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jeudi 24 mai 2012

Madagascar : climat social toujours difficile


Après les enseignants-chercheurs, le personnel forestier, les professeurs des établissements publics, c'est au tour des personnels paramédicaux, d'annoncer, pour cette semaine qui commence, un mouvement de grève. Par ailleurs, la manifestation organisée par la radio d'opposition Free FM – qui a rassemblé au moins 3 000 personnes dans la capitale samedi dernier - continue de susciter un débat très vif autour de la liberté d'expression et d'une certaine exaspération sociale. Les deux animateurs de cette radio sont recherchés par la gendarmerie car ils n'avaient pas obtenus d'autorisation pour cette manifestation.



La police a violemment dispersé la manifestation non-autorisée à l'appel de Free FM, une radio de l'opposition, à Antananarivo, le 19 mai 2012.
La police a violemment dispersé la manifestation non-autorisée à l'appel de Free FM, une radio de l'opposition, à Antananarivo, le 19 mai 2012.


L'ambassade des Etats-Unis à Madagascar dénonce depuis ce week-end « les menaces à la liberté de la presse » dans le pays. Cette déclaration est tombée le jour de la manifestation organisée par la radio d'opposition Free FM, et dispersée par les autorités. 

Le texte, vise nommément le ministre de la Communication à Madagascar Harry-Laurent Rahajason. Joint au téléphone par Rfi, qui était présente et a couvert la manifestation organisée par Free FM , le ministre de la Communication Harry-Laurent Rahajason dit que cette déclaration américaine est disproportionnée. 

Selon lui, les journalistes de Free FM dès lors qu'ils appellent à manifester, « n'officient plus au sein de leur métier, mais au service de la politique ». 

Harry-Laurent Rahajason rappelle qu'il a aussi envoyé une lettre de mise en garde au journal « La Vérité », pour diffusion de fausses nouvelles. Un journal, dont il est lui-même actionnaire, et perçu comme très proche du pouvoir. 

La manifestation organisée par Free FM a révélé un malaise social qui semble dépasser le cadre des entités politiques à Madagascar. Cette semaine, les personnels paramédicaux ouvrent un nouveau front de grève. Les transporteurs, réclament toujours de pouvoir augmenter le prix du ticket de bus, par deux. 

Madagascar: dispersion violente d'une manifestation non autorisée

La police malgache a violemment dispersé samedi à Antananarivo une manifestation non autorisée de plusieurs milliers de personnes organisée par la radio privée Free FM et procédé à des arrestations, a constaté une journaliste de l'AFP.
La police malgache a violemment dispersé samedi à Antananarivo une manifestation non autorisée de plusieurs milliers de personnes organisée par la radio privée Free FM et procédé à des arrestations, a constaté une journaliste de l'AFP.

La police malgache a violemment dispersé samedi à Antananarivo une manifestation non autorisée de plusieurs milliers de personnes organisée par la radio privée Free FM et procédé à des arrestations, a constaté une journaliste de l'AFP.
Entre 3.000 et 5.000 personnes s'étaient rassemblées à l'appel de Free FM, principale radio d'opposition, dont deux animateurs avaient été placés 24 heures en garde à vue au début du mois et dont l'antenne, menacée de fermeture, a été rappelée à l'ordre par le régime de transition d'Andry Rajoelina.
"Aujourd'hui, ce n'est que le commencement mais nous ne devons pas aller de force sur les lieux non autorisés", a lancé à la foule Fidèle Razarapiera, l'un des deux animateurs.
Malgré cet appel au calme, les manifestants se sont rués vers un lieu de la capitale baptisé "place de la démocratie", dont l'accès était interdit.
Les forces de l'ordre ont alors lancé plusieurs grenades lacrymogènes en direction de la foule et tiré en l'air à balles réelles.
Plusieurs arrestations ont eu lieu, après que des manifestants ont incendié des biens publics sur la chaussée et érigé des petits barrages. Des cabines téléphoniques ont été cassées.
"Je suis là parce que c'est la dictature, parce qu'on n'a plus de liberté d'expression, plus le droit de manifester", a déclaré un manifestant à l'AFP.
Alors que la tension sociale est montée ces dernières semaines dans la Grande Ile, avec des grèves notamment des enseignants et de lycéens, c'est la quatrième et la plus importante manifestation en l'espace de trois semaines.
Contrairement aux rassemblements précédents, cette manifestation n'était pas organisée par une mouvance d'opposition et elle a pris des allures d'émeute.
Après la dispersion, les manifestants ont continué à défier les forces de l'ordre qui ont mis plusieurs heures à ramener le calme.
Les partisans de l'ancien président Marc Ravalomanana, habitués des rassemblements étaient absents, et il n'y avait ni banderole ni slogan.
Le 11 mai, la Communauté de développement d'Afrique Australe (SADC), qui joue les médiateurs à Madagascar, s'est inquiétée d'une détérioration du climat politique.
La SADC a "lancé un appel aux dirigeants et aux participants de ces manifestations ainsi qu'à la société civile à être disciplinés et à s'abstenir de continuer sur la trajectoire actuelle" qui entraîne la "dégradation continue de la situation, déstabilisant le processus de la Feuille de Route".
La "Feuille de route" est le document de sortie de crise signé par la quasi-totalité des entités politiques malgaches en septembre 2011. Il prévoit l'instauration d'un climat serein et apaisé, préalable à la tenue d'élections.
Samedi, deux représentants de la SADC étaient dans la foule, alors que M. Rajoelina était en déplacement à New York où il s'est entretenu avec le secrétaire général des Nations Unies Ban Ki Moon vendredi.
Free FM critique régulièrement le gouvernement de transition et dénonce certains agissements et pratiques illégales qu'elle impute aux autorités. Elle est dirigée par Lalatiana Rakotondrazafy, animatrice d'une émission devenue très populaire et ancienne proche de M. Rajoelina.
Madagascar traverse une grave crise politique depuis fin décembre 2008 et le renversement de l'ancien président Marc Ravalomanana par M. Rajoelina, devenu en mars 2009 président non élu de la Transition.

Madagascar : L’UE réitère son soutien à la médiation de la SADC



BRUXELLES (Xinhua) - L’Union européenne (UE) a réitéré mardi son soutien à la médiation menée par la Troïka de la Communauté de développement de l’Afrique australe (SADC) pour le compte de Madagascar en vue de l’application progressive de la feuille de route de sortie de crise malgache.
Catherine Ashton, Haute Représentante de l’UE pour les affaires étrangères et la politique de sécurité, "réitère son soutien à la médiation de la Troïka de la SADC menée par le Vice-ministre sud- africain Fransman pour la mise en oeuvre de la Feuille de route à Madagascar", a déclaré le porte-parole de Mme Ashton dans un communiqué.
"Elle se félicite de l’adoption de la loi sur l’amnistie et de la mise en place de la Commission Electorale (CENIT), et attend avec intérêt les recommandations de la mission d’identification des besoins électoraux des Nations Unies", a poursuivi le porte- parole.
La chef de la diplomatie européenne "partage les préoccupations de la Troïka, sur les problèmes qui en ce moment retardent la mise en oeuvre consensuelle et inclusive de la Feuille de route", a-t-il relevé.
"Les retards dans la mise en oeuvre de la loi d’amnistie ainsi que dans l’adoption d’autres mesures d’apaisement politique par les autorités de la transition, sont également au coeur des préoccupations de Mme Ashton", a-t-il signalé.
"Le Haute Représentante exhorte tous les acteurs politiques malgaches à faire preuve de responsabilité et de sens du compromis " et "à être prêts, s’il le faut, à subordonner leurs ambitions politiques immédiates aux intérêts supérieurs de la Nation et du peuple malgache", a souligné le porte-parole de Mme Ashton.
"Elle réitère que l’UE se tient prête à participer activement aux réunions, que la Troïka de la SADC convoquera, avec les institutions multilatérales et régionales qui jouent un rôle important pour la résolution de la crise à Madagascar en donnant leur plein appui à la Feuille de route", a-t-il conclu.
Suite à sa mission d’évaluation du processus électoral réalisée par les experts des Nations Unies depuis le 21 avril dernier, la Troïka de la SADC a félicité Madagascar pour les progrès enregistrés dans la mise en oeuvre de la feuille de route de sortie de crise signée le 17 septembre 2011 à Antananarivo, capitale malgache, indiquant toutefois que d’importants défis politiques restent à relever dans le pays.
Tout en considérant que la feuille de route est encore la seule voie légitime vers la normalité constitutionnelle, la Troïka a mis en garde toutes les parties prenantes qu’elle prendra les clauses de pénalité nécessaires tel que stipulées dans la feuille de route contre celle qui continue d’entraver son application.
Madagascar traverse une crise politique depuis décembre 2008, suite à des troubles qui ont obligé le président d’alors, Marc Ravalomanana à démissionner et porter le maire d’Antananarivo de l’époque, Andry Rajoelina, au pouvoir. Plusieurs rencontres ont été organisées par la communauté internationale pour trouver une sortie de crise.