La Banque mondiale persiste et signe. Le déblocage de la totalité des fonds destinés à Madagascar dépend de la reconnaissance du régime en place par la communauté internationale. C’est le représentant de cette institution financière Adolpho Brizzi qui l’a réaffirmé jeudi à Antananarivo.
La Banque mondiale continue de suspendre une partie de ses activités à Madagascar en attendant le retour à l’ordre constitutionnel et de la reconnaissance internationale.
" Le sort de Madagascar dépendra de la reconnaissance ou non du prochain gouvernement prévu dans le cadre de la feuille de route portée par la Sadc ", explique Adolpho Brizzi, qui confirme le soutien de la Banque mondiale à la démarche de cette organisation régionale.
Depuis le début de la crise en 2009, la Banque mondiale, principal partenaire financier de la Grande île, continue de maintenir le gel du financement des grands projets de développement. Seuls 50 % du portefeuille sont exceptionnellement décaissés pour des besoins humanitaires et environnementaux. " Chaque année, Madagascar devrait bénéficier d’un prêt de 250 millions de dollars. Mais avec la crise politique, seule la moitié de cette somme est débloquée ", souligne M. Brizzi. " Le financement est surtout destiné au volet environnemental et social telles que l’éducation et la santé ", précise-t-il.