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lundi 26 septembre 2011

Gisement pétrolier de Tsimiroro Estimé à 1,7 milliards de barils


Le projet pilote d’injection de vapeur à Tsimiroro devrait permettre une production test dont les données pourraient éliminer l’élément principal de contingence. Une production pilote réussie sur les deux à trois années à venir devrait ouvrir la voie à la commercialisation. Un projet commercial est estimé requérir 4 à 5 années de construction et permettrait d’exporter plus de 100.000 barils de pétrole par jour, ce qui élèverait Madagascar au rang des premiers fournisseurs mondiaux en pétrole.
Laurie Hunter, Président Directeur Général, a déclaré dans la dernière livraison d’informations de Mad Oil : « Nous sommes ravis d’annoncer ces nouvelles estimations de ressources qui démontrent plus clairement l’énorme potentiel de Tsimiroro. Nous voyons un nouveau scénario de Meilleure Estimation qui dépasse même le scénario précédent d’Estimation Elevée, tandis que le scénario d’Estimation Elevée mis à jour nous fournit une indication de la magnitude de la taille que la perspective de Tsimiroro pourrait atteindre ».
Le PDG, Laurie Hunter, note que, « en appliquant le facteur de récupération de 70% estimé par NSAI en 2010, le volume des ressources contingentes récupérables dépasserait 1,1 milliard de barils dans un scénario de Meilleure Estimation. Par conséquent, non seulement cette nouvelle démontre une amélioration significative, mais les chiffres mis à jour prouvent également l’ampleur potentielle de ce projet si un développement commercial pourrait être justifié ».
Ayant surmonté les difficultés rencontrées dans le cadre du contrat de partage de production de Tsimiroro, et étant donné que le projet pilote d’injection de vapeur devrait permettre d’atteindre une production initiale l’année prochaine, Mad Oil ne cache pas son optimisme de pouvoir accompagner Madagascar à atteindre sa première production commerciale de pétrole.

Transition Opération de charme de Rajoelina

Chaude poignée de main entre Rajoelina et Ban-Ki-Moon à New York, samedi (Photo Présidence HAT)

Chaude poignée de main entre Rajoelina et Ban-Ki-Moon à New York, samedi (Photo Présidence HAT)
L’homme fort de la transition lave l’affront de 2009 aux Nations unies et se réjouit des portes qui lui ont été ouvertes. Mais du chemin reste à parcourir pour la transition.
Andry Rajoelina, président de la Transition, tient sa revanche. Il a eu les honneurs d’un chef d’État reconnu au cours de son déplace- ment à New-York au cours de l’assemblée générale des Nations unies, et lance une offensive de charme pour appuyer la transition.
« Après trois ans de crise politique et après trois ans d’absence, Madagascar est aujourd’hui fier de retrouver sa place, ici parmi vous, dans le concert des Nations », a déclaré l’homme fort de la transition au cours de son allocution à la tribune onusienne le vendredi 23 septembre.
Andry Rajoelina a eu ce qu’il voulait, du moins en partie, au cours de son séjour new-yorkais. Il a pu prononcer son discours à la tribune de l’assemblée générale, contrairement à sa précédente participation en 2009. Il a également obtenu des rencontres officielles, comme c’est le cas avec Ban Ki-Moon, secrétaire général de l’Organisation des Nations unies (ONU), samedi, et a eu une interview à la Radio des Nations unies à la sortie de l’assemblée générale.
Appel solennel
Le président de la Transition a abordé essentiellement deux points au cours de son voyage à New-York. Il défend le mouvement de rue qui a chassé l’ancien président Marc Ravalomanana et qui l’a conduit au pouvoir. Il réclame également l’appui de la communauté internationale pour la transition comme il
l’avait indiqué avant son départ. « Il est vraiment important pour nous de renouer avec les Organisations et les Instances internationales pour reprendre les aides nécessaires afin qu’on puisse développer notre grand pays qu’est Madagascar », avance-t-il lors de son interview.
Andry Rajoelina « lance un appel solennel à la Communauté internationale, à apporter sa contribution individuelle ou regroupée, nécessaire à leur mise en œuvre », à l’assemblée générale des Nations unies. Puis il s’engage au respect et à la mise en œuvre de la feuille de route signée le 17 septembre. « Je ne ménagerai aucun effort et ferai tout mon possible pour que les actions aboutissent pleinement aux résultats attendus et qu’elles soient rapidement couronnées de succès », soutient-il.
Avec ces déplacements à l’extérieur, Andry Rajoelina efface l’affront de 2009. Ceux-ci devraient également lui permettre de jeter une nouvelle base de ses relations avec les dirigeants des partenaires techniques et financiers et de faire valoir des portes qui lui ont été ouvertes au cours de ses déplacements aux Nations unies, puis en Europe, au niveau national après la signature de la feuille de route.
Mais du chemin reste encore à faire. Ban Ki-Moon a rappelé au président de la transition l’un des points qu’il a évoqués lors de son communiqué après la feuille de route lors de la rencontre entre les deux personnalités. Il a « exhorté le président Rajoelina à prendre toutes les dispositions qui s’imposent pour que la mise en œuvre de cette Feuille de route connaisse le succès escompté », selon le communiqué de la Présidence.
Interrogé sur le programme présidentiel, Emmanuel Rakotovahiny, bras droit de l’ancien président Albert Zafy, met un bémol à l’enthousiasme des partisans de Andry Rajoelina. « Il n’y a pas de quoi pavoiser et il faut encore rester prudent tant qu’on n’est pas sorti de l’auberge », commente l’ancien Premier ministre. « Ces rencontres pourraient servir à ses interlocuteurs de lui rappeler que tout reste encore à faire », ajoute-t-il, faisant référence à la disposition de la feuille de route concernant la reconnaissance internationale « après la mise en place des institutions de transition consensuelles et inclusives ».

Rencontre avec Barroso
La délégation présidentielle est arrivée à Paris dimanche. Selon l’agenda de Andry Rajoelina, il devrait rallier Bruxelles pour rencontrer José Manuel Barroso, président de la Commission européenne, l’organe exécutif de l’Union européenne, dans la journée.
Selon certaines indiscrétions, l’idée de demander une audience auprès du président français Nicolas Sarkozy existait. Mais aucune information officielle ne confirme la concrétisation du projet. Il n’est pas exclu que Andry Rajoelina rencontre d’autres responsables français au cours de son séjour à Paris avant de regagner la Grande île, probablement en milieu de semaine.