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mercredi 1 juin 2011

Enfants disparus: 495 enfants disparus depuis le début de cette année

Du cauchemar à la réalité
Juin est le mois de l’enfance. Plusieurs événements seront au rendez-vous le long de ce mois  pour promouvoir les droits des enfants et dénoncer des injustices dont ils sont victimes. Et il est louable que toutes les entités de la société malgache sont désormais conscientes de l’importance de la nutrition, la scolarisation, la lutte contre le travail illicite, la violence et le tourisme sexuel des enfants. Néanmoins, un fait social fréquent est quasi ignoré par tous : la disparition d’enfants. Pourtant, l’enlèvement d’enfants est une réalité quotidienne et non une légende urbaine, comme beaucoup le croient.

Disparition volontaire et involontaire

La disparition d’enfants est une réalité au sein de la société malgache. Il existe sous deux formes : volontaire et involontaire. Pour la première, le phénomène le plus fréquent concerne la fugue, provoquée par la maltraitance, dont la plupart des victimes sont des enfants travaillant en tant que domestiques. Ces enfants fuient le domicile de leurs patrons car ils ne supportent plus les agressions, physique ou sexuelle, ainsi que la privation de certains biens (lit ou nourriture) et le non-paiement de leurs salaires.

Quant à la disparition involontaire, la plupart des cas font montre d’enlèvement de l’enfant par l’un des deux parents séparés. En second lieu se trouvent le kidnapping (pour une rançon), la séquestration destinée à l’adoption illicite et le trafic d’organes. Enfin, l’égarement est une chose courante lors d’une séparation involontaire. Ce dernier fait a été très observé pendant l’année 2009 au cours de laquelle la crise politique liée au trouble social a atteint son niveau le plus grave. En 2009, 1026 enfants ont disparu, dont 823 ont été retrouvés la même année.

Enfant en fugue, sans protection

Si la fugue représente la principale cause des enfants disparus, ces derniers sont soumis à différents risques graves pendant leur cavale. Le record de fugue effectué par un même enfant a été de cinq fois en une semaine. En général, ces enfants en fugue sont contraints de se livrer à des activités lucratives pour survivre. Les sources de revenu les plus utilisées sont le travail domestique, la prostitution et la mendicité.

Par ailleurs, certains enfants ne savent même pas qu’ils sont perdus. Tel est le cas d’un enfant qui est allé travailler comme domestique à Ambatondrazaka et qui a vu par hasard sa photo d’identité parmi les clichés d’enfants à rechercher. Un autre a été retrouvé en 2010 alors qu’il a disparu 5 ans plus tôt.

Problème d’irresponsabilité

Dans nombreuses situations, la disparition d’un enfant est due par l’irresponsabilité des parents. Les statistiques avancent que les enfants issus des familles défavorisées sont les plus vulnérables à la séquestration. Ainsi, une gamine de 6 ans vivant à Isotry Centre, a été enlevée depuis 2008 alors qu’elle était en train de jouer toute seule et sans surveillance dans la cour de sa maison. L’enlèvement le plus célèbre est celui du nourrisson de  3 mois confié par sa mère à une inconnue quelques minutes au tribunal d’Anosy en 2010 et qui s’est éclipsé dès que la maman a eu le dos tourné. Ce bébé a été retrouvé en novembre dernier mais la famille qui l’a accueilli a eu l’audace de porter plainte contre les vrais parents et a exigé un test ADN.

Dans la même foulée, il existe un réseau de démarcheurs d’enfants à Madagascar dont trois ont été déjà démantelés. Quelques mères osent également vendre leurs bébés juste au moment de la naissance, sous prétexte qu’elles ne les ont pas désirés. Une pratique condamnée comme étant un trafic de personnes par les défenseurs des droits de l’homme.

495 enfants disparus depuis le début de cette année

Depuis 2009, le nombre de signalement portant sur la disparition d’enfants a augmenté par rapport aux années précédentes. Au total, 2501 plaintes ont été reçues en trois ans. Le record de 1026 enfants perdus a été battu en 2009, contre  980 en 2010, et 495 pendant le premier semestre de 2011. Cette même année, sur 341 fugues, 182 ont été retrouvés, et sur 8 enlèvements, 5 ont été retrouvés vivants, et 1 mort.
Au cours du premier semestre de cette année, 306 enfants sur 495 déclarés disparus ont été retrouvés en 2011, et il reste encore 69 dossiers ouverts. Par contre, il y a encore 713 enfants disparus depuis 2009 qui n’ont pas été retrouvés.


Des enfants tués de façon cruelle
L’irresponsabilité et l’égoïsme de certains adultes s’avèrent parfois très graves et peuvent conduire à la mort des enfants. Ci-après quelques « accidents » macabres qui ont fait couler beaucoup d’encre depuis le début de cette année.
Avaradrova Ambatondrazaka : 2 enfants âgés de 3 et 5 ans sont morts empoisonnés avec un raticide. Le coupable de ce crime n’est autre que leur mère, à la suite d’une dispute entre cette dernière et son ex mari.
Tsivory Amboasary Atsimo.: 2 enfants ont été tués, puis découpés par des voleurs de zébu. Les parents,quant à eux, ont été fusillés.
Ambohimangakely : Un nourrisson de 3 mois est mort noyé dans un seau d’eau. La mère serait sortie, le temps d’acheter du café, laissant seul le bébé à la maison, lorsque l’accident s’est produit.
Ambohitraivo Ambohidratrimo : Une fillette de 7 ans a été retrouvée morte et découpée en mille morceaux après avoir été enlevée lors d’un match de football dans le quartier. Une dispute entre voisins serait à l’origine de ce drame.
Ampandrana Andrefana : Un enfant de 3 ans a été tué dans une maison effondrée. Sa grand- mère a fait tout pour le sauver mais la vieille femme, elle aussi, a été tuée dans cette catastrophe.
Ampandrana : Un enfant de 2 ans est mort calciné dans un incendie. Les parents étaient absents et les voisins auraient pu l’évacuer mais ont préféré sauver leurs meubles.
Anosizato Atsinanana II : Un enfant de 6 ans est mort dans un incendie. Sa mère a été tuée en essayant de le sauver.
Ambohimanga Rova : Un enfant de 5 ans a été retrouvé mort dans un puits. Elle a été violée, puis assassinée par son propre oncle. Ce dernier a avoué son crime.
Ambodirano Ambohijafy : 2 enfants sont morts empoisonnés par leur propre père. Une dispute conjugale serait le motif de ce meurtre.
Alaotra Mangoro: Exactement 16 fillettes ont été violées par un sadique de 15 ans. Avant son arrestation, le maniaque sexuel a pu violer une fillette de 4 ans.

Importance du signalement

Le non signalement est la première cause de la difficulté pour la recherche des enfants disparus. Face à ce problème, le syndicat des professionnels des travailleurs sociaux (SPDTS) a mis en place une organisation pour faciliter le signalement. Il y a les « Fiantso », des personnes volontaires et bénévoles qui peuvent, à tout moment, identifier, et accompagner les victimes de tout abus et injustice sur les femmes et les enfants et déposer une plainte auprès de la police de mœurs et de la protection des mineurs. D’après Mialy Randrianasolo, responsable auprès du Spdts, il existe en moyenne 5 « Fiantso » auprès de 192 fokontany de la commune urbaine d’Antananarivo.
Sur le plan national, près de 754 réseaux de protection de l’enfant ont été déjà installés. Ces réseaux sont composés de responsables influents au sein de la société locale comme les enseignants, médecins, ainsi que des représentants de l’Etat. Les réseaux sensibilisent les personnes responsables du bien-être des enfants comme ses parents, sa grande famille, les écoles, les centres de santé… sur les bienfaits du respect des droits des enfants et sur les démarches à suivre et les entités à interpeller en cas de constatation de violence à leur égard. Plus récemment, la ligne verte 805 a été ouverte pour recevoir directement les signalements relatifs au cas de maltraitance d’enfants.


Quatre enfants encore disparus
Parmi les 713 enfants officiellement disparus, le journal a eu l’autorisation de diffuser l’identité, les renseignements (les photos) des 4 d’entre eux.

Jamily, âgé de 5 ans à l’époque, disparu depuis septembre 2009. Il a été enlevé par un voisin.  Sa dernière localisation était dans la cour du domicile de ses parents à Marodoka Nosy Be Hell Ville. Il est le fils d’un pêcheur et d’une lavandière. Après une poursuite judiciaire par les parents, le suspect a été incarcéré mais disculpé après quelques mois de détention.
Jemayah, 5ans, disparu depuis 2010. Il a été séquestré par un inconnu. Ses parents l’ont vu, pour la dernière fois, en train de jouer  dans la cour du domicile de ses parents à Ivato Antananarivo. Jemayah est le fils d’un technicien et d’une employée d’une entreprise franche.
Nadia, 13 ans à l’époque, disparue depuis 2009. Elle est orpheline et habitait chez sa grand-mère à Andavamamba lors de sa disparition pour une cause non définie.
Fara, 13 ans, disparue en 2011. Récidiviste, elles s’est enfuie du Centre d’accueil provisoire où elle a été placée. Elle présente des troubles mentaux et il n’y a aucune information sur sa famille. 

Le « Vahona » ou Aloès de Madagascar














Pour ceux qui l'ignorent, les aloès sont des plantes aux feuilles épaisses mais assez molles et parfois visqueuses ; mais il faut faire attention car les feuilles sont bordées de dents bien qu’elles n'aient pas d'épine. L'aloès a une croissance rapide et il pousse surtout dans les rocailles ou planté dans des bacs à l'extérieur. Facile à planter, il apprécie un environnement ensoleillé et sans aucune humidité. L'Aloès ou « Vahona » est une plante médicinale endémique de Madagascar ; de son nom scientifique « Asphodelaceae », l’aloès possède plus de 450 espèces de différentes formes, allant du plus miniature que les scientifiques appelle « Aloè millothi » aux arbres « dichotoma » ou « Kokerboom » qui sont pour la plupart originaires de Madagascar et qui ne poussent que dans les zones arides tropicales ou subtropicales. La feuille de l'aloès vera contient plus de 75 éléments nutritifs et 200 autres composants, ainsi que 20 minéraux, 18 acides aminés et 12 vitamines.

Remède naturel

L’aloès ou « vahona » sert de remède naturel à Madagascar. Il peut guérir presque toutes les maladies et agit sur l'ensemble de l'appareil digestif (estomac, foie, intestin, pancréas). Le « vahona » est unique par son effet remarquable sur le système immunitaire et il est employé dans la prévention ou traitement de certaines formes de tumeurs (cancer) et de maladies de dégénérescence (hypertension, diabète, etc.), maladies cardio-vasculaires. C'est aussi à la fois un puissant agent de cicatrisation et un anti-inflammatoire naturel (rhumatisme, arthrite, douleur). Il peut aider les personnes présentant un taux élevé de cholestérol et de triglycérides ou des personnes souffrant d'éruptions cutanées (eczéma, psoriasis, etc.) Le « vahona » est considéré traditionnellement et à juste titre comme un facteur de jouvence et de longévité en prise quotidienne (anti-âge).

Pour la consommation

La pulpe de Vahona est comestible et possède des propriétés antibactériennes et antifongiques. Riche en protéines et en vitamines, elle peut être utilisée entre autres dans les yaourts, les desserts et les boissons. La consommation excessive d'Aloès peut causer des symptômes de toxicité dus à l'aloïne. C'est pourquoi il faudrait s'assurer que l'aloès consommé ne soit que le gel (pulpe et jus) avec une proportion très minime d'aloïne. Certaines sociétés fabriquent des produits, notamment des gels d’aloès à boire, en y mettant la feuille entière alors que d'autres font les mêmes genres de produits mais avec seulement le gel.

Marché de bons de trésor

Doute des investisseurs
Lors d’une annonce de 75 milliards d’ariary de bons de trésor, la séance du 27 mai dernier, la soumission des investisseurs restait à moins de 49 milliards d’ariary seulement et c’est le montant adjugé. Ces derniers temps, on observe sur le marché de bons de trésor que les autorités n’arrivent plus régulièrement à trouver les capitaux nécessaires si c’était déjà le cas auparavant pour financer les dépenses de fonctionnement. Lors de cette dernière séance d’émission du 27 mai dernier, par exemple, la soumission des investisseurs est loin de satisfaire l’annonce des autorités alors que la séance précédente, elle a pu couvrir amplement l’annonce en baisse des autorités. Cette irrégularité témoigne l’incertitude politique qui persiste, engendrant le doute des investisseurs sur le marché si une reprise fragile de confiance a été constatée pour l’année en cours.

Offres toutes retenues

L’avant dernière séance, la soumission des investisseurs a pu couvrir largement l’annonce des autorités car leurs besoins en capitaux ont chuté de moitié par rapport à la séance qui la précède. C’est aussi une des raisons qui n’a pas encouragé la soumission des investisseurs lors de la dernière séance. Ainsi, toutes les offres reçues sont retenues, soit 41 offres dont la moitié est affectée aux bons de trésor de 24 semaines. Les bons de trésor de 4 semaines et de 12 semaines ont reçu respectivement 5 offres et 4 offres de la part des investisseurs. Les 12 offres restant attribuées aux bons de trésor à maturité de 52 semaines. En ce qui concerne les montants soumis, on voit aussi que les bons de trésor à maturité de 24 semaines ont reçu les plus gros montants lors de cette séance, d’environ 30 milliards d’ariary contre une annonce de 39 milliards d’ariary. Il en est de même pour les bons de 52 semaines, soit une soumission de 16 milliards d’ariary sur une annonce de 27 milliards d’ariary. Par contre, la maturité de 4 semaines a eu une soumission dépassant l’annonce des autorités, de plus de 3 milliards d’ariary sur une annonce de 1 milliard d’ariary. Ce qui veut dire que, même si le montant est modeste, les investisseurs préfèrent les placements à très court terme face à la situation d’incertitude qui prévaut actuellement dans le pays.