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jeudi 30 septembre 2010

EBIT Madagascar 2010: le HUB NTIC

Lion, Lion II, Ravenal, Eassy, Safe, Seacom, Teams, des noms futuristes qui constituent en fait les fondements du futur réseau de communications del’Océan Indien.
D’un budget total estimé à 500 millions USD, ce Réseau reliera cette zone de l’Océan Indien au reste du monde avec, lorsqu’on regarde à travers Google Earth, un gros point commun: La Grande Ile de Madagascar.
De ce fait Madagascar devient le « HUB » de l’Océan Indien, la zone incontournable des services,
le facilitateur par excellence des échanges entre les pays de la zone. Cette idée n’est pas neuve.
Déjà les routes des navires du moyen âge utilisaient la Grande Ile comme point de passage
de ravitaillement privilégié.
Dès le VIIIème siècle, Madagascar faisait partie de la route des puissants empires maritimes
Indo-malais de Java et de Sumatra. C’est donc naturellement que Madagascar soit aujourd’hui
en pôle position pour devenir le HUB de l’Océan Indien.
Mais pour devenir un HUB, l’infrastructure ne suffit pas. Qui dit HUB dit échange, et la notion
d’échange implique de la confiance, des compétences, des relations humaines, tout celà
à travers une structure socio-politique stable et pérenne.
Etre un HUB efficace est un atout pour le développement de Madagascar, c’est la raison
pour laquelle, Event, toujours dans la logique de sa vision qui est de développer Madagascar
par les TICs, a choisi cette année HUB comme thème de EBIT Madagascar 14ème édition.

1000 rare tortoises poached each week in Madagascar wildmadagascar.org

One thousand endangered tortoises are being illegally collected each week in southern Madagascar, reports WWF. 

The trade, driven by international demand for the endemic radiated tortoise (Astrochelys radiata) and the spider tortoise (Pyxis arachnoids) as well as local consumption, is driving the slow-to-reproduce species toward extinction in the wild. Additionally, tortoise trafficking poses a risk to local authorities, with poachers increasingly likely to be "armed and dangerous," according to WWF. 

Some 7,855 living tortoises and more than 4.8 tonnes of meat were seized between 2001 and 2010 according TRAFFIC, WWF's wildlife trade monitoring program. TRAFFIC estimates the seizures represent only two percent of the estimated 600,000 tortoises collected from the southern Madagascar during that period. 



Radiated tortoise in Madagascar. Photo by Rhett Butler
"The population decline of these flagship species is alarming," said Tiana Ramahaleo, WWF’s Conservation Planning and Species Program Coordinator in Madagascar, in a statement. "If we don’t manage to halt tortoise poaching and habitat destruction in the South, we might lose both tortoises in the wild in less than fifty years." 

Tortoises are collected as a local delicacy as well as the international pet trade, where the reptiles fetch high prices. 

Madagascar Résistance : Attention aux Iles Eparses !

Ceux qui défendent les intérêts vitaux de Madagascar doivent voir plus loin que ce qu’on agite sous leurs yeux. Les coups d’Etat survenus en Amérique latine, en Asie ou en Afrique, ont de nombreux points communs.  

Le premier point est que  les coups d’Etat surviennent dans des pays où une grande puissance a des intérêts importants. Ces intérêts peuvent être économiques ou géostratégiques. Le deuxième point est que le coup d’Etat survient lorsque le dirigeant du pays concerné émet le désir, soit de renégocier les accords passés avec la grande puissance afin d’obtenir plus d’avantages pour son pays, soit de rechercher de nouveaux partenaires. Ainsi, jusqu’à un passé récent, les Etats-Unis ont été à l’origine des coups d’Etat survenus en Amérique latine afin de préserver les intérêts de leurs sociétés multinationales, ou d’écarter des leaders politiques jugés trop "progressistes", notamment avant la chute du bloc de l’Est. Le président Hugo Chavez du Venezuela a bien failli être l’une des dernières victimes de cet hégémonisme US. Heureusement pour lui et ceux qui l’avaient élu, les Etats d’Amérique latine ont réussi, après avoir subi pendant plus d’un siècle cette impitoyable domination politique et économique 
des Etats-Unis, à se rassembler dans un bloc politique et économique qui est aujourd’hui en mesure de protéger efficacement ses membres. L’Afrique est encore actuellement dans la situation où se trouvait auparavant l’Amérique latine. L’Union Africaine et les différents regroupements régionaux qui ont vu le jour au Maghreb, en Afrique de l’Ouest, en Afrique de l’Est et en Afrique Australe n’ont pas encore atteint le degré d’intégration économique suffisant qui pourrait se traduire par une solidarité politique et militaire suffisamment forte pour dissuader une grande puissance de s’en prendre à l’un de leurs membres. 

Le troisième point commun aux coups d’Etat est l’utilisation des rivalités politiques au sein du pays concerné comme d’un leurre pour cacher l’enjeu réel. Ces rivalités politiques sont sciemment exacerbées et font office du tissu rouge que l’on agite devant les yeux du taureau afin de le mettre en position favorable pour sa mise à mort. Trop occupés à prendre le pouvoir ou à le garder, les politiciens locaux se déchirent et perdent ainsi de vue les intérêts à moyen et à long terme de leur pays. Situation qui est mise à profit par la grande puissance pour consolider ses intérêts présents et à venir. 
 
Pourquoi parler des Iles Eparses ? 

Parce qu’il est fort possible qu’au-delà de la défense classique des intérêts immédiats des sociétés françaises, des raisons plus importantes encore aient été à l’origine du durcissement de la politique française contre le désir d’émancipation de Madagascar. 

La grande puissance qui, à l’instar des Etats-Unis pour l’Amérique Latine, a des intérêts à la fois économiques et géostratégiques importants dans le sud-ouest de l’Océan Indien est la France. Ce fait, ainsi que son attitude ambiguë au sein de la communauté internationale et son appui difficile à cacher au pouvoir de fait qui s’est instauré à Madagascar, la désignent comme le deus ex machina du coup d’Etat survenu dans la Grande Ile. Mais pour quelle(s) raison(s) ?  Si l’on en croit les précédents en Afrique continentale cités par l’association "Survie", les troubles aboutissant à l’éviction d’un chef d’Etat en place ont régulièrement servi à protéger les intérêts des sociétés comme Bouygues, Total ou Areva. Or, avant le coup d’Etat, les grandes entreprises françaises comme Total, Orange, Colas ou Bolloré n’avaient pas lieu 
de se plaindre. Par ailleurs, les banques françaises exerçaient un quasi monopole depuis leur rachat des banques malgaches, suite à la privatisation exigée par les bailleurs de fonds. Soixante pour cent des entreprises opérant à Madagascar étaient françaises. Mais Marc Ravalomanana avait initié la diversification des partenaires économiques avec l’arrivée d’investisseurs canadiens, américains et chinois, alors que l’exploitation des ressources minières et pétrolières entrait dans une phase plus active. La part obtenue par Total dans l’exploitation du pétrole, pourtant conséquente, mais jugée sans doute insuffisante par cette compagnie, est revenue souvent parmi les motifs possibles du coup d’Etat retenus 
par les analystes. Des appels d’offre dans d’autres domaines auraient aussi échappé aux entreprises françaises, allongeant la liste des motifs possibles du mécontentement français. Ces raisons sont-elles les bonnes ? Sont-elles suffisantes pour expliquer cette détermination totale de Paris à garder coûte que coûte sous son contrôle les dirigeants présents et à venir de Madagascar ? 

Détournons les yeux du chiffon rouge que constituent les négociations inter-malgaches, entamées depuis plus d’une année, interrompues, reprises, abandonnées pour l’instant, qui monopolisent toute l’attention et toutes les énergies des acteurs nationaux. Si nous prenons du recul, nous voyons se dessiner les contours d’une grande manœuvre dont l’enjeu n’est ni plus ni moins que mondial comme le montre l’analyse de Mohammed Hassan, spécialiste de géopolitique et du monde musulman, dans une interview dont nous présentons ci-dessous des extraits. 

Dans notre prochain numéro, nous présenterons à nos lecteurs le rapprochement que nous avons effectué entre cette analyse de Mohammed Hassan et les différentes mesures prises par le gouvernement français depuis 2005, concernant cette région de l’Océan Indien. Nous en sommes arrivés à la conclusion que décidément, la raison véritable de l’éviction forcée d’un chef d’Etat d’un pays encore sous influence doit être souvent recherchée à l’extérieur du pays concerné et non à l’intérieur. Attention aux Iles Eparses ! 
 

mardi 28 septembre 2010

Ossements humains : 2 millions d’Ariary le kilo

Les cimetières de Mampikony sont victimes de profanation de tombeaux depuis quelques temps. Les bruits ont laissé entendre que  plus d’une  trentaine  d’ossements humains dans les tombeaux se trouvant à l’extérieur de la ville ont été volés. Et des collecteurs viennent sur place pour ramasser les marchandises en 4X4 à vitres fumées Qualifiés de saphir blanc, ces ossements coûtent, parait-il, 2 millions d’Ariary par kilo. Pris au panique  les populations locales ont décidé de transporter les restes en ville, dans leur demeure les restes de leurs ancêtres, avant que les constructions des nouveaux tombeaux soient  achevées.  Suspectant 3 commanditaires de l’opération, la gendarmerie  locale n’a enregistré qu’un déclarant à propos d’ la véracité de la situation et n’a déféré que 2 suspects en mandat de dépôt après une longue enquête.  A ce propos, notre source à tenu à apporter de amples renseignements sur  la situation exacte de Mampikony. « La ville de Port Bergé est la plus concernée par la profanation de tombeaux. Des bruits couraient et ont gagné la ville de Mampikony. Il est vrai que la Police Nationale a découvert des ossements humains récemment mais ces derniers n’avaient rien à voir avec un vol. Ils ont été  délaissés expressément ». La réunion de l’Organe Mixte de Conception ou OMC a permis ainsi de conclure que des patrouilles de nuit vont être mises en place pour identifier la voiture 4X4 à vitres fumées  et de rassurer ainsi la population.
NIR

bye bye FMI


Il ne manquait plus que çà ! Le Fonds monétaire international (FMI) fermera bientôt sa représentation permanente à Madagascar ; aucun intérim ni successeur n’est envisagé après le départ de Pierre Van den Boogaerde qui est prévu à la fin du mois d’octobre prochain. On rappellera que les relations de l’Etat malgache avec le FMI étaient déjà assez moroses depuis le mois de décembre 2008 avec l’achat de l’avion présidentiel Force One Two et les dérogations à l’importation, mais surtout à cause d’un projet de société d’importation de carburant. Avec le coup d’État de mars 2009, les relations avec le FMI dont les actionnaires ne sont autres que les États qui ont condamné le putsch, étaient durablement suspendues jusqu’à rétablissement de l’ordre constitutionnel. Cela n’a pas empêché le représentant résident du FMI, Pierre Van den Boogaerde, d’apporter une assistance technique aux gouvernants ; une assistance qui lui avait permis d’exprimer sa satisfaction quant à la gestion des finances publiques et au respect des grands équilibres du temps du ministre de la Haute autorité de transition (HAT), Benja Razafimahaleo.
Mais depuis quelques temps, cette gestion des finances publiques donne des signes d’aller de mal en pis. Des salaires et des indemnités impayés provoquent des grèves à répétition des étudiants et des fonctionnaires. Des opérateurs se plaignent sous le sceau de l’anonymat, des redressements fiscaux et des pressions dont leurs entreprises sont victimes. Des observateurs avertis décèlent derrière certains mouvements de grève ou d’humeur des employés de quelques secteurs vitaux pour les finances publiques, des tentatives de faire main basse sur les mamelles nourricières telles GasyNet ou encore tout récemment l’affaire SMMC et MICTSL du port de Toamasina derrière laquelle se profile une guerre dont l’objectif serait d’écarter MICTSL au profit de la Chambre de Commerce de Toamasina ; sans parler de l’affaire des télécommunications qui a provoqué la démission du jeune ministre des Postes et Télécommunications, Iharizaka Rahaingoson.
Pendant ce temps, en dépit de la politique d’austérité budgétaire, les dirigeants conduisent des projets de grande envergure dont les financements sont opaques quoique présentés sous forme de financement propre à l’État malgache. Bref, tout cela n’inspire guère confiance au FMI. D’autant plus que rien n’a été conduit à terme pour rentrer dans l’ordre constitutionnel recommandé par les actionnaires du Fonds. À beaucoup d’égards, la situation, aux yeux donc du FMI et de ses actionnaires, va de mal en pis. Pour beaucoup d’observateurs qui déplorent ce départ, c’est l’opacité dans les finances publiques qui en constitue la principale raisont.
Le prochain gouvernement aura certainement du mal à réintégrer pleinement Madagascar dans la confiance du Fonds Monétaire International. Mais entretemps, il faut reconnaître que les projets d’investissements des grands bailleurs de fonds internationaux ou continentaux risquent de s’évanouir. La confiance des banques et des opérateurs s’amoindrira car aucune institution financière reconnue comme le FMI ne leur garantit l’observation des normes admises dans le monde quant à l’usage de l’argent à partir du moment où ce gendarme a plié bagage. Les investisseurs privés hésiteront eux aussi.

Tourisme à Madagascar : Pas de visa pour des séjours d’un mois

Le  ministère du Tourisme et de l''Artisanat a annulé le  visa d’entrée pour les touristes qui séjournent dans la Grande Ile pendant un mois. Cette décision a été confirmée, lundi, à l’occasion de la journée mondiale du tourisme.
Cet événement est  placé cette année sous le thème « consécration de la biodiversité » et coïncide avec le 400 ème anniversaire de la ville d'Antananarivo ( photo).
Madagascar avait  commencé à célébrer  cette journée depuis une semaine par un concours de jeu type « Questions pour un champion » dans le but de faire connaître l'histoire d'Antananarivo, la capitale de Madagascar, une série de conférences sur le  secteur du tourisme, un salon de métiers du tourisme et de l'hôtellerie, une randonnée d'un village touristique.
Le secrétaire général du ministère du Tourisme et de l'Artisanat (du gouvernement de la transition malgache), RAOELINA Parfait, a indiqué que 180 000 touristes sont venus à Madagascar en 2010 (le 1er semestre), alors que le pays avait accueilli 380 000 pour les 12 mois de  2008. En 2009, en raison de la  crise politique, Madagascar n'a enregistré que 160 000 arrivées touristiques. Néanmoins, Raoelina Parfait  a estimé qu'il y aura 150 000 touristes dans les 6 mois à venir.
Ce haut fonctionnaire du tourisme n'a pas manqué d’évoquer  les perspectives du marché chinois avec la  redynamisation de la Maison du tourisme malgache en Chine. Objectif : attirer 130 000 visiteurs chinois à Madagascar.
Par ailleurs, le tourisme national devra être développé, a-t- il affirmé, avant d’ajouter : « Les 20% des classes moyennes malgaches devraient pratiquer le tourisme national ».

lundi 27 septembre 2010

des voix s’élèvent contre l’amnistie sélective


Des proches de l’ancien président malgache, Didier Ratsiraka, victimes de la crise post électorale de 2002, élèvent leur voix contre l’adoption de l’ amnistie sélective lors de la dernière conférence nationale, qui s’ est terminée le 18 septembre à Antananarivo, capitale de Madagascar.
En effet, la plupart des détenus et exilés politiques de l’ événement de 2002 commencent à élever leur voix afin de contrecarrer cette mesure. Samedi dernier, au Motel Anosy, dans la capitale malgache, quelques représentants de ces détenus politiques conduits par le général Jean Emile Tsaranazy, un ancien ministre du règne de Didier Ratsiraka, ont annoncé qu’ils vont contre-attaquer face à cette résolution. Cela risque de faire tache d’huile au microcosme politique malgache.
« 85% des participants au débat, dans la commission réconciliation nationale et amnistie, ont approuvé la nécessité d’ une amnistie générale. Proposée à la séance plénière, l’amnistie sélective a pris les dessus avec 85% des votes. C’est irréaliste et ne reflète pas les aspirations populaires pour vraiment sortir le pays de la crise », a avancé un exilé politique de quelques années en France, de retour dans le pays.
Nombreux sont les détenus politiques, de toute tendance, à ne pas bénéficier de cette amnistie sélective. Notamment ceux qui sont coupables de meurtre, de détournement de deniers publics, de corruption, ceux condamnés pour le crime de faux-monnayage ou encore pour association de malfaiteurs.
Bref, Marc Ravalomanana, le dernier chef d’Etat de la III ème République malgache lui-même condamné par la justice du régime transitoire actuel, risque de ne pas être le grand perdant de la dernière conférence nationale, en ce qui concerne l’amnistie. Il a déjà été exclu car la crise durant la période 2009/2010 n’a pas vu accorder une amnistie. Une longue liste de politiciens, prétendant même à la magistrature suprême du pays, serait disqualifiée de toutes les élections à venir.
Récemment, lors d’une conférence de presse organisée par les prétendants être les « autres sensibilités » du pays, Pety Rakotoniaina emprisonné durant le mandat de Ravalomanana pour détournement de deniers publics a déclaré que « contre vents et marées, il bénéficiera de cette amnistie, quelque soit sa forme ». Même credo pour Jean Eugène Voninahitsy, tous les deux membres de la direction collégiale de ces « autres sensibilités politiques », qui a été écroué à la grande maison de force de Tsiafahy.
Curieusement, qu’ils soient pro-Ratsiraka, pro-Ravalomanana ou même pro-Rajoelina, tous se disent victimes de décision politique, et se plaident non coupables face aux accusations dans lesquelles la justice leurs a été condamnées.
La liste, dit-on, est longue. On n’a pas évoqué le cas des Tantely Andrianarivo et Pierrot Rajaonarivelo, tous les deux anciens proches collaborateurs de l’amiral Didier Ratsiraka, lui- même encore en exil en France actuellement. Ils ont le droit de croire au revirement de la situation, s’ils tiennent en compte de la résolution sur le remplacement de tous les maires de la Grande Île durant la conférence nationale. Tout compte fait, c’est un climat d’apaisement qu’il faut réinstaurer dans le pays mais non pas une nouvelle crise. Mais dans le cas présent, l’amnistie sélective n’arrangera en rien la situation à gérer par l’actuel régime transitoire dirigé par Rajoelina. (Xinhua)

Madagascar : les magistrats entame une grève générale de trois jours ce lundi

L''assemblée générale du syndicat des magistrats de Madagascar (SMM) a décide vendredi d'entamer une grève générale de trois jours à partir de ce lundi 27 septembre.
Les magistrats revendiquent le paiement de plusieurs types d'indemnités dont celle liée à leur  fonction et  qui est, selon eux, déjà prévue dans le budget actuel.
« On ne demande pas la lune puisque c'est déjà depuis plusieurs années que sont prévues dans les textes sans qu'on ait procédé à leur paiement. Pour l'instant on n'attend des autorités que la signature pour garantir le paiement de ces indemnités », a fait savoir Auguste Marius Arnaud, président du Syndicat des magistrats de Madagascar.
Les magistrats estiment qu'il y a une mauvaise foi manifeste de la part de l'exécutif dans le non-paiement de ces indemnités. Ils envisagent d'intensifier la grève si jamais leur revendication n'est pas satisfaite. « Nous sommes prêts à toute éventualité dont la coupure des salaires puisque nous estimons que c'est vraiment l'estime des magistrats qui est actuellement bafoué », a encore lancé le président du SMM.
La ministre de la Justice de la transition malgache, Christine Razanamahasoa, n'a pas encore voulu faire de commentaires sur cette menace de grève. Elle a simplement fait remarquer « qu'une majorité des magistrats des provinces n'ont été représenté que par des mandataires qui auraient pu voter suivant leurs propres guises ».

Les anciens exilés dénoncent des « manipulations »

Les anciens exilés politiques haussent le ton. Au cours d'une conférence de presse tenue, hier au Motel d'Anosy, quelques-uns d'entre eux dont Jean-Emile Tsaranazy, Jean Robert, ou encore le colonel Lucien Raymond, ont soutenu que les résolutions concernant l'amnistie, prises à l'issue du vote lors de la conférence nationale, n'ont pas été prise en considération.


« Le principe d'une amnistie générale couvrant la période 2002- 2008 a été adoptée par environ 85% des participants. Or, à la lecture des documents confinant les résultats de la conférence nationale, nous nous étonnons de lire qu'une amnistie sélective serait appliquée », a relevé Jean-Emile Tsaranazy.

Et pourtant, « Nous avons participé activement à la conférence nationale, particulièrement aux travaux de commissions et à la séance plénière portant sur ce sujet de l'amnistie », a-t-il poursuivi.

Ces anciens exilés politiques se sentent donc quelque peu lésés et projettent d'engager des procédures. Mais, auparavant, ils comptent organiser une assemblée générale afin de discuter de la question et des démarches à suivre, étant entendu qu'ils seraient plus de 220 à avoir été victimes du précédent régime et à s'être regroupés. «En réalité, il ne faut pas perdre de vue le fait que la réconciliation nationale ne peut être séparé de l'amnistie», a indiqué Jean-Emile Tsaranazy.

samedi 25 septembre 2010

Huile végétale carburant

Huile végétale carburant


Une solution à la dépendance au gas-oil

Le Centre national de recherches industrielle et technologique (CNRIT) maîtrise complètement aujourd’hui la production d’huile végétale carburant (HVC) de jatropha et est prêt à en produire une quantité industrielle si besoin est, et si des investisseurs s’y intéressent.





Tous les essais techniques sur le terrain (dans la région Alaotra Mangoro) sur l’huile de jatropha ont permis de conclure que la production de HVC pourrait contribuer à la mécanisation du secteur agricole. Ainsi, il a été mis au point une première vague de HVC spécifiquement utilisée pour les machines agricoles en particulier les motoculteurs couramment appelés « Kubota » et les autres machines agricoles à moteur lent et/ou fixe.



Le Kubota fonctionne parfaitement avec un mélange composé de 80% de HVC et 20% de gas-oil. Quand on sait que dans la région de l’Alaotra Mangoro, un Kubota consomme pendant les travaux de champs en moyenne 500 l/an, on voit déjà l’économie de carburant fossile qu’on peut réaliser. Et si l’on considère les prix actuels à la pompe, l’utilisation de l’HVC réduirait sensiblement les dépenses en carburants des exploitants agricoles utilisant le Kubota. Et les chercheurs ont été catégoriques : on peut aller jusqu’à 100% de HVC sans que le moteur rencontre la moindre difficulté.



Le coût de revient d’un litre de HVC à partir de plantes sauvages revient à 1.500 ariary (il faut 6 kg de grains de jatropha pour produire 1 litre de HVC) et à 2.000 ariary si c’est du bio-diesel (huile traitée chimiquement) qu’on cherche. Et un hectare de plantation sauvage de jatropha permet de produire entre 1.300 et 1.600 litres de HVC. Le développement de l’utilisation de l’HVC présente plusieurs avantages. Tout d’abord, c’est une source d’énergie renouvelable . Ce qui n’est pas le cas de l’énergie fossile dont l’inévitable épuisement interviendrait d’ici 50 ans. Mais comment réagiront les pétroliers ? Il va sans dire que l’utilisation poussée de l’HVC occasionnera un manque à gagner important pour eux.



Quoi qu’il en soit, ces recherches montrent que, pour peu que l’Etat alloue plus de budget à nos chercheurs, on peut être certain que les résultats de leurs recherches contribueraient effectivement à la réduction véritable de la pauvreté.

jeudi 23 septembre 2010

Fanamparam-pahefana.... Voatonontonona ao amin’ny Fiadidiana ny Praiminisitra

Image
Minisitera 5 no efa nangatahina hamaha ny olana mikasika fitrandrahana vatosoa any  amin’ny faritr’i Vatovavy Fitovinany nefa dia mbola tsy hita ihany izay marina.Fifanandrifian-javatra ve sa kendrena natao mihitsy. Ao anatin’ny fotoana anehoan’i Mahazoarivo  amin’ny vaho-aka Malagasy fa miasa sy mahavita ny andraikitra nan-kinina aminy izy no sesilany ny fanaratsiana samihafa. Vao tsy ela akory ny resa-be momba ny « bois de rose ».  Amin’izao fotoana izao, re-saka fanamparam-pahefana sy fandrahonana ho faty ary fakàna an-keriny tompona tany itrandrahana vatosoa ( corindon ) hatramin’ny 2007 any amin’ny faritr’i Vatao-vavy Fitovinany, distrikan’Ifa-nadiana, kaominin’ambanivohitr’i Maroharatra ( fokon-tany Sahomby Fiadanana ) no mahavoatonontonona ny anaran’ny Fiadidiana ny Praiminisitra. Nanao valan-dresaka tamin’ny mpanao gazety, tamin’ny  hôtely iray eto an-drenivohitra, omaly ilay manana taratasy mazava ahafahany mitrandraka ny tany sy ny mpiara-miasa aminy.  Nandritra izany no nampahafantarana fa mitonona ho mpiasa eny Mahazoarivo ireo manamboninahitra am-bony 02 miaraka amin’ny fitaovana mahery vaika toy ny grenady, lance roquette mandrahona ny mpiasa sivily ao amin’ilay toerana fitrandrahana. Ary tsy vitan’izany fa mikiry biby manohy ny fitrandrahana na dia efa nisy taratasy fampitsaharana izany aza avy amin’ny «polices des mines », tamin’ny volana aogositra.
Miantso ny Filohan’ny HAT!
Araka ny fanazavana nomen’ ny ekipan’ny dokotera Eliane, ilay nahazo alalana hitrandraka vatosoa dia niantso olona hiara-hiasa aminy ( collaborateur ) izy satria mavesatra na ny fitaovana na ny karaman’ny mpiasa. Ny asa fitrandrahana raha-teo 6 volana vao ahazoam-bokatra. Nisy taratasy nazava nirakitra ny fifanarahana. Taty aoriana anefa dia nanita-kevitra ilay natao ho mpiara-miasa ka nitaky ny hizarana mitovy ny tombontsoa. Nanomboka teo ny fampitahorana, nandalo tamin’ny fitondrana andian-jiolahy ary izao niafara tamin’ny fidi-rana mpitandro filaminana izao. Nomarihin’ireo ekipa nanao valan-dresaka ho an’ ny mpanao gazety fa mialokaloka amin’ny Fiadidiana ny Praiminisitra io « collaborateur » io. Ary ny tena manahirana, hoy izy ireo dia efa minisitera 05 ( Fitsa-rana, Foloalindahy, Tontolo Iainana, Pôlisy, Harena an-kibon’ny tany ) no nangatahana hamaha olana nefa mbola tsy mahita mangirana ihany. Efa nisy fotoana nampifanatrehan’ny tale jene-raly sy ny sekretera jeneralin’ny minisiteran’ny Harena an-kibon’ny tany ary nahatsikaritra fitanilanana tamin’ ny fanelanelanana izy ireo. Taorian’izay dia nalaina an-keriny tany Sahomby Fiada-nana ireo mpiambina sivily 08, nofatorana nentina tany Mananjary. Manoloana ireo zava-misy ireo dia miantso ny Filohan’ny tetezamita mba hijery akaiky ny fototry ny olana ny ekipan’ny doko-tera Eliane satria heverin’izy ireo fa ny hamongorana ny fanaparam-pahefana toy izao no nitakiana fanovàna.
V.R.

Production de nickel et de cobalt : La plus grande usine dans le monde à Toamasina

Les travaux de construction de l'usine de production nickel et de cobalt par leprojet Ambatovy à Toamasina sont maintenant réalisés à 70%. Etalée sur une superficie de 3km², c'est l'unique et la plus grande usine installée dans lemonde, a-t-on appris lors d'une visite guidée de l'ensemble du site de l'usine la semaine dernière. En effet, on y trouve en même temps les trois départements, à savoir, la pale permettant d'enrichir les minerais et la raffinerie  ainsi que les auxiliaires qui disposent de sept autres usines indépendantes. Pourtant, dans d'autres pays, seule une partie de ces unités est mise en place. On peut citer entre autres, le Canada n'ayant qu'une raffinerie et le Cuba qui a construit uniquement une pale pour obtenir des métaux de valeur.
Niveau de qualification des techniciens. première vue, toutes les installations, de grande envergure, sont composées de différentes formes de fer reflétant une haute technologie de pointe. La quantité de fer utilisée, qui est importée d'Afrique du Sud, de l'Asie du Sud-Est et de Canada, pour une telle usine de traitement et de raffinerie de nickel et de cobalt, permettrait de construire quatre Tour Eiffel, a expliqué un responsable du projet Ambatovy. Environ 12 000 emplois sont créés durant cette phase de construction prévue terminée au premier semestre de 2011, dont 85% d'entre eux sont composés de Malagasy. On y trouve également des travailleurs canadiens, philippins, sud-coréens, camerounais, sénégalais et sud- africains. La réalisation de ces travaux nécessite un niveau de qualification des techniciens, a-t-on aussi évoqué. Il y a des spécialistes en tuyauterie et des soudeurs qualifiés pour chaque type de fer utilisé comme le titane pour la construction d'un autoclave ou d'un grand réservoir servant à extraire le nickel et le cobalt dans le minerai en pulpe via une réaction chimique sous pression. D'autres spécialistes se chargent aussi de la construction des conduites d'oxygène à base de fer inoxydable. Mais les techniciens qui feront l'instrumentation, ou le contrôle des unités, toutes commandées d'une manière automatique, font encore défaut sans uneformation des ingénieurs en génie industriel, a-t-on souligné.
4 millions de tonnes d'intrants / an à importer. En tout, il faut passer par seize étapes, une fois que les minerais en pulpe acheminés par un pipeline long de 220km au départ du site d'exploitation à Moramanga, sont envoyés dans un épaississeur jusqu'à l'obtention des briquettes de nickel pesant 70g la pièce et du cobalt. Pour ce faire, le projet Ambatovy utilisera le procédé hydrométallurgique visant à séparer ces deux produits des autres métaux indésirables tout en neutralisant les différentes impuretés à travers des réactifs chimiques. Une centrale thermique fonctionnant à base de charbon de terre qui fournira une électricité d'une puissance de 80 Mégawatts, soit à peu près deux fois la production de la Jirama à Toamasina, alimentera l'usine. Par ailleurs, le projet prévoit d'importer 4 millions de tonnes d'intrants/an tels le charbon de terre, le calcaire, le soufre, les dérivés de pétrole et l'ammoniaque, pour son fonctionnement. Une autre unité de production de sulfate d'ammonium, servant d'engrais, d'une capacité de 190 000 T/an est aussi installée.
Navalona R.

Port de Toamasina Grève des travailleurs et appel à Andry Rajoelina


JPEG - 84.7 ko  Le port de Toamasina tourne depuis ce mercredi 22 septembre au ralenti pour ne pas dire qu’il est bloqué. Des travailleurs organisés dans des syndicats dont celui des manutentionnaires de marchandises conventionnelles observent une grève qu’ils déclarent illimitée. Ils se révoltent contre la société MICTSL (Madagascar international containers terminal service Ltd.) qui gère le terminal à conteneurs du port de Toamasina depuis 2005.
Dans l’après-midi de ce mercredi 22 septembre, la rencontre entre les grévistes et les dirigeants du port de Toamasina, la SPAT (Société du Port autonome de Toamasina) et le MICTSL s’est révélée infructueuse. Les grévistes réclament la descente sur terrain du président de la Haute autorité de transition. Le Premier ministre était déjà sur place mais n’a pu résoudre leurs problèmes, disaient-ils, seul le président Andry Rajoelina est en mesure de débouter cette société MICTSL, martèlent-ils.
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Une partie des grevistes.
Ces grévistes ne sont pas les seuls ou les premiers au port de Toamasina, à exiger l’intervention de Andry Rajoelina. On se souvient que les douaniers eux aussi avaient exigé une telle intervention contre le directeur général des Douanes. Aujourd’hui, on demande aussi son intervention contre une société dont les activités font croire qu’elle brasse d’énormes sommes d’argent qui, si on cherchait à comprendre ces grévistes, devraient revenir aux ouvriers et non à quiconque.
D’après leurs revendications, les motifs de cette grève tournent autour d’une exploitation que les manœuvres et employés ne veulent plus endurer ; ils réclament alors le départ de cette société qui selon leur point de vue, leur a volé ce qui leur appartient, sans doute le travail. Ils évoquent aussi au niveau des employés de la Chambre de commerce, des arriérés de salaire de 4 mois.
Recueilli par Bill

Rajoelina tente d'imposer son schéma de sortie de crise

Andry Rajoelina, le président du régime en place à Madagascar tente d?imposer son schéma de sortie de crise en faisant fi des critiques de l?opposition mais aussi de la communauté internationale, comme en témoigne la tenue d'une récente Conférence nationale.
Depuis l?échec fin mai à Pretoria des dernières négociations avec les "trois mouvances" des anciens présidents Marc Ravalomanana, Albert Zafy et Didier Ratsiraka, le régime avance ses pions, patiemment.
Après avoir signé un accord politique le 13 août incluant plusieurs dizaines de partis politiques, il a réuni plus de 4.000 personnes la semaine dernière lors d'une Conférence nationale censée jeter les bases de la Quatrième République.
Arguant de la nécessité de limiter la durée de la transition politique, le régime a validé un calendrier prévoyant un référendum constitutionnel le 17 novembre, puis une présidentielle en mai 2011.
Lundi, des municipales anticipées ont également été convoquées pour le 20 décembre.
Pour le politologue Franck Ramarosaona, il s?agit d?une stratégie pour se maintenir au pouvoir, puis y rester.
"Si on peut organiser des municipales, pourquoi ne pas avoir fait une présidentielle avant la fin de l?année, comme cela avait été promis maintes fois?", s?interroge-t-il.
"Il y a une volonté de prolonger la transition, et toutes les malversations qui vont avec", assène-t-il, rappelant notamment que de nombreux appels d?offres ont été lancés ces dernières semaines.
M. Ramarasaona est aussi persuadé que M. Rajoelina sera candidat à la présidentielle en dépit de son engagement en mai de ne pas l'être.
"Il se sent trahi par beaucoup de monde et même par la communauté internationale, donc il ne se sent pas obligé de respecter ses engagements. Il va y aller comme un kamikaze", prédit-il.
Alors que le médiateur Joaquim Chissano avait donné son approbation pour des négociations menées par la Coordination nationale des organisations de la société civile (CNOSC), et que plusieurs pays avait apporté un "appui technique et financier" à ses travaux, cette Coordination a été écartée du processus à la faveur de l?accord politique du 13 août.
Organisée par une nouvelle association réputée proche du pouvoir, la Conférence nationale a été jugée "insuffisamment impartiale et consensuelle" par le médiateur de la communauté internationale, et l?opposition en a dénoncé les "résolutions sur mesure".
L?âge minimum du président a par exemple été abaissé de 40 à 35 ans, ce qui remet techniquement en course M. Rajoelina, 36 ans.
"Nous étions seulement invités pour la forme", a estimé Emmanuel Rakotovahiny, de la mouvance de M. Zafy, qui a boycotté l?événement.
"La suite des évènements est plutôt nébuleuse", estime un diplomate sous couvert d'anonymat. "Le référendum constitutionnel pourrait avoir lieu puisque le pouvoir dit qu?il en a les moyens. Il risque cependant d?être qualifié d?unilatéral et il y aura un problème de crédibilité".
Madagascar est plongée dans une grave crise politique depuis fin 2008 et l?éviction de M. Ravalomanana le 17 mars 2009, au profit de M. Rajoelina, ex-maire d?Antananarivo.
M. Ramarasaona pour qui le régime actuel et les trois mouvances des anciens présidents sont tout autant responsables du statu quo, croit comme d'autres analystes à l?émergence d?une "troisième force" symbolisée par Raymond Ranjeva.
Cet ancien recteur de l'université d'Antananarivo et ex-vice-président à la Cour internationale de justice de La Haye milite pour la mise en place d?une transition dirigée par des techniciens mais son schéma ne suscite guère l'engouement du personnel politique.

mardi 21 septembre 2010

Domaine minier : importants investissements chinois

Dès les années 2000, la Chine connaît une croissance économique fulgurante si bien qu’elle a besoin de minerais pour la construction de ses nouvelles infrastructures et sa consommation d’énergie. Dès lors, elle s’intéresse au continent africain qui regorge de ressources minières.
Dans les pays où le secteur minier est très développé, et dominé par des compagnies « locales », également majors dans l’industrie minière, comme l’Afrique du Sud et la Namibie, les compagnies chinoises s’associent avec elles dans des jointventures.
Plus remarque TAHINY Tsarabory Judicaël dans son travail relatif aux investissements de la Chine dans le secteur minier en Afrique, perspectives pour Madagascar, il est dit que dans les pays comme le Niger, la République Démocratique du Congo et la République Centrafricaine où le secteur minier est moins développé, les compagnies chinoises sont présentes en nombre. Les chinois développent alors des comportements et des mécanismes différents de ceux décrits ci-dessus.
Dans le cas de Madagascar, pour l’instant, une seule société chinoise opère en phase d’exploitation. Cependant, les chinois sont fortement présents dans la recherche minière et pétrolière en mettant en oeuvre une stratégie spécifique examinée à la loupe. En conclusion, et afin que l’Etat malgache puisse profiter au maximum de ces importants investissements chinois dans le domaine minier, des recommandations de type réglementaire ou de stratégie industrielle sont évoquées.

L’opposition la plus bête au monde ?


La conférence nationale tenue à Ivato la semaine dernière n’aura convaincu que ceux qui étaient prêts à être convaincus. En fait, malgré son slogan « Fireneko... Firenenao... Firenentsika... i Madagasikara » (Madagascar, mon pays, ton pays, notre pays), elle aura vraisemblablement contribué à approfondir encore la ligne de partage entre ses participants et les tenants des trois anciens présidents.
Ces derniers ne manqueront donc pas d’arguments pour critiquer cette initiative du pouvoir, la gestion de l’événement et ses suites [1]. Il reste qu’un rouleau compresseur n’a pas à être intelligent, il n’a pour fonction que d’aplanir tout obstacle sur son passage.
Dans le cas présent, la perspective d’une « conférence nationale malgacho-malgache » a exercé son oeuvre depuis déjà quelques mois, et force est aujourd’hui de constater que l’opposition en a fait davantage les frais que le pouvoir.
Car quoi qu’on en dise, cette conférence nationale a achevé de décrédibiliser les accords de Maputo. En s’arc-boutant de toutes leurs forces à ces accords et aux pressions que pourraient exercer la communauté internationale, les trois mouvances ont dû concéder pas mal de terrain qu’elles vont mettre un certain temps à reconquérir.
S’il fallait une preuve d’une certaine « crédibilité » qu’a acquise la conférence de la semaine passée, l’on n’aurait qu’à se référer à l’attitude de la presse. Ses membres avaient beau s’évertuer à garder une distanciation purement professionnelle par rapport à l’événement, ils se sont émus lorsqu’une motion à laquelle la profession attachait une importance particulière a été rejetée par l’assemblée plénière. Difficile après cela, alors que la décision ne faisait que maintenir le statu quo ante, de clamer : « on s’en moque, cela ne nous concerne pas ».
Si une seconde preuve de l’hégémonie actuelle du camp Rajoelina était nécessaire, les réactions d’inquiétude face au projet de remplacer les élus des communes par des délégations spéciales la constitueraient. Car seul ce qui est susceptible de se réaliser fait effectivement peur : s’il y avait peur, c’est qu’il y avait conscience que le pouvoir, s’il le voulait vraiment, arriverait à forcer tous les maires à quitter leurs postes. Du coup, l’annonce d’élections municipales, même tenues en pleine saison des pluies, apparait comme un moindre mal. Cette tentative de désolidariser les hommes de terrain des trois anciens présidents semble en bonne passe de réussir.
Pourquoi en est-on arrivé là ? La faute à une opposition qui croit toujours que le régime actuel est susceptible à tout moment d’exploser en plein vol, et qui se contente d’espérer que telle ou telle escarmouche déclenchera l’étincelle fatale. On attend beaucoup mieux, une capacité à défendre pied à pied des idées même si le terrain n’est pas favorable [2]. C’est une chose de dénoncer les abus, c’en est une autre de se positionner en alternative crédible pour que ces abus ne recommencent pas à l’identique. Et puisqu’on aime évoquer plaisamment les criquets aux portes d’Antananarivo, rappelons le dicton : Ny valala aza tsy azo raha tsy andriana ilika (on n’obtient rien sans effort).

Rajoelina reste évasif sur sa candidature


Le président de la Haute Autorité de Transition (HAT) malgache, Andry Rajoelina, a été plutôt évasif ce lundi, en répondant à une question de journalistes, au palais d’Etat d’Ambohitsoroitra à Antananarivo, sur sa possible candidature à la prochaine élection présidentielle.
La conférence nationale, qui vient de se terminer samedi dernier, a décidé de rabaisser l’âge requis pour la candidature à l’élection présidentielle à 35 ans. Ce qui ouvre la porte à Andry Rajoelina, âgé exactement de 35 ans actuellement, bien que ce dernier ait déjà annoncé le 12 mai dernier sa non-candidature à cette échéance.
"Pour l’instant, mon devoir se limite dans l’accomplissement des tâches pour l’avènement de la IV ème République. La majorité des citoyens ont fait savoir leur aspiration pour un véritable renouveau du pays et c’est pour cela qu’on travaille fortement en relevant le défi de faire pendant cette période de transition ce que les anciens présidents successifs n’ont pu accomplir durant leur mandat", a-t-il déclaré devant la presse, en marge d’une cérémonie de présentation officielle des résolutions de la conférence nationale.
"Ce qu’il faudrait savoir c’est que la future Constitution mais également les décisions prises lors de la dernière conférence nationale ne sont pas taillées pour une personne mais pour tout les Malgaches", a-t-il continué.
Le référendum constitutionnel censé adopté la nouvelle Constitution de la IVème République devrait être organisé le 17 novembre prochain. Les élections législatives sont programmées pour le 16 mars 2011 et l’élection présidentielle pour le 4 mai 2011.
Ce calendrier n’a pourtant encore eu la caution de la communauté internationale et surtout, rejeté par les mouvances politiques de l’opposition. (Xinhua)

lundi 20 septembre 2010

AMNISTIE ET RÉCONCILIATION NATIONALE

AMNISTIE ET RÉCONCILIATION NATIONALE

La conférence nationale annonce la couleur

Les choses se précisent en ce qui concerne le processus de la réconciliation nationale et l’amnistie. La conférence nationale vient d’annoncer la couleur hier : le Comité national de réconciliation sera présidé par une personnalité neutre, tandis que l’amnistie sera sélective et portera exclusivement sur les condamnés et détenus politiques de la période 2002-2008.
Un accent particulier a été mis sur le cas des détenus politiques et des condamnés pour des raisons purement politique. La conférence a décidé que les résolutions concernant ces derniers soient immédiatement applicables. Ce qui veut dire que cette décision a force de loi et sera exécutée à ce titre. Il a été expliqué que bon nombre des intéressés envisagent de se présenter aux prochaines législatives mais tant qu’ils ne sont pas amnistiés ils ne pourront pas prétendre à ces élections.
Situation exceptionnelle
L’application de cette décision suppose que le pouvoir actuel de Transition doit prendre ses responsabilités en conséquence, notamment par l’adoption d’une ordonnance de ratification de ladite résolution pour que celle-ci ait valeur de loi. Faut-il en effet rappeler que l’amnistie relève normalement du domaine législatif, mais à défaut de l’institution compétente en la matière pour l’instant, le président de la Transition qui exerce provisoirement les attributions du président de la République, peut prendre une telle ordonnance en conseil des ministres. « A situation exceptionnelle, une solution ou décision exceptionnelle », a-t-on avancé.
En attendant, il importe de relever que toutes les résolutions de cette conférence nationale devraient aussi être ratifiées afin qu’elles puissent avoir une réelle valeur juridique. Les recommandations sont une chose mais il faut qu’il y ait un support juridique pour leur application. Le cas échéant, cette ordonnance de ratification sera soumise au contrôle de constitutionnalité par la Haute cour constitutionnelle (HCC) dont la mission est prévue jusqu’à l’élection du nouveau président de la République.
En tant que sélective, l’amnistie pour les détenus et condamnés de droit commun sera étudiée au cas par cas. Mais d’ores et déjà, la conférence nationale a réitéré que les crimes de sang, les détournements de deniers publics, les infractions entachées de corruption avérée, les vols de bovidés et tous les autres délits ou crimes passibles de lourdes condamnations pénales seront exclus de l’amnistie. L’adoption de la loi y afférente sera en principe parmi les premiers travaux de la nouvelle Assemblée nationale qui sera élue en mars prochain… sauf changement.
Un CNR neutre
A l’instar des recommandations émanant de la commission « Gestion de la Transition », celle de la « Réconciliation nationale et amnistie » a aussi proposé la mise en place immédiate du Comité national de réconciliation (CNR). Une impérieuse nécessité qui tient au fait que la 4è République doive partir sur de bonnes bases où tous les Malgaches seront réconciliés et que la concorde nationale soit de mise avant la tenue des différentes élections devant mener à l’avènement de cette nouvelle République.
Les conférenciers ont décidé que le processus de cette réconciliation doit tenir compte de tous les conflits existants, leurs causes politiques, économiques, sociales, culturelles et juridiques. En attendant, il a été convenu que la présidence de ce comité soit confiée à une personnalité entièrement neutre mais ayant aussi les compétences nécessaires dans le domaine. « Et pourquoi pas un des Raiamandreny mijoro actuels ? », a-t-on avancé.
Les mêmes critères sont exigés à tous les membres du comité à leurs niveaux respectifs, central, national ou au niveau des différents démembrements locaux du CNR (régions, districts, communes et même les Fokontany). Les membres qui siègeront au sein de ces démembrements du CNR seront notamment des représentants des notables, des autorités traditionnelles et religieuses ou des autres entités jugées indispensables sans aucune considération de leur âge ni de leur sexe. Hommes et femmes de tous âges peuvent faire ensemble l’affaire du moment qu’ils remplissent les critères requis. Enfin, il a encore été décidé que le président du CNR sera élu par ses pairs des différents comités qui seront mis en place.

CONFÉRENCE NATIONALE Ils ont dit


Le rideau est tombé sur la conférence nationale qui a rendu son verdict hier, concernant les différents thèmes de l’ordre du jour prévu. De l’avis de la plupart des participants, cette rencontre aura été une grande avancée dans le processus malgacho-malgache de sortie de crise. Voici les réactions à chaud de quelques-uns d’entre eux.
Elia Ravelomanantsoa (Madagasikarantsika) : Le projet de société de « Madagasikarantsika » est basé sur la Constitution unitaire avec une réelle décentralisation des pouvoirs. Mais ce qui m’a le plus satisfait est l’adoption du principe de la parité genre à 30% dans le code électoral. Je pense que c’est un très bon début. Je trouve qu’il y a un moment où il faut re-niveler les choses. Beaucoup de femmes sont capables d’assumer des postes de décision au sein de la République. Le jour où les choses seront rééquilibrées, on pourra peut-être revoir le code électoral. Concernant la réconciliation nationale, je pense que c’est une nécessité absolue bien qu’il faudrait quand même une certaine méthodologie à suivre. Quant à l’amnistie, cela relève normalement de la loi. Aussi, il importe de mettre en place les deux chambres du Parlement, car il faut un cadre plus apaisé pour discuter de l’amnistie sans toutefois verser dans l’impunité. Si la loi est faite pour protéger, il faut qu’elle protège l’homme de lui-même et de ses turpitudes. En général, on a constaté un sentiment de défense de la part de nombreux participants. Il aurait fallu une phase réelle d’apaisement. Au lieu d’être constructif, nous sommes sur une velléité défensive… S’agissant de la conférence nationale en général et en prenant l’exemple de l’Afrique du Sud, on sait qu’ils ont dû refaire cinq ou six conférences de ce genre pour résorber les problèmes de l’apartheid. Cependant, nous saluons toutes les initiatives parce qu’on ne peut pas régler autant de problèmes en une fois. Si une deuxième conférence nationale est organisée, je pense qu’il faut adopter un principe évolutif sur les grandes rencontres de ce genre et prendre comme acquis ce qui a été déjà fait. Il faudrait développer un cadre plus épuré. (Ndlr : Madagasikarantsika réunit son congrès national depuis hier à Antananarivo. A l’ordre du jour de cette réunion figurent la synthèse de la conférence nationale, le planning pour le renforcement des capacités des éventuels candidats du parti aux prochaines élections, la mutation des différentes associations membres qui ont adhéré au parti et la préparation de la convention des partis en vue des élections).
Yvette Sylla (Madagasikara mandroso ou Maman) : D’une manière générale, tout s’est bien passé. Cette conférence nationale constitue un réservoir d’idées, intéressant parce que celles-ci ont été exprimées directement par les participants qui représentent toute la population. Notre parti, « Maman », a toujours revendiqué la tenue de cette conférence nationale et sur ce plan-là, nous sommes satisfaits. La réunion a permis de faire un état des lieux et une évaluation par rapport au forum national de 1992… Les résolutions qui ont été adoptées sont, pour nous, assez satisfaisantes dans la mesure où les grands principes fondateurs de la démocratie sont respectés. Personnellement, je me réjouis de la suppression de l’article 46 de l’ancienne Constitution qui était injuste car cette disposition était plutôt destinée à viser une personne… Concernant l’amnistie, il y a eu des remous terribles mais les participants ont voulu faire triompher le culte de la justice face au culte de l’impunité. Quant à la réconciliation nationale, c’est un long processus. Mais pour ce faire, il faudra une volonté de la part du Comité national de réconciliation (CNR) et des dirigeants de la 4è République pour ramener la sérénité dans le pays. Les gestes d’apaisement sont toujours possibles à tout moment. Enfin, cette conférence nationale étant souveraine, ses résolutions devraient s’imposer aux dirigeants actuels de la Transition. Ils n’ont qu’à les exécuter. Mais la mise en forme de tous les textes par les experts requis à cet effet devraient aussi refléter les aspirations qui ont été exprimées par cette conférence nationale.
Marie Zenaïde Ramampy : Je trouve que cette conférence nationale a été une réussite car elle aura été une occasion d’entendre les réelles aspirations de la population à travers ses représentants qui y ont participé. Cet engouement des participants démontre que les Malgaches veulent avoir leurs mots à dire dans la gestion des affaires nationales. Ce qui me réjouit personnellement est que la conférence a tenu compte de notre proposition pour la mise en œuvre du principe « parité genre » au sein des différentes institutions. Par contre, je regrette la décision relative au remplacement des maires élus par des présidents de délégation spéciale. (Ndlr : Marie Zenaïde Ramampy qui est membre du « Vondrona mira lenta ho an’ny fampadrosoana ou VMLF et des « Ampela manao politika » (AMP) a tenu à préciser que ses réactions sont purement à titre personnel et n’engagent qu’elle seule).
Henri Lecacheur (Parti fédéraliste de Madagascar) : Malgré les problèmes organisationnels au début de la réunion, je trouve que finalement, tous les travaux se sont bien déroulés. Je déplore toutefois l’absence des trois mouvances et particulièrement les tentatives de certains mercenaires politiques qui ont voulu semer le désarroi parmi les participants. Fort heureusement, l’Etat a pris ses responsabilités, ce dont je le remercie. Pour ce qui est des résolutions, le PFM que je préside est démocrate. Nous étions là pour défendre nos idées mais comme c’est la majorité qui a tranché, nous respectons cette décision. Le PFM soutient aussi l’amnistie sélective. Nous pensons que le culte de l’impunité ne doit plus être de mise dans ce pays… Comme je l’ai dit, l’absence des trois mouvances à cette conférence nationale est déplorable. C’est vraiment dommage que le président Albert Zafy qui était censé présider le Comité national de réconciliation ait tourné le dos à cette réunion. Maintenant, il a peu de chance pour prétendre diriger ce comité…
Pierre Raharijaona (Arema Matotra) : Je voudrais d’abord préciser que nous sommes venus pour faire part de nos vues sur la gestion des affaires nationales et non pour valider la feuille de route de la Transition comme on le prétend. D’ailleurs, je trouve que les uns et les autres ont pu s’exprimer librement, qu’il s’agisse de critiques ou de manifestation de soutien. Je me réjouis personnellement de l’adoption de la résolution concernant le statut de l’opposition. Mais je pense surtout que cette opposition gagnerait à être constructive au lieu de verser dans des critiques non fondées.
Adolphe Ramasy (Antson’ny Malagasy) : Le fait marquant de cette conférence nationale est la participation d’une large majorité des représentants de toutes les forces vives de la nation. Pour nous, c’est une grande avancée dans le processus de sortie de crise. Maintenant, on n’attend plus que la volonté de l’Etat pour la mise en œuvre de toutes les résolutions qui ont été adoptées.
Jean-Eugène Voninahitsy (RPSD Vaovao) : Malgré les imperfections notées au début de la conférence, je trouve que tout s’est finalement bien passé. Les observateurs de la communauté internationale ont certainement tout vu : il n’y a ni troubles ni émeutes à Madagascar. Il ne peut y avoir aucune autre solution de crise à part les résolutions de cette conférence nationale. Ce sont toutes les bonnes volontés qui ont participé à cette réunion et la communauté internationale devrait en tenir compte. Mais il appartient aussi à l’Etat de prendre ses responsabilités pour la mise en œuvre de ces résolutions.