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lundi 25 juin 2012

Madagascar: l'armée poursuit sa traque des voleurs de bétail


Plus de 100 militaires malgaches ont poursuivi à pied jeudi leur traque des voleurs de bétail à l'origine de la mort d'au moins six d'entre eux dans le sud-est de Madagascar, a indiqué la gendarmerie nationale.
Selon l'ONU, il y a eu 17 morts, dont onze sont en cours d'identification, lors d'une fusillade entre les voleurs et l'armée le 9 juin dernier.
"Plus de cent militaires sont sur le terrain et progressent à pied aidés par guide et un ULM qui survole la zone. Le but c'est principalement d'arrêter Remenabila, le chef", a déclaré à l'AFP le colonel Tahina Rakotomalala, chef de service des opérations de la gendarmerie nationale.
"On ne peut pas foncer tout droit sur le village où ils se trouvent car il y a des enfants, des femmes des personnes âgées. On doit prendre des précautions pour éviter les bavures", a de son côté affirmé le général Randriamanazary, secrétaire d'Etat de la gendarmerie nationale.
Les forces de l'ordre affirment collecter d'abord un maximum d'informations sur le dénommé Remenabila, dénoncé à plusieurs reprises par des villageois, victimes de vols de zébus dans le district de Befotaka. "Les militaires n'ont jamais vu cet homme, c'est difficile de l'identifier", a souligné le général Randriamanazary.
Selon un rapport établi jeudi par l'ONU, 1.800 personnes auraient fui la zone.
Pratique ancestrale locale, considéré comme un signe de virilité dans certaines sociétés du sud de Madagascar, le vol de zébus a changé de nature, par sa violence, son ampleur et le trafic qu'il alimente, bénéficiant de complicités à tous niveaux.
Les voleurs, traditionnellement connus sous le nom de "Dahalo", utilisent des moyens qualifiés par les autorités de "grand banditisme".
Ils sont retranchés dans une zone d'accès malaisé, où les militaires doivent dormir à la belle étoile et où les Dahalo sont avantagés par la connaissance du terrain.
Le président de la Transition Andry Rajoelina ne s'est pas exprimé publiquement depuis la fusillade du 9 juin, et aucune mention n'a été faite sur l'avancée des opérations, à l'issue du conseil des ministres.
Selon des sources proches du dossier, les Dahalo bénéficient d'un réseau de corruption et de complicités dans l'administration pour écouler les zébus volés.
Lundi, le gouvernement a rétabli la suspension des exportations de zébus afin de tarir les revenus d'un éventuel trafic de bétail volé.
AFP

Madagascar–Enseignement supérieur : Menace d’une année blanche


Les étudiants se trouvent dans la tourmente. Le syndicat des enseignants de l''Enseignement supérieur ne veut pas entamer l'année universitaire.
«L'année blanche ne serait pas à écarter », a déclaré Fidèle Raharimalala, président du syndicat des enseignants-chercheurs de l'enseignement supérieur (Seces) section Antananarivo hier, après leur assemblée générale à Ankatso.
Fatigués de scruter chaque mois leur bon de caisse pour voir si l'État a payé l'alignement de leur grille indiciaire et les autres indemnités ou pas, les membres du Seces section Anta¬nanarivo, ont voté avec une large majorité, la tenue d'une année blanche pour l'année scolaire 2010-2011 hier. « Le gouvernement nous a promis de payer nos droits au mois de mai. Nous avons accepté son report, à cause d'une procédure administrative au mois de juin. Mais la déception était totale cette semaine, au moment de recevoir le bon de caisse », a expliqué Fidèle Raharimalala. Le secrétaire général du ministère de l'Enseignement supérieur, André Totohasina, semble dépassé face à cette situation et cette déclaration du Seces. « Nous ne nous occupons pas de question financière. Le ministère de l'Enseignement supérieur est un ministère technique. La commission ad'hoc a déjà fait son travail. Aussi le responsable doit débloquer cette somme pour résoudre ce problème », esquive t-il.
Les jeunes en otage
À l'entendre, le Seces ne réclame que 6 milliards 200 millions d'ariary par an, pour satisfaire ses revendications. « Il ne faut pas prendre en otage les jeunes. L'année blanche ne devrait pas avoir lieu », a lancé André Totohasina. La présidente du Seces, section Antananarivo ne veut pas être non plus catégorique sur ce sujet, même si elle a annoncé fermement l'éventualité d'une année blanche. « Ce sera le conseil national du Seces la semaine prochaine qui va trancher définitivement sur la position à prendre », a-t-elle nuancé.
L'inquiétude se lit sur le visage des étudiants, notamment les nouveaux bacheliers après cette déclaration. « Nous ne savons plus quoi faire. Dix mois après l'annonce du résultat d'examen du baccalauréat, nous n'avons encore rien fait », se plaint Tahiana Rahamefy, nouvelle bachelière venue se renseigner à la faculté des Lettres et sciences humaines avec ses amis, hier à Ankatso.

Madagascar Résistance: "A Madagascar, le changement c'est pour quand ?"


Le collectif Madagascar Résistance est sur tous les fronts depuis le "putsch" de février 2009 et l'arrivée à la tête du pays d'Andry Rajoelina en lieu et place de Marc Ravalomanana. Il a organisé une conférence de presse la veille du 26 juin, date ô combien symbolique à Madagascar puisque jour de l'indépendance du pays. Pour le collectif, l'arrivée d'Andry Rajoelina est à mettre à l'actif de l'Etat Français, sous la présidence de Nicolas Sarkozy. Depuis, il constate une dégradation sociale et économique, mais surtout des libertés individuelles et des droits de l'Homme. Le collectif Madagascar Résistance mise beaucoup d'espoir sur la nouvelle gouvernance française et l'arrivée de François Hollande. "En France, le changement c'est maintenant, A Madagascar, c'est pour quand ? ", s'interrogent ses membres tous en choeur.


Madagascar Résistance: "A Madagascar, le changement c'est pour quand ?"
Madagascar Résistance est à "l’initiative d’un petit groupe de personnes de sensibilités diverses, intéressées par une démarche citoyenne individuelle et rassemblées autour d’un objectif commun : défendre les intérêts vitaux de Madagascar", peut-on lire dans une lettre que le collectif fait paraitre chaque mois depuis 2010. Au cours d'une conférence de presse tenue ce matin à Saint-Denis, le collectif a dénoncé une nouvelle fois la HAT (Haute autorité de transition) avec à sa tête Andry Rajoelina. Le 25 juin n'est pas une date choisie au hasard, demain se tient à Madagascar la fête de l'Indépendance. "Pour la troisième année consécutive, la date anniversaire du retour de l’indépendance de Madagascar sera célébrée sous le joug des putschistes", explique Elyett Rasendratsirofo, membre du collectif Masagascar Résistance. 

Pour le collectif, l'arrivée au pouvoir d'Andry Rajoelina à la place du président déchu est l'oeuvre du gouvernement français, à l'époque sous la présidence de Nicolas Sarkozy. "C'est l'initiateur de ce coup d'Etat (ndlr : en février 2009), la France a apporté un appui en encadrement et en logistique aux militaires putschistes", explique le collectif. La raison est simple pour ses membres, le contrôle du canal du Mozambique, notamment avec les Iles Eparses, enjeu stratégique en matière de gisement pétrolier et gazier. "Pour cela, il fallait s’assurer de solides complicités internes, soulignent-ils. De Mayotte à Madagascar, c’est la même géopolitique de la Françafrique : le contrôle du canal du Mozambique et de son potentiel. Pour verrouiller le dispositif, il ne reste plus qu’à conserver sous sa coupe politique un affidé comme Andry Rajoelina susceptible de signer un accord bilatéral en faveur de la souveraineté de la France sur les îles Eparses, moyennant une petite part du gâteau". 

"8 millions d'enfants vivent sous le seuil de pauvreté" 

Ce "putsch" a eu des répercussions sur l'ensemble de population malgache, souligne le collectif Madagascar Résistance qui s'appuie sur différentes parutions d'Amnistie Internationale ou encore de lOrganisation mondiale de la santé. "Le prix est lourd pour payer les intérêts français, le peuple malgache a été sacrifié", lâche Elyett Rasendratsirofo. D'un point de vue économique, Madagascar a perdu plus de 330.000 emplois. "L’altération de l’ensemble de ces secteurs touche en final des hommes et des femmes, et c’est un lourd tribut que payent les Malgaches à cause de ce coup à d’Etat en terme d’emplois. L’OIT (Organisation Internationale du Travail) estime que la crise malgache a généré la perte de 336.000 emplois (dont 84,7% dans les industries, les services et les infrastructures) et a rendu vulnérable 90% des emplois", explique Philippe Andriantavy, membre du collectif. 

D'un point de vue social, le constat est tout aussi "inquiétant". "Sur les 22 millions d'habitants que compte la Grande Ile, 8 millions d'enfants vivent sous le seuil de pauvreté", souligne Mireille Ramiandriosa. Une situation qui se "dégrade" continuellement depuis 2009. Sur 169 pays à travers le monde, Madagascar se classe à la 135ème place des pays les plus pauvres au monde, un classement qui fait revenir l'île à la situation de 2001. "Toutes les heures, quatre enfants malgaches meurent", précise Elyett Rasendratsirofo. 

"François Hollande avait appelé à mettre fin à la Françafrique" 

Le constat fait par le collectif ne s'arrête pas là. Les membres de Madagascar Résistance pointent du doigt également le recul des libertés fondamentales. "Elles sont souillées aux pieds", explique de son côté Eric Rabenanrasana, membre de Madagascar Résistance. "Tous les lieux publics sont interdits aux opposants (…). Plusieurs dizaines d’opposants ont été emprisonnés depuis le putsch. Tous les médias considérés comme n’étant pas aux ordres ont été fermés. En octobre 2010, Reporters sans frontières dénonçait la fermeture d’environ 80 stations audiovisuelles", souligne-t-il. Sur la liberté de vote, le collectif est très critique. "L’organisation du référendum constitutionnel du 17 novembre 2010 n’a pas respecté la démarche inclusive et consensuelle prévue par les accords politiques signés et préconisés par la communauté internationale qui a refusé de le cautionner et d’envoyer des observateurs (…). Des bulletins avec la case du "oui" pré-cochée ont été trouvés dans plusieurs endroits de l’île", ajoute-t-il. 

Cette dégradation a amené le collectif à "sensibiliser" et "alerter" le nouveau président de la République française, François Hollande. "François Hollande avait appelé à mettre fin à la Françafrique" dans une de ses promesses de campagne, explique Elyett Rasendratsirofo. Lors de son passage dans l'île, en tant que candidat, les membres de Madagascar Résistance ont pu remettre un dossier sensibilisant le candidat PS à la situation malgache. "Il a promis qu'il allait y réfléchir", ajoute-t-elle. Mais cette déclaration n'a pas enlevé les doutes du collectif qui voyait dans le déplacement de Laurent Fabius au Gabon, pour rencontrer Ali Bongo, en février dernier, un mauvais signal pour le changement. "Le peuple malgache sait pardonner. Nous souhaitons la fin de la politique coloniale. (…) Nous souhaitons le changement, malgré les enjeux et les importances stratégiques", conclut Elyett Rasendratsirofo.

Rencontre Rajoelina-Ravalomanana – La ville de Luanda tient la corde

Rencontre Rajoelina-Ravalomanana – La ville de Luanda tient la corde


Les personnes concernées par un tête-à-tête Rajoelina-Ravalomanana mettent la pression sur le lieu de la rencontre. La capitale angolaise aurait pourtant la priorité.
Moins d''une semaine après la décision de la SADC d'initier une rencontre entre Andry Rajoelina, président de la Transition, et son prédécesseur à la tête de l'État, Marc Ravaloma¬nana, les détails manquent encore.
Les spéculations entre les parties plus ou moins concernées font monter les enchères autour du lieu de la rencontre, chacune réclamant le lieu propice qui l'avan¬tage. Jusqu'à hier, cependant, à défaut d'un communiqué officiel, Luanda semble tenir la corde pour abriter le prochain rendez-vous en¬tre les deux personnalités.
Ces supputations sonnent également comme une tentative de mettre la pression sur la SADC et d'influencer sa décision. Aussi bien les proches du pouvoir que les fidèles de l'ancien président de la République, tous admettent avoir « une préférence », mais Luanda se donne un petit avantage. Des journaux locaux avancent, en effet, la capitale ango¬laise comme la piste la plus sérieuse en attendant une décision de la SADC. La tendance actuelle confirme cette option.
La tenue d'une rencontre sur le sol malgache pourrait heurter la sensibilité des actuels tenants du pouvoir et compromettre le processus. Le Tanora malaGasy Vonona (TGV), parti de Andry Nirina Rajoelina, a affiché ses deux conditions pour ce « tête-à-tête d'urgen¬ce » comme le qualifie la SADC. Primo, il devra obligatoirement se dérouler à l'étranger secundo, « les acquis de la Feuille de route ne seront plus discutés », principalement l'attribution de la fonction de chef de l'État à Andry Rajoelina et les institutions de la Transition.
Non négociable
Lanto Rakotomavo, secrétaire nationale du TGV, utilise même l'expression « non négociable ». Des officiers des Forces armées malgaches, isolés ou non, font également savoir leur désapprobation de la tenue de cette rencontre à Madagascar. Leur déclaration rappelle, en tout cas, qu'ils rejettent un retour immédiat de l'ancien chef suprême des Armées au pays.
Mais surtout, Marc Rava¬lomanana, qui a insisté sur l'organisation de cette rencontre, a volontairement mis en exergue dans sa lettre destinée à la SADC le terme « anytime, anywhere », à savoir la possibilité de tenir la rencontre n'importe où et à n'importe quel moment. Hanitra Razafimanantsoa, une des leaders de la mouvance Rava¬lomanana, confirme cette donne mais mentionne néanmoins que « la préférence de la mouvance Ravalomanana va à Antananarivo ». Cette vice-présidente du Conseil supérieur de la Transition précise toutefois que « la décision de Marc Ravalomanana l'emportera ».
Une session extraordinaire du Sommet des chefs d'État et de gouvernement de la SADC s'est tenue à Luanda le 1er juin. C'est dans le communiqué issu de cette réunion que l'organisation régionale africaine a mandaté son émissaire Joaquim Chissano et la Troïka « d'appeler les deux principaux protagonistes de la crise à une rencontre d'urgence afin d'assurer la pleine application de la Feuille de route et d'instaurer un climat favorable aux élections ».
À son retour de la réunion des Nations unies à New York en mi-mai, Andry Rajoe¬lina avait affirmé que « tout ce qui est question juridique est close » concernant Marc Ravalomanana, assurant, néanmoins, sa disposition à discuter avec ce dernier et à régler son cas sur le plan politique.
L'UE encourage le dialogue
Leonidas Tezapsidis, ambassadeur de l'Union européenne, a réagi favorablement à la décision de la SADC d'initier un tête-à-tête entre Andry Rajoelina et Marc Ravalomanana. Hier au Colbert à Antaninarenina, en marge de l'atelier de validation de la stratégie sur la pêche maritime, le diplomate a exprimé son soutien à cette initiative. Il a notamment déclaré que « l'UE était plus ou moins au courant (de cette décision, ndlr) car nous effectuons des échanges avec le bureau de liaison de la SADC à Antananarivo ».









Rajoelina et Ravalomanana acceptent de se rencontrer


Le président de la Transition à Madagascar Andry Rajoelina et l'ex-chef de l'Etat Marc Ravalomanana ont accepté de se rencontrer prochainement, a-t-on appris appris vendredi auprès de la SADC, en charge de la médiation pour trouver une sortie de crise.
La SADC (Communauté d'Afrique australe) "prend en compte la réponse positive de son excellence Andry Rajoelina, président de la Haute autorité de la Transition et de l'ex-président son excellence Marc Ravalomanana à la résolution", qui prévoyait une rencontre après la fête nationale du 26 juin, indique un communiqué.
Cette rencontre, qui revêt un caractère urgent selon la SADC, doit permettre de trouver une issue à la crise politique qui mine le pays depuis le renversement de Marc Ravalomanana par Andry Rajoelina en 2009.
"La troïka de la SADC a confiance en la capacité des deux protagonistes à aborder les sujets d'inquiétude des parties prenantes malgaches, afin que Madagascar soit en mesure de franchir le Rubicond et progresser vers la tenue d'élections libres, justes et crédibles", poursuit le communiqué.
Plusieurs articles de la feuille de route, document établi sous les auspices de la SADC devant mener à des élections et signé par la quasi-totalité des entités politiques malgaches en septembre dernier, n'ont pas été appliqués, notamment l'article 20 concernant le retour sans condition de Marc Ravalomanana à Madagascar.
Andry Rajoelina et Marc Ravalomanana se sont rencontrés à quatre reprises dans des pays tiers depuis 2009 sans trouver d'issue à la crise.
Madagascar est plongée dans une grave crise politique depuis début 2009 et le renversement du président Marc Ravalomanana par Andry Rajoelina, maire d'Antananarivo devenu président non élu de la Transition.
Après deux tentatives manquées de retour au pays, l'ex-président Ravalomanana espère toujours pouvoir revenir sur la scène politique.