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samedi 20 octobre 2012

Madagascar : Un mort dans trois attaques armées


Armés de trois Kalachnikov, sept bandits se sont livrés à une série d''attaque , hier. Un commerçant a été abattu en intervenant dans une attaque contre un Chinois et un professeur.
Vague de vio¬lence aux abords d'Antsa¬hamamy. Hier, entre minuit et deux heures du matin, sept bandits encagoulés, brandissant trois Kalachnikov, un pistolet et des armes blanches, se sont livrés à une série d'attaque à main armée, faisant un mort. Frappé d'une balle en pleine hanche, Patrick Ranaivo, un commerçant de 38 ans et père d'une fillette de dix ans a trouvé la mort.
L'escouade de brigands a sévi à Ambolonkandrina, vers minuit et demie. Après avoir dérobé un lecteur DVD, des téléphones portables et toute la liquidité qu'ils ont trouvés, ils ont pris d'assaut un commerce de bois de construction à Antsahamamy vers 1heure du matin.
Six des assaillants se sont rués vers la cabane à étage des victimes, après avoir arraché à coups de pince coupante une chaîne qui fermait le portail.
« Criant qu'ils étaient des gendarmes, quatre d'entre eux se sont précipités à l'étage pour forcer la porte avec une barre à pince. Désemparés, nous avons crié au secours », relate d'une voix glacée l'épouse du commerçant qui en a fait les frais.
À l'entendre, l'un des ban¬dits a glissé le canon de son Kalachnikov, à travers un trou près de la serrure puis a tiré sans crier gare. La balle a transpercé une valise.
Sommés de cesser de crier et d'ouvrir, la mère de famille terrifiée et ses proches ont obéi. «Je leur ai remis la recette de la journée mais cela ne leur suffisait pas. J'ai du sortir près d'un million d'ariary qui devait être versé au fournisseur lorsqu'il ont menacé de tirer sur la tête de mes deux petits garçons », poursuit-elle, pleine d' émotion.
Ex-militaire
Après avoir mis à sac tout l'étage, les voleurs ont dé¬campé avec l'argent et deux téléphones portables. Dans la pièce en dessous, deux jeunes hommes ont été tenus en respect par deux autres membres de la bande, armés de pistolet. Un troisième faisait le guet dans un coin de la rue.
Après coup, les voleurs ont pris pour cible une propriété dans laquelle se trouve la villa d'un enseignant au lycée français et celui d'un opérateur chinois.
« Vers 1h30, des bruit étranges m'ont réveillé en sursaut», indique le gardien, Michel Rakotozanany. « Lorsque je me suis retrouvé dans la cour, j'ai repéré deux individus qui venaient de sauter par dessus la clôture. Trois autres étaient déjà tapis dans un coin tandis qu'un sixième, perché en haut d'un mur tenait un fusil et éclairait la propriété avec sa lampe torche », continue cet ex-militaire.
Il met en avant que l'un des assaillants a lancé un sabre sur lui mais il a réussi à l'esquiver.
Entre-temps, la femme du gardien a donné l'alerte. Cris de détresse et coups de sifflet ont réveillé les voisins. Sentant la situation lui échapper, le gang s'est replié.
Patrick, le trentenaire qui y a laissé sa vie, est un ne¬veu du gardien attaqué. Seul un mur de briques sépare son foyer de la propriété assaillie.

La forêt de Madagascar risque de disparaître

La forêt de Madagascar risque de disparaître

a couverture forestière de Madagascar s’amenuise d’année en année et pourrait disparaître d’ici 30 ans, selon une ONG locale. 

 
 
L’Alliance Voary Gasy (AVG) s’alarme d’une déperdition imminente de la forêt naturelle de la Grande île. Actuellement, la couverture forestière ne représente plus que près de la moitié de celle des années 50, selon le président de l’AVG Ndranto Razakamanarina.
 
 
Il est fort probable que la forêt naturelle malgache disparaîtra d’ici 30 ans si la pauvreté, la gouvernance des ressources forestières et la croissance démographique restent inchangées, relaie le quotidien Le Nouvelles.
 
 
A l’heure actuelle, la couverture forestière des 22 régions du pays s’étend sur une superficie totale de 59 269 558 hectares. Cette surface s’amenuise graduellement d’année en année, du fait des phénomènes de déforestation qui ne cessent de prendre de l’ampleur ces dernières années, et ce, en dépit des efforts entrepris par les autorités environnementales locales.
 
 
De 1990 à 2005, soit en 15 ans, la forêt naturelle malgache est passée de 10,8 hectares de superficie à 9,3 millions, d’après l’organisation non-gouvernementale AVG.
 
 
La région de l’Itasy (centre-ouest) est la plus touchée par la dégradation forestière avec une superficie de 44 hectares de forêt naturelle en 2005, contre 628 hectares en 1990.
 
 
Pour sa part, le président de l’AVG espère pouvoir renverser la courbe de la déperdition de la forêt malgache, malgré ces indicateurs alarmants. « On s’est félicité quand on est arrivé à diminuer cette déperdition entre 2000 et 2005, soit de 1% à 0,53% par an, sans pouvoir imaginer un seul instant qu’il est tout à fait possible d’augmenter notre potentiel forestier tout en l’exploitant d’une manière durable  », déclare Ndranto Razakamanarina, s’exprimant comme porte-voix du mouvement écologiste à Madagascar.
 
 
Au cours d’un atelier sur la gouvernance forestière à Antananarivo, le président de l’AVG a également montré du doigt le saccage des réserves forestières faute de cadre politique plus stricte en la matière. Cette situation s’est empirée entre 2009 et 2011 avec la légalisation de « l’exportation illicite » de 25 000m3 de bois précieux d’une valeur de près de 200 millions de dollars, selon Ndranto Razakamanarina.
 
 
Avant qu’il ne soit trop tard, « on devrait passer d’une vision technicienne et linéaire à une vision holistique de gestion durable des ressources naturelles ; passer d’une vision conservationniste à une vision de développement durable ; aider les gens à passer d’une situation assistée à une situation de challenger ; clarifier les règles du jeu ; assurer un partage de responsabilités et des ressources à tous les niveaux », conclut le patron de l’Alliance Voary Gasy.