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mercredi 28 septembre 2011

Filière blé La LMM en pleine conquête du marché

Dégustation des produits fabriqués à partir de farine de blé (Photo Claude Rakotobe)

Dégustation des produits fabriqués à partir de farine de blé (Photo Claude Rakotobe)
Le besoin en blé est de plus en plus incontournable. Conscient de ce fait, la société Les Moulins de Madagascar fait des efforts pour détenir une part du marché de la farine.
Produire sur place pour satisfaire le marché local. Telle est sûrement la description la plus appropriée pour décrire les devises de la société Les Moulins de Madagascar. Une filiale de Seabord Corporation, cette entreprise de droit malgache, emploie plus de 200 personnes réparties entre Toamasina, Antsirabe et Antananarivo, fabrique des produits céréaliers. Ces derniers sont destinés tout aussi bien aux proffessionnels qu'au particuliers. « Nous n’utilisons plus les meules, mais disposons d’une technologie appropriée », précise Robin Raharivola, directeur de production de LMM, lors de la fête du pain le 22 septembre.
Si la production est ainsi 100% malgache, la société LMM est obligée d'importer presque l'intégralité de ses matières premières. « Actuellement nous avons 12.000 tonnes de blé stockées à Toamasina. Ceux-ci nous serviront dans la fabrication de la farine jusqu'à la fin de l'année », confie Tefy Ratrimoarivony, directeur commercial, dans les locaux de l'entreprise, situés dans l'enceinte de Madarail à Soarano. En effet, « le blé arrive par bateaux vracquiers à Toamasina et est débarqué avec les installations de la SPAT. Le déchargeur de navire Portalino de Buhler , l’envoie sur une bande transporteuse vers un silo de stockage. Il est chargé sur les wagons de Madarail et acheminé vers Antsirabe au moulin », rapporte toujours Robin Raharivola.
Toutefois, LMM traite également le blé produit localement et collecté auprès des agriculteurs de la région Vakinakaratra. Et selon Jonathan Mark Reed, l'administrateur général de la société, un projet est actuellement en cours pour la plantation du blé dans cette région. Il a, en effet, noté, toujours à l'occasion de la fête du pain, que « le blé est utile en tant qu'aliment incontournable dans l'amélioration de la nutrition et du régime alimentaire des Malgaches ». En attendant, la société ne peut compter que sur l'importation de ses matières premières pour aboutir à la totalité de sa capacité de production, 4500 tonnes par mois, d'ici la fin de l'année.



Aquaculture Madagascar: Les crevettes menacées par un virus




Les crevettes menacées par un virus - Des aquacultures mozambicaines sont infectées par le virus du syndrome de point blanc. Les experts malgaches craignent sa propagation à Madagascar. La vigilance est de mise. Les crevettes élevées dans les aquacultures courent actuellement un grand danger. En effet, le virus du syndrome de point blanc (white's point) est en train de faire des ravages au Mozambique. Le virus n'est pas fatal pour l'être humain mais peut être nuisible à l'exportation de l'or rose.

« Comme son nom l'indique, le virus se manifeste à travers des points blancs sur les carapaces des crevettes. Il ne présente pas de danger pour l'homme mais peut engendrer la méfiance de la part des consommateurs. Le virus pourrait être nuisible pour l'économie », explique Simon Rabearintsoa, directeur général de la Pêche.

Un expert indique que le risque de propagation à Madagascar est très important. « Nous avons des liaisons en permanence avec des pays en communication avec le Mozambique. Même les boutres en provenance des Comores peuvent représenter du danger. Il est possible qu'elles soient en contact avec des crustacés venant de ce pays », explique l'expert. Il recommande l'extrême prudence afin d'éviter le pire.

Anticipation

« À mon avis, des mesures doivent, par exemple, être prises pour que les grandes surfaces arrêtent toute importation de crustacés en provenance de pays, tels que l'Afrique du Sud », recommande-t-il.

Conscient de ces dangers, le directeur général de la Pêche a révélé l'existence d'une réunion entre les experts de la filière, hier. Celle-ci a eu comme objet d'étudier les mesures préventives pour prévenir la propagation du virus auprès des aquacultures dans la Grande île.

La rencontre a réuni, entre autres, des représentants du ministère de la Pêche, ceux de l'autorité sanitaire halieutique et ceux du ministère de l'Élevage. « Nous devons anticiper pour que ce virus n'entre pas à Madagascar. Les experts ont suggéré la promulgation d'un arrêté qui stipule l'interdiction des importations des crustacés et produits alimentaires qui contiennent du crustacé en provenance des zones à risque. Il devrait aussi mentionner le renforcement de la sécurité des moyens de transport, tel que les boutres, venant de ces zones », confie Simon Rabearintsoa.

Il a toutefois précisé qu'il revient au Conseil de gouvernement de ratifier l'application de cet arrêté. Une autre réunion est également prévue se tenir ce jour, avec les aquaculteurs. L'objectif de la rencontre est de les informer du danger qui plane sur leur activité et leur rapporter les mesures préventives à prendre.