Marc Ravalomanana ne bénéficiera pas d’une amnistie au vu de la décision de la conférence nationale financée par la Haute Autorité de Transition (HAT) qui se tient depuis le 3 septembre à Antananarivo, la capitale de la grande île.
Une amnistie générale couvrant la période allant de janvier 2002 à décembre 2008 a été, en effet, adoptée par la majorité des participants à ladite conférence nationale ce vendredi.
Des limites ont tout de même été adoptées pour cette amnistie. Il a été décidé que ceux qui ont commis de meurtre, de détournement de deniers publics, de corruption ; ceux condamnés pour le crime de faux-monnayages ou encore les condamnés pour association de malfaiteurs ne pourront pas jouir de cette amnistie.
La majorité des participants ont par ailleurs adopté que ladite amnistie devrait être adoptée avant la tenue des différentes élections.
Il reviendrait donc au Président de la HAT, Andry Rajoelina, qui assure actuellement le rôle de Chef d’Etat de prendre par voie d’ordonnance la loi afférente à cette mesure de clémence.
Une responsable du ministère de la justice a toutefois expliqué devant toute l’assistance que le président de la HAT "peut prendre cette ordonnance mais n’est pas obligé de le faire".
Plutôt, dans la matinée, lors du vote d’un nouveau code électoral, les conférenciers ont limité entre 35 et 60 ans l’âge de ceux qui veulent briguer la magistrature suprême.
Ce vote laisse planer le doute sur la candidature d’Andry Rajoelina aux prochaines présidentielles, bien qu’il ait déjà déclaré solennellement le 12 mai 2010 sa non-participation à cette échéance.
La validation de cette conférence nationale qui n’a pas eu l’adhésion de la SADC et d’une partie de la Communauté internationale reste en suspens. La Coalition des organisations de la société civile malgache avec l’appui des bailleurs de fonds internationaux projette d’organiser une autre conférence nationale dite "souveraine". (Xinhua)