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jeudi 29 novembre 2012

BETROKA Quatre gendarmes d'élite cloués au pilori

Des éléments des forces mixtes en pleine action dans le sud
Des éléments des forces mixtes en pleine action dans le sud


Les dossiers de quatre gendarmes de la CFS ont été transmis au Parquet. Poursuivi pour extorsion de fonds et violence, un lieutenant-colonel qui les commandait a été écroué. 
L'inculpation des forces spéciales fait tache d'huile à Betroka. Mouillés dans une affaire d'abus d'autorité depuis le lancement, en septembre, de l'opération « Tandroka », dans cette partie de la Grande île, quatre gendarmes du Com­mandement des formations spécialisées (CFS), à Ivato, sont suspendus à la décision du Parquet. Des dossiers, établis par des enquêteurs de la gendarmerie même, ont été transmis au tribunal de Betroka, la semaine passée, avec celui de leur supérieur hiérarchique, au grade de lieutenant-colonel. Après avoir comparu devant le juge d'instruction, en début de semaine, cet officier supérieur a été mis en détention préventive. En revanche, quatre gendarmes, qui étaient sous ses ordres, attendent leurs auditions.
Les quatre éléments du CFS trempés dans cette histoire sont tous des sous-officiers. Ils sont aux rangs des gen­darme principal et de gendarmes subalternes. De source émanant du service de la communication et des relations publiques de la gendarmerie nationale, leur sort serait incertain. Ils auraient été interrogés en qualité de témoins oculaires lors des enquêtes préliminaires, toutefois, l'issue de l'instruction et de l'enquête au fond serait imprévisible.
Violences illégitimes 
Au total, une trentaine de gendarmes d'élite du CFS ont été dépêchés dans le sud de Madagascar pour renforcer les rangs des éléments mixtes qui constituent les forces spéciales. Et ce, lorsque des hordes de dahalo ont exécuté des villageois, abattu une douzaine d'éléments des forces de l'ordre et dérobé des milliers de têtes de bovidé dans le Sud, avant que le feu vert de l'opération « Tan­droka» ne soit donné. Début novembre, une mission menée par des gendarmes du CFS sous le commandement du lieutenant-colonel jeté en prison aurait tourné à la débandade dans la zone de Betroka. Quelques jours plus tard, un éleveur, qui affirme en avoir fait les frais, a porté plainte pour abus d'autorité. Des extorsions de fonds et des violences illégitimes évoquées dans les inculpations ont abouti à l'incarcération de l'officier supérieur. Certains de ses hommes ont été mis dans le même sac que lui lorsque les poursuites ont été lancées.


Un chauffeur de taxi tué à Madagascar

Un chauffeur de taxi tué à Madagascar




Un homme d’une cinquantaine d’années a été poignardé à mort au volant d’un taxi qu’il conduisait dans le centre de Tananarive. 

 
Un chauffeur de taxi a été tué mercredi soir après avoir reçu deux coups de couteau, dont l’un dans le cou et l’autre en bas du menton. L’agression s’est déroulée sur l’axe Tsimbazaza-Soanierana, en plein centre de la capitale malgache.
 
 
Cet homme d’une cinquantaine d’années a été attaqué par ses trois prétendus clients peu avant minuit. Poignardé au volant de sa Renault 4, il « n’a pu échapper au pire ». Il a trouvé la mort, tandis que son véhicule est parti en tonneau en contrebas de la route, relate L’Express de Madagascar.
 
 
Croyant être témoin d’un accident, un riverain a retrouvé le quinquagénaire agonisant, à peine capable d’articuler quelques mots. Le mourant aurait affirmé « être tombé dans un piège tendu par trois individus qui se sont faits passer pour des clients ».
 
 
A la lumière des premiers éléments de l’enquête, l’un de ses agresseurs, installé derrière le siège conducteur, lui aurait planté un coup de poignard dans le cou. Prise au dépourvu, la victime a ensuite perdu le contrôle de son véhicule.
 
 
« L’un d’entre eux a sorti un sabre et l’a menacé avec. Tentant le tout pour le tout, le quinquagénaire a appuyé sur l’accélérateur », avant de faire une sortie de route, rapporte Les Nouvelles. Après lui avoir asséné un coup de couteau à la gorge, les malfaiteurs ont pris la fuite, le laissant pour mort dans sa Renault 4.
 
 
Les tueurs ont dérobé le téléphone portable et la recette du chauffeur, mais ils n’ont rien pris sur le taxi, précise L’Express de Madagascar. Ils se sont volatilisés avec le butin, dont la valeur n’a pas été précisée. C’est la section des recherches criminelles de la gendarmerie de Fiadanana qui se charge de l’enquête.



"L'Opéra du bout du monde": le grand air de l'histoire malgache

Une scène du film documentaire franco-malgache de Cesar et Marie-Clémence Paes, "L'Opéra du bout du monde".






Suivant la création d'un opéra contemporain réunionnais racontant l'arrivée des officiers de Louis XIV dans les îles de l'Océan Indien, L'Opéra du bout du monde a la particularité de joindre le documentaire historique au documentaire musical. Au fil des répétitions, Cesar et Marie-Clémence Paes mettent en scène les habitants de Madagascar racontant leur histoire coloniale, avant de découvrir l'opéra qui l'illustre – le premier opéra qu'ils auront l'occasion de voir.



Officiels, militaires, musiciens, simples habitants des îles : leurs récits se croisent pour faire apparaître un fascinant triangle culturel reliant La Réunion à Madagascar, Madagascar à la France, et la France à La Réunion. La mélodie particulière qui prend corps d'une vocalise à la suivante fait renaître la grande Histoire dans la petite, à travers les amours contrariées de la belle Maraina, que l'on soupçonne d'être enceinte du français Louis Payen.



Au fil de cette belle aventure documentaire, on regrette parfois le caractère assez conventionnel de la réalisation, centrée sur des effets de montage décalé un peu lourds (des plans de la campagne et des animaux qui la peuplent – assez jolis au demeurant – pour accompagner la musique d'opéra enregistrée pendant les répétitions).

Mais le sujet demeure passionnant, et le croisement culturel qui s'y fait voir tout à fait digne d'intérêt. La démarche, surtout, est belle : d'une rencontre à l'autre, d'une version de l'histoire à la suivante, on sent chez les réalisateurs comme chez ceux qui leur parlent une volonté partagée de faire fi des vieilles haines, pour composerensemble une ode chaleureuse au métissage et au mariage des cultures.

PLANTES MEDICINALES L'Imra conquiert le marché médical

Le laboratoire de l’Imra, a encore recours aux industries pharmaceutiques  à l’étranger pour exploiter ses molécules






Le laboratoire de l’Imra, a encore recours aux industries pharmaceutiques à l’étranger pour exploiter ses molécules


L'Institut malgache des recherches appliquées, collabore avec des industries pharma­ceutiques européennes. Ses produits faits sur place sont utilisés dans nos hôpitaux.
Vulgarisation des plantes médicinales. Le département de la recherche et du développement au sein de l'Imra, travaille avec des industries pharmaceutiques en Europe, notamment en France pour pouvoir transformer ses molécules en médicaments. Actuellement, la pervenche de Madagascar a sa place à l'extérieur pour traiter les cancers de sein, de prostate, la leucémie. Mais elle n'est pas encore mise en vente au Pays. « Nous ne disposons pas encore de matériel pour déterminer chaque molécule, c'est pourquoi on travaille avec les industries pharmaceutiques et institutions académiques à l'étranger. La pervenche a été découverte depuis 25 ans, mais ce sont les industries pharmaceutiques de l'étranger qui en profitent. Son coût est élevé et je pense que les pharmacies locales n'en disposent pas », a lancé le docteur Charles Andrian­jara, directeur du département recherche et développe­ment à l'Imra, hier, en marge de la clôture du centenaire du profes­seur Albert Rakoto Ratsima­manga, à son local à Avarabohitra Itaosy.
Le directeur a toutefois assuré que cette situation est aujourd'hui révolue, il est interdit d'exporter les plantes médicinales de Madagascar pour en faire des recherches.
Partage équitable
« Une convention indique un juste retour et un partage équitable des produits quand une industrie pharmaceutique étrangère exploite nos recherches », affirme t-il. Depuis 2010, l'Imra a une convention avec le ministère de la Santé publique pour l'intégration de la médecine traditionnelle améliorée dans le système de santé La convention consiste à utiliser les produits de l'Imra dans les hôpitaux publics.
« Le ministère de la Santé apprend aux médecins l'utilisation de ces produits de plantes médicinales. Aujourd'hui, ils sont prescrits dans les ordonnances de nos patients », renchérit un responsable de l'hôpital d'Ampefiloha. Les chercheurs de l'Imra, tels que le professeur Adolphe Randriantsoa, pharmacologue, confient qu'ils travaillent avec les tradi-praticiens et que beaucoup de plantes médicinales sont exploitables. Seulement, la recherche n'est pas encore une priorité à Madagascar, d'où l'insuffisance de moyens et des chercheurs. Alors que depuis mercredi, l'Imra est reconnu d'utilité publique.

Les Eglises tentent une réconciliation à Madagascar

Un partisan de Marc Ravalomanana lors d'une manifestation en 2009. ©HOCQUART CARL/SIPA
Un partisan de Marc Ravalomanana lors d'une manifestation en 2009. 

La crise politique n'en finit plus à Madagascar. En phase aigüe depuis 2009, elle oppose deux ennemis de longue date: le dernier président (mal) élu Marc Ravalomanana, et son opposant historique Andry Rajoelina, nommé il y a trois ans président de transition par le gouvernement militaire qui avait déposé le premier. L'enjeu: la possibilité pour le très contesté Ravalomanana de revenir sur le territoire malgache et de se représenter aux élections, ce que Rajoelina ne veut à aucun prix.
> En 2002, les élections présidentielles avaient porté Ravalomanana au pouvoir, dans une ambiance assez tendue: soutenu par les Etats-Unis, ce chef d'entreprise à la culture très américaine s'était autoproclamé président à l'issue d'un premier tour dont il est bien difficile de savoir a posteriori s'il lui avait effectivement donné la majorité absolue. Réélu, cette fois sans contestation, en 2006, le président avait fini par crouler sous les scandales liés à sa gestion et à son goût du luxe. Une fois déposé par les militaires, il s'exile en Afrique du Sud où il vit toujours, tout en rêvant d'un retour triomphal. Mais son opposant Andry Rajoelina refuse absolument tout arrangement et toute annulation du mandat d'arrêt international lancé contre l'ex-président, sur fond de crise économique galopante et de mutineries répétées.
> Une première médiation a eu lieu avec la SADC, Communauté de développement de l'Afrique australe, avec entre autres le président sud-africain Jacob Zuma. Mais la deuxième rencontre cet été a duré seulement trente minutes, les deux parties campant sur leurs positions respectives. La médiation du FFKM, le Conseil des églises chrétiennes (catholique, anglicane, potestantes) de Madagascar, ressemble donc à s'y méprendre à une tentative de la dernière chance, dans un pays chrétien à 75% et où les deux antagonistes se réclament de la religion chrétienne. Mais les observateurs n'y croient guère, et l'issue de ce bras de fer apparaît de plus en plus incertaine.


Retour d'Air Madagascar en Europe : rien n'est moins sûr

La délégation malgache est revenue très discrètement de Bruxelles où elle défendait le dossier d'Air Madagascar, interdite de vol européen depuis plus de deux ans.


En avril 2012, Andry Rajoelina posait devant l’un des Airbus A340 achetésdans l’espoir de reconquérir l’Europe
                                                                                      © H.A.T.


La discrétion avec laquelle la délégation constituée entre autres du ministre du transport lui-même partie défendre le dossier d'Air Madagascar devant la Commission européenne à Bruxelles ne laisse rien augurer de bon. C'est du moins le sentiment que laisse la lecture du compte-rendu qu'a tenté de faire l'Express de Madagascar qui parle de « rentrée en catimini ».
La délégation dont faisait également partie le directeur de l'aviation civile malgache, Jean Robert Razafy ainsi que le patron d'Air Madagascar Hugues Ratsiferana devait défendre le dossier de la compagnie nationale malgache qui devait lui redonner des ailes pour parcourir les cieux européens.
Le 10 octobre dernier, la Haute autorité de transition avait examiné ce dossier en conseil des Ministres (Malango n°561) et paraissait confiante dans les chances de succès. Elle annonçait les mesures prises pour corriger certains aspects liés principalement à la sécurité.
Le directeur d'Air Madaagscar est cependant resté «évasif» se contentant de déclarer que «la Commission européenne a pris bonne note de notre dossier». Des «indiscrétions» recueillies par le quotidien malgache laissent entendre que «le sort d'Air Madagascar ne sera rediscuté qu'au mois d'avril. Le voyage à Bruxelles a été un échec». Une version qui n'a évidemment pas été confirmée par les officiels. Jean Robert Razafy a même refusé de répondre aux journalistes.
Guitteye Amadou, directeur général de l’Agence pour la sécurité de la navigation aérienne en Afrique a même précisé lors de son passage à Madagascar le mois dernier que «le taux de conformité pour Air Madagascar avoisine les 90% à l’heure actuelle. On peut dire que le secteur aérien malgache ne connaît plus de problème majeur», reprend l'Express qui s'interroge. «Si la compagnie a réussi du point de vue technique, la politique pèse-t-elle ainsi sur son dossier en Europe?» avant d'évoquer « des sources fiables » qui lui auraient confié que «l'implication de trop près du gouvernement de la Transition dans cette affaire n'a pas toujours été vue de bon œil».
Au sein de l'Union Européenne, la France fait cavalier seul en soutenant, discrètement, Andry Rajoelina dont la méthode d'accession au pouvoir et pour s'y maintenir continue à irriter les autres pays membres.
Les Boeing qui assurent la liaison Madagascar France le font toujours sous les couleurs d'Air France.


Madagascar devrait produire ses premiers barils de pétrole début 2013


 Madagascar devrait produire début 2013 ses premiers barils de pétrole, qui seront extraits à titre expérimental à Tsimiroro, un gisement à 300 km à l'ouest de la capitale Antananarivo, a annoncé lundi la société Madagascar Oil SA en marge d'un salon du gaz et du pétrole au Cap en Afrique du Sud.

A terme, si l'exploitation est commercialement viable, le gisement pourrait donner jusqu'à 150.000 barils par jour au pic de la production mais pas avant 2020.

Dans un premier temps, seuls 1.000 barils par jour vont être extraits en injectant de la vapeur dans le sol, une méthode qui fait grincer des dents les défenseurs de l'environnement, notamment le WWF, qui redoute une menace pour les ressources en eau.

Cela va durer environ 18 mois, a précisé Emma Ralijohn, directrice générale adjointe de l'entreprise, dont la maison-mère est cotée à Londres, a des bureaux dans l'Etat américain du Texas et est enregistré aux Bermudes.

Tsimiroro est le champ pétrolifère où la prospection pétrolière est la plus avancée avec des réserves estimées à 1,7 milliard de barils sur 20% de cette zone, et un potentiel plus hypothétique de 3,9 milliards de barils, selon Madagascar Oil.

Nous continuons de forer des puits, donc la ressource va augmenter, a souligné Mme Ralijohn. Mais pour l'instant, nous prévoyons d'avoir 150.000 barils par jour au pic de la production si Tsimiroro s'avère rentable commercialement.

Une décision sera prise fin 2014, et si la phase pilote est un succès, il faudra jusqu'à cinq ans pour construire des infrastructures nécessaires à l'exploitation.

Au plus tôt, nous pourrons démarrer la production commerciale en 2019 et le pic de production sera alors atteint les années suivantes, a précisé Mme Ralijohn.

Madagascar ne compte actuellement aucun gisement de pétrole exploité commercialement mais plusieurs en phase d'exploration.

Le gouvernement a concédé 18 blocs terrestres et six concessions off-shore, sans compter 231 autres blocs marins qui doivent encore ouvrir.

Les récentes découvertes géantes de réserves de gaz au large du Mozambique donnent des raisons d'espérer, a souligné le ministre malgache des Mines Rajo Daniella Randriafeno. Nous devons continuer l'exploration en pétrole et en gaz à Madagascar pour démontrer que ce sont des gisements commercialement viables, a-t-elle dit.

Madagascar: militaires accusés d'exactions, le gouvernement ouvre une enquête


Le gouvernement malgache a annoncé mercredi l'ouverture d'une enquête sur les éventuelles exactions commises par des militaires contre des civils dans le sud du pays, durant une vaste opération lancée en septembre contre les voleurs de bétail.
(c) AfpLe gouvernement malgache a annoncé mercredi l'ouverture d'une enquête sur les éventuelles exactions commises par des militaires contre des civils dans le sud du pays, durant une vaste opération lancée en septembre contre les voleurs de bétail. (c) Afp
ANTANANARIVO (AFP) - Le gouvernement malgache a annoncé mercredi l'ouverture d'une enquête sur les éventuelles exactions commises par des militaires contre des civils dans le sud du pays, durant une vaste opération lancée en septembre contre les voleurs de bétail.
"Des enquêtes mixtes vont être menées par le gouvernement et la communauté internationale pour qu'il n'y ait pas de doutes et d'interrogations sur ce qui s'est passé sur place", a déclaré le Premier ministre Omer Beriziky.
L'organisation de défense des droits de l'Homme Amnesty International a accusé il y a une semaine en termes très vifs les militaires impliqués dans l'opération "Tandroka" (corne) de "mauvais traitements" et d'"actes de violence aveugle" envers les populations du sud qu'ils ont pour mission de protéger contre les "dahalos" (voleurs de zébus) qui sévissent depuis des mois dans la région et terrorisent la population.
"Au moins 250 personnes sont mortes cette année aux alentours de Fort-Dauphin, dans le cadre de ce que les autorités décrivent comme des affrontements entre villages déclenchés par des vols de bétail", a affirmé mardi Amnesty, appelant le gouvernement non élu d'Andry Raejolina à ouvrir une enquête indépendante.
L'organisation a rapporté des témoignages faisant état de villageois brûlés vifs dans l'incendie de leur maison, de récoltes anéanties, d'exécutions sommaires dont celle d'une enfant de six ans, d'un handicapé ou des parents et de l'épouse d'un suspect.
Ces accusations ont été confirmées à demi-mot en début de semaine par le Premier ministre, lors d'une séance de questions-réponses au Conseil supérieur de la Transition durant laquelle il a admis des "bavures".
Selon la gendarmerie, les accusations d'Amnesty International sont infondées.
L'auteur du rapport "Christian Mukosa ne s'est pas déplacé dans le sud, il a recueilli des témoignages tendancieux, à objectif politique. Son jugement est subjectif", a déclaré mercredi à l'AFP le Commandant de la gendarmerie nationale, Richard Ravalomanana.
Mais vendredi, la Communauté des Etats d'Afrique australe (SADC) avait renforcé les accusations d'Amnesty International, en rappelant à l'ordre les autorités malgaches: "La SADC a (...) noté avec préoccupation les événements qui se sont déroulés dans le Sud de Madagascar (...) Nous appelons les dirigeants de Madagascar et les forces de sécurité à faire preuve de retenue", indiquait son communiqué.
Quant à l'association CRISUD (cercle de réflexion et d'intervention pour le Sud) réunissant des Malgaches originaires du Sud et qui soutient l'opération militaire, elle rejette les accusations de la SADC.
"Votre communiqué (...) nous a blessés. Vous avez dit qu'il y a des tueries atroces dans le Sud. Les militaires (...) nous protègent.(...) Nous demandons à la SADC de bien se renseigner et de ne pas seulement se fier aux déclarations d'Amnesty International", a indiqué l'association dans un communiqué.
vol de zébus à grande échelle
La guerre des communiqués fait d'autant plus rage qu'il est difficile d'avoir des informations précises sur les événements dans cette région reculée montagneuse et aride de l'Anosy, coupée de tout réseaux téléphonique et de voies de communication. Aucun journaliste n'a pu se rendre sur place depuis le début de l'opération "Tandroka".
Selon les chiffres de la gendarmerie, la lutte contre les voleurs de zébus a provoqué la mort de 129 dahalos, 23 éléments des forces de l'ordre et 20 habitants entre janvier et mi-septembre.
Les chiffres de l'opération déclenchée le 13 septembre font état de 40 dahalos morts, un habitant et aucun militaire.
Les régions d'Atsimo-Atsinanana et d'Anosy (sud-est) vivent depuis le début de l'année au rythme de la difficile traque de ces bandits spécialisés dans le vol de zébus à grande échelle, dont le transport est aidé par des fraudes diverses.
Pratique ancestrale locale, considéré comme un signe de virilité dans certaines sociétés du sud de Madagascar, le vol de zébus a changé de nature, par sa violence, son ampleur et le trafic juteux qu'il alimente. Le prix du kilo de viande de zébu ne cesse d'augmenter et atteint l'équivalent de 3 euros à Antananarivo, pour un salaire de base mensuel d'environ 30 euros.