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mardi 31 août 2010

Madagascar : 1.047.000 doses de vaccins contre la grippe A/H1N1 à distribuer en septembre

L'Organisation mondiale de la santé (OMS), va distribuer 1.047.000 doses de vaccins contre la grippe A/ H1N1 à Madagascar en septembre, a-t-on appris lundi auprès du bureau de l'OMS à Antananarivo.

La campagne sera divisée en deux parties dont la première campagne aura lieu du 6 au 10 septembre tandis que la deuxième est prévue vers la fin de l'année, a dit le chargé du programme de lutte contre les maladies à l'OMS, Dr Arthur Lamina Rakotonjanabelo.

La première campagne, qui coûte 4,5 millions de dollars, va cibler 300.000 femmes enceintes et 15.000 médecins ou personnels médicaux en contact permanent avec les patients aux centres de santé dans toute l'île.

La seconde phase va cibler les personnes vulnérables tels que les diabétiques et les enfants de 6 mois à 10 ans, a indiqué le Dr. Rakotonjanabelo.

«Tous les 2 millions de doses demandées par Madagascar à l'OMS ont été acceptées par l'OMS mais seulement 1.045.000 de doses viennent d'arriver dans le pays pour lenteur du rythme de production et indisponibilité de stock ».

Rakotonjanabelo a expliqué que l'OMS distribue encore des vaccins à Madagascar afin d'aider les Malgaches à bien se protéger contre une éventuelle recrudescence de la maladie, malgré la déclaration officielle de la fin de la pandémie, le 10 août dernier par l'OMS.

Depuis l'identification de la première victime de la grippe AH1N1 à Madagascar en août 2009, 1.018 cas ont été confirmés dont 3 décès enregistrés.

lundi 30 août 2010

Madagascar: la condamnation de Ravalomanana complique la sortie de crise

ANTANANARIVO — La condamnation de l?ancien président malgache Marc Ravalomanana aux travaux forcés à perpétuité risque de constituer un nouvel obstacle aux tentatives de sortir l'ile de plus d'un an et demi de crise politique, ont déclaré des responsables et analystes.

M. Ravalomanana, qui vit en exil en Afrique du Sud, a été condamné samedi par contumace par la cour criminelle ordinaire d?Antananarivo pour son rôle dans la tuerie du 7 février 2009.

Ce jour-là, la garde présidentielle avait tiré sans sommation sur une foule qui se dirigeait vers le palais abritant les bureaux du président Ravalomanana, dans le centre de la capitale, faisant au moins une trentaine de morts et plus d?une centaine de blessés.

"Cela ne va pas faciliter le processus de sortie de crise", a commenté à Antananarivo un diplomate occidental sous couvert d?anonymat.

"Je suis perplexe sur le télescopage entre ce procès, qui mérite une enquête approfondie, et les réunions politiques sur la gestion de la transition", ajoute-t-il, notant la rapidité des audiences qui n?ont duré que deux jours.

M. Ravalomanana, interrogé depuis l?Afrique du Sud par l'AFP, a dit rejeter un verdict "stupide, ridicule".

Il a dénoncé un procès politique qui a pour but, a-t-il dit, de l'"empêcher de (se) présenter à la prochaine présidentielle" et de "troubler les pourparlers en cours en ce moment à Madagascar".

"Ca va compliquer la résolution de la crise. Comment voulez-vous qu?on continue à discuter?", s?est interrogé Fetison Andrianirina, chef de délégation de la mouvance Ravalomanana aux négociations politiques à Madagascar.

"C?est un arrêt scélérat auquel nous n?accordons pas d?importance particulière", a-t-il ajouté à l?AFP.

Le 7 février 2009, Andry Rajoelina, alors maire d'Antananarivo et opposant à Marc Ravalomanana s?était déclaré "en charge des affaires du pays" après des semaines de confrontation et de manifestations publiques.

Il avait nommé un "Premier ministre" que des milliers de partisans avaient voulu installer au Palais présidentiel, lieu de la fusillade.

Madagascar est plongée dans une crise politique grave depuis fin 2008, qui a conduit à l?éviction en mars 2009 du président Ravalomanana et à son remplacement par son principal opposant, M. Rajoelina, alors soutenu par l?armée.

Malgré les tentatives de médiations internationales et la signature d?accords l?an passé à Maputo et Addis Abeba, le pays n?a pas entamé de processus unanimement reconnu pour mettre fin à la transition et la plupart des bailleurs de fonds ont suspendu leurs aides envers cette île pauvre de l?Océan Indien.

Il y a quinze jours, un accord entre plusieurs partis politiques et M. Rajoelina a été signé pour mettre en place une transition consensuelle.

M. Ravalomanana et les deux anciens présidents Albert Zafy et Didier Ratsiraka refusent de s?y associer, alors que certains représentants de leurs mouvances ont choisi d?y adhérer.

Cet accord prévoit un référendum constitutionnel le 17 novembre, des législatives en mars 2011 et le premier tour de la présidentielle le 4 mai.

Alors que de larges négociations ont eu lieu cette semaine et devaient se poursuivre dans les jours à venir, un rapprochement des positions semble aujourd?hui compromis.

Samedi, M. Ravalomanana a estimé que "le régime illégal de M. Rajoelina n?a pas la volonté politique de résoudre le problème".

Andry Rajoelina réaffirme la tenue de la conférence nationale malgache du 13 au 18 septembre

APA-Antananarivo (Madagascar) Le président de la Haute autorité de Transition de Madagascar, Andry Rajoelina, a réitéré dimanche soir, lors d’un débat télévisé, la tenue de la conférence nationale du 13 au 18 septembre à Antananarivo.

Cette annonce survient au lendemain de la condamnation par contumace, aux travaux forcés à perpétuité, de l’ancien président malgache Marc Ravalomanana, reconnu coupable d’avoir donné directement les ordres à la garde présidentielle de tirer sur des manifestants, le 17 février 2009, faisant une trentaine de morts et plus d’une centaine de blessés.

Sur les 19 accusés, 14 ont été condamnés aux travaux forcés à perpétuité. Le directeur de la sécurité présidentielle, le général Raoelina, les colonels Serge Ralamboarison, Jadifara et Ambroise Razanakoto, le capitaine René Berthin, le gendarme de deuxième classe Lidy Fikisy, le caporal Jeanot Fatima, l’Adjudant Kotokely Manahira…sont accusés d’être parmi les tireurs embusqués à l’intérieur du palais présidentiel et les bâtiments publics aux alentours.

Par ailleurs, le colonel Richard Randrianarimanana, le comissaire Nambonona Rakotovao et le directeur de la sécurité de la Haute Cour constitutionnelle, Ralitera Randrianandraina, ont tous écopé une peine de deux ans d’emprisonnement avec sursis. Seul Odilon Parfait Razafindraoizy a été relaxé au bénéfice du doute.

A la demande des victimes, la Cour criminelle ordinaire a condamné les accusés à payer aux familles des personnes décédées une somme de 20 millions Ariary (1 euro=2 566 Ariary) et 10 millions d’Ariary pour les blessés, à titre de dommages et intérêts.

Sitôt après le prononcé du verdict, l’ancien locataire d’Ambohitsorohitra, Marc Ravalomanana, a vivement réagi par le biais de ses avocats, déclarant qu’il ne fera pas de pourvoi en cassation.

De son côté, le ministère de la Justice a fait savoir qu’un mandat d’arrêt international sera lancé contre Marc Ravalomanana et une demande d’extradition sera également formulée auprès des autorités sud-africaines. Mais, il n’existe pas de protocole d’accord entre Pretoria et Antananarivo, une manière de dire que cette procédure judiciaire pourrait rencontrer des problèmes.

Aux yeux de Marc Ravalomanana, « ce verdict est stupide, ridicule et revêt un caractère politique visant à l’empêcher de se présenter à la prochaine élection présidentielle ».

Il demande ainsi à la communauté internationale de condamner le régime de transition et de poursuivre l’application de sanctions ciblées à l’encontre de ses dirigeants.

Madagascar : la sortie de crise s’éloigne

Expédiée en deux jours de procès, la condamnation de Marc Ravalomanana risque de constituer un nouvel obstacle aux tentatives de sortir l’île de plus d’un an et demi de crise politique. M. Ravalomanana, qui vit en exil en Afrique du Sud depuis son éviction du pouvoir par Andry Rajoelina en mars 2009, a été condamné samedi par contumace par la cour criminelle ordinaire d’Antananarivo pour son rôle dans la tuerie du 7 février 2009.

« Un verdict stupide et ridicule ». C’est ainsi que Marc Ravalomanana, a qualifié samedi le dénouement de son procès sur la tuerie du 7 février 2009. Ce jour-là, la garde présidentielle avait tiré sans sommation sur une foule qui se dirigeait vers le palais abritant les bureaux du président Ravalomanana, dans le centre de la capitale, pour y porter le Premier Ministre désigné par Andry Rajoelina. Ce drame avait fait 30 morts et une centaine de blessés.

Condamné aux travaux forcés à perpétuité, l’ancien président malgache a dénoncé un procès politique qui a pour but de « l’empêcher de (se) présenter à la prochaine présidentielle » et de « troubler les pourparlers en cours en ce moment à Madagascar ». Pour Fetison Andrianirina, chef de délégation de la mouvance Ravalomanana, ce jugement va « compliquer la résolution de la crise ».

Avis partagé par un diplomate occidental, qui, notant la rapidité du procès, confiait sous couvert d’anonymat dimanche à l’AFP : « Je suis perplexe sur le télescopage entre ce procès, qui mérite une enquête approfondie, et les réunions politiques sur la gestion de la transition ». Pour manifester leur désapprobation par rapport à la condamnation de M. Ravalomanana, les trois mouvances de l’opposition, menées par les trois anciens présidents Didier Ratsiraka, Albert Zafy et Marc Ravalomanana, ont promis de boycotter les concertations qui se poursuivent ce lundi dans la capitale malgache. Une action politique initiée il y a quinze jours par Andry Rajoelina afin d’essayer de sortir de la crise politique que connait le pays depuis un an et demie.

Marc Ravalomanana en appelle à la communauté internationale

Les initiateurs de cette tribune de dialogue ont d’ores et déjà indiqué que la table ronde se poursuivra avec ou sans la présence de l’opposition. La condamnation de Marc Ravolomanana semble ainsi illustrer ce qui apparaît dès lors comme un simulacre de concertation, qui ne prend pas en compte l’opposition. De plus, ce procès, que les trois mouvances voulaient voir suspendu durant les négociations entre les différents partis, ne semble pas avoir été mené de la manière la plus juste qu’il soit : une durée éclair de deux jours et une nuit, absence des avocats des accusés, vision unilatérale du drame - certains observateurs (notamment Ndimby A. dans un éditorial de Madagascar-Tribune) pensent que les personnes (dont Andry Rajoelina) qui ont initié le mouvement de foule vers le palais du président pour le soulever ont également leur part de responsabilité dans le drame. Autant d’éléments qui ont fait dire à l’issue du procès à l’avocate de l’ex-président, Me Razafimanantsoa, qu’il y avait une « violation flagrante des droits de la défense ».

Interrogé par Reuters samedi, Marc Ravalomanana en appelle à la communauté internationale d’intervenir dans la crise. « Ces accusations devraient être déclarées nulles et non avenues. C’est l’œuvre d’un régime qui abuse de sa position pour mener des vendettas politiques. Je demande à la communauté internationale de condamner cette situation et d’intervenir dans cette crise », a-t-il déclaré.

La sortie de crise politique promise par Andry Rajoelina n’est pas prête de se profiler. Bien au contraire, en essayant de museler ses adversaires, le président de la Haute Autorité de la Transition (HAT), ne fait qu’exacerber les tensions entre les différents partis malgaches.

samedi 28 août 2010

Madagascar: l"ancien président Ravalomanana condamné aux travaux forcés à perpétuité


L?ancien président malgache Marc Ravalomanana a été condamné samedi par contumace aux travaux forcés à perpétuité dans le procès des auteurs d'une tuerie où la garde présidentielle avait tiré sur la foule en 2009, a déclaré un avocat de la défense.
"M. Ravalomanana a été condamné par défaut aux travaux forcés à perpétuité pour meurtre et complicité de meurtre," a déclaré par téléphone à l?AFP Me Hanitra Razafimanantsoa, l?une des avocats du président évincé, exilé en Afrique du Sud depuis mars 2009.

Le 7 février 2009, la garde présidentielle, dissimulée, avait tiré sans sommation sur une foule qui se dirigeait vers le palais abritant les bureaux du président, dans le centre-ville de la capitale, faisant au moins une trentaine de morts et plus d?une centaine de blessés.
Parmi les dix-huit autres co-accusés dans le procès, qui s?est déroulé cette semaine devant la Cour criminelle ordinaire d?Antananarivo, quatorze ont écopé d?une peine de travaux forcés à perpétuité.
Les accusés ont été seulement défendus par deux assesseurs, leurs avocats ayant choisi de quitter les débats dès le début, considérant qu?il y avait "violation flagrante des droits de la défense", selon Me Razafimanantsoa.
"Les voies de recours désormais sont l?opposition et le pourvoi en cassation, on verra ce qu?on va faire," a annoncé l?avocate, qui a prévenu M. Ravalomanana de sa condamnation.
"Pour lui, ce n?est pas une décision sérieuse car la justice actuelle est trop instrumentalisée par le régime en place," a-t-elle indiquée, jugeant que "le but est de le condamner pour qu?il ne puisse pas rentrer (à Madagascar) et se présenter aux élections futures".
Le procès a suscité beaucoup de remous, les partisans des deux camps assistant en nombre aux audiences.
Le 7 février 2009, Andry Rajoelina, alors maire d?Antananarivo et opposant à Marc Ravalomanana s'était déclaré "en charge des affaires du pays" après des semaines de confrontation et de manifestations publiques.
Il avait nommé un "Premier ministre" que des milliers de partisans avaient voulu installer au Palais présidentiel, lieu de la fusillade.
Madagascar est plongée dans une crise politique grave depuis fin 2008, qui a conduit à l?éviction en mars 2009 du président Marc Ravalomanana et à son remplacement par son principal opposant M. Rajoelina, alors soutenu par l?armée.

Madagascar : exportation en baisse pendant la crise politique

L’ exportation de Madagascar sur les principaux produits vers les neuf principaux pays partenaires et le reste du monde, a connu une baisse pendant la crise politique par rapport aux années précédentes, a indiqué l’ Institut national des statistiques (Instat) malgache.

Si la moyenne de la valeur FOB (Free On Board), ou les marchandises achetées sans les différents frais, pour un trimestre était de 536 milliards d’ Ariary, soit environ 268 millions de dollars américains en 2009, lors du premier trimestre de cette année, cette valeur est de 410 milliards d’ Ariary soit 205 millions de dollars. En 2008, la valeur FOB était de 713 milliards d’ Ariary en un trimestre.

Sur les chiffres du premier trimestre de 2009, le textile et ses produits dérivés ont atteint un poids de 5,5 tonnes d’ exportation, alors que lors du premier trimestre de cette année, l’ exportation était seulement de 3,4 millions de tonnes, alors qu’ elle a atteint de 6,8 millions de tonnes pendant la même période en 2008.

Après le textile, les crevettes occupent le deuxième produit le plus exporté de la grande île avec 2.112.000 tonnes la moyenne du poids en un trimestre lors de la saison 2009 alors que lors du premier trimestre de cette année, Madagascar n’a exporté que 733.400 tonnes si c’ était à 2.514.000 tonnes pendant la même période en 2008.

Parmi les principaux pays dont la France, les Etats-Unis, l’Allemagne et la Chine, qui importent les produits de Madagascar, la France reste le premier pays à écouler sur son marché les produits de la grande île avec 1.239 milliards d’ Ariary de valeur FOB en 2008 et 673 milliards d’ Ariary seulement en 2009, le premier trimestre de cette année n’ est qu’ à 152 milliards d’ Ariary.

Avec ces chiffres, force est de constater que la crise politique malgache qui a débuté en décembre 2008 a eu un impact négatif en ce qui concerne l’ exportation des principaux produits de Madagascar et par la suite, un creux de quelques centaines de milliards d’ Ariary dans la caisse de l’ Etat, selon des analystes.

Le retrait de Madagascar en décembre 2009 pendant la période de la crise de l’ AGOA (African Growth and Opportunity Act) qui est une loi adoptée en 2000 par le congrès américain afin de soutenir l’ économie des pays africains par la facilitation de l’ accès au marché américain, a entraîné la diminution des exportations du textile. Le textile est le premier produit exporté par la grande île et les principaux pays partenaires travaillaient en concert avec les entreprises franches implantées à Madagascar, qui sont les premiers producteurs de textiles malgaches, dont la plupart sont fermés lors de la crise.

jeudi 26 août 2010

Et maintenant que fait-on ?

On ne reviendra pas sur l’art et la manière ni les méthodes ayant conduit à la signature de l’accord « politique » présenté comme la solution ultime en vue de sortir Madagascar des affres et des vicissitudes provoqués par une poignée d’aventuriers égocentriques, d’intrigants imbus de leur personne et d’hommes de loi maitres de l’illusion.

Cependant, le fait que ce soit ceux qui ont conduit à la situation actuelle - de part leurs mentalités, leurs décisions et leurs actions, processus dont tout le monde connait les tenants et les aboutissants - qui se targuent d’apporter une solution à leurs propres forfaitures, constitue non seulement un non-sens et une contradiction, mais plus grave, apporte également la preuve et la confirmation des dérives « autocratiques » des dirigeants de la transition et de leurs affiliés.

Le fait est qu’aucune alternative ne semble pour le moment se dessiner, puisque l’unilatéralisme - drapé et sous couvert d’un accord dont les protagonistes n’ont finalement jamais été en désaccord, ni sur la forme ni sur le fond, sur la façon de détourner à leur unique profit les attributions et les privilèges qu’offre le pouvoir - semble être redevenu, une fois de plus, la seule réponse à une situation inextricable, dont les conséquences sont pourtant d’une extrême gravité sur l’état psychologique et physiologique d’une population malgache qui ne cesse de s’enfoncer dans une spirale de violence s’exprimant sous toutes ses formes.

L’égoïsme mais surtout la pauvreté d’esprit et l’incurie du ramassis de « vermines », et nous pesons nos mots, que compte le personnel politique malgache - surtout ceux au service de l’actuelle transition - a une fois de plus mis toute l’étendue de leur talent d’agents corrupteurs - dans le sens pathogène du terme - et de personnels corrompus - dans le sens d’auxiliaires, voire de domestiques serviles « bêtes et méchants » - à figer et à renforcer un système politique basé sur le vol, le pillage, l’extorsion, les intimidations et la prestidigitation en matière de gouvernance.

Faut-il pour autant jeter l’éponge et laisser définitivement la place aux prédateurs et autres charognards ? Certainement pas !

Nous le disions déjà du temps de Marc Ravalomanana : « Madagascar n’appartient pas à un seul homme, ni à une corporation, ni à une entité quelconque, la Nation appartient à tous les Malgaches ». C’est pourquoi l’heure est venue d’en finir avec cette pâle et grotesque copie de démocratie.

Tout d’abord il faut arrêter de croire que Marc Ravalomanana et le TIM, ou ce qu’il en reste, constituent une menace. Marc Ravalomanana ne rééditera pas l’exploit de Didier Ratsiraka. Sa gouvernance autocratique et son goût immodéré pour la mégalomanie ont laissé des traces indélébiles à la surface de Madagascar. Chacun peut encore s’en rendre compte à divers endroits du territoire.
De ce fait, le souvenir des sept (7) années de gouvernance de l’ « illuminé » n’est pas prêt de s’effacer ni même de s’estomper. Le travail de lobbying de ses plus fervents fanatiques qui vivent tous pour la plupart à l’extérieur de Madagascar, se heurtent à la réalité du terrain et au rejet systématique qu’expriment spontanément ceux que ces mêmes fanatiques considèrent péjorativement comme le « petit peuple ».

Les dirigeants de la transition continuent pourtant de faire usage de ce prétexte, de cette menace improbable, dans le seul but d’entretenir la confusion et de tirer partie de cette situation pour peaufiner leur stratégie de manipulation de l’opinion publique. Or le plus grave, c’est que derrière cette mystification, se cachent d’anciens très proches collaborateurs et conseillers de Marc Ravalomanana dont les Norbert Ratsirahonana et autres Zaza Ramandimbiarison qui eux n’ont pas encore été inquiétés pour leur idéologie, leurs méthodes, leurs actions et pour les conséquences qui en ont découlé et en découlent encore sur l’état général de Madagascar.

Il ne faut pourtant pas y voir de leur part une animosité maladive vis-à-vis de Marc Ravalomanana et de ce qu’il reste de sa machine politique le TIM ; La preuve en est le rapprochement cousu de fil blanc d’une frange de ce parti moribond avec l’idéologie et la stratégie de la HAT. Au-delà du symbole et de l’effet recherché en termes de manipulation de l’opinion publique, il s’agit surtout de préserver et de pérenniser ce qui a été acquit, c’est-à-dire ce « pouvoir » arraché des mains des « adversaires » de toujours.

En effet, il vaut mieux sacrifier Marc Ravalomanana, quitte à en faire un bouc-émissaire, que de risquer de tout perdre en feignant l’indifférence et l’oubli, ce qui aurait du être normalement le cas vu la décrépitude du TIM et l’impopularité toujours tenace de Marc Ravalomanana.

Mais alors quel est le rôle exact du président de la transition dans cette machination ?

La description que font de lui ses pires détracteurs est en partie vraie, notamment en ce qui concerne les limites de ses compétences et la portée de son aura politique. Mais sa chance et son utilité, il la doit surtout à son ascendance et en partie aux fonctions qu’il occupait au plus fort de la contestation contre le pouvoir de Marc Ravalomanana.

On ne peut pas dire que l’adversaire principal de Marc Ravalomanana était de ce fait tout trouvé, cela serait trop simple. L’astuce et les calculs politiques résident donc plutôt dans l’origine ethnique de l’ancien Maire de la capitale et de ce qu’on pouvait en faire à ce moment là.

Car même si Marc Ravalomanana se trouvait déjà dans une situation de non retour, il était impensable - pour ceux qui avaient hissé Marc Ravalomanana à ses fonctions de président de la République, et qui dans le même temps se préparaient à le lâcher définitivement sous la pression toujours plus forte de l’opinion publique - de laisser officiellement les rennes de la contestation à un Zafy Albert par exemple, alors même que d’un point de vue politique et médiatique, il est celui qui a toujours ouvertement défié Marc Ravalomanana et son régime, en tout cas sur le terrain, cela à travers ses nombreux déplacements en province, notamment durant les quelques mois qui ont précédé la chute de Marc Ravalomanana.

Par conséquent, il y eut un petit moment de flottement symbolisé par l’immobilisme et l’attentisme de la population de la capitale. C’est à ce moment-là que s’est insidieusement propagée l’idée que seule une personne de la même origine ethnique que Marc Ravalomanana pouvait réellement en venir à bout, rapidement, et le renverser, définitivement.

L’objectif immédiat n’était évidemment pas de faire basculer l’opinion tananarivienne comme on aime à le faire croire – Marc Ravalomanana dans sa bêtise et son illumination s’en est chargé lui-même en intensifiant ses représailles qui, à ce moment-là, prenaient littéralement une tournure sanglante - mais indubitablement de s’assurer que le pouvoir ne bascule pas de nouveau dans les mains des « adversaires » de toujours.

A la manœuvre évidemment Norbert Ratsirahonana et son idéologie xénophobe et ses alliés et bras armés que sont par exemple les Alain Ramaroson et consorts.

Conséquences immédiates de cette stratégie, alors que l’actuel président de la transition avait effectué plusieurs déplacements à l’étranger, notamment en France pour chercher soutiens et recommandations, notamment auprès des exilés politiques qui le lui ont bien rendu en offrant leur aide, leur avis et l’appui de leurs réseaux étrangers et locaux, le président de la transition a finalement cédé aux sirènes de l’idéologie xénophobe de Norbert Ratsirahonana qui, on n’en doute pas, lui aura certainement promis « monts et merveilles », comme il l’avait fait en 2002 lors de l’accession sanglante de Marc Ravalomanana au pouvoir.

Malheureusement, les dérives du président de la transition ont commencé dès ce moment-là, par exemple en tentant d’empêcher le retour de Pierrot Rajaonarivelo comme l’avait auparavant fait Marc Ravalomanana. A la manœuvre, ce jour mémorable d’avril 2009, à l’aéroport de Port-Louis à Maurice, un certain Augustin Andriamananoro, fraichement nommé ministre des Télécommunications, dépêché et missionné pour dissuader l’ancien vice-premier ministre d’embarquer dans l’avion devant l’emmener dans son pays. En autres arguments de ce messager de mauvais augure, la promesse qu’une amnistie générale serait prononcée par le président de la transition pour tous les exilés politiques deux mois plus tard, à l’occasion de la fête nationale du 26 juin et qu’avant cette date, il était déconseillé de rentrer. Nous connaissons la suite… Les témoins de cette scène qui s’est déroulée entre deux portes de détection n’en sont pas revenus, à tel point que le commandant de bord de l’avion, cloué sur le tarmac en attendant une autorisation officielle de décoller, a haussé le ton en signifiant au pauvre ministre qu’ « il n’allait quand même pas rééditer les mêmes bêtises qui ont en partie conduit au renversement du régime de Marc Ravalomanana ».

Faut-il pour autant dédouaner le président de la transition ? Non, car malgré son manque d’expérience flagrant en matière politique, il ne s’est pas moins révélé être un prédateur vorace en matière économique, et sa responsabilité est clairement engagée dans les multiples affaires qui secouent actuellement l’actualité de Madagascar. Pris la main dans le sac, il l’a été notamment avec la nomination de son propre père en tant que conseiller spécial de la société SUNPEC du Dr HUI CHI MING, même si depuis peu, celui-ci a été contraint de démissionner. Les révélations du ministre des Télécommunications, limogés officiellement pour non respect de la solidarité gouvernementale, ajoute encore à l’ardoise déjà chargée du président de la Transition, qui, parait-il, se croit au-dessus des lois.

A vouloir se laisser dicter sa conduite politique par des conseillers comme Norbert Ratsirahonana, le président de la HAT est entrain de se déconnecter de plus en plus des réalités. Sa popularité auprès de l’opinion publique n’est plus que portion congrue du fait de ses multiples volte-face, de son indécision chronique. Son mal être est palpable, ses interventions publiques, surtout télévisées, en sont la parfaite illustration.

La stratégie de rapprochement, notamment avec le TIM, outil pour convaincre la communauté internationale de la volonté de parvenir à une solution inclusive, apparait clairement comme un petit arrangement entre « amis ». A côté de cela, Roland Ratsiraka et un certain nombre de sous-fifres rivalisent en déclaration sensée démontrer qu’ils maitrisent la situation et qu’ils sont considérés comme de véritables partenaires, maitres de leurs décisions ; alors même qu’il apparait clairement qu’ils sont eux-mêmes manipulés et appâtés par la promesse de jouer un grand rôle qui mériterait nécessairement une rétribution à la hauteur. Sachant l’appétit et le goût immodéré de ce type de politicien pour la « politique du ventre », on se doute qu’il n’a pas fallu beaucoup pour les convaincre.

Non content d’agiter des « épouvantails politiques » dont tout le monde connait les qualités réelles une fois que des responsabilités leur sont confiées, on met également en avant des « hâbleurs » du type de Alain Tehindrazanarivelo qui avec son association « Enina » n’a jamais fait dans la dentelle sur la prétendue supériorité intellectuelle de ses membres ; un groupe de prétendus élites tellement arc-bouté sur leurs préjugés qu’il n’ont jamais supporté la moindre critique, surtout lorsqu’elles sont exprimées par la jeunesse, ce qui présage du niveau de tolérance de ce type de personnalité si leur pouvoir se voyait élargit.

Ce casting improbable tend à s’agrandir car la curée semble prendre une nouvelle tournure, or il parait évident que plus il y aura d’appétits à satisfaire, plus on créera de l’instabilité du fait du nombre considérable de personnes et d’autant de prétentions petites ou grandes à satisfaire et à gérer.

Toutefois cette situation est idéale pour au moins deux types personnages. D’abord ceux comme Norbert Ratsirahonana qui manœuvre sur la durée pour peaufiner leur stratégie qui, comme on le sait maintenant, consiste à garder coûte que coûte le pouvoir de diriger Madagascar, pouvoir durement acquis à partir de 2002 et qu’il n’est pas question de rendre aux « adversaires » de toujours. Avec la promesse du président de la transition de ne pas se présenter aux futures élections présidentielles, la situation se complique un peu, cependant on peut compter sur ce véritable dinosaure politique pour mettre en œuvre toutes les stratégies possibles et imaginables pour essayer d’arriver à ses fins. A ce propos et si le président de la transition aurait finalement des velléités de se présenter, qu’il nous explique d’abord quelle est sa véritable date de naissance et qu’en est-il exactement du jugement supplétif y afférent ?

L’autre catégorie inclue généralement tous ceux dont la seule et unique vocation en politique consiste à s’enrichir rapidement et facilement. Et ils sont nombreux ces assistés sociaux et autres politiciens intérimaires prêts à monnayer leurs convictions pour un lopin de pouvoir. Madagascar en produit une quantité industrielle, mais comme toute production de masse, la qualité n’est pas un critère primordial.

La situation semble donc irrémédiablement figée, en tout cas c’est la finalité recherchée à travers la stratégie de la Haute Autorité de Transition. Toutefois, la HAT n’a rien inventé de nouveau en ce qui concerne la confiscation du pouvoir et l’utilisation de la corruption comme outil de persuasion, par conséquent elle finira irrémédiablement par disparaitre comme tous les pouvoirs qui l’ont précédé ; mais cela prendra du temps si on la laisse faire sans réagir et agir vigoureusement à chacune de ses incartades.

On peut toujours évoquer la nécessité d’un véritable « changement », mais cela restera un vœu pieux si on se contente d’énumérer sans cesse des litanies s’agissant du respect et de l’application des valeurs liées aux pratiques démocratiques. Il s’agit maintenant d’ajouter les actes aux paroles.

L’actuelle transition a eu ceci d’utile, c’est qu’elle a permis de démasquer toute une flopée d’opportunistes, dont une bonne partie d’anciens exilés qui s’étaient drapés tout au long de leur exil de la parure des défenseurs de la liberté et de la bonne gouvernance. Or combien sont-ils aujourd’hui à avoir renié toutes ces valeurs, à agir ouvertement à travers nombre de coups tordus, provoquant par la même occasion l’amalgame avec ceux qui ont réellement la volonté de changer les choses.

Bref, il s’agit maintenant pour ces derniers de monter au créneau, de s’affirmer, de ne plus se laisser imposer leur calendrier par un pouvoir en perte de vitesse et, de continuer de convaincre l’opinion publique par le dialogue, les échanges et la participation, de leurs nobles intentions. C’est un travail de tous les jours, nécessitant une organisation sans faille et une volonté à toute épreuve. Evidemment, d’autres opportunistes veulent de nouveau s’accrocher à ce qui pourrait bien être la solution, mais il faut veiller à ce que ceux-ci ne provoquent pas la division et affaiblissent le mouvement en cours.

lundi 23 août 2010

Suspension des autorisations de travail au Liban

La délivrance d'une autorisation de travail pour le Liban ne sera plus délivrée: une décision émanant du ministère de la Fonction publique, du travail et des lois sociales face aux problèmes auxquels les travailleurs malgaches s'étant rendus dans ce pays font face ces derniers temps.


Aucune personne ne sera plus envoyée au Liban pour travailler, jusqu'à nouvel ordre. Suite aux problèmes auxquels les travailleurs font face ces derniers temps, le ministère de la Fonction publique, du travail et des lois sociales a, en effet, pris la mesure d'interdire toute délivrance d'une autorisation de travail pour le Liban. Ainsi, même ceux qui sont venus séjourner à Madagascar le temps des vacances ne pourront plus retourner au Liban.

440 demandes de rapatriement ont déjà été envoyées au syndicat des professionnels diplômés en travail social. Et ces demandes ne seraient que la partie visible de l'iceberg, d'après ce syndicat puisqu'il paraîtrait que la maltraitance dont les Malgaches sont victimes est un phénomène qui tend à s'amplifier: au moins un cas de décès et de maladies est enregistré par semaine.

227 personnes maltraitées psychologiquement, 294 personnes victimes de maltraitance physique et 147 personnes victimes de privation de nourriture, de médicaments et de soins sanitairessont jusqu'ici rentrés au pays. Ce, sans compter les 8 personnes décédées.

Dépasser le complexe post-colonial

NDLR : ce texte est proposé en réponse et en complément à l’éditorial Rajakom-bazaha écrit par Ndimby A.

Il s’agit là, Ndimby, d’un sujet d’actualité : la nation, le patriotisme, la langue, la culture et les traditions de son propre pays sont des valeurs adulées quand il s’agit de promouvoir ou de défendre l’indépendance d’un peuple en lutte. …Et c’est le cas, plus que jamais, à Madagascar. Ce sont les arguments fondateurs même de l’anticolonialisme. Le recours à l’identité nationale est même devenu un thème branché. On a vu, par exemple, l’enthousiasme des médias du monde entier devant le patriotisme d’Obama.

Mais d’où vient alors cet engouement des Malgaches pour l’Occident ?

Très probablement parce que Madagascar est l’un des pays les plus pauvres du monde, et des plus instables politiquement aussi. L’Occident représente dans l’esprit de nombre d’entre nous la référence de la réussite. Ce qui n’est pas tout à fait faux car économiquement, si l’on ne doit citer que ce domaine, ils ont des décennies voire des siècles d’avance par rapport à nous. Alors, est-ce que les valeurs nationales à préserver valent à ce point l’abandon de certains objectifs qui se mesurent en cadre de vie ou même en espérance de vie ?

Mais il peut s’agir aussi d’un complexe post-colonial : l’ex-colonisé, qui a toujours cru qu’il est inférieur, de par ses origines et sa culture : en somme, un colonisé dans l’esprit. C’est donc un sentiment d’infériorité pour celui qui a été colonisé et qui a transmis inconsciemment ses inhibitions à sa descendance. Et ce, à cause du sentiment de supériorité de celui qui a colonisé. D’où les discours systématiques de ceux qui brandissent indéfiniment la colonisation : « Nous sommes les victimes et c’est la faute aux autres ». On déteste la France pour tous les malheurs qu’elle nous a infligés, on a envie de la mépriser, on la méprise mais dans le même temps on l’envie, on a envie de l’approcher, de l’imiter car on la croit supérieure.

Seulement voilà, si l’on se sent victime ou inférieur, c’est aussi parce que nous sommes incapables de nous organiser. La malgachisation sous l’ère de Ratsiraka a été un fiasco. Notre pays n’a pas fait grand-chose pour nous inculquer ces valeurs si importantes, ces repères identitaires (à travers l’école, les moyens de communication, l’art, la littérature …). A part notre « nature 5 étoiles » (que l’on ne protège même pas), qu’est-ce qui peut nous rendre fiers d’être Gasy sur le plan international ? Certainement pas le comportement de nos dirigeants actuels. Alors, à force de se négliger, on finit par ne plus s’aimer. Nous avons une représentation de nous-mêmes qui est dépréciative : parler en français ou mieux, en anglais (ou encore mieux : les 2 langues en même temps …. si, si, je connais quelque champions à ce jeu sur ce forum … suivez mon regard) est bien plus valorisant et tellement plus dans le vent que de parler en malgache. Comment les autres peuvent-ils alors nous respecter ?

Il faut donc que nous arrivions à nous émanciper, c’est-à-dire à nous dégager du joug de la tutelle en général : la famille, la société, l’Etat, l’Eglise, et aussi tous ces « autres » qui sont bien plus grands, bien plus puissants, bien plus dangereux que nous. Mais notre éducation ne va pas dans ce sens, hélas. On nous apprend à respecter et à craindre celui qui est supérieur à nous. Comment s’étonner, par la suite si nous manquons de décisions, si nous manquons de courage ? Comment s’étonner si nous avons toujours besoin de la direction d’autrui ?

Le jour où nous serons suffisamment émancipés, le jour où nous serons suffisamment organisés pour être responsables de nous-mêmes, le jour où nous nous accepterons, le jour où nous serons fiers de ce que nous sommes, bref, le jour où nous serons enfin « grands », nous cesserons de singer le Vazaha, nous abandonnerons cette posture défensive qui tend à accuser toujours l’autre de tous nos malheurs (l’ex-colon, la CI, la SADC, l’UA, la Banque Mondiale, le FMI, …., la météo, le karma …) et d’être de mauvaise foi. Car cela revient finalement à être partisan de la médiocrité. Réduire l’identité nationale à de la simple xénophobie, c’est faire peu de cas de l’héritage historique que nos ancêtres nous a légué

dimanche 22 août 2010

Instat : les informations économiques dans un tableau de bord

Parmi ses différentes missions, l’Instat assure la gérance du tableau de bord de l'économie nationale. Cet organisme a mis du temps pour arriver à adapter aux modèles scientifiques son système afin de faciliter la prise des informations. Le tableau de bord économique est un outil de travail pour les acteurs politiques et économiques.

Le tableaux de bord économique est un outil nouveau que ce soit pour l’Instat (Institut national de la statistique) ou pour ses utilisateurs. Les principaux indicateurs à court terme son centralisés afin de mettre à la disposition des dirigeants politiques et des acteurs économiques des informations précises sur la situation conjoncturelles du pays. Ce condensé d’informations économiques sera publié tous les trois mois avant de passer en mensuel quand le système sera rodé. L’Instat prévoit d’organiser des rencontres avec les fournisseurs d’information et concevoir des produits dérivés du tableau de bord économique.

Le tableau de bord économique (TBE) est constitué grâce à des fournisseurs d’information. Un bureau de statistique est désormais implanté dans les 22 régions de Madagascar. Des organismes publics et privés contribuent à la mise en œuvre de la stratégie de développement des statistiques. Afin de pérenniser la publication du tableau de bord économique, l’Instat met en œuvre un mécanisme de production d’information. « Il y a des statistiques dont l’exploitation ne nécessitent pas beaucoup de budget comme les données relevées par les administrations, explique le DG de l’Instat. C’est un Tableau de bord économique à moindre coût ».

La première édition du TBE montre que le projet est encore en phase expérimentale. Les suggestions et les commentaires des utilisateurs sont recueillis par l’Instat. La production des informations économiques sur les trois derniers mois ont été réalisés dans tout le pays. La synthèse est présentée dans un document de 18 pages. On y constate une forte présence de tableaux (14) et de graphiques (30). Les premiers commentaires révèlent la difficulté pour les utilisateurs non spécialistes de la science économique de déchiffrer ces données. Un travail de vulgarisation serait nécessaire pour que les acteurs concernés, à savoir les ministères, les opérateurs économiques et les acteurs sociaux, puissent appréhender la réalité conjoncturelle du pays.

Le ministre de l’Economie et de l’Industrie de la HAT, Richard Fienena, présente le tableau de bord économique comme une synthèse des données économiques nationales. « C’est un outil qui va décrire tous les chiffres clés de l’économie… des chiffres qui sont acceptés par tous les responsables ». Le premier souci est donc de s’entendre sur la réalité de ces données qui permettent de visionner en un seul coup d’œil la situation économique du pays. Fienena Richard souligne que tous les secteurs clés de l’économie sont présentés en chiffres.

Le tableau de bord économique présente les indicateurs sur le secteur réel comme la croissance par secteur d’activité, l’inflation, les prix des produits pétrolier. Il traite aussi des secteurs macroéconomiques comme les finances publiques ou le secteur monétaire. Les données chiffrées sur le commerce extérieur y figurent. L’utilisateur est à même d’analyser la situation actuelle par rapport aux événements récents et faire des projections sur les 3 mois à un an à venir.

Madagascar: les partis font leur proposition de Premier ministre

ANTANANARIVO (AFP) - Les partis politiques malgaches ont remis à l'homme fort du pays Andry Rajoelina leur liste de candidats au poste de Premier ministre, comme le prévoit un accord de sortie de crise signé le 13 août, a-t-on appris samedi auprès de ces formations.

"La liste a été remise à la présidence de la HAT (Haute autorité de transition) vendredi dans la soirée", a indiqué à l?AFP Ando Parson, l'un des responsables du parti TIM de l'ex-président évincé Marc Ravalomanana.

Le 13 août, un accord politique avait été signé entre M. Rajoelina, président de la transition, et près d'une centaine de partis, pour mettre fin à la crise politique.

Il y est stipulé que "le gouvernement sera dirigé par un Premier ministre désigné par le président de la transition parmi les personnalités proposées de manière concertée par les partis et associations politiques".

Six noms ont été retenus: Alain Tehindrazanarivelo, Alain Andriamiseza, José Vianney, Omer Beriziky, Florent Rakotoarisoa et Guy Suzon Ramangason.

"Cette liste a été longuement discutée, mais elle peut être encore évolutive", a souligné M. Parson.

M. Rajoelina n'a donné aucune indication sur la date à laquelle il fera son choix.

Depuis la signature de l'accord du 13 août, d'autres formations politiques ont paraphé le document et ce sont maintenant environ 160 partis qui en sont signataires.

Cet accord prévoit que tous les partis signataires seront représentés au sein d'un "Congrès de la transition", mais en revanche ne fixe pas le partage des ministères du futur gouvernement entre les différentes formations.

Il prévoit un référendum constitutionnel le 17 novembre, la tenue d?élections législatives le 16 mars 2011, et le premier tour de l?élection présidentielle le 4 mai.

Une Conférence nationale est censée se tenir du 30 août au 3 septembre, mais la Coordination nationale de la société civile (CNOSC), théoriquement en charge de son organisation, n?a pas encore confirmé officiellement ces dates.

Madagascar est plongée dans une crise politique grave depuis fin 2008, qui a conduit à l?éviction en mars 2009 du président Marc Ravalomanana et à son remplacement par son principal opposant, l'ancien maire d?Antananarivo Rajoelina, alors soutenu par l?armée.

mercredi 18 août 2010

Banque mondiale : en attendant le rapport sur l’accaparement des terres africaines


Par Marie Joannidis / MFI

(MFI / 17.08.10) La polémique autour de l’accaparement de terres, en particulier en Afrique, est relancée par une étude de la Banque mondiale qui tarde à être publiée alors que le cours du blé repart à la hausse et que plusieurs régions dont le Sahel et la Corne de l’Afrique sont à nouveau menacées de famine. A l’origine de cette nouvelle controverse, le quotidien britannique Financial Times, qui a publié fin juillet des extraits de l’étude qui lui est parvenue à la suite d’une fuite. Sa source déplorait le retard pris par la Banque.

Selon le journal britannique Financial Times, l’ébauche du document, que des représentants de la Banque mondiale à Washington affirment ne pas avoir encore finalisé, brosse un tableau particulièrement alarmant sur la mainmise sur des terres agricoles des pays les plus pauvres par des investisseurs étrangers, notamment en Afrique. L’étude estime que les investisseurs ciblent des pays avec des lois faibles, achetant ou louant à bas prix des terres arables et ne respectant pas les promesses concernant la création d’emplois et d’investissements productifs.

Le rapport intitulé « La ruée globale vers les terres peut-elle générer des bénéfices durables et équitables ? » devait être l’étude la plus approfondie sur l’acquisition de terres agricoles par des pays étrangers à des fins de cultures pour assurer leur sécurité alimentaire ou pour produire des agro-carburants.

Le sujet avait créé un grand scandale en 2008 quand la firme sud-coréenne Daewoo avait tenté de louer pour 99 ans une vaste superficie à Madagascar à un prix très bas, accord qui avait favorisé un coup d’Etat sur l’île et qui a été depuis dénoncé.

Selon l’ébauche de l’étude, la Banque mondiale préconise le lancement d’une Initiative sur la transparence des terres comme cela est déjà le cas pour les industries extractives où il est demandé aux gouvernements de publier les revenus issus du pétrole et des produits miniers.

Si l’étude fait état de quelques succès concernant l’acquisition des terres en Amérique latine ou en Tanzanie, elle dénonce l’exploitation par des investisseurs qui manquent de l’expertise nécessaire ou sont plus intéressés par des gains spéculatifs.

Les chiffres globaux de cette mainmise sont encore imprécis mais la Banque mondiale indique que les données officielles fournies par certains pays font état de larges transferts : 3,9 millions d’hectares au Soudan et 1,2 million en Ethiopie entre 2004 et 2009.

Les gouvernements refusent de fournir les informations

Les « clients » sont de multiples nationalités : des Asiatiques en commençant par les Chinois mais aussi des Arabes du Golfe forts de leurs pétrodollars ou même des Européens. Et les terres qu’ils convoitent sont souvent habitées. Cette ruée touche de nombreux pays africains, y compris le Ghana, le Mozambique, la Namibie, le Cameroun, la RD-Congo ou le Congo-Brazzaville où des fermiers blancs d’Afrique du Sud envisagent de s’installer.

Ainsi, à quelques exceptions près, les investissements étrangers, activement encouragés par la SFI, la filiale de la Banque mondiale pour le secteur privé, auraient fait davantage de mal que de bien à l’Afrique. L’organisation non gouvernementale Grain qui soutient la lutte des paysans et des mouvements sociaux pour renforcer le contrôle des communautés sur des systèmes alimentaires fondés sur la biodiversité avait déjà fait état, en mai dernier, de ses doutes concernant la volonté de la Banque mondiale de publier rapidement son étude.

« Depuis que la Banque mondiale a commencé à compiler les données, des raisons politiques n’ont cessé d’entraver la publication des résultats. L’étude était censée initialement sortir en décembre 2009, puis en mars 2010 », affirme l’ONG. Selon elle, la Banque avait l’intention de faire une étude complète de 30 pays qui représentent les points chauds sur la carte mondiale de l’accaparement des terres. Cependant, elle a dû sérieusement revoir son projet à la baisse car, de son propre aveu, les gouvernements ont refusé de lui fournir les informations et les multinationales n’ont pas été plus loquaces.

La SFI faciliterait l’accaparement des terres

La Banque a par conséquent choisi de fonder son étude sur les projets dont ont parlé les médias et qu’on retrouve sur le site farmlandgrab.org. La Banque a ainsi identifié presque 400 projets répartis dans 80 pays dont près du quart (22 %) sont en cours de réalisation. La plus grande partie (37 %) de ces projets d’investissement est destinée à produire de la nourriture (cultures et élevage), tandis que les biocarburants arrivent en deuxième place (35 %). L’Afrique est la cible de la moitié des projets d’accaparement des terres, suivie par l’Asie, l’Amérique latine et l’Europe de l’Est.

Selon Grain, la Banque révèle qu’en Afrique, c’est le Soudan qui est au premier rang, suivi par le Ghana et Madagascar. En Asie-Pacifique, l’Indonésie est à la première place devant les Philippines et l’Australie. En Amérique latine, le Brésil est le pays le plus convoité, devant l’Argentine et le Paraguay. Pour ce qui est du pays d’origine des accapareurs de terres, la Chine et la Grande-Bretagne arrivent tous deux en tête, suivis par l’Arabie saoudite, ajoute l’ONG. Un rapport « accablant » produit par un centre de recherche américain, l’Oakland Institute, accuse quant à lui la SFI de faciliter « l’accaparement des terres » en Afrique par des groupes privés étrangers.

Les agissements de la SFI, notamment la promotion des « investissements directs dans le secteur agricole, posent la dangereuse question de la terre dans des pays déjà parmi les plus vulnérables », notent les auteurs du rapport.

Une étude réalisée en 2009 par l’Institut international pour l’eEnvironnement et le développement (IIED, Londres), à la demande de l’Organisation des Nations unies pour l’alimentation et l’agriculture (FAO) et du Fonds iInternational pour le développement agricole (FIDA), montre que les transactions sur la terre peuvent créer des opportunités (débouchés garantis, emplois, infrastructures, hausses de productivité agricole) mais peuvent aussi causer des dommages si les populations locales sont exclues des décisions et si leurs droits fonciers ne sont pas protégés.

Les inquiétudes concernant la sécurité des approvisionnements alimentaires ou en énergie sont des motivations-clés pour les acquéreurs, mais d’autres facteurs tels que les opportunités de profit, la demande de matières premières pour l’industrie ou l’action des pays d’accueil jouent aussi un rôle. L’étude révèle que beaucoup de pays n’ont pas de mécanismes suffisants pour protéger les droits locaux et prendre en compte les intérêts et moyens d’existence des populations locales.

Le rapport appelle à une appréciation prudente des contextes locaux, y compris concernant les utilisations et formes actuelles de contrôle des terres ; à une sécurisation des droits des communautés locales ; à une implication des populations dans les négociations ; et à n’approuver la cession des terres qu’après leur accord préalable libre et bien informé.

Marie Joannidis

mardi 17 août 2010

Que chacun joue le jeu, en attendant du plus costaud

Au cas où un observateur intermittent de la crise politique malgache avait ignoré le fait qu’une importante réunion sur Madagascar été prévue pour cette semaine, l’agitation générale de la semaine dernière aurait dû lui mettre la puce à l’oreille

Début de normalisation

Car le branle bas médiatique dans une belle brochette des lieux de réunion que peut compter la capitale (Centre de conférences d’Ivato pour l’Espace de concertation, Astauria d’Antanimena pour la CNOSC et les raiamandreny mijoro, Espace Dera pour les femmes légalistes, Carlton d’Anosy pour les trois mouvances, Bon accueil d’Ambatonakanga pour les représentants des exilés politiques, Hôtel Grégoire pour les soutiens de Raymond Ranjeva) avait bien sûr pour catalyseur la proximité de la réunion de la SADC qui se tient en ce debut de semaine pour examiner entre autres le « cas Madagascar ».

Branle bas, a-t-on écrit plus haut. Mais plus branle bas de combat. Contrairement aux mois et semaines précédentes, on relèvera qu’aucune arrestation n’a eu lieu [1] et personne n’a promis ou appelé à des manifestations de masse ou de rue. Tout ceci tend à laisser penser que le creux de la fameuse courbe en J (ou en U ou en V, voire en W selon les théories) a été nettement franchi pour ce qui est de cette crise. L’heure est plutôt aux conférences et aux comités, alors que le mot « crise » évoque un phénomène aigu ; s’il n’est peut-être pas encore temps d’abandonner l’usage de ce mot, une nouvelle étape a clairement été franchie

Coalescence

La convergence progressive des termes utilisés est un autre signe révélateur. Si on compare les accords de Maputo et l’accord politique signé à Ivato, on relèvera un certain nombre de principes communs et de solutions semblables, et les différences sont peu susceptibles de passionner le simple citoyen qui souhaite uniquement que « les gens d’en haut » s’entendent enfin.

Verre à moitié vide ou verre à moitié plein ? Plutôt que de se focaliser sur des dates mises en avant de manière un peu fracassante, l’on peut préférer retenir que des entités qui passaient naguère pour faire partie des durs de la HAT acceptent désormais l’idée d’un gouvernement élargi à toutes les sensibilités et la remise en place d’organes législatifs plus représentatifs que la seule HAT.

Et si les trois mouvances mettent toujours en avant les accords de Maputo et d’Addis Abeba et la médiation de Joachim CHissano, on notera avec beaucoup plus d’intérêt qu’elles reconnaissent désormais à la CNOSC un rôle de médiateur crédible.

Un accord complet avant la réunion de la SADC aurait été miraculeux. Par contre, on peut constater un véritable phénomène de coalescence, au sens physique du terme. Il faut entendre par là le phénomène par lequel deux substances identiques, mais dispersées, ont tendance à se réunir. C’est le cas dans une mousse liquide, lorsqu’un film de savon se rompt et que les deux bulles adjacentes se rejoignent pour n’en former plus qu’une seule. La coalescence de paires de bulles est l’un des mécanismes qui donnent lieu à ce que l’on appelle un mûrissement : la taille moyenne des bulles ou des gouttelettes augmente progressivement à chaque rapprochement.

Certains demanderont : pourquoi être optimiste maintenant après des mois de hauts et surtout de bas peu convaincants ? Au delà de l’apaisement du ton, on aura examiné tout au long de cette crise différentes restructurations des opinions : on a vu une opinion se positionnant d’abord sur des axes pro-TGV et pro-Ra8, puis s’articulant entre anti-Tikoland et anti-putsch, et enfin se divisant entre partisans du partage de pouvoir et tenants d’élections rapides. Des sujets comme le bois de rose auront aussi permis de rappeler que certains problèmes ne pouvaient être uniquement résumés à des questions de personnes et avaient aussi un caractère systémique. Ces évolutions successives des débats ont permis de les dépersonnaliser un tout petit peu, et surtout de constater que selon les questions posées, certains se sentaient tantôt d’un côté, tantôt de l’autre, parfois des deux côtés à la fois, ou ni dans un camp ni dans l’autre... Elles auront amené un Raharinaivo Andrianatoandra et un Henri Lecacheur à se repositionner dans un « centre » qui n’aurait eu aucun sens lorsque la confrontation était uniquement entre personnes

Le risque de l’huile sur le feu

Dépersonnalisation des débats donc. Mais gare au retour des questions liées aux individus, par exemple en entendant un Hassane Diop affirmer dans un journal parlé de RFI qu’un accord aurait été conclu entre les personnes en réunion à Ivato pour que ni Andry Rajoelina, ni aucun des trois anciens présidents ne se présenterait aux prochaines élections présidentielles. Rien de tel pourtant ne figure par écrit dans l’accord politique. Et même si, entre les déclarations d’Andry Rajoelina et les trois mouvances qui se tiennent un peu à l’écart, l’on risque d’aboutir à une telle configuration, elle ne ferait que renforcer ladite crise si elle n’était que le fruit des circonstances et non du libre consentement des concernés.

Rien de définitif n’est vraiment acquis. Mais rien non plus n’est perdu. Le titre de cet éditorial est une reprise d’un autre écrit par Ndimby au lendemain de Maputo, il y a un an jour pour jour. Que d’un côté, on arrête donc de pousser des cris d’orfraies parce qu’on a vu quelque part une oreille d’un originaire d’un pays de la SADC. Que de l’autre, l’on cesse de crier que tout texte signé par « le putschiste » n’a aucune valeur.

Malgré les tendances à vouloir tout faire mousser, le scénario le plus probable semble être celui de voir les bulles continuer à s’aggréger dans les prochains jours.

dimanche 8 août 2010

ARMÉE Colonel Félestin Andrianjafy alerte

Une tentative de mobilisation au sein de la grande muette. Un appel a été lancé à l'endroit des officiers afin qu'ils se réunissent « le plus tôt possible pour trouver pacifiquement la sortie de crise autour d'une table
ronde ». Une manière de dénoncer les plans avancés par la Haute autorité de la transition (HAT).
Un groupe d'officiers a ainsi tiré la sonnette d'alarme sur la situation « complètement absurde et sans
issue » vécue actuellement par le pays. Il a revendiqué la mise en place d'un « gouvernement neutre et fort, condition indispensable à la tenue d'élections libres et sincères et au retour de la paix civile ». Dans un communiqué signé par le colonel Félestin Andrianjafy en sa qualité de soi-disant représentant des Officiers de Madagascar, les initiateurs de cette démarche ont demandé aux forces vives de la Nation, dont la société civile, les partis politiques, les citoyens ainsi que la Communauté internationale de prendre en considération la résolution qui sera adoptée suite à cette réunion.
« Arrêtons de nous faire peur à tour de rôle avec des menaces de fusils et de prison », ont-ils avancé en prévenant les éventuelles mesures de répression à leur encontre.
Démarche pacifique
Joint au téléphone, le colonel Félestin Andrianjafy a confié, pour ne pas aggraver la chose, qu'il n'est pas question de coup de force dans cette initiative. Il a précisé qu'il appartiendrait au commandement et aux dirigeants de l'Armée malgache d'organiser l'assemblée générale. Il a cependant fait preuve de détermination dans la conduite de la revendication.
À disposition au 4ème Régiment militaire (RM4) à Mahajanga, ce colonel de la Xème promotion de l'Académie militaire d'Antsirabe n'a pas de souci sur l'obligation de réserve des militaires.
« Nous sommes des citoyens à part entière. De toute façon, je suis sans portefeuille », a-t-il soutenu.

Fano Rakotondrazaka
Date : 09-08-2010