La délégation malgache est revenue très discrètement de Bruxelles où elle défendait le dossier d'Air Madagascar, interdite de vol européen depuis plus de deux ans.
En avril 2012, Andry Rajoelina posait devant l’un des Airbus A340 achetésdans l’espoir de reconquérir l’Europe
© H.A.T.
En avril 2012, Andry Rajoelina posait devant l’un des Airbus A340 achetésdans l’espoir de reconquérir l’Europe
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La discrétion avec laquelle la délégation constituée entre autres du ministre du transport lui-même partie défendre le dossier d'Air Madagascar devant la Commission européenne à Bruxelles ne laisse rien augurer de bon. C'est du moins le sentiment que laisse la lecture du compte-rendu qu'a tenté de faire l'Express de Madagascar qui parle de « rentrée en catimini ».
La délégation dont faisait également partie le directeur de l'aviation civile malgache, Jean Robert Razafy ainsi que le patron d'Air Madagascar Hugues Ratsiferana devait défendre le dossier de la compagnie nationale malgache qui devait lui redonner des ailes pour parcourir les cieux européens.
Le 10 octobre dernier, la Haute autorité de transition avait examiné ce dossier en conseil des Ministres (Malango n°561) et paraissait confiante dans les chances de succès. Elle annonçait les mesures prises pour corriger certains aspects liés principalement à la sécurité.
Le directeur d'Air Madaagscar est cependant resté «évasif» se contentant de déclarer que «la Commission européenne a pris bonne note de notre dossier». Des «indiscrétions» recueillies par le quotidien malgache laissent entendre que «le sort d'Air Madagascar ne sera rediscuté qu'au mois d'avril. Le voyage à Bruxelles a été un échec». Une version qui n'a évidemment pas été confirmée par les officiels. Jean Robert Razafy a même refusé de répondre aux journalistes.
Guitteye Amadou, directeur général de l’Agence pour la sécurité de la navigation aérienne en Afrique a même précisé lors de son passage à Madagascar le mois dernier que «le taux de conformité pour Air Madagascar avoisine les 90% à l’heure actuelle. On peut dire que le secteur aérien malgache ne connaît plus de problème majeur», reprend l'Express qui s'interroge. «Si la compagnie a réussi du point de vue technique, la politique pèse-t-elle ainsi sur son dossier en Europe?» avant d'évoquer « des sources fiables » qui lui auraient confié que «l'implication de trop près du gouvernement de la Transition dans cette affaire n'a pas toujours été vue de bon œil».
Au sein de l'Union Européenne, la France fait cavalier seul en soutenant, discrètement, Andry Rajoelina dont la méthode d'accession au pouvoir et pour s'y maintenir continue à irriter les autres pays membres.
Les Boeing qui assurent la liaison Madagascar France le font toujours sous les couleurs d'Air France.
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