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jeudi 30 septembre 2010

EBIT Madagascar 2010: le HUB NTIC

Lion, Lion II, Ravenal, Eassy, Safe, Seacom, Teams, des noms futuristes qui constituent en fait les fondements du futur réseau de communications del’Océan Indien.
D’un budget total estimé à 500 millions USD, ce Réseau reliera cette zone de l’Océan Indien au reste du monde avec, lorsqu’on regarde à travers Google Earth, un gros point commun: La Grande Ile de Madagascar.
De ce fait Madagascar devient le « HUB » de l’Océan Indien, la zone incontournable des services,
le facilitateur par excellence des échanges entre les pays de la zone. Cette idée n’est pas neuve.
Déjà les routes des navires du moyen âge utilisaient la Grande Ile comme point de passage
de ravitaillement privilégié.
Dès le VIIIème siècle, Madagascar faisait partie de la route des puissants empires maritimes
Indo-malais de Java et de Sumatra. C’est donc naturellement que Madagascar soit aujourd’hui
en pôle position pour devenir le HUB de l’Océan Indien.
Mais pour devenir un HUB, l’infrastructure ne suffit pas. Qui dit HUB dit échange, et la notion
d’échange implique de la confiance, des compétences, des relations humaines, tout celà
à travers une structure socio-politique stable et pérenne.
Etre un HUB efficace est un atout pour le développement de Madagascar, c’est la raison
pour laquelle, Event, toujours dans la logique de sa vision qui est de développer Madagascar
par les TICs, a choisi cette année HUB comme thème de EBIT Madagascar 14ème édition.

1000 rare tortoises poached each week in Madagascar wildmadagascar.org

One thousand endangered tortoises are being illegally collected each week in southern Madagascar, reports WWF. 

The trade, driven by international demand for the endemic radiated tortoise (Astrochelys radiata) and the spider tortoise (Pyxis arachnoids) as well as local consumption, is driving the slow-to-reproduce species toward extinction in the wild. Additionally, tortoise trafficking poses a risk to local authorities, with poachers increasingly likely to be "armed and dangerous," according to WWF. 

Some 7,855 living tortoises and more than 4.8 tonnes of meat were seized between 2001 and 2010 according TRAFFIC, WWF's wildlife trade monitoring program. TRAFFIC estimates the seizures represent only two percent of the estimated 600,000 tortoises collected from the southern Madagascar during that period. 



Radiated tortoise in Madagascar. Photo by Rhett Butler
"The population decline of these flagship species is alarming," said Tiana Ramahaleo, WWF’s Conservation Planning and Species Program Coordinator in Madagascar, in a statement. "If we don’t manage to halt tortoise poaching and habitat destruction in the South, we might lose both tortoises in the wild in less than fifty years." 

Tortoises are collected as a local delicacy as well as the international pet trade, where the reptiles fetch high prices. 

Madagascar Résistance : Attention aux Iles Eparses !

Ceux qui défendent les intérêts vitaux de Madagascar doivent voir plus loin que ce qu’on agite sous leurs yeux. Les coups d’Etat survenus en Amérique latine, en Asie ou en Afrique, ont de nombreux points communs.  

Le premier point est que  les coups d’Etat surviennent dans des pays où une grande puissance a des intérêts importants. Ces intérêts peuvent être économiques ou géostratégiques. Le deuxième point est que le coup d’Etat survient lorsque le dirigeant du pays concerné émet le désir, soit de renégocier les accords passés avec la grande puissance afin d’obtenir plus d’avantages pour son pays, soit de rechercher de nouveaux partenaires. Ainsi, jusqu’à un passé récent, les Etats-Unis ont été à l’origine des coups d’Etat survenus en Amérique latine afin de préserver les intérêts de leurs sociétés multinationales, ou d’écarter des leaders politiques jugés trop "progressistes", notamment avant la chute du bloc de l’Est. Le président Hugo Chavez du Venezuela a bien failli être l’une des dernières victimes de cet hégémonisme US. Heureusement pour lui et ceux qui l’avaient élu, les Etats d’Amérique latine ont réussi, après avoir subi pendant plus d’un siècle cette impitoyable domination politique et économique 
des Etats-Unis, à se rassembler dans un bloc politique et économique qui est aujourd’hui en mesure de protéger efficacement ses membres. L’Afrique est encore actuellement dans la situation où se trouvait auparavant l’Amérique latine. L’Union Africaine et les différents regroupements régionaux qui ont vu le jour au Maghreb, en Afrique de l’Ouest, en Afrique de l’Est et en Afrique Australe n’ont pas encore atteint le degré d’intégration économique suffisant qui pourrait se traduire par une solidarité politique et militaire suffisamment forte pour dissuader une grande puissance de s’en prendre à l’un de leurs membres. 

Le troisième point commun aux coups d’Etat est l’utilisation des rivalités politiques au sein du pays concerné comme d’un leurre pour cacher l’enjeu réel. Ces rivalités politiques sont sciemment exacerbées et font office du tissu rouge que l’on agite devant les yeux du taureau afin de le mettre en position favorable pour sa mise à mort. Trop occupés à prendre le pouvoir ou à le garder, les politiciens locaux se déchirent et perdent ainsi de vue les intérêts à moyen et à long terme de leur pays. Situation qui est mise à profit par la grande puissance pour consolider ses intérêts présents et à venir. 
 
Pourquoi parler des Iles Eparses ? 

Parce qu’il est fort possible qu’au-delà de la défense classique des intérêts immédiats des sociétés françaises, des raisons plus importantes encore aient été à l’origine du durcissement de la politique française contre le désir d’émancipation de Madagascar. 

La grande puissance qui, à l’instar des Etats-Unis pour l’Amérique Latine, a des intérêts à la fois économiques et géostratégiques importants dans le sud-ouest de l’Océan Indien est la France. Ce fait, ainsi que son attitude ambiguë au sein de la communauté internationale et son appui difficile à cacher au pouvoir de fait qui s’est instauré à Madagascar, la désignent comme le deus ex machina du coup d’Etat survenu dans la Grande Ile. Mais pour quelle(s) raison(s) ?  Si l’on en croit les précédents en Afrique continentale cités par l’association "Survie", les troubles aboutissant à l’éviction d’un chef d’Etat en place ont régulièrement servi à protéger les intérêts des sociétés comme Bouygues, Total ou Areva. Or, avant le coup d’Etat, les grandes entreprises françaises comme Total, Orange, Colas ou Bolloré n’avaient pas lieu 
de se plaindre. Par ailleurs, les banques françaises exerçaient un quasi monopole depuis leur rachat des banques malgaches, suite à la privatisation exigée par les bailleurs de fonds. Soixante pour cent des entreprises opérant à Madagascar étaient françaises. Mais Marc Ravalomanana avait initié la diversification des partenaires économiques avec l’arrivée d’investisseurs canadiens, américains et chinois, alors que l’exploitation des ressources minières et pétrolières entrait dans une phase plus active. La part obtenue par Total dans l’exploitation du pétrole, pourtant conséquente, mais jugée sans doute insuffisante par cette compagnie, est revenue souvent parmi les motifs possibles du coup d’Etat retenus 
par les analystes. Des appels d’offre dans d’autres domaines auraient aussi échappé aux entreprises françaises, allongeant la liste des motifs possibles du mécontentement français. Ces raisons sont-elles les bonnes ? Sont-elles suffisantes pour expliquer cette détermination totale de Paris à garder coûte que coûte sous son contrôle les dirigeants présents et à venir de Madagascar ? 

Détournons les yeux du chiffon rouge que constituent les négociations inter-malgaches, entamées depuis plus d’une année, interrompues, reprises, abandonnées pour l’instant, qui monopolisent toute l’attention et toutes les énergies des acteurs nationaux. Si nous prenons du recul, nous voyons se dessiner les contours d’une grande manœuvre dont l’enjeu n’est ni plus ni moins que mondial comme le montre l’analyse de Mohammed Hassan, spécialiste de géopolitique et du monde musulman, dans une interview dont nous présentons ci-dessous des extraits. 

Dans notre prochain numéro, nous présenterons à nos lecteurs le rapprochement que nous avons effectué entre cette analyse de Mohammed Hassan et les différentes mesures prises par le gouvernement français depuis 2005, concernant cette région de l’Océan Indien. Nous en sommes arrivés à la conclusion que décidément, la raison véritable de l’éviction forcée d’un chef d’Etat d’un pays encore sous influence doit être souvent recherchée à l’extérieur du pays concerné et non à l’intérieur. Attention aux Iles Eparses !