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dimanche 2 septembre 2018

36 candidats vont s'aligner au premier tour de l'élection présidentielle du 7 novembre prochain.

L’image contient peut-être : 42 personnes, personnes souriantes

Le suspense n'a pas duré longtemps. Moins de 24 heures après la côture du dépôt de dossiers de candidature, la Haute cour constitutionnelle a publié la liste définitive des candidats au premier tour de l’élection présidentielle du 7 novembre 2018. Dix candidats sont ainsi éliminés pour dossiers incomplets. 

01           Andry Nirina RAJOELINA     du parti Tanora malaGasy Vonona (TGV)
02          Jean RAVELONARIVO  du parti  Antokom-BAhoaka (ABA)
03           André Christian Dieu Donné MAILHOL  du parti GFFM
04           Fanirisoa ERNAIVO     du parti   ZAMA et soutenue par le parti PATRAM
05           Rolland JULES ETIENNE du parti MAdagasikara FIvoarana (MAFI)
06          Zafimahaleo RASOLOFONDRAOSOLO du parti      Manajary Vahoaka
07           Andrianiaina Paul RABARY  du parti MIASA
08           Saraha RABEHARISOA  du Parti Liberal Démocrate (PLD)
09           Solo Norbert RANDRIAMORASATA du parti UDCMA-KMTP
10           Jean-Jacques Jedidia RATSIETISON  du parti Fahefa-Mividy no Ilain’ny Malagasy (FMI-MA)
11            Jean Omer BERIZIKY du parti   ANTSIKA MADAGASIKARA
12           Richard Razafy RAKOTOFIRINGA du parti SJIAM
13           Mamy Richard RADILOFE du parti Roso ho amin’ny Demokrasia Sosialy (RDS)
14           Hery Martial  RAKOTOARIMANANA  RAJAONARIMAMPIANINA  du parti   HVM
15           Marie Eliana Pascaline Manasy BEZAZA  du Parti Social Démoctrate de Madagascar (PSD)
16           Marc RAVALOMANANA  du parti TIAKO I MADAGASIKARA (TIM)
17          Serge Jovial IMBEH du parti Antoky ny FIvoaran’ny MAlagasy (AFIMA)
18           Erick Francis RAJAONARY du parti MAlagasy MIray sy MIfankatia (MA.MI.MI)
19          José Michel ANDRIANOELISON du parti ARO-RIAKA
20           Lalaoarisoa Marcellin ANDRIANTSEHENO du parti TAFAJIABY
21           Iarovana Rolland  RATSIRAKA  du parti   Malagasy Tonga Saina (MTS)
22           Joseph Martin  RANDRIAMAMPIONONA du parti Refondation Totale de Madagascar (RTM)
23           Bruno RABARIHOELA   du parti   FAhazavan’I MAdagasikara (FAIMA)
24           Benjamin  RADAVIDSON ANDRIAMPARANY  du parti F.F.F
25          Stephan  NARISON du parti Antoko Gasy Miara Mandroso (AGMM)
26          Roseline Emma  RASOLOVOAHANGY du parti      Ezaka Mampandroso Antsika (EMA)
27           Haingo RASOLOFONJOA  du parti Avotra ho an'ny firenena
28           Orlando ROBIMANANA du parti Madagasikara Vina sy Fanantenana
29          Jean Max RAKOTOMAMONJY  du parti  Leader Fanilo
30           Jean Louis ZAFIVAO du parti  Gasy Mifankatia
31            Falimampionona RASOLONJATOVO du parti  Fitambolagnela
32           Randriamanantsoa TABERA du parti  Kintana
33           Arlette RAMAROSON du parti  Vondrona tia tanindrazana ho an'ny fanorenana an'i Madagasikara
34           Olivier Jocelyn MAHAFALY SOLONANDRASANA du parti  Orimbaton'i Madagasikara
35           Ny Rado RAFALIMANANA​ du parti Fomba
36          Didier Ignace RATSIRAKA​ du parti AREMA




Dama, le chanteur qui veut bousculer la scène politique malgache


Leader du groupe Mahaleo, l’artiste est candidat à l’élection présidentielle, à laquelle concourent l’actuel chef de l’Etat et trois de ses prédécesseurs.
Zafimahaleo Rasolofondraosolo, alias Dama, au Forum économique international de Madagascar, les 17 et 18 août 2018 à Antananarivo.

« Manao ahoana ! » (« Bonjour ! ») Quand il dévale les rues d’Antananarivo, Zafimahaleo Rasolofondraosolo est interpellé par des passants enthousiastes. Non pas comme une rock star à qui l’on réclame un autographe, mais plutôt comme un membre de la famille que l’on n’a pas vu depuis un moment. Car avec ses chansons, « Dama » (son nom de scène) fait partie du quotidien des Malgaches depuis plus de quarante ans. Vendredi 10 août, le chanteur, porté par un petit parti politique, Manajary Vahoaka, a déposé auprès de la Haute Cour constitutionnelle son dossier de candidature à l’élection présidentielle prévue le 7 novembre.

« Quand on voit des hommes se battre avec des chiens dans des bacs à ordures, on se dit qu’on ne peut pas rester là sans rien faireOn ne voyait pas ça dans les années 1970, lâche-t-il de sa voix grave et rugueuse. Je veux redonner de l’espoir à mon pays. Le mot “pauvreté “, on l’utilise comme s’il tombait du ciel. On dit souvent : “Il faut lutter contre la pauvreté”. Mais non ! La pauvreté est le produit d’un système qui marginalise. C’est le système de gouvernance qu’il faut changer. »
Derrière l’artiste, le sociologue de formation n’est jamais loin. Le projet de Dama est de décentraliser le budget de l’Etat et de recentrer son organisation autour des fokontany (sorte de mairie de quartier) et des fokonolona (groupe d’habitants), pour restaurer la confiance de la population dans les institutions. En somme, une gouvernance de proximité dans un pays à 80 % rural.

Il prône la décroissance

« Je me réclame de la philosophie du “Valimbabena” », dit Dama : un concept que l’on pourrait traduire par « rendre au dos qui a porté ». « Cela signifie honorer ses aïeux, car ils nous ont tout donné. Je voudrais élargir ce principe à la Terre qui nous a nourris, et au pays. » Bercé par une enfance dans la forêt de Marolambo, sur la côte est de Madagascar, Dama prône la décroissance et le respect de l’environnement.
Plus tôt cette année, une pétition réunissant près de 50 000 signatures a réclamé sa candidature. À 64 ans, Dama a déjà été élu deux fois député, en 1992 et 1996, comme indépendant. Cette première participation à une élection présidentielle n’arrive-t-elle pas trop tard ? « En 2013, le contexte politique était trop troublé [après quatre années dites de transition]. J’ai bien observé tous les soubresauts de mon pays. Je me suis senti prêt cette année », confie-t-il en rejoignant de son pas élastique son quartier général, où une dizaine de personnes, des proches pour la plupart, travaillent à sa candidature. Cette maison, juchée sur les hauteurs de la capitale, loin de l’effervescence du centre-ville, est un repaire de choix pour celui qui se définit comme « un observateur de la société malgache ».
La campagne n’a pas encore commencé. Mais depuis le mois de mai, Dama sillonne le pays en voiture à la rencontre des Malgaches « pour les écouter ». La taille de l’île, comparable à la France, est un défi pour les petits candidats, qui ont peu de moyens. « Mais Dama est très soutenu, assure son entourage, en particulier par la diaspora malgache en France. »

Financement participatif

Pour Dama, tout a commencé en 1972 à Antsirabe, pendant les grèves de lycéens qui protestaient contre le directoire militaire de Philibert Tsiranana et la présence française persistante malgré l’indépendance déclarée en 1960. « On s’élevait contre les programmes d’enseignement rédigés en français, explique Dama. C’était surtout la revendication de notre identité malgache. » De cette période date son engagement artistique et politique. Avec ses compères Dadah, Bekoto, Fafah, Nono, Charles et Raoul, ils forment le groupe Mahaleo, qui accompagnera musicalement les manifestations. « C’était un espace de création artistique incroyable », se rappelle-t-il.
Depuis, Dama et Mahaleo n’ont cessé de chanter l’amour, la mort, la contestation ou encore la pauvreté. « Ma force, c’est d’être capable de parler du quotidien de la population à travers de belles histoires », assure-t-il. Ses morceaux sont un savant mélange de musique traditionnelle des hauts plateaux et de folk américain des années 1960-1970.
Si Dama fait office d’outsider, avec très peu de moyens – il ne révèle pas le nom de ses donateurs mais annonce le lancement d’un crowdfunding (financement participatif) dans les prochains jours –, il croit en sa bonne étoile. « C’est un bon candidat, avec un bon projet, abonde la chercheuse en sciences politiques Ketakandriana Rafitoson. Mais il est en retard par rapport aux gros candidats en termes de couverture nationale. J’estime qu’il a encore ses chances, à condition qu’il soit innovant dans son approche du grand public. »
Entre enracinement et ouverture, Dama essaie de tracer une troisième voie pour changer l’avenir de Madagascar. La tâche s’annonce quasi impossible face à une flopée d’autres candidats, parmi lesquels trois anciens présidents, Didier Ratsiraka (1976-1993 et 1997-2002), Marc Ravalomanana (2002-2009) et Andry Rajoelina (2009-2014), et le chef de l’Etat sortant, Hery Rajaonarimampianina.

Trafic humain vers la Chine : cinq malgaches arrêtés

A Madagascar, un réseau de trafiquants de femmes à destination de la Chine a été démantelé par les autorités locales.

18 000 à 41 000 euros

Le 27 août dernier, au début de la matinée, cinq individus dont deux femmes faisant partie du réseau, ont été interpellés à Ampasampito, un quartier populaire de la Capitale, Antananarivo.
D’après les informations du journal Midi Madagasikara, ce réseau existe depuis plusieurs années. Les trafiquants promettent à des femmes un travail bien payé en Chine, alors qu’en réalité, ils les vendent pour en faire des esclaves.
Une fois sur place, les femmes ’recrutées’ sont vendues comme de simples marchandises ou contraintes d’épouser un Chinois. Le ’prix’ d’une victime va de 70 000 000 à 160 000 000 d’ariary (18 000 à 41 000 euros). Comme marchandises, elles deviennent des esclaves à tout faire, endurent toutes sortes de tortures, et leurs passeports sont confisqués par leurs ’propriétaires’.

Arrestation

La police a réussi à attraper 5 personnes, toutes de nationalité malgache, après que des plaintes aient été déposées par les proches de trois des victimes du trafic. C’est sur Facebook qu’elles ont fait part de l’enfer qu’elles vivaient en Chine. Le service des enquêtes spécialisées de la Police a mené l’investigation ayant conduit à l’arrestation de ces individus, qui étaient d’ailleurs en compagnie d’une jeune fille qu’ils comptaient ’expédier’.
Ce même quotidien de la Grande Île, citant une information de source policière, révèle que chaque membre du réseau a son attribution en passant du recrutement jusqu’à ’l’envoi’, la réception et la vente des ’marchandises’. Les victimes, elles, n’ont évidemment rien perçu.

Situation politique à Madagascar: Lamamra désigné par l'UA pour une mission d'évaluation Cette décision a été prise sur demande de la partie malgache




Le Président de la Commission de l’Union africaine, Moussa Faki Mahamat, a décidé de dépêcher à Madagascar son haut représentant, l’ancien ministre des Affaires étrangères, Ramtane Lamamra, pour évaluer la situation et appuyer le processus en cours dans ce pays.
Lors de son entretien avec Moussa Faki Mahamat, le président du Sénat a exprimé sa reconnaissance à l’Union africaine pour l’appui apporté en vue de surmonter la crise politique qu’a connu récemment Madagascar et souligné la nécessité de son implication continue et active, a ajouté le communiqué de l’UA.
Selon un communiqué de presse publié samedi par l’Organisation africaine, Moussa Faki Mahamat a pris cette décision suite à “la demande de la partie malgache” à l’issue d’une rencontre entre le président de la Commission de l’UA et Rivo Rakotovao, président du Sénat, jeudi dernier à Addis-Abeba.
Conformément à la Constitution du 11 décembre 2010, le président du Sénat de Madagascar, Rivo Rakotovao, assure l’intérim de la fonction du président de la République dans le contexte de l’élection présidentielle prévue le 7 novembre pour le 1er tour et le 19 décembre 2018 pour le deuxième tour.
Pour sa part, le président de la Commission a réitéré l’engagement de l’Union africaine à continuer à accompagner Madagascar pour l’organisation d’élections libres, transparentes et crédibles, en désignant l’ex-chef de la diplomatie algérienne a mené une “mission d’évaluation de la situation et a appuyé le processus de réconciliation en cours” dans ce pays africain.
L’émissaire de l’Union africaine avait déjà conduit la médiation de la crise d’avril et mai dernier au Madagascar, au cours de laquelle les principales parties malgaches avaient accepté un accord politique en vue de la tenue d’une élection présidentielle à la date prévue par la Constitution et la désignation d’un premier ministre du consensus.
Ramtane Lamamra est appelé donc à évaluer la situation post-accord politique dont il a été le principal facilitateur et essayer de sortir la grande île de la situation actuelle.
“La mission principale attribuée au gouvernement post-crise était l’organisation d’une élection présidentielle. Bien que le calendrier électoral soit fixé, ou encore que la liste des candidats à la magistrature suprême soit connue, certains acteurs menacent de saborder le processus”, a rapporté samedi le quotidien malgache l’Express, soutenu que “le diplomate algérien aura pour défi d’amener tout le monde à respecter scrupuleusement le plan de sortie de crise”.





Les deux tours des présidentielles à Madagascar ont finalement été fixés les 7 novembre et 19 décembre prochain.

Vers une vraie élection

Le Premier ministre Christian Ntsay, récemment nommé à ce poste, a annoncé vendredi les dates des deux tours de l’élection présidentielle à Madagascar les 7 novembre et 19 décembre prochain. Il espère apaiser les tensions politiques et mener une vraie élection pour sortir le pays de la crise.
"La décision prise par le gouvernement est de tenir le premier tour de l’élection présidentielle le 7 novembre et le deuxième tour le 19 décembre", a déclaré M. Ntsay.

Contraire à la décision de la HCC

Depuis la fin du mois d’avril, Madagascar a été secoué par une énorme tension entre le président Hery Rajaonarimampianina et les partis opposants. Mais depuis la formation d’un nouveau gouvernement de consensusmi-juin, la situation à la Grande île semblait se calmer.
Toutefois, les dates de la présidentielle annoncées sont contraires à la décision de la Haute cour constitutionnelle(HCC). Cette dernière avait décidé d’organiser l’élection d’ici la fin de la saison sèche, soit entre septembre-octobre.
Si les ex-chefs de l’État Marc Ravalomanana (2002-2004) et Andry Rajoelina (2009 -2014) ont déjà indiqué qu’ils brigueraient un nouveau mandat, l’actuel président de la République n’a pas encore fait une annonce officielle.