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lundi 30 janvier 2012

Les spécialistes des peintures murales publicitaires

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A Madagascar, des maisons très colorées, des épiceries et des bars peints aux couleurs d'une marque de boisson avec des dessins au réalisme souvent saisissant attirent le regard des passants. Ces réalisations sont l'oeuvre d'équipes spécialisées parfaitement rodées qui se déplacent dans tout le pays au grè des commandes. Enquête

Qui n'a admiré un jour une de ces boutiques dont les peintures éclatantes aux couleurs de diverses sociétés égayent les rues des villes de Madagascar. Tranchant sur la grisaille, ces façades, si elles ont une finalité essentiellement mercantile, sont souvent, pour la plupart des passants, un plaisir pour l'oeil.
Ces publicités peintes à la main sont effectuées principalement à l'aide de pochoirs. Elles sont soignées et réalisées avec une précision qui force l'admiration..
Asa Kanto, une entreprise spécialisée dans la peinture publicitaire murale était en train de peindre une maison entière qui comprend un bar au rez de chaussée près du Bazarikely quand nous avons rencontré l'équipe. Cela fait 11 ans que cette entreprise effectue ce type de peintures publicitaires pour le compte de la société STAR. Chaque équipe est en effet spécialisée dans la réalisation des peintures publicitaires d'une société. Les principaux commanditaires sont la STAR, Telma, Airtel. Le siège de Asa Kanto se trouve à Antananarivo, mais l'équipe, constituée d'une trentaine depersonnes se déplace à Antsirabe, Mahajanga ou Antsiranana pour peindre des points de vente, des stades et des mairies. Six personnes ont participé à la réalisation de cette peinture publicitaire au Bazarikely. Ce travail a necessité deux jours. Selon M. Johnson, chef de l'équipe, c'est la rapidité et la qualité du travail qui distingue son équipe des autres entreprises. En moyenne la peinture d'un bâtiment dure deux jours. « Ce sont les couleurs qui rendent difficiles la réalisation de certaines images et de certains lettrages » nous dit-il. Il faut en effet savoir mélanger les peintures pour obtenir la couleur spécifique exigée par le commanditaire. Chaque membre de l' équipe a sa spécialité : fond, image, lettrage…
Les publicités murales durent deux ans au bout desquels il est nécessaire de les enlever ou/et de les renouveler.
Mis à part l'incendie, c'est l'humidité qui souvent accélére la détérioration des peintures. La qualité des murs qui reçoivent ces peintures entre également en jeu. L'équipe de M. Johnson préfère les murs en blocs de béton car ils ne consomment pas beaucoup de peinture en raison de leur surface qui est lisse. De plus, ce support est généralement plus stable dans le temps.
Une priorité de l'équipe est donc de s'assurer que les couleurs durent (certains pigments peuvent notamment se décolorer) et les travaux commencent souvent par une phase de restauration des murs.
Les travaux terminés, toute l'équipe reprendra la route vers une nouvelle ville et un nouveau mur à décorer.
■ V.M.

Vers la traçabilité de la filière bovine

Une question de règlementation. A la demande des autorités locales, un guichet unique destiné à la filière bovine sera mis en place dans la région de Bongolava. Cette déclaration a été faite par Ihanta Andriamandranto, ministre de l'Élevage, qui a été sur les lieux récemment. Ce projet permettrait selon le ministre d'assurer « la traçabilité des animaux, qui doit être stricte et effective ». La mise en place d'un abattoir et d’un poste d'élevage aux normes a également été annoncé à l'occasion. 
La région du Bongolava fait partie des régions où l'on trouve le plus de zébus. Cette règlementation est ainsi plus que capitale, Madagascar projetant de reprendre l'exportation vers l'Europe. L'embargo a été levé au début du mois de juillet 2011. La normalisation et la traçabilité de la filière est essentielle si Madagascar veut une part du marché européen, où l'exigence en terme de norme est très elevée. D'un autre côté, la filière bovine elle-même est menacée. La Grande Île assiste aujourd'hui à la régression du nombre de têtes de son cheptel, et cette baisse commence à faire écho sur le marché local.

Sommet de l’UA Intense lobbying à Addis-Abeba

Intervention du secrétaire général de l’ONU, Ban Ki-Moon, au Sommet de l’Union africaine à Addis-Abeba, hier (Photo Afp)

Intervention du secrétaire général de l’ONU, Ban Ki-Moon, au Sommet de l’Union africaine à Addis-Abeba, hier (Photo Afp)
Le clan Rajoelina et la mouvance Ravalomanana, essaient de convaincre la communauté internationale sur le processus de sortie de crise, notamment par les mesures d’apaisement.
La bataille diplo­matique continue. La présidence de la transition et la mouvance Ravaloma­nana profitent du Sommet de l’Union africaine à Addis-Abeba, pour tenter de con­vaincre les dirigeants conti­nentaux à influer en leur faveur sur le processus de sortie de crise.
Annick Rajaona, directrice des relations internationales à la présidence, se trouve à Addis-Abeba depuis quelques jours. « Nous avons rencontré Jean-Ping, président de commission à qui nous avons transmis un message du président Andry Rajoelina. Nous avons également rencontré des dirigeants de pays africains dont ceux de la Communauté de développement de l’Afrique australe (SADC) qui souhaitent s’enquérir des nouvelles sur le processus de mise en œuvre de la Feuille de route », a-t-elle soutenu.
La directrice des relations internationales à la Présidence affirme également avoir eu un « entretien important » avec Nicholas Wescott, directeur général pour l’Afrique du Service d’action extérieure de l’Union européenne. « Cette entrevue a débouché sur un communiqué de l’Union européenne qui reflète la position de la communauté internationale », indique-t-elle.
Annick Rajaona, en l’absen­ce du ministre des Affaires étrangères, Pierrot Rajaonarivelo, à Addis-Abeba, réfute les événements relatés par l’Agence PANA, rapportant l’interdiction d’assister à toutes les réunions durant le Sommet de l’Union africaine. « Nous n’entrons pas dans ce genre de polémique. Nous sommes là pour des actions de lobbying avec un mandat officiel, même si nous avons la possibilité d’assister à des réu­nions en marge du sommet, destiné au cercle fermé des chefs d’État », expli­que-t-elle.
Mesures d’apaisement 
La délégation de la présidence de la Transition n’est pas la seule présente à Addis-Abeba. L’ancien président Marc Ravalomanana, en personne, a aussi fait le déplacement dans la capitale éthio­pienne selon Mamy Rakotoarivelo, président du Congrès. « Il a déjà rencontré plusieurs chefs d’État », rapporte le chef de délégation de la mouvance, sans citer ceux-ci.
À entendre Mamy Rako­toarivelo, la question de l’application de la Feuille de route, notamment les mesures d’apaisement, figure parmi les dossiers poussés par la mouvance Ravaloma­nana. « Le président [Ravalo­manana] insiste sur la nécessité d’appliquer les dispositions de la Feuille de route, relatives aux mesures d’apaisement, dont l’amnistie et le retour des exilés, avant de pouvoir avancer », relate-t-il.
Il est possible qu’il n’y ait pas de résolution sur Mada­gascar lors du Sommet de l’Union africaine. « Il n’y a pas de résolution sur Mada­gascar », confirme Annick Rajaona, et ce, malgré une promesse rapportée par la délégation des entités proches de Andry Rajoelina de prioriser l’examen du dossier malgache lors de son déplacement à Addis-Abeba en septembre.
Le Sommet de l’Union africaine intervient au moment où le débat fait rage autour de la démarche pour adopter les mesures d’apaisement indiquées par la Troïka, l’organe de coopération de la SADC. Cette dernière, lors de la réunion d’urgence en Afrique du Sud, presse les acteurs politiques d’adopter, entre au­tres, l’amnistie avant le 29 février. Les proches d’Andry Rajoe­lina évoquent un processus plus complexe pour y arriver et laissent entendre l’impossibilité d’y arriver selon le calendrier établi, alors que la mouvan­ce Ravaloma­nana croit le contraire et pousse dans cette direction.

Soutien réaffirmé de l’Union européenne 
L’Union européenne confirme sa position, soutenant la démarche de la Communauté de développement de l’Afrique australe (SADC) pour la sortie de crise.
« Elle note et soutient, dans tous ses termes, le communiqué du Comité ministériel de la Troïka de l'Organe de la SADC, du 26 janvier 2012, soulignant l'importance pour tous les acteurs politiques malgaches d'accélérer la mise en œuvre des éléments clés de la Feuille de route, dans les délais impartis et dans le respect de sa lettre et de son esprit », a indiqué un communiqué du porte-parole de Catherine Ashton, haute représentante de l’Union européenne, le 28 janvier.
L’Union européenne, par le biais de sa haute représentante, réitère sa « volonté d'appuyer politiquement et financièrement le processus de transition en cours, en étroite collaboration avec la communauté internationale, pour autant que ce processus soit consensuel ». 


UA, vers une décision sur Madagascar ?


Le 18e sommet de l'Union africaine (UA) s'est ouvert hier à Addis-Abeba. Au menu des discussions figurent principalement l'examen de « nouveaux moyens de relancer le commerce régional », mais aussi de « questions continentales pressantes ».


Mais la Grande Ile a également tout lieu de croire que son cas fera partie des sujets à l'ordre du jour d'une réunion du Conseil de Paix et de Sécurité (CPS) de l'Union africaine qui devrait démarrer ce jour, toujours à Addis-Abeba. 

En effet, pour se référer aux déclarations du Premier ministre, Omer Beriziky, à son retour de la réunion d'urgence de Pretoria, le vice-ministre sud-africain des Relations internationales devrait présenter, devant l'instance, le rapport des acquis enregistrés jusqu'à ce jour dans le processus de mise en oeuvre de la Feuille de route. 

Les responsables de la mouvance Marc Ravalomanana, eux, espèrent en tout cas que le sommet de l'Union africaine débattra des événements survenus le 21 janvier et tranchera définitivement (en leur faveur) sur la question du retour de l'ancien président. A cet effet, ils ont déclaré, samedi lors du meeting du Magro Behoririka, qu'ils enverront aux responsables de l'UA le dossier qui s'y rapporte.