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jeudi 29 mars 2012

Golf du Rova – vote d’expulsion: Anciennes colonies

Nous, les anciennes colonies avons tous payé en sang notre libération nationale.
La commémoration de ce jour du 29 mars 1947» nous  emeut particulièrement en pensant à tous nos héros tués, massacrés, fusillés.
Un seul objectif : recouvrer la liberté perdue quelqu’en soit le prix à payer en terme de sang.
Je crois que très peu de pays ont échappé à ce chemin de croix nécessaire sûrement car cette souffrance collective sert de ciment national à tous les peuples. Comprenez aujourd’hui notre vigilance vis-à-vis de cette indépendance si difficilement acquise ; non pas pour être xénophobe comme le sont certains mais plutôt pour être respectueux des uns et des autres et admettre ainsi les diversités spécifiques de chaque peuple.
Je comprends les velléités opportunistes de certains surtout en ces temps difficiles et qui confondent interêts individuels et intérêts collectifs. Faites attention au jugement de l’histoire, il arrive très vite. Et après il est très difficile pour les générations futures de s’en défaire.
« Mieux vaut être haïs par le Roi que par le Peuple » comme dirait un adage très bien connu des Malgaches. On libère un pays une seule fois mais pas deux. « Français de Mada » ne vous faites pas manipuler par les égos de certains qui veulent une revanche sur leurs compatriotes. Notre avenir commun en dépend. Sachez rester à l’écart de certains micro-séismes, cette attitude vous honorera. Nous les malgaches respectons ce comportement distancié preuve d’une maturité certaine. C’est ce qu’on  appelle communément la « sagesse ».
Et si « sagesse » rime avec « bon sens », alors « vivre en harmonie » prend tout son sens avec vous-même et surtout avec les autres.
Je ne supporte pas l’amalgame faite par certains : béké, caldoche, zanatany, même combat. Chaque pays cherche sa voie face aux légitimes aspirations de chaque peuple. Il y a des décisions décalées dans l’histoire. S’abstenir de voter pour expulser un malgache dans son pays, pour moi ceci relève du bon sens. Refuser de vous faire manipuler par certains. Penser à vos arrières. L’amalgame est vite fait alors pensons aux vrais combats écologiques et économiques qui nous attendent tous pour sortir ce pays de ce marasme.
Alors attention : « Ce vote n’est pas la solution » abstenez vous et ne vous faites pas représenter.
Un humaniste éclairé.

Formation de moniteur de premiers secours : une première mondiale de l'AEFE à Madagascar

Formation de moniteur de premiers secours : une première mondiale de l'AEFE à Madagascar


Grâce à un travail entamé depuis 2007 à Diego Suarez, ce sont sept enseignants d'établissements français, d'origine géographique et de nationalité différentes, qui ont passé avec succès l'examen d'Etat et ont obtenu le Brevet National du Moniteur Premiers Secours. Objectif : doter le réseau à Madagascar d'un personnel formé et performant

La mise en place du socle commun dans le système éducatif français a prévu comme obligation institutionnelle de dispenser un apprentissage des gestes de premiers secours tout au long de la scolarité de l'enfant (école collège).
Chaque élève, au terme de sa scolarité au collège, doit disposer d'une attestation de compétences au PSC1 (Prévention et secours civiques de niveau 1). L'intérêt pour ce dispositif, susceptible de sauver des vies, a toutefois été freiné par la complexité des procédures à mettre en œuvre, un coût financier important et un ensemble de ressources humaines insuffisant dans l'Education Nationale.
C'est pourquoi le réseau AEFE à Madagascar, Agence pour l'enseignement français à l'étranger et le Service de coopération et d'Action Culturelle ont souhaité qu'une action pilote puisse être menée sur la grande Ile. Ce réseau, le 4ème du monde est dense et très étendu. Le système local de santé, acceptable dans la capitale, peut s'avérer insuffisant en province. Il est donc apparu nécessaire de doter chaque établissement d'une personne ressource capable de former les personnels et les élèves à des gestes élémentaires mais vitaux en cas d'accident.
C'est dans ce cadre que dix stagiaires enseignants des établissements français, d'origine géographique et de nationalité différentes, de Madagascar et des Comores ont été sélectionnés et ont suivi durant deux semaines une formation à la capitale. A l'issue des 80 heures de cours ininterrompus, sept des dix stagiaires ont réussi cet examen d'Etat et ont ainsi obtenu le Brevet National du Moniteur Premiers Secours. Ils pourront à présent former les personnels et élèves des établissements aux gestes de premiers secours.
Cette formation de moniteur de premiers secours est une première AEFE mondiale sous cette forme et elle est l'aboutissement d'un travail entamé depuis 2007 à Diego Suarez à l'initiative de Nicolas Bigot, Instructeur National de secourisme et professeur des écoles exerçant au lycée Français de Diego-Suarez, et qui a bénéficié en la circonstance du soutien et de la collaboration de Jean Christophe Breillad, Severine Gateau, Philippe Dehem et du Docteur Lebrun, médecin du CMS, ici à Madagascar, et de Mr Testa, Mme Buisson, du ministère de l'Intérieur, de Laurent Castillo, instructeur à Barcelone et enfin de Jacques Beaume, conseiller technique de l'ASSHA, qui a fournit en grande partie le matériel de formation.
Lors de son allocution à l'examen final du vendredi 9 mars à l'Hôtel Carlton, Philippe Georgeais, Président du jury et Conseiller de coopération et d'action culturelle à Tananarive a déclaré « Je remercie également notre académie partenaire de La Réunion qui apporte son expertise en acceptant notre invitation à participer à ce jury d'examen d'Etat en la personne de Sandrine Lauret et Fabrice Payet. Conscient de l'exigence de cette formation, je vous félicite pour avoir fait preuve d'un investissement sans limite, prenant pour certains sur vos temps de congés, et je vous souhaite bon courage et pleine réussite pour cette dernière ligne droite qui devrait nous permettre de doter le réseau d'un personnel formé et performant »

Madagascar : mise en œuvre d’un plan de protection des poissons de fond

Madagascar veut instaurer un plan de gestion des poissons de fond. C''est une grande première en matière de ressources marines.

Assurer une pérennisation des ressources marines qui font la réputation de Madagascar constitue l'objectif de ce projet de mise en place d'un plan de gestion des poissons de fond, appelés également poissons démersaux. Des techniciens regroupés au sein d'un groupe de travail national, sous la houlette de deux projets financés par la Banque mondiale et du Fonds des Nations Unies pour l'agriculture et l'alimentation (FAO), ont déjà commencé à se pencher sur le sujet la semaine dernière.
« Chacun des pays bénéficiaires de ces projets a été libre de choisir l’espèce qui va faire l'objet d'un plan de gestion. Madagascar a opté pour les poissons de fond », explique Alice Norosoa Rasolonjatovo, point focal du projet Swiofp, financé par la Banque mondiale.

Poissons nobles

Comme son nom l'indique, les poissons démersaux vivent dans les fonds marins, ou benthiques ou semi-benthiques. Ce sont des animaux sédentaires qui se distinguent par leur grande taille pouvant atteindre des centaines de kilos. À Madagascar, le vivaneau, le capitaine ( PHOTO) ou le cabot sont parmi les poissons démersaux les plus connus. Le premier, par exemple, est très recherché aux États-Unis à cause du goût de sa chair et sa teneur en oméga trois. Le cabot à l'âge adulte peut atteindre jusqu'à 150 kilos. « Ces sont des poissons nobles qui sont très âgés et vivent en relation avec les fonds marins », précise le docteur Faratiana Ratsifandriamanana, spécialiste des poissons démersaux.

Outre les poissons de fond qui vivent en profondeur de la mer, il y a également ceux qu'on appelle pélagiques qui vivent en surface comme les sardines, les semi-pélagiques comme le requin ainsi que le semi-benthique comme le capitaine qui fait déjà partie des poissons de fond. La profondeur qui fait que ce soit un poisson vivant dans le fond varie selon divers facteurs mais à Madagascar, à certains endroits, le fond marin se trouve à cinq mètres.

Une approche éco systématique

Les poissons de fond sont les premiers à avoir fait l'objet de la mise en place d'un véritable plan de gestion avec une approche éco systématique, c'est à dire basée sur le fonctionnement de l'écosystème. C'est sans doute à cause du constat de la baisse de la ressource et de sa valeur commerciale que le pays a décidé de prioriser ces espèces par rapport à d'autres.

Jusqu'ici, seule la crevette a fait l'objet de mesures de gestion et de protection, comme l'existence d'une période de fermeture de la pêche pour permettre aux crustacés de se reproduire. « Mais ce n'est pas encore un plan de gestion proprement dit, c’est surtout un ensemble de mesures prises en vue de protéger l’espèce », précise un technicien du ministère de la Pêche et des ressources halieutiques.

La réunion de la semaine dernière a surtout permis de faire un état des lieux sur les poissons de fond à Mada­gascar. D'autres réunions sont prévues dans les mois à venir, et la finalisation du plan de gestion prendra encore près d'une année.

Madagascar - Des Indonésiennes à l'origine du peuplement de la Grande Île



Qui sont les premiers immigrés à Madagascar? Le peuplement de la Grande Île coïnciderait avec l'arrivée il y a près de 1.200 ans d’un groupe de femmes originaires de l'archipel indonésien suggère une étude néozélandaise publiée le 21 mars dans la revue britannique Proceedings of the Royal Society.

Si, faute d'archives, l'histoire et les conditions du peuplement initial de Madagascar restent largement méconnues, il ressort de cette étude que l’hypothèse «la plus probable indique que Madagascar a été peuplé il y a 1.170 ans» et «qu'un très petit nombre de femmes a fondé la population malgache, 30 étant la meilleure estimation».

De nombreuses études génétiques, ethnographiques et archéologiques ont confirmé que la population malgache était liée biologiquement et linguistiquement aussi bien à l'Afrique qu'à l'Asie du sud-est.

Pour tenter d'élucider les circonstances de la colonisation de l'île, l’équipe du scientifique Murray Cox, de l'Institut de biologie moléculaire de l'Université Massey, en Nouvelle-Zélande, a simulé un modèle génétique de ce peuplement.

Ils se sont concentrés sur la seule lignée maternelle, beaucoup plus facile à retracer, en s’appuyant sur les échantillons d'ADN de 2.745 individus représentatifs de douze groupes d'îles de l'archipel indonésien.

Cette base de données génétiques a été ensuite croisée avec l'ADN de 266 Malgaches issus de trois groupes ethniques différents en se concentrant sur des marqueurs génétiques caractéristiques des habitants actuels de Madagascar, c’est-à-dire le «motif polynésien» et plus particulièrement le «motif malgache».

Ainsi, seuls 2% des Indonésiens modernes étaient porteurs du «motif polynésien» et le «motif malgache» était quasiment inexistant chez eux, alors qu'il était présent chez 22% de l'échantillon malgache, et même à 50% chez l'une des ethnies testées.

Les chercheurs ont pu ensuite élaborer différentes hypothèses de peuplement de Madagascar à l'aide d'une modélisation informatique. Les conclusions ont montré que 93% de ces femmes possédaient des ancêtres indonésiens.

Mais il est difficile de donner des explication précises à ces origines. Seraient-elles dûes au passage de négociants maritimes venus d'Indonésie, à une politique de colonisation, à un navire naufragé sur les côtes malgaches?

Pour les chercheurs, ce dernier cas de figure serait le plus probable au vu des courants océaniques et les cycles de la mousson dans cette région.