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lundi 25 mars 2013

Madagascar: Triple candidature merina - Contre attaque du TGV/UDRC (Quand on mélange église et politique, le grand bordel est assuré)



2013-03-20 13:26:14 - Suite à l’article sur le net relatif aux éventuelles candidatures du Président Lala Rasendrahasina, Gilbert Raharizatovo et de Ny Rado Rafalimanana, les réactions en haut lieu dans l’entourage de Andry Rajoelina furent très brutales.


1ère victime : Le jeune homme d’affaires Ny Rado Rafalimanana
Il était bel et bien le candidat préféré de Andry Rajoelina, la décision était prise suite au développement très positif de l’état de relation entre l’Emirat de Dubaï et de Andry Rajoelina.
Tout a été monté à partir du travail du jeune opérateur, cautionné conjointement par le consul honoraire du Qatar à Antananarivo au nom de Hansen qui n’est autre qu’un membre de la richissime famille indo pakistanaise Ocean Trade et du consul honoraire du Pakistan Abdoul Rassoul.
Grâce aux influences de ces deux personnalités, Ny Rado Axus avait la confiance arabe. Un deal était établi entre ce groupe et l’Emir de Dubaï d’une part et Andry Rajoelina d’autre part. La finalisation du projet aurait du se tenir lors du sommet sur l’énergie renouvelable [NDLR : à Macau où Andry Rajoelina s'est rendu cette semaine ?]
Des travaux de lobbying ont été effectués surtout pour convaincre les européens. On a mis en place un quartier général à Bruxelles. A Madagascar, les actions étaient coordonnées conjointement par Madame Ramanantsoa et Robert Randriambololona.
Tout a capoté suite à une fuite d’information au niveau de quelques membres maçonniques de Tananarive. On a voulu rattraper le retard vis-à-vis des autres candidats déjà déclarés en profitant notamment de l’arrivée de 100 tonnes d’aides aux sinistrés pour lancer le jeune opérateur.
L’attaque dans l’article était telle que les réactions fusent de partout. Le TGV taxe Rajoelina de faire cavalier seul, les trois candidats supposés le qualifient de traitre et Odon Razanakolona parle « d’un acte irréfléchi » en signifiant à l’endroit de Rajoelina que suite à l’expérience de Ravalomanana et de l’entourage même de Rajoelina, il est hors de question de faire élire encore un homme d’affaires. Les Cathos sont dit-on très concernés par l’éventuel candidat de Andry Rajoelina. Celui-ci sera obligé de faire machine arrière et d’inviter son chouchou à quitter le projet.
Ny Rado Axus se sent humilié et provoque une réunion avec ses principaux partenaires pour voir ensemble la stratégie à adopter. Finalement, constatant sa fébrilité et sans appui politique, il quitte sans regret cette belle aventure qui aurait dû le placer sur l’orbite de Ravalomanana.
Gilbert Raharizatovo dans le collimateur
L’article de la semaine dernière parlait de la maîtrise par cet ancien journaliste, ancien directeur de la télévision Nationale et ancien ministre de la communication des réseaux de 300 stations audiovisuelles de proximité. Le Ministre Laurent Rolly Mercia est allé directement s’attaquer au Directeur de la Télévision nationale qui est membre du parti RPM de Gilbert Raharizatovo et qui serait candidat du parti pour les législatives dans le district de Fandriana. Une note de service a éjecté illico ce directeur de son siège.
La candidature de Gilbert Raharizatovo prise au sérieux par Andry Rajoelina
L’Etat Major de Andry rajoelina s’est réuni pour voir de près l’éventuelle évolution de la situation après la parution de l’article. Le staff de Andry Rajoelina est convaincu de la candidature de Gilbert Raharizatovo confortée dit-on par les renseignements en possession de la Gendarmerie Nationale et de la Police Nationale. La responsable du TGV dans la région Atsinanana a parlé d’un travail intense dans chaque commune avec l’appui du chef de région Atsinanana Alain Mahavimbina.
Des personnalités politiques importantes sur les régions côtières sont devenus membres du RPM. Un responsable TGV souhaite que le pouvoir agisse d’une manière musclée devant la traîtrise de certains hauts fonctionnaires. Si on laisse faire ainsi, une hémorragie vers le RPM ne sera pas une surprise. L’aile TGV qui soutient Camille Vital présenté par Reboza Julien avait même avancé que les têtes importantes côtières sont déjà avec Gilbert Raharizatovo comme Eloi Bogosy de Tuléar, Zafinandro de Fort Dauphin, Mme Baritoa du Sud Est, Levato de Mananjary, Mamy Be Tantsambo de Vatomandry, Prince Charles de Belo sur Tsiribihina, Kolo Roland de Morondava etc. Avec ces personnalités, il conquerra aisément les côtes a-t-il dit.
Lala Rasendrahasina inquiète en haut niveau, chez Rajoelina et les Catholiques

Il n’y a pas beaucoup d’informations qui circulent autour de cette éventuelle candidature de Lala Rasendrahasina sauf au niveau du HMF, association des pasteurs et évangélistes pro-Ravalomanana qui confirme cette candidature. On dit même que des travaux de sensibilisation sont déjà en cours dans différents synodes. L’optimiste règne dans ce milieu car on croit à la capacité de mobiliser la foule et les électeurs. Ce qui inquiète surtout c’est l’appui financier dont pourrait disposer cet éventuel candidat.
Par contre, on parle de plus en plus dans le camp Ravalomanana d’un éventuel candidat unique des trois mouvances. Guy Maxime Ralaiseheno s’est déjà réuni à plusieurs reprises avec les représentants des mouvances Ratsiraka et Zafy pour mettre en place ce projet. S’agit-il alors de ce Pasteur ou encore quelqu’un d’autre ?
Le Pasteur Lala Rasendrahasina est un homme de confiance de Ravalomanana. C’est le catholique Odon Razanakolona qui est « choqué » par cette éventuelle candidature de Lala Rasendrahasina. Il ne veut pas que les protestants arrivent encore, a-t-il dit, à conquérir le pouvoir. En novembre 2012, il a cherché tous les moyens à retarder la tenue du dialogue FFKM. Il veut que cela se fasse durant son mandat, un mandat catholique comme il le dit. Odon Razanakolona était hors de lui-même quand il a appris que le comité de préparation technique du dialogue FFKM est prédominé par des éléments protestants comme le Général Désiré Rakotoarijaona, le docteur Andriantsoa, le Pasteur Philibert alors que le président du comité est un proche de Odon Razanakolona.
Les catholiques veulent donc s’aligner au TGV pour contrer cette accession protestante à la magistrature suprême, en conseillant à Andry Rajoelina d’avancer un candidat catholique et côtier. La pression semble bien fonctionner, Odon Razanakolona veut imposer à Andry Rajoelina et au TGV ce candidat idéal qui pourrait faire face aux protestants Rasendrahasina et Raharizatovo.

Ny Rado Rafalimanana : «Tsy kandidàn’iza na iza aho»




«Tsy kandidà n’iza na iza aho fa manampy ny malagasy marefo mpiray tanindrazana amiko»

«Resy ny fireneko ka manampy ny malagasy marefo sy traboina mpiray tanindrazana amiko aho ary tsy misy tambiny izany fa asa fanasoavana sy vonjy rano vaky amin’ ny maha olona noho ny voina aty atsimo. Tsy fifaninanana ihany koa fa tolo-tanana sy fanavotam-pirenena», hoy Ny Rado Rafalimanana, filoha mpanorina ny fikambanana mpanao asa soa sy sosialy Axius Humanity, tany Toliara. Ny ankoatr’izay, hoy ity mpandraharaha tanora ity dia tsy misy, na tambiny io, na toerana, na voninahitra. Nambarany nahitsy sy nazava fa «tsy marina ary tsy mitombina velively ny filazan’ny sasany an-gazety sy amin’ny haino aman-jery samihafa fa kandidàn-dRajoelina aho, na kandidàn’ny FAT amin’ny fifdianana filoham-pirenena ho avy io. Fanasoketana sy fanosoram-potaka fotsiny ireny amiko. Tsy voatery manao politika vao afaka manasoa ny firenena». Tsy nankasarotra ingahy Ny Rado Rafalimanana tany Sakaraha raha namaly ny fanontanian’ny mpanao gazety marobe «valala misy, mpilaza mahay, fa aoka ny tantara sy ny vahoaka ary Andriamanitra no hitsara».

Mpanao gazety sy mpanao Mozika nanefa ny adidiny
Anisan’ny distrika voa mafy sy nitondra takaitra ary tsy mbola tafarina hatramin’izao taorian’ny fandalovany Haruna tany amin’ny faritra Atsimo Andrefana i Sakaraha, na dia teo aza ny fampanantenana samihafa amin’ ny asam-panarenana manara-penitra toy ny mahazatra nataon’ny filohan’ny tetezamita. Etsy andanin’izany nanao tohivakana ny fanampiana ireo traboina, indrindra ny tao Toliara. Ny asabotsy teo, nitondra ny anjara birikiny ny sendikan’ny mpanao mozika Malagasy, notarihany sekretera jeneraliny Njakatiana. Distrika enina no nizarana mivantana ny fanampiana voaangona. Nanefa ny adidiny ihany koa omaly ny Mpanao gazety.

Fanomezan’i Axius, faly sy afa-po ireo vahoaka traboina
Ny alahady teo no nosantarina tany amin’ny distrikan’i Sakaraha ny fizarana ireo fanomezana 100t avy tamin’ ny mpanjakan’i Dubai. Faly ny isam-pianakavina nahazo lamba vaovao fa tsy “friperie” toy ny nahazatra hatramin’izay, bodofotsy natokana ho an’ny tany mafana, vary 18 kg isan’olona niampy sakafo sy entana maro samihafa ary trano lay. Tsy nampoizin’ny vahoaka ny hetsika nanoina ny fo nataon’ny fikambanana mpanao asa soa sy sosialy Axius Humanity niara-niasa tamin’ny Croix-Rouge Malagasy teo amin’ny fizarana, ka nisaoran’ireo traboina marefo manokana an’Ny Rado Rafalimanana noho ny fandavantenany niahy ny mpiray tanindrazana aminy amin’izao fotoan-tsarotra izao.
Nitohy tany Toliara ny fizarana ny alatsinainy ary nalefa sambo ny anjaran’ny distrikan’i Morombe. Ny fanahy tokoa no maha olona, araka ny filamatry ny Axius. Ny indro kely hoy ny mpandrafitra dia nampitaraina ny vahoaka ny fomba fifantanan’ny Croix-Rouge Malagasy ireo tena traboina. « Manomboka izao dia arenina ny lesoka, indrindra ny eo amin’ ny lafiny serasera tsy nanara-penitra », hoy ny filohan’ny CRM nitafa tamin’ny mpanao gazety ny alahady maraina teo tao amin’ny «Hôtel Le Palétuvier».


http://www.newsmada.com/index.php/politiques/11657-ny-rado-rafalimanana-ltsy-kandidaniza-na-iza-ahor

Madagascar peine toujours à se remettre du cyclone Haruna


Un mois après le passage du cyclone Haruna, des milliers de personnes vivent toujours dans des conditions très précaires dans le sud-ouest de Madagascar, sur des sites d'hébergement d'urgence. Les vents très violents et les très fortes pluies avaient causé la mort de 26 personnes et ravagé de très nombreuses cultures dans la région de Tulear. Reportage dans l'un des camps où vivent les sinistrés.



A Madagascar, un mois après le passage du cyclone Haruna, toujours pas de solution de relogement pour des milliers de sinistrés. Planet Observer/Universal Images Group via Getty Images
A Madagascar, un mois après le passage du cyclone Haruna, toujours pas de solution de relogement pour des milliers de sinistrés. Planet Observer/Universal Images Group via Getty Images

ncore quelques planches à scier et Tahina aura bientôt terminé la construction des latrines du camp militaire de Tulear. Un peu plus loin, certains de ses camarades jouent au foot pour passer le temps. Narindja, elle, craint le jour où le site fermera : « Sans maison, nous serons obligés de chercher une famille qui voudra bien nous laisser dormir dans sa cour ». 

D’ici la fin du mois du mois d’avril, le camp devra être vidé. Et la question du relogement de ces 1500 sinistrés restent en suspens comme le reconnaît le colonel Miha, le chef du site : «Pour construire les abris de tous un chacun, c’est difficile. Mais les accompagner, on peut le faire. Par exemple, on va les doter de kits d’outillage, des bâches, du bois et puis quelques vivres pour quinze jours ». 

Des vivres ou de l’argent, certains sinistrés en obtiennent en échange de leur travail. Le PAM, Programme alimentaire mondial associe, par exemple la sécurité alimentaire à la reconstruction. Les habitants répandent du sable pour assécher le marché de la ville. « Je travaille tous les jours ici de 7h30 à midi, dit cette femme. En échange, j’obtiens un sac de riz et un peu de légumes secs. Cela me permet de nourrir ma famille ». 

Dans toute la ville, au moins 10.000 personnes n’ont encore ni logement ni de quoi s’acheter à manger depuis le passage du cyclone. 
Source: RFI



Robivelo Adrienne Rodolphe, Le christianisme et l’usage des plantes médicinales à Madagascar : relecture, réconciliation, réhabilitation


1La thèse en théologie protestante d’Adrienne R. Robivelo donne un éclairage sur la place des plantes médicinales pour une chrétienne malgache décidée à défendre leur usage. Le point de vue est d’autant plus intéressant qu’il s’agit du témoignage de l’auteure elle-même, à la fois convaincue du rôle que peuvent jouer les plantes médicinales dans l’économie de son pays, certaine de leur potentiel thérapeutique, et décidée à démontrer que recours à la médecine traditionnelle et pratique de la foi chrétienne ne sont pas incompatibles.

2Pour Adrienne Robivelo, le rejet dont la médecine traditionnelle a été l’objet de la part des chrétiens malgaches est la conséquence d’un enchaînement de malentendus et d’erreurs. D’une part, elle identifie des raisons politiques et économiques. En particulier seraient responsables de cette situation l’implantation européenne rejetant à ses débuts toute forme culturelle rappelant la typicité malgache par idéologie politique, de même que l’adhésion sans restriction à ce modèle imposé par un effet d’illusion qui confond étranger et panacée. D’autre part, elle recourt à plusieurs arguments théologiques. Elle reprend l’idée proposée par plusieurs auteurs selon laquelle la religion malgache des ancêtres n’est pas un polythéisme, mais bien un monothéisme, et doit donc être envisagée comme respectable par le chrétien. L’usage des plantes médicinales ne peut donc plus être rejeté sous le motif de son association au paganisme. Elle identifie ensuite dans les versions malgaches de la Bible l’argument d’une erreur de traduction sur les termes hébreux et grecs signifiant médicament et médecin, erreur qui aurait conduit les chrétiens malgaches à rejeter plantes médicinales et guérisseurs.

3Cela conduit l’auteure à une discussion sur les traductions de ces termes dans la première version protestante (1835), dans la version reçue de 1908-1909, toujours en usage dans les églises protestantes, et dans les traductions catholiques (1938) et œcuméniques (DIEM, 1991 pour le Nouveau Testament, 2003 pour la Bible entière). Après un examen soigneux, elle conclut que le terme pour médecin mpanao fanafody (litt. « faiseur de remèdes ») avait à l’origine un sens positif, puisque le mot fanafody, qui traduit « remède », a lui-même un sens positif, ce qui est confirmé par le fait qu’en un cas, la version catholique de 1938 rend la même notion par fanasitranana tsara (litt. « bon remède »), montrant ainsi qu’il s’agit d’un élément bénéfique, fait pour soigner. Pourtant, l’expression mpanao fanafody a aujourd’hui une connotation nettement péjorative, du fait qu’on sous-entend fanafody gasy (« remèdes malgaches », c’est-à-dire remèdes indigènes, remèdes locaux), équivalent de mpanompo sampy (« ceux qui servent les idoles »). Car « Jésus se compare lui-même, selon la version de 1908, à un mpanao fanafody »dans des versets de l’Évangile, par exemple en Marc 2,17. Pour l’auteure, la « condamnation des mpanao fanafody » provient alors d’une « erreur grave » de traduction, qui remonte à la version de 1835, dans laquelle les médecins désignés par ce terme peuvent être confondus avec les mpanao ody, mot qui désigne « ceux qui pratiquent la sorcellerie et le charme, fortement condamnés ».

4Même si on n’adhère pas au détail de l’interprétation proposée par A. Robivelo — il est probable que dans le contexte de 1835, mpanao fanafody, mais aussi bien mpanao ody, désignait le soignant ou le guérisseur sans nuance particulière de condamnation —, les tableaux qu’elle présente ont un grand intérêt. Là où la version de 1835 hésitait entre mpanao ody et mpanao fanafody, on voit celle de 1908 généraliser la seconde expression, et introduire dans de rares passages le mot d’emprunt dokotera. La version catholique (1938) garde quelques occurrences de mpanao fanafody, mais emploie le plus souvent dokotera, et une fois mpitsabo (« soignant »), tandis que la DIEM généralise dokotera partout, sauf en un passage où elle emploie mpitsabo. Ces traductions successives montreraient donc plutôt la transformation du sens des mots, et, par conséquent, de l’appréciation par la société malgache des pratiques de soins.

5La chercheuse identifie ensuite dans la Bible des éléments qui lui permettent de soutenir que l’utilisation des plantes médicinales fait partie du message chrétien. Son objectif étant de « revaloriser des produits de la nature », elle voit dans l’action du Christ même des signes allant dans ce sens. Par exemple, lorsque Jésus utilise salive et boue, techniques thérapeutiques de guérisseurs déjà pratiquées par ses contemporains, c’est d’après elle « pour revaloriser et réhabiliter les produits de la nature dénigrés et rejetés du fait qu’ils sont utilisés dans la thérapie païenne » (p. 211). De cette idée, elle déduit un raisonnement similaire au sujet des plantes médicinales malgaches qui, quoique associées parfois à des rituels de guérison faisant appel à des pratiques magiques, doivent être envisagées comme des créations divines que le chrétien doit apprendre à exploiter.