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mercredi 18 mai 2011

Différend CEEG – Genelec: Un baron de la transition impliqué !

Le différend entre la société Ceeg et la compagnie Genelec comparaîtra devant le parquet de la République du tribunal d’Antananarivo à la fin de cette semaine. La société Ceeg a poursuivi le Genelec de ne pas avoir réglé la facture de matériels destinés à la compagnie nationale JIRAMA.
La compagnie nationale d’eau et électricité a en effet lancé un appel d’offres pour l’achat de matériels d’une valeur de 647 739 600 ariary (3 milliards FMG). C’est la société Genelec qui a obtenu le marché, cette dernière s’est entendu avec une autre société, la Ceeg, qui se chargera de procéder à l’achat desdits matériels à l’étranger d’une valeur de 1,250 milliard FMG.  Lors de la remise des matériels à la société Genelec, toutes les procédures afférentes ont été respectées et la Genelec a réceptionné touts les matériels importés, mais jusqu’à ce jour, la Ceeg n’a jamais été payée par la Genelec. Aussi, la Ceeg a poursuivi cette dernière auprès de la justice malgache suivant le dossier 4870-RP/11.
Par la suite, un mandat d’arrêt a été délivré contre le propriétaire de la Genelec. Ce sont les officiers de la police économique qui ont été chargés de procéder à l’exécution du mandat d’arrêt. Mais, ces policiers n’ont pas pu procéder à l’arrestation du prévenu parce que la voiture et le chauffeur (un officier de police) appartiennent tous à un service, nouvellement créé, sous les ordres du secrétaire général de la présidence, Haja Resampa.
Par ailleurs, des ordres d’en haut lieu (de la présidence de la Transition) auraient été donnés aux officiers de la police économiques de relâcher le propriétaire de la société Genelec, après l’enquête

Maintirano: Grogne des opérateurs !

Certains entrepreneurs de la Région Melaky se plaignent à cause des irrégularités observées dans l’octroi des  contrats de marchés publics dans la ville de Maintirano. Le service de l’Agriculture est visé par les critiques d’autant plus virulentes qu’il s’agit ici d’une question de gros sous. « Cela fait parler les muets, et cela ne date pas d’aujourd’hui, mais se reproduit chaque année. » Selon ces mécontents, les lois sur les marchés publics sont bafouées par les responsables : aucune étude sérieuse n’est faite, et les quantités de matériaux sont gonflés pour pouvoir dégager la « commission de 20% » à verser à des responsables du service. Pas de visite des lieux non plus. « Aucun appel d’offres ! Les marchés sont partagés comme si c’étaient des bonbons ! » Et notre correspondant d’énumérer les travaux en cause : trois barrages hydrauliques situés dans le district de Maintirano, plus précisément à Amboloando, commune Mafaijijo ; Behera, commune Ankisatra et à Ankara, commune Andabotoka. Un bureau à construire pour le même service à Antsalova serait également concerné par ce mode d’octroi de marchés parfaitement illégal.
Les opérateurs écartés à cause de ces magouilles réclament ainsi un audit, pour mettre les choses au clair. Maintirano souffrant d’enclavement chaque année durant de longs mois, la situation géographique de ce district le rend propice à tous les abus. Aux autorités concernées de voir de près ce genre de micmacs, qui fait que le changement n’est jamais qu’un vain mot, à cause d’une impunité des responsables qui semble devenue la règle.

Flambée des prix D’origine extérieure

Si on en croit le Président de la HAT, la Transition n’a pas pu baisser les prix des produits de première nécessité pour des raisons indépendantes de la volonté des dirigeants. « Effectivement, notre objectif est de faire baisser les prix des PPN. Pour y parvenir, il faut savoir que notre bonne volonté ne suffit pas. En effet, cela ne dépend pas uniquement de l’Etat malgache. Nous subissons comme tous les autres pays, l’évolution du cours mondial et vous n’êtes pas sans savoir que nous traversons tous actuellement une crise très profonde », a-t-il en effet soutenu lors d’une récente interview. Prenant l’exemple du riz, Andry Rajoelina a précisé que lorsqu’il a annoncé une baisse de prix de cette denrée stratégique, le cours mondial était à 37 dollars la tonne. D’après lui, actuellement, il est de 460 dollars. « Par conséquent, nous sommes bien obligés de composer avec cette hausse importante. Néanmoins, nous avons pris l’initiative d’affréter deux navires, l’un de 20.000 tonnes et l’autre de 12.500 tonnes ; et aujourd’hui, nous avons pu vendre le riz à 900 ariary le kilo », a avancé l’homme fort de la Transition.

Foi

D’ailleurs, en ce qui concerne la timidité des investissements directs étrangers (IDE), Andry Rajoelina pointe du doigt la persistance de la crise politique. « Si vous avez votre argent à la banque et que vous décidiez d’investir dans un pays, la première chose que vous demanderiez, c’est l’assurance de la stabilité. Comme Madagascar est en pleine transition, notre souhait est que tout rentre dans l’ordre et que les investisseurs puissent venir et affluer dans notre pays », a-t-il expliqué. Il a néanmoins fait savoir que plusieurs projets importants attendent dans les tiroirs. « Une fois que la stabilité sera restaurée par la mise en place des élections, je suis convaincu que ces projets verront le jour et de nombreux investisseurs seront intéressés par notre île », a-t-il prédit.
Les rencontres qu’il a eues avec quelques investisseurs étrangers lors de ses tournées française et turque ont sans doute réconforté cette vision de l’homme fort de la Transition. D’autant que, si l’on en croit sa déclaration, sa motivation principale reste les défis à relever pour sortir Madagascar de la situation socioéconomique difficile dans laquelle il se trouve. « Nous sommes tous sur cette Terre pour réaliser une mission et j’aime personnellement cette mission qui consiste à trouver des solutions à l’ensemble des problèmes qui affectent mon pays. Tout ce que j’entreprends, je le fais avec enthousiasme, avec mon cœur, avec foi et dans un esprit d’excellence », a-t-il notamment conclu.

Guy Willy Razanamasy L’homme de la Convention du 31 octobre s’est éteint



L’homme de la Convention du 31 octobre 1991 n’est plus. Guy Willy Razanamasy est décédé ce mardi 17 mai en fin d’après-midi à l’âge de 84 ans. Ancien maire de la capitale, le pharmacien de métier et de formation était entré dans le champ politique pourrait-on dire par conviction et par patriotisme. Il a été à l’origine des relations et partenariats entre la capitale et la Région Ile de France et a œuvré ainsi à la rénovation des grands artères de la commune urbaine d’Antananarivo, dont les avenues de l’Indépendance à Analakely. Avant d’être le premier magistrat de la capitale, Guy Willy Razanamasy était connu des habitants de Toamasina comme étant un pharmacien qui ne manquait pas d’audace. Il avait vécu le désastre de la ville de Toamasina le mois de décembre 1973 et avait fini par s’installer à Antananarivo où il ouvrait commerce dans le quartier des 67ha.
Mais là où Guy Willy Razanamasy s’était le plus distingué c’est lors des événements de 1991. Alors qu’il avait été élu maire de la capitale en 1989, il avait refusé de réprimer par la force les manifestations des Hery Velona sur la place du 13 mai. Nommé Premier ministre par Didier Ratsiraka le 8 août 1991, il ne parvint cependant pas à dissuader les manifestants de tenir le surlendemain une grande marche sur le palais de Iavoloha, marche qui finit en massacre perpétré par la garde présidentielle. Guy Willy Razanamasy avait alors conçu le processus de résolution de crise et suggéré les travaux du Panorama qui avaient abouti, sans aucune intervention de la communauté internationale, à la fameuse convention du 31 octobre et ouvert la porte à la mise en place de la 3e République. Il réussit alors la résolution de la crise politique entre les Hery Velona et les fédéralistes partisans de Didier Ratsiraka.

Marché de carbone Des obstacles à lever



Les responsables de Voahary Gasy face à la presse, hier
Les responsables de Voahary Gasy face à la presse, hier
Le marché de carbone constitue une véritable source de financement pour le pays. Cependant, des obstacles restent à franchir.
Six millions de dollars par an, la somme que l'Etat pourrait gagner par an dans le crédit carbone, pour les 9 millions d'hectares de forêt selon l'Alliance Voahary Gasy. Cependant, le manque de compétence des organismes malgaches dans les négociations freine l'avancée, et des séances de formation s'avèrent nécessaires. « Jusqu' ici, des entités internationales négocient les crédits carbone pour Madagascar. Aucun organisme malgache n'est recensé dans ce domaine, bien que les propriétaires fonciers soient les premiers bénéficiaires de ce mécanisme », indique Andry Ralamboson Andriamanga, coordinateur national de l'Alliance Voahary gasy.
« Les ressources malgaches doivent être formées sur les techniques de négociations », précise ce responsable.
Efficacité ?
L'inadéquation du cadre juridique par rapport à la réalité constitue également un blocage. La situation des communautés de base ou VOI (Vondron'olona Ifotony) valorisant les forêts sans être propriétaires des terres en constitue un exemple concret. Le développement de ce domaine repose aussi sur la transparence des données concernant le domaine, des projets financés avec le fonds. « Le crédit carbone est un marché porteur de revenus financiers, mais pour contribuer véritablement au développement du pays, il faut que toutes les informations soient transparentes », déclare toujours le coordinateur national. « Il est essentiel de connaître l'organisme de vente, la somme obtenue réellement, les projets qui ont fait l'objet de financement », soutient-il. Selon une source proche du sujet, pour le moment, un seul contrat de vente a été établi entre la forêt Makira et la société DELL.
Si tels sont les apports potentiels du marché de carbone sur les ressources de l'Etat, l'efficacité du système sur la réduction de la pollution reste à vérifier. « Le mécanisme du crédit carbone repose sur le fait que des industries obligées de polluer compensent en finançant un projet de conservation de carbone. Selon l'Alliance panafricaine pour la justice climatique, celui qui pollue paie. L'environnement mondial est un, ce qui est détruit peut être compensé », explique un technicien. « Quant à l'efficacité du système, des analyses ou études n'ont pas encore été réalisées pour confirmer la contribution véritable à la réduction de la pollution », conclut-il.

Budapest Louis Michel tacle la Transition hat



Louis Michel, l’ancien commissaire européen avait visité Madagascar en 2008 (Afp)
Louis Michel, l’ancien commissaire européen avait visité Madagascar en 2008 (Afp)
L'assemblée parlementaire paritaire de l'ACP-UE, par le biais de ses co-présidents, charge la transition à quelques jours du Sommet de la SADC.
La co-présidence de l’Assemblée parlementaire paritaire Afrique-Caraïbes-Pacifique/ Union européenne (APP) décoche une flèche contre la Transition. Louis Michel, co-président de l'assemblée persiste à rester inflexible contre les dirigeants du régime de la transition.
« J’attends toujours que la communauté internationale mette une pression maximale sur ceux qui, par exemple, ont pris le pouvoir par un coup d’État à Madagascar », a lancé Louis Michel dans son discours d'ouverture de la 21e session Assemblée parlementaire paritaire, lundi, à Budapest, en Hongrie, une assemblée qui discute entre autres des questions relatives à la démocratie et au respect de l'ordre constitutionnel.
L'ancien commissaire européen en charge du Développement et aux aides humanitaires ne rate pas l'occasion pour critiquer le choix d'inviter les dirigeants de la transition lors du Sommet des Pays les moins avancés en Turquie du 9 au 13 mai. « J'ai été surpris, à Istanbul, de trouver M. Rajoelina à la table d'honneur de la conférence sur les pays les moins avancés. Par ce genre d'attitude, on ne fait que créer un précédent non convenable sur le plan éthique », critique-t-il devant une centaine de députés et leurs homologues du parlement européen.
Message relayé
Mardi, Louis Michel, joint par le zambien David Matongo, l'autre co-président de l'Assemblée parlementaire paritaire, revient à la charge pour évoquer la transition dans la Grande île. « Il est impérieux d'avancer une solution définitive de sortie de crise qui passe par la mise en place préalable d'une transition véritablement neutre », soutient-il dans un communiqué cité par l'Agence France presse (AFP).
Le 9 mai, Leonidas Tezapsidis, ambassadeur désigné, chef de la délégation de l’Union européenne, avait insisté sur la nécessité d'un dialogue « entre toutes les parties concernées », en marge de la célébration de la Journée de l’Europe. « Il ne faut pas essayer de raccourcir », avait-il affirmé.
Cette fois-ci, ce sont aux co-présidents de l'assemblée parlementaire paritaire de prendre le relais pour insister sur la nécessité d'une transition véritablement neutre. Et ce, à quelques jours du Sommet des chefs d'État et de gouvernement de la Communauté de développement de l'Afrique australe (SADC) qui devrait examiner le sort de la Transition.
Interrogée sur ces récentes déclarations, Elia Ravelomanantsoa tente de relativiser la situation. « Celles-ci restent dans la logique de l'article 96 de l'accord de Cotonou [clôturant les consultations avec le régime de transition à la suite d'un changement non-constitutionnel de pouvoir] », observe la présidente de commission relations internationales au Conseil supérieur de la transition. « En tout cas, l'Union européenne avait déjà annoncé qu'elle se rangera derrière la décision de la SADC », rappelle-t-elle, tout en considérant « toute démarche de sanction comme contre-logique ».
Elia Ravelomanantsoa ne souhaite pourtant pas insister sur la polémique autour de la position de Louis Michel, soupçonné, à tort ou à raison, par des dirigeants de la Transition d'être proche de l'ancien président Ravalomanana. « Quel que soit le lobbying personnel supposé ou avéré des uns et des autres, à un moment donné, c'est toujours l'intérêt général qui doit primer », affirme-t-elle. « En tout cas, nous ne pouvons avoir d'élections reconnues que s'il n'y a dès le départ un processus électoral avec la participation de tous, y compris la communauté internationale », conclut-elle.