En outre, 524.700 hectares de forêts ont été enregistrés disparus à Madagascar en 11 ans, dû aux trafics illicites de bois précieux de la grande île et la pratique des cultures sur brûlis, selon le président de l'Association des ingénieurs forestiers de Madagascar, Ndranto Razakamanarina.
"Les paysans riverains ont profité de l'anarchie causée par les trafiquants qui ont pénétré même dans les parcs protégés, pour effectuer des cultures sur brûlis, premiers facteurs de déperdition forestière. La faune est aussi concernée par ces actions de destruction", a dit Ndranto Razakamanarina.
Seulement pour le mois de juin, 732 rondins de bois de rose ont été saisis dans la région de Sava, située au nord-est de Madagascar, six conteneurs à Maurice, et 180 rondins à Taolagnaro, environ 1.200km au sud-est d'Antananarivo, la capitale du pays. Ce chiffre concerne seulement les bois de rose saisis, mais on ne compte plus ceux qui sortent de Madagascar sans incident.
Le ministère de l'Environnement et des Forêt a déjà sorti, l'année dernière, un décret portant sur l'interdiction de l'exploitation illicite des bois de rose et a mis en place récemment un service de contrôle composé des ingénieurs forestiers, des militaires, des polices et des gendarmes, pour assainir et sécuriser ces bois précieux, mais les trafics continuent clandestinement.
Les experts forestiers disent que si des mesures concrètes ne sont pas prises pour empêcher totalement la déforestation, la couverture forestière de Madagascar disparaîtra totalement dans 50 ans.