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vendredi 11 mars 2011

Circuit du riz Un problème structurel difficile

circuit1L’Etat a avancé la semaine dernière de faire des efforts d’assainissement dans le circuit de distribution suivant les objectifs de recettes définis dans la loi de finances. En effet, nombreux détaillants exercent les activités de grossistes aujourd’hui, on les connaît sous l’appellation de grossiste informel. Les autorités vont continuer selon, leur dire, de procéder au contrôle strict des ventes sans factures ainsi que beaucoup d’autres mesures nécessaires. Mais les grossistes, de leur côté, ont voulu réagir à cette initiative des autorités en affirmant que celles-ci devront commencer leur contrôle depuis le plus haut niveau du circuit, à savoir les importateurs et industriels et non au milieu (grossiste). Le premier responsable du CGPM a annoncé que cette décision de l’Etat risque d’affecter la vie de la nation puisque cela fait déjà 20 ans que le circuit de distribution national a fonctionné de cette façon. D’ajouter, qu’ils payent déjà des impôts et l’Etat devrait cibler plutôt ces importateurs ainsi que les informels. Comme le riz est toujours sujet d’actualité, une étude approfondie menée par le PAM (Programme alimentaire mondial)  parue en juin 2009 a montré que le circuit de commercialisation du riz dans la Grande île débute depuis les producteurs, passant ensuite vers les collecteurs et grossistes, vers le détaillant urbain, enfin micro-détaillant urbain et consommateur urbain. Le même rapport précise très bien que les importateurs ne sont que ces grossistes et collecteurs, ces derniers font ces différentes manœuvres juste pour contrôler les prix producteurs et au niveau national pour une fin de profit. Ces deux acteurs collaborent très étroitement dans le circuit et font un monopole puisqu’ils dominent ce circuit. De-là découle l’explication à ce que pourquoi la population malgache ne consomme que des riz importés de mauvaises qualité alors que même en 2009, (et peut-être aussi en 2010 puisque le ministère de l’Agriculture parle d’une production de 5 millions de tonnes de paddy) la production nationale en riz a encore couvert la capacité (116 pour cent) de consommation nationale. Le fait que le premier responsable du CGPM a affirmé que la vie de la nation en dépend confirme leur monopole. Ce n’est pas juste que la population malgache consomme des riz importés de mauvaise qualité alors que la production nationale n’est pas si insuffisante, selon les statistiques. Avec la mauvaise récolte prévue pour l’année en cours, qu’en est-il de la situation de la population malgache à la prochaine période soudure ? La structure mérite sérieusement d’être corrigée.