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dimanche 17 octobre 2010

Tana doit voter … TSIA !


La logique républicaine normale serait de s’abstenir de voter lors de ce référendum constitutionnel, afin de ne pas cautionner une élection organisée par un régime putschiste. C’était d’ailleurs la thèse de mon dernier éditorial. Cependant, il y a au moins trois raisons pour lesquelles les habitants de la Capitale feraient sans doute bien de voter TSIA (non) au prochain référendum constitutionnel.
Premièrement, le coup d’État a eu lieu en prétextant que l’opinion de la foule sur la Place du 13 mai à Antananarivo était représentative, non seulement de celle de toute la population de la Capitale, mais aussi de celle de tout le peuple malgache. Un fort volume de TSIA y permettrait donc de ramener les proportions à leur juste valeur, et faire voler en éclat la bulle d’illusions sur laquelle s’est fondée l’escroquerie politique que nous subissons depuis Janvier 2009. Une part importante de TSIA ferait statistiquement apparaitre la voix de cette fameuse majorité silencieuse dont l’opposition se prévaut. Imaginons le schéma de rêve : une victoire du TSIA dans la Capitale. Cela amènera un bon miroir à la face de certains arrogants autistes, même s’ils ne manqueront pas de dire qu’Antananarivo n’est pas Madagascar. Question : dans ce cas, pourquoi n’ont-ils eu aucun scrupule à engager Madagascar dans une crise sur la base d’un ramassis d’individus évalués à quelques milliers d’habitants de la Capitale ?
Deuxièmement, sur la base de l’expérience de toutes les élections depuis le retour de Madagascar à l’Indépendance, les résultats des scrutins ont toujours été tripatouillés par les régimes qui se sont succédé. Dans la mesure où il est difficile de croire que l’actuel pouvoir est constitué de petits saints, on retiendra alors que l’expérience vaut science. Toutefois, il est beaucoup plus difficile d’effectuer des tricheries massives dans la Capitale, qui a donc la capacité d’être un indicateur fiable de la popularité d’un régime. La preuve : s’il avait été aisé de manipuler les résultats, Andry Rajoelina aurait été battu par Hery Rafalimanana aux municipales de 2007.
Troisièmement, certains arguments de Sahondra RabenarivoLalatiana Pitchboule ou Arotsilavo Rakotoson (Association Manajary vahoaka), qui refusent l’abstention et encouragent le vote du TSIA, sont loin de manquer de pertinence. Lalatiana déclare : « Quant à penser qu’un fort taux d’abstention devrait décrédibiliser le TGV… Oui, selon des normes RATIONNELLES… Mais se sont ils jamais préoccupés de rationalité ? Les chiens aboient et le TGV passe… ». Rappelons que le dernier référendum constitutionnel de 2007 avait vu une victoire du ENY par 75%, mais avec un taux de participation à 43%. L’abstention est donc un mauvais calcul politique, car il n’empêche rien, tout en ne permettant pas grand-chose.
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Photo Tom Turner (wikimedia commons)
Par contre, malgré une victoire prévisible du ENY, l’opposition serait renforcée d’une large proportion de TSIA à Antananarivo (et dans les autres villes), ce qui donnerait malgré tout une légitimité populaire acquise à travers les urnes et donc indiscutable, contrairement aux escrocs qui se prévalent d’une légitimité de place publique. Sur cette base, l’opposition gagnerait en crédibilité vis-à-vis des communautés nationales et internationales, ce qui ne pourra que profiter à ses revendications.
Un sage de mes amis, qui traine régulièrement sur la banquise en ma compagnie, croit dur comme fer que pour changer un système, il faut le faire de l’intérieur. Laisser à de simples citoyens le soin de se débrouiller seuls pour s’opposer au rouleur compresseur hâtif peut présenter un risque. C’est sans doute dans ces moment où un combat digne va se dérouler dans les urnes que la population a besoin de repères au sein de la classe politique, et une démission des politiciens de l’opposition à travers une politique de la chaise vide n’est pas nécessairement une bonne chose. De plus, participer officiellement à la campagne pour le TSIA permettrait à l’opposition d’avoir accès à des plateformes de communication (meetings publics, audiovisuel public).
L’opposition se trouve en fait devant un dilemme : faut-il faire campagne pour le TSIA, et donc reconnaitre de facto le gouvernement actuel ; ou bien faut-il faire comme si ce référendum n’existait pas et prendre le risque de perdre encore plus de terrain en s’abstenant de participer. Robert Sabatier disait : « S’opposer n’est autre que proposer. Une opposition sans proposition n’est qu’un mouvement d’humeur ». Et à force de ne faire que des mouvements d’humeur, les trois mouvances risquent un jour de payer cher leur opposition systématique de principe à tout ce que fait l’actuel Régime de Transition. « Celui qui ne progresse pas chaque jour, recule chaque jour » (Confucius). Et laisser aux citoyens légalistes comme seules alternatives le ENY et l’abstention est d’une portée stratégique limitée.
Il est vrai que ni le texte constitutionnel, ni les conditions d’organisation du référendum ne sont parfaits. Mais dans le contexte actuel, ne serait-il pas plus intelligent pour l’opposition de faire voter TSIA plutôt que d’appeler à l’abstention ? Le seul problème est que si elle entre dans cet engrenage sans être suivie dans les résultats, elle va être décrédibilisée. Pour l’opposition, faire voter TSIA est une occasion pour elle de démontrer son poids réel, à moins qu’elle ne craigne cette vérité… Elle peut donc préférer éviter de prendre le risque, surtout que le camp d’en face semble avoir des moyens illimités qui sentent bon la rose, surtout celle des bois.
Certes, ce qui précède va à l’encontre de mon abstentionnisme de principe évoqué dans de précédents éditoriaux. Mais sans doute il est utile d’étudier la question sous tous les angles utiles, et prendre une décision qui soit stratégique, guidée par la raison et non pas des émotions. Cela ne pourra cependant avoir une utilité que si une masse critique se crée pour faire campagne pour le TSIA, et voter dans ce sens. Les abstentionnistes et les trois mouvances devraient méditer sur cette autre pensée de Confucius :« Celui qui déplace la montagne, c’est celui qui commence à enlever les petites pierres. »

Les gros travaux d'Andekaleka achevés

Madagascar. Lors de la cérémonie de célébration des 35 ans de la Jirama pour la direction interrégionale d'Antsirabe, le ministre de l'Energie a souligné que les gros travaux pour la réhabilitation d'Andekaleka sont pratiquement achevés.


Il ne reste plus que les détails pour que toutes les turbines déjà installées soient opérationnelles. D'ici peu donc, la capitale ne connaîtra plus de délestage. 

L'on sait également que bon nombre de quartiers d'Antananarivo, surtout dans les périphériques, se plaignent d'insuffisance de la pression de l'eau de la Jirama. 

Rasidy, directeur général de la Jirama , a expliqué durant un petit point de presse « qu'en cette période sèche, Mandroseza ne peut plus subvenir aux besoins de la capitale. De ce fait, il serait plus qu'opportun pour les Tananariviens de bien gérer l'eau pour que tout le monde puisse y avoir accès. Et ce n'est pas tout car entre temps, la Jirama a déjà essayé de remédier à ce problème et depuis deux ou trois jours, la situation s'améliore. » 

Par ailleurs, la cérémonie de célébration des 35 ans de la Jirama à Antsirabe a surtout été marquée par la remise de médailles pour 183 employés. Parmi ces médaillés, on note un grand officier de l'ordre national, qui a déjà travaillé 6 ans auprès de la société malgache de l'énergie (une des deux sociétés qui a formé la Jirama ), ainsi que 35 ans auprès de la Jirama. Ce médaillé est donc là depuis la création de cette société d'Etat.