financières et matérielles dans ce sens prochainement. Mais le dossier doit être en béton pour convaincre les bailleurs de fonds.
Judicaëlle Saraléa






Madagascar: le SG de la Francophonie appelle au respect de la feuille de route


Abdou Diouf, Secrétaire général de la Francophonie, salue, aux termes de ce communiqué de presse, la décision prise par Andry Rajoelina, Président de la Transition, de ne pas se porter candidat à la prochaine élection présidentielle à Madagascar.

Le Secrétaire général a indiqué que cette décision sage et responsable, prise dans l’esprit de la Feuille de route de sortie de crise adoptée en septembre 2011, illustre la détermination des principaux acteurs politiques malgaches à lever tous les obstacles qui pourraient compromettre la mise en œuvre du processus électoral.
«L’organisation des élections est essentielle à la restauration de la stabilité politique à Madagascar. Il est donc primordial que toutes les conditions soient réunies pour permettre la tenue d’élections apaisées, crédibles et fiables», a déclaré Abdou Diouf. « J’appelle l’ensemble des partenaires internationaux et régionaux impliqués dans ce processus à renforcer leur soutien pour mener le processus électoral à son terme».
 
Le Secrétaire général de la Francophonie tient par ailleurs à saluer les efforts déployés par la Communauté de développement d’Afrique australe afin que soit pleinement et résolument mise en œuvre la Feuille de route. Abdou Diouf rappelle que, conformément aux dispositions de la Déclaration de Bamako et aux décisions des instances de l’Organisation, la Francophonie s’est engagée à accompagner Madagascar, qui a été suspendu des instances de l’OIF en 2009, dans le rétablissement rapide de l’ordre constitutionnel. Il réitère à cet effet la volonté de l’Organisation internationale de la Francophonie d’approfondir les actions qu’elle a déjà engagées, en particulier en soutien au processus électoral et à la réconciliation nationale.»

Une nouvelle espèce de Lézard à Madagascar

Une nouvelle espèce de Lézard à Madagascar
Une équipe internationale de chercheurs a découvert une nouvelle espèce de lézard à Madagascar. Baptisé "Moby Dick", l’animal ressemble étrangement à un cétacé. 

 
Sirenoscincus mobydick, c’est le nom scientifique attribué à une nouvelle espèce de lézard, découverte récemment par des chercheurs français, allemands américains et malgaches dans les forêts sèches du Nord-Ouest de la Grande île.
 
 
L’animal présente un "plan d’organisation morphologique" qui rappelle celui des cétacés, note le Centre national de la recherche scientifique (CNRS) de Montpellier qui a officialisé l’information. D’où l’appellation "Moby Dick", en référence au grand cachalot blanc du célèbre roman de Herman Melville, un immense classique de la littérature mondiale.
 
 
Ce lézard à l’allure intrigante est dépourvu de ses pattes postérieures et sa peau est dépigmentée. Il vit sous terre, ce qui explique probablement la forme de ses yeux, à peine visibles.
 
 
Cette nouvelle espèce de lézard fouisseur « présente une combinaison unique de caractéristiques anatomiques au sein des vertébrés terrestres que sont les amphibiens, les reptiles, les mammifères et les oiseaux », a décrit un représentant du Centre d’écologie fonctionnelle et évolutive, un laboratoire regroupant des chercheurs du CNRS, de l’université de Montpellier, de SupAgro, et du CIRAD.
 



mardi 15 janvier 2013

Andry Rajoelina: traduction de son discours de non-candidature





Le Président de la Transition de Madagascar, Andry Rajoelina,
lors de son intervention télévisée, ce 15 janvier 2013

TRADUCTION LIBRE
Malgaches, mes Concitoyens,
Mesdames et Messieurs
Comme je vous l’avais déjà promis, c’est à vous, mes Amis Malagasy que je donnerai la primeur de ma décision [quant à la candidature ou non à la prochaine élection présidentielle].
Aussi, c’est avec le cœur empli d’amour que je salue chacun de vos foyers à travers toute la Grande île.
Vous m’avez remis votre confiance et vos espoirs, depuis l’année 2009. Et c’est grâce à cela que j’ai pu diriger la Nation Malagasy, en tant que Président de la Transition.
Je suis conscient de l’amour que vous me portez, Amis Malagasy. Et c’est ce qui ma permis d’avoir la volonté et le courage de faire face et de me redresser jusqu’à présent.
Vous m’avez aidé dans la mesure de vos moyens. Vous m’avez supporté sans rien demander en retour et cela est plus précieux que tout pour moi. C’est pour tout cela que je tiens à vous remercier particulièrement, aujourd’hui, Amis Malagasy.
Je tiens à vous révéler que j’ai mis le meilleur de moi-même, travaillant jour et nuit, pour concentrer mes efforts vers le développement du pays. Il a ainsi été prouvé qu’il était tout à fait possible de construire, bâtir et concrétiser les grands défis relevés, même dans une période de transition.
Cela n’a, cependant, pas été une tâche facile, surtout lorsque la feuille de route que nous avons acceptée nous a imposé de diriger le pays avec plusieurs forces politiques, et même avec les opposants. Ce qui rend difficile la bonne marche et la gestion des affaires de l’Etat. Toutefois, il fallait bien suivre cette route tracée, afin que nous puissions avancer vers l’organisation d’élections acceptées et reconnues par tous.
Nous avons été confrontés à plusieurs problèmes. Malgré cela, notre volonté d’aller de l’avant s’est renforcée.
Mesdames et Messieurs,
C’est la mentalité qu’il faut changer car elle constitue la base même du développement.
La mauvaise foi et l’esprit malin sont les pierres angulaires de la régression. La jalousie amène à l’hypocrisie; l’hypocrisie entraine la haine et la haine débouche jusqu’à la trahison.
C’est durant cest presque 4 années déjà que j’ai pu avoir une idée approfondie de la mentalité et des actes de certains politiciens.
Certains passent leur temps à critiquer quoi que vous fassiez alors qu’ils n’ont même pas la moindre solution à un problème donné; d’autres ne pensent qu’à semer des troubles au sein de la Nation, à la recherche de la désunion voire la guerre civile à Madagascar.
Mais toutes ces menées dans lesquelles certains sont même passées à l’acte, n’ont jamais abouti. Et nous remercions le Seigneur de ne pas nous être engager dans tous ces pièges. Nous avons pu éviter la guerre civile et nous resterons toujours vigilants pour que cela ne se produise jamais à Madagascar.
Mesdames et Messieurs,
Je tiens à vous révéler aussi, aujourd’hui, que j’ai sauvegardé et sauvegarderai toujours notre souveraineté nationale et notre liberté qui sont nos biens les plus précieux : la liberté de prendre des décisions ; la liberté de choisir et la liberté de convenir de l’avenir de notre Nation sans aucune contrainte de quelque nature qu’elle soit.
Malagasy, mes Amis de toute la Grande île,
Notre pays a besoin d’hommes ayant le patriotisme dans les veines; d’hommes bons et sages et qui craignent Dieu; d'hommes prêts à tout pour développer notre Madagascar Bien-Aimé.
En effet, c’est à travers ces actes qu’un peuple juge un Président de la république et l’essence de tout ce qu’il doit accomplir doit émaner de son patriotisme.
Je serai toujours en homme de solution pour la Nation et non un problème pour notre pays.
Et c’est pourquoi, devant la Nation toute entière et le monde entier, je réitère ce que j’avais déjà déclaré le 12 mai 2010: je ne me présenterai pas comme candidat à l’élection présidentielle à venir.
Je choisis de me sacrifier plutôt que de sacrifier la Nation entière.
Je préfère me sacrifier plutôt que sacrifier 22 millions de Malagasy.
Cette décision pour régler les problèmes, je l’avais déjà avancée depuis 2009, de Maputo jusqu’aux Seychelles.
Je n’ai jamais trahi ma parole et je respecterai toujours mes décisions pour apporter des solutions aux problèmes. Nous devons penser à Madagascar, nous devons nous focaliser sur les véritables intérêts du peuple Malagasy.
Aujourd’hui, je me présente comme une solution pour la Nation et une solution pour la Nation de demain. C’est de cette manière que je vous démontre mon patriotisme, chers Amis Malagasy.
Je suis pleinement conscient que vous êtes nombreux à me faire confiance et à tout espérer de moi. Mais rappelez-vous toujours que je ne vous abandonnerai jamais. Ne soyez pas tristes, ayez une vision tournée vers l’avenir.
Mesdames et Messieurs,
Nous sommes à la recherche de la paix, de la sérénité.
Aussi, à mon sens, je pense que l’organisation des élections législatives avant l’élection présidentielle, pourra apporter cette sérénité et cette paix tant recherchées.
Organiser des élections jumelées pourrait être source de nombreux problèmes pour le pays, comme je l’ai souvent expliqué.
Il est de mon devoir de faire en sorte que les élections à venir se passent dans les normes et, surtout dans le calme. Nous pouvons y parvenir en respectant scrupuleusement le calendrier établi, qui court du mois de mai au mois de juillet 2013.
Mesdames et Messieurs,
Ma rencontre avec les trois Chefs d’état de la Troïka de la SADC n’avait pour but que la recherche de solutions durables et pérennes.
Nous avons convenu la mise en place de toutes les balises permettant d’éviter tout trouble dans notre pays, jusqu’à la mise en place du Président de la IVè République.
Il est de mon devoir de mener la Transition jusqu’à son terme. Et je suis prêt à effectuer la passation de pouvoirs de manière démocratique, ce qui sera une grande première à Madagascar.
Ry Malagasy Namako,
Dans quelques mois, je redeviendrai un simple citoyen comme vous. Mais cela n’empêchera pas que je reste toujours à vos côtés et ayez confiance: je ne vous abandonnerai pas.
Ici, j’aimerais, Amis Malagasy, vous remercier particulièrement et j’aimerais vous remercier particulièrement, vous tous qui avez travaillé avec moi, qui avez été et êtes encore mes compagnons, depuis le debut de la lutte jusqu’en cette veille de la fin de la transition.
Je vous remercie particulièrement aussi, vous, éléments de l’armée et des forces de l’ordre qui avez, sans relâche, fait montre de volonté et de courage dans l’accomplissement de vos devoirs et votre prise de responsabilité.
Je ne saurai terminer sans me tourner vers mon épouse et mes enfants qui m’ont toujours soutenu dans les moments les plus difficiles. Merci.
Et je vous remercie également vous qui n’avez eu de cesse de m’attaquer, car vos démarches, au contraire, m’ont poussé à concrétiser des actions encore meilleures que les précédentes.
Merci infiniment de tout coeur, à vous tous.
Malagasy, mes Concitoyens,
Les dirigeants passent et la vie continue. Mais toutes nos actions resteront à jamais inscrites dans l’Histoire. Aussi, vaut-il mieux laisser quelque chose de bien à nos descendants !
Je lance donc un appel à tous pour un changement de comportement: que cesse la culture de la haine et du dénigrement.
Enfin, pour conclure, je ne saurai remercier tous ceux qui n’ont eu cesse de prier pour notre Nation.
Que la Volonté de Dieu soit faite,
Mamiko loatra Madagasikara,
MASINA NY TANINDRAZANA !
Misaotra Tompokolahy, Mankasitraka Tompokovavy.

Traduction de Jeannot Ramambazafy - 15 janvier 2013

Madagascar: Rajoelina renonce à se présenter à la présidentielle




Le président de la Transition malgache, Andry Rajoelina, a annoncé mardi qu'il renonçait à se présenter à la prochaine élection présidentielle prévue en mai, dans l'espoir de contribuer au règlement pacifique de la crise politique qui mine la Grande Ile depuis 2009.
"Je ne me présente pas à l'élection. Je me sacrifie pour les 20 millions de Malgaches. (...) C'est comme ça que j'exprime mon patriotisme", a déclaré M. Rajoelina dans une allocution télévisée.
Il suit en cela son rival Marc Ravalomanana qu'il avait chassé du pouvoir en mars 2009, et qui a annoncé le 12 décembre qu'il renonçait à se porter candidat.
"C'est mon devoir d'organiser des élections dans la sérénité", a ajouté M. Rajoelina. "Je dirigerai la Transition jusqu'à la fin et je suis prêt à faire une passation de pouvoir démocratiquement, je souhaite beaucoup de choses à celui qui va me remplacer."
L'élection présidentielle est prévue en mai et juillet, et la question des candidatures restait la principale pomme de discorde entre les différents protagonistes de la crise malgache.
La Communauté de développement d'Afrique Australe (SADC), qui tente depuis des mois de faire parvenir les deux hommes à un accord, a avancé la solution dite du "ni... ni", également prônée par l'Union européenne dès 2010: ni Andry Rajoelina ni Marc Ravalomanana candidats.
Malgré sa détermination à reprendre le pouvoir depuis son éviction, Marc Ravalomanana, qui vit en exil en Afrique du Sud, s'était finalement plié à cette injonction.
Andry Rajoelina s'opposait mordicus au retour de celui qu'il avait renversé, invoquant des risques de troubles et rappelant à l'envi que son rival a été condamné par contumace aux travaux forcés à perpétuité, sa garde ayant abattu plusieurs dizaines de manifestants lors des émeutes qui l'ont emporté en 2009.
M. Rajoelina, qui avait annoncé en 2010 qu'il ne serait pas candidat, était resté plus vague sur ses intentions ces derniers mois.
"Une poignée de personnes ou des pays étrangers ne peuvent décider sur la manière de diriger notre pays et l'identité de celui qui le dirigera", avait encore déclaré il y a une semaine l'actuel homme fort de Madagascar, devant des représentants de la communauté internationale lors d'une cérémonie de voeux.
"Un élément de l'apaisement"
"Andry Rajoelina a suivi les recommandations de la SADC. Ce n'est qu'un élément de l'apaisement", a commenté un responsable de la mouvance Ravalomanana, Mamy Rakotoarivelo, rappelant que l'organisation régionale entend aussi régler la question du retour de M. Ravalomanana à Madagascar.
"Tout ce qui peut promouvoir et encourager le calme est extrêmement positif", a de son côté noté Léonidas Tezapsidis, l'ambassadeur de l'Union européenne à Madagascar, refusant de commenter directement l'annonce de M. Rajoelina.
Les élections présidentielle et législatives, attendues depuis plus de trois ans, doivent en théorie permettre à la Grande Ile de rétablir un ordre constitutionnel mis à mal par le renversement de Marc Ravalomanana, qui a conduit à la suspension des aides financières internationales.
Le pays s'est encore appauvri, enlisé dans une crise socio-économique, et l'insécurité a gagné du terrain.
Le premier tour de la présidentielle est prévu le 8 mai, avant un éventuel second tour le 3 juillet.

M. Rajoelina a par ailleurs souhaité mardi que les élections législatives, prévues à l'origine en juillet, soient organisées avant la présidentielle. Mais la date du scrutin avait été fixée en août de concert par les autorités et la communauté internationale.

lundi 14 janvier 2013

ACADÉMIE MALGACHE « La danse du derrière » scandalise

Lucien Randrianarivelo fustige la danse du derrière à l’Académie malgache  de Tsimbazaza
Lucien Randrianarivelo fustige la danse du derrière à l’Académie malgache de Tsimbazaza




Faire danser le postérieur est la figure la plus en vogue dans les chorégraphies de nos jours. Aspects de la culture ou effet de mode? Le débat est ouvert.
Jeudi dernier, la communication d’Ariry Andriamo­ratsiresy sur son parcours de chorégraphe au Palais de l’Académie malgache Tsimbazaza a relancé le débat sur la danse du derrière, officieusement connu sous l’appellation « kolom-body » ou culture du postérieur, pour faire allusion à l’instrumentalisation du corps féminin à des fins commerciales dans la culture.
« Je ne vois pas en quoi le postérieur a quelque chose de beau et d’artistique dans cette danse qui montre ostensiblement cette partie du corps » s’offusque Lucien Randria­narivelo de l’Académie malgache.
Olombelo Ricky, à qui on attribue la création de ce vocabulaire, a, depuis longtemps, dénoncé cette « culture de la provocation ». Les cinq dernières années ont vu l’explosion d’une génération d’artistes qui a fait de la « danse du postérieur » un moteur pour booster leur popularité. Depuis, plus aucun clip, surtout dansant, ne peut se passer de ce culte du postérieur.
« Cette instrumentalisation du corps féminin foule au pied tout simplement les valeurs de la femme, donc de la mère (reny) qui est la racine même du mot nation (firenena). Voilà, comment le marketing tue la valeur créative et spirituelle de la musique », regrette le père du Manala azy.
Provocation cul… turelle
La « danse du postérieur » a ses défenseurs qui rappellent qu'elle fait partie de la culture malgache, notamment dans les régions côtières. Ils reconnaissent, néanmoins que ce qu'on voit aujourd'hui, à la télévision et sur scène frôle la provocation et dépasse la limite de l'admissible. Le rôle des éducateurs est aussi pointé du doigt.
« Faire bouger le postérieur relève de la culture malgache. Comme on fait bouger les bras, les seins, le ventre, on fait aussi bouger le postérieur. Peut-être que dans les Hauts-Plateaux, les gens sont plus pudiques que sur les côtes. Dans la culture Sakalava, Tsimihety, Tandroy et Vezo, on fait beaucoup bouger le derrière. Mais il n'est pas question de montrer ostensiblement cette partie du corps. Les femmes portent souvent du salovagna quand elles dansent », explique Jaojoby Eusèbe, auteur-compositeur et interprète.

84% des Malgaches frappés par la pauvreté



La Banque Mondiale prédit un avenir plus sombre pour Madagascar cette année, avec une baisse de 25% du pouvoir d’achat par ménage et 84% de la population frappés par la pauvreté contre 77% en 2010. 

 
 
Sur les 20 millions d’habitants recensés à Madagascar, 16.8 millions vivront dans la pauvreté cette année, selon les estimations de la Banque mondiale rapportées par Midi Madagascar. La scolarisation, la sécurité alimentaire et la santé de la population, notamment celle du sud du pays, sont les plus menacées. Dans les zones rurales, le taux d’analphabétisme va encore s’élever car la baisse de leur revenu pousse de nombreux parents à déscolariser leurs enfants.
 
 
Embourbée dans une crise politique sans fin, la Grande île verra encore augmenter son taux de chômage et d’inflation, ce qui fera chuter automatiquement le pouvoir d’achat des ménages, et ce jusqu’à 25%, estime l’institution. Les temps seront ainsi encore plus durs pour les ménages malgaches, et la Banque mondiale n’est pas la seule à le prédire.
 
 
Selon le Centre de recherches, d’études et d’appui à l’analyse économique à Madagascar (CREAM),la moitié des travailleurs ne touche que 50 000Ar (16.58 €) de revenu par mois actuellement dans le pays. A Antananarivo et Tuléar (sud), 4 ménages sur 10 gagnent 100 000Ar (33.16€) par mois et seulement 1 foyer sur 5 déclare gagner plus de 300 000Ar (99.47€) mensuellement, rajoute de son côté la Banque mondiale.
 
 
Toutes ces données, indiquent, selon cette dernière, que même si « les ménages urbains gagnent plus, consomment davantage et sont moins pauvres que ceux dans les campagnes, leur fragilité financière demeure ».
 
 
La crise qui frappe la Grande île depuis bientôt 4 ans a aggravé un peu plus sa situation économique. En effet, « de 2008 à 2012, le pourcentage de la population vivant en dessous du seuil de pauvreté a augmenté de 10 points » à Madagascar, selon la même institution dans une note publiée en octobre dernier. 
 
 
En 2010, 77% des Malgaches, soit 15.6 millions d’habitants, ont été affectés par la pauvreté alors que le pays possède une richesse minière très importante, une réalité que la presse locale ne manque pas de soulever incessamment. D’après elle, les fruits de la croissance tirée par ce secteur ne sont pas distribués d’une façon équitable.
 
 
Concernant toujours cette question de croissance, la loi de finances 2013 votée au niveau du parlement malgache prévoit une croissance de l’ordre de 2.8% mais les économistes locaux restent assez pessimistes par rapport à ce chiffre. A l’instar de Hery Ramiarison, professeur en économie, qui, lors d’un entretien accordé au quotidien local, Les Nouvelles, a jugé « trop optimiste » la vision du gouvernement local. Selon lui, trop d’incertitudes planent encore sur l’avenir politique de Madagascar, une situation qui est loin de rassurer les investisseurs internationaux. 
 

TOLIARA Pillages contre des commerçants merina

Ce qui reste des étals des commerçants après le passage des vandales à Toliara


Ce qui reste des étals des commerçants après le passage des vandales à Toliara

Près de 80 casseurs se sont déchaînés sur une vingtaine de commerçants originaires des hauts-plateaux, samedi soir. Ces pillages ont éclaté après le meeting du MDM de Pierrot Rajaonarivelo.
Samedi de tous les dangers pour des com­merçants merina. En début de cette soirée, non loin du stade couvert de Tsienengea, où venait de se tenir le meeting du Mouvement Démocratique de Madagascar (MDM) présidé par le ministre des Affaires étrangères Pierrot Rajaonarivelo, une horde de vandales, comptant près de 80 paires de bras, s’est déchaînée sur une vingtaine de commerçants, majoritairement originaires des hauts-plateaux. Pendant quelques minutes, des casses ont secoué le tronçon de route jonché de commerçants, passant devant le bâtiment de la trésorerie de l'État. Selon des témoins oculaires, ces pilleurs avaient de visu, un plan d’attaque préalablement préparé. « Avant de sévir, les casseurs ont fait une danse folklorique en pleine rue, en brandissant des bâtons. Un déluge de pierres a éclaté, lorsqu'ils sont arrivés à quelques mètres des commerçants pris pour cible. Pris de panique, ces derniers se sont enfuis de peur de se faire blesser », déclare Jean Bernardin Tsiazonaly, témoin de la scène. « Profitant de la situation, les assaillants ont mis à sac et pillé tout ce qu'ils ont trouvé sur leur passage. Postes de radio, téléphones, lampes torches, valises, tables basses ont été dérobés en un éclair» se désole-t-il.
Manipulations politiques 
Des riverains déplorent, pour leur part, une réaction un peu tardive des forces de l’ordre. Fort heureusement, des policiers qui assuraient la garde d'une agence de la BOA, sise dans la rue sont intervenus de justesse. Ils ont dû tirer en l'air pour disperser les pilleurs.
De source policière, les agitateurs ont profité de la sortie en masse des personnes qui assistaient au meeting, pour porter leur plan à exécution. « On imagine mal, comment tout d’un coup, ces groupes de vandales ont pu s’armer de gourdins et de pierres, sans que les policiers censés sécuriser l’intérieur du gymnase ne les aient remarqués parmi la foule» explique le commissaire Sylla, adjoint au commissariat de la ville de Toliara. «En essayant de reprendre le contrôle de la situation, nous avons interpellé deux individus. Faute de preuve, ils ont été néanmoins relâchés », ajoute-t-il
Suite à cette débauche de violences, les organisateurs de cette manifestation politique qui s'est mal terminée, ont réagi, sans tarder. Entre autres, le ministre de la Jeunesse et des Loisirs Jacques Ulrich Andri­antiana, issu du MDM, a condamné avec véhémence ce qui s'est passé. « Ces fauteurs de troubles ont été certainement manipulés. Le but du pillage était apparemment de nous faire porter le chapeau et de salir notre parti politique, vis-à-vis de la population », dénonce-t-il. «En effet, les forces de l'ordre ont été mobilisées pour sécuriser tout le gymnase, mais ces pilleurs ont encore trouvé les moyens de frapper » conclut-il
Ce n’est pas la première fois que des commerçants merina de la cité du soleil font les frais d'une aussi violente échauffourée.



Manifestations contre QMM La route est dégagée avec des arrestations


Les manifestations d’une foule contre QMM à Fort-Dauphin qui avaient débuté mercredi 9 janvier 2013 ont pris fin semble-t-il, dans l’après-midi du samedi 12 janvier. La route principale a été dégagée. Mais devant un incendie qui a éclaté et qui a commencé de menacer des cités des personnels de QMM, les pompiers ont dû eux aussi intervenir aux côtés des forces de l’ordre. Des manifestants, semble-t-il une dizaine, ont été arrêtés.
La foule qui a fait barrage sur la grande route a donc été dispersée à coups de grenades lacrymogènes par les forces de l’ordre qui ont dû intervenir. La Direction de QMM avait menacé de suspendre les activités d’exploitation et d’exportation de l’ilménite. Selon certaines sources, la compagnie minière a publié le vendredi 11 janvier 2013, un communiqué dans lequel elle déclare que si le blocage persiste, QMM sera dans l’obligation de cesser toutes ses activités.
Des habitants de Fort Dauphin font remarquer que les manifestations sont plutôt politiques. Ils regrettent que ce genre de mouvement de contestation donne une mauvaise image de la ville et freine, tout en provoquant des manque à gagner, le développement de la région. Ces habitants sont inquiets en apprenant l’avertissement de la compagnie devant le blocage persistant des activités car selon eux, c’est la vie même de nombreux secteurs d’activités, fournitures de services, sous-traitance, ravitaillement en toute sorte mais aussi la vie du port et de tous les acteurs qui sont de près ou de loin rattachés à l’ilménite qui partiront en lambeau. L’emploi serait alors remis en cause mais surtout la ville de Fort Dauphin serait privée d’énergie électrique car c’est QMM qui appuie la JIRAMA dans l’éclairage de la ville et de ses environs.