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lundi 14 janvier 2013

ACADÉMIE MALGACHE « La danse du derrière » scandalise

Lucien Randrianarivelo fustige la danse du derrière à l’Académie malgache  de Tsimbazaza
Lucien Randrianarivelo fustige la danse du derrière à l’Académie malgache de Tsimbazaza




Faire danser le postérieur est la figure la plus en vogue dans les chorégraphies de nos jours. Aspects de la culture ou effet de mode? Le débat est ouvert.
Jeudi dernier, la communication d’Ariry Andriamo­ratsiresy sur son parcours de chorégraphe au Palais de l’Académie malgache Tsimbazaza a relancé le débat sur la danse du derrière, officieusement connu sous l’appellation « kolom-body » ou culture du postérieur, pour faire allusion à l’instrumentalisation du corps féminin à des fins commerciales dans la culture.
« Je ne vois pas en quoi le postérieur a quelque chose de beau et d’artistique dans cette danse qui montre ostensiblement cette partie du corps » s’offusque Lucien Randria­narivelo de l’Académie malgache.
Olombelo Ricky, à qui on attribue la création de ce vocabulaire, a, depuis longtemps, dénoncé cette « culture de la provocation ». Les cinq dernières années ont vu l’explosion d’une génération d’artistes qui a fait de la « danse du postérieur » un moteur pour booster leur popularité. Depuis, plus aucun clip, surtout dansant, ne peut se passer de ce culte du postérieur.
« Cette instrumentalisation du corps féminin foule au pied tout simplement les valeurs de la femme, donc de la mère (reny) qui est la racine même du mot nation (firenena). Voilà, comment le marketing tue la valeur créative et spirituelle de la musique », regrette le père du Manala azy.
Provocation cul… turelle
La « danse du postérieur » a ses défenseurs qui rappellent qu'elle fait partie de la culture malgache, notamment dans les régions côtières. Ils reconnaissent, néanmoins que ce qu'on voit aujourd'hui, à la télévision et sur scène frôle la provocation et dépasse la limite de l'admissible. Le rôle des éducateurs est aussi pointé du doigt.
« Faire bouger le postérieur relève de la culture malgache. Comme on fait bouger les bras, les seins, le ventre, on fait aussi bouger le postérieur. Peut-être que dans les Hauts-Plateaux, les gens sont plus pudiques que sur les côtes. Dans la culture Sakalava, Tsimihety, Tandroy et Vezo, on fait beaucoup bouger le derrière. Mais il n'est pas question de montrer ostensiblement cette partie du corps. Les femmes portent souvent du salovagna quand elles dansent », explique Jaojoby Eusèbe, auteur-compositeur et interprète.

84% des Malgaches frappés par la pauvreté



La Banque Mondiale prédit un avenir plus sombre pour Madagascar cette année, avec une baisse de 25% du pouvoir d’achat par ménage et 84% de la population frappés par la pauvreté contre 77% en 2010. 

 
 
Sur les 20 millions d’habitants recensés à Madagascar, 16.8 millions vivront dans la pauvreté cette année, selon les estimations de la Banque mondiale rapportées par Midi Madagascar. La scolarisation, la sécurité alimentaire et la santé de la population, notamment celle du sud du pays, sont les plus menacées. Dans les zones rurales, le taux d’analphabétisme va encore s’élever car la baisse de leur revenu pousse de nombreux parents à déscolariser leurs enfants.
 
 
Embourbée dans une crise politique sans fin, la Grande île verra encore augmenter son taux de chômage et d’inflation, ce qui fera chuter automatiquement le pouvoir d’achat des ménages, et ce jusqu’à 25%, estime l’institution. Les temps seront ainsi encore plus durs pour les ménages malgaches, et la Banque mondiale n’est pas la seule à le prédire.
 
 
Selon le Centre de recherches, d’études et d’appui à l’analyse économique à Madagascar (CREAM),la moitié des travailleurs ne touche que 50 000Ar (16.58 €) de revenu par mois actuellement dans le pays. A Antananarivo et Tuléar (sud), 4 ménages sur 10 gagnent 100 000Ar (33.16€) par mois et seulement 1 foyer sur 5 déclare gagner plus de 300 000Ar (99.47€) mensuellement, rajoute de son côté la Banque mondiale.
 
 
Toutes ces données, indiquent, selon cette dernière, que même si « les ménages urbains gagnent plus, consomment davantage et sont moins pauvres que ceux dans les campagnes, leur fragilité financière demeure ».
 
 
La crise qui frappe la Grande île depuis bientôt 4 ans a aggravé un peu plus sa situation économique. En effet, « de 2008 à 2012, le pourcentage de la population vivant en dessous du seuil de pauvreté a augmenté de 10 points » à Madagascar, selon la même institution dans une note publiée en octobre dernier. 
 
 
En 2010, 77% des Malgaches, soit 15.6 millions d’habitants, ont été affectés par la pauvreté alors que le pays possède une richesse minière très importante, une réalité que la presse locale ne manque pas de soulever incessamment. D’après elle, les fruits de la croissance tirée par ce secteur ne sont pas distribués d’une façon équitable.
 
 
Concernant toujours cette question de croissance, la loi de finances 2013 votée au niveau du parlement malgache prévoit une croissance de l’ordre de 2.8% mais les économistes locaux restent assez pessimistes par rapport à ce chiffre. A l’instar de Hery Ramiarison, professeur en économie, qui, lors d’un entretien accordé au quotidien local, Les Nouvelles, a jugé « trop optimiste » la vision du gouvernement local. Selon lui, trop d’incertitudes planent encore sur l’avenir politique de Madagascar, une situation qui est loin de rassurer les investisseurs internationaux. 
 

TOLIARA Pillages contre des commerçants merina

Ce qui reste des étals des commerçants après le passage des vandales à Toliara


Ce qui reste des étals des commerçants après le passage des vandales à Toliara

Près de 80 casseurs se sont déchaînés sur une vingtaine de commerçants originaires des hauts-plateaux, samedi soir. Ces pillages ont éclaté après le meeting du MDM de Pierrot Rajaonarivelo.
Samedi de tous les dangers pour des com­merçants merina. En début de cette soirée, non loin du stade couvert de Tsienengea, où venait de se tenir le meeting du Mouvement Démocratique de Madagascar (MDM) présidé par le ministre des Affaires étrangères Pierrot Rajaonarivelo, une horde de vandales, comptant près de 80 paires de bras, s’est déchaînée sur une vingtaine de commerçants, majoritairement originaires des hauts-plateaux. Pendant quelques minutes, des casses ont secoué le tronçon de route jonché de commerçants, passant devant le bâtiment de la trésorerie de l'État. Selon des témoins oculaires, ces pilleurs avaient de visu, un plan d’attaque préalablement préparé. « Avant de sévir, les casseurs ont fait une danse folklorique en pleine rue, en brandissant des bâtons. Un déluge de pierres a éclaté, lorsqu'ils sont arrivés à quelques mètres des commerçants pris pour cible. Pris de panique, ces derniers se sont enfuis de peur de se faire blesser », déclare Jean Bernardin Tsiazonaly, témoin de la scène. « Profitant de la situation, les assaillants ont mis à sac et pillé tout ce qu'ils ont trouvé sur leur passage. Postes de radio, téléphones, lampes torches, valises, tables basses ont été dérobés en un éclair» se désole-t-il.
Manipulations politiques 
Des riverains déplorent, pour leur part, une réaction un peu tardive des forces de l’ordre. Fort heureusement, des policiers qui assuraient la garde d'une agence de la BOA, sise dans la rue sont intervenus de justesse. Ils ont dû tirer en l'air pour disperser les pilleurs.
De source policière, les agitateurs ont profité de la sortie en masse des personnes qui assistaient au meeting, pour porter leur plan à exécution. « On imagine mal, comment tout d’un coup, ces groupes de vandales ont pu s’armer de gourdins et de pierres, sans que les policiers censés sécuriser l’intérieur du gymnase ne les aient remarqués parmi la foule» explique le commissaire Sylla, adjoint au commissariat de la ville de Toliara. «En essayant de reprendre le contrôle de la situation, nous avons interpellé deux individus. Faute de preuve, ils ont été néanmoins relâchés », ajoute-t-il
Suite à cette débauche de violences, les organisateurs de cette manifestation politique qui s'est mal terminée, ont réagi, sans tarder. Entre autres, le ministre de la Jeunesse et des Loisirs Jacques Ulrich Andri­antiana, issu du MDM, a condamné avec véhémence ce qui s'est passé. « Ces fauteurs de troubles ont été certainement manipulés. Le but du pillage était apparemment de nous faire porter le chapeau et de salir notre parti politique, vis-à-vis de la population », dénonce-t-il. «En effet, les forces de l'ordre ont été mobilisées pour sécuriser tout le gymnase, mais ces pilleurs ont encore trouvé les moyens de frapper » conclut-il
Ce n’est pas la première fois que des commerçants merina de la cité du soleil font les frais d'une aussi violente échauffourée.



Manifestations contre QMM La route est dégagée avec des arrestations


Les manifestations d’une foule contre QMM à Fort-Dauphin qui avaient débuté mercredi 9 janvier 2013 ont pris fin semble-t-il, dans l’après-midi du samedi 12 janvier. La route principale a été dégagée. Mais devant un incendie qui a éclaté et qui a commencé de menacer des cités des personnels de QMM, les pompiers ont dû eux aussi intervenir aux côtés des forces de l’ordre. Des manifestants, semble-t-il une dizaine, ont été arrêtés.
La foule qui a fait barrage sur la grande route a donc été dispersée à coups de grenades lacrymogènes par les forces de l’ordre qui ont dû intervenir. La Direction de QMM avait menacé de suspendre les activités d’exploitation et d’exportation de l’ilménite. Selon certaines sources, la compagnie minière a publié le vendredi 11 janvier 2013, un communiqué dans lequel elle déclare que si le blocage persiste, QMM sera dans l’obligation de cesser toutes ses activités.
Des habitants de Fort Dauphin font remarquer que les manifestations sont plutôt politiques. Ils regrettent que ce genre de mouvement de contestation donne une mauvaise image de la ville et freine, tout en provoquant des manque à gagner, le développement de la région. Ces habitants sont inquiets en apprenant l’avertissement de la compagnie devant le blocage persistant des activités car selon eux, c’est la vie même de nombreux secteurs d’activités, fournitures de services, sous-traitance, ravitaillement en toute sorte mais aussi la vie du port et de tous les acteurs qui sont de près ou de loin rattachés à l’ilménite qui partiront en lambeau. L’emploi serait alors remis en cause mais surtout la ville de Fort Dauphin serait privée d’énergie électrique car c’est QMM qui appuie la JIRAMA dans l’éclairage de la ville et de ses environs.