Alors que le pays est toujours dans la crise, le Syndicat des industries de Madagascar a dressé le 13 janvier un bilan des deux dernières années lors d’une rencontre avec la presse à l’occasion du nouvel an.
Pour Hery Ranaivosoa, président du SIM, 2010 a été une année difficile pour le secteur industriel, certes mieux qu’en 2009 mais encore bien loin de l’année de 2008. Beaucoup d’entreprises ont encore procédé à une compression de personnel ou à des chômages techniques l’année dernière, déplore le syndicat qui martèle que la crise politique a eu des effets néfastes sur le secteur à Madagascar.
Par ailleurs, les industries malgaches ont aussi dû faire face à la concurrence déloyale que représentent les produits issus de l’importation à outrance qui prévaut actuellement dans le pays. Une grande campagne de sensibilisation au niveau des consommateurs a d’ailleurs été lancée à cet effet et devrait encore continuer cette année.
En ce qui concerne l’avenir, le syndicat reste perplexe. Hery Ranaivosoa déplore notamment certaines décisions économiques prises par les autorités de fait qui sont "incohérentes et incomprises et surtout arbitraires, dont les impacts vont à l’encontre des intérêts du tissu industriel et économique local". Ce dernier a notamment évoqué la mise en place d’une passerelle unique pour les appels internationaux en passe d’être entérinée par le gouvernement. Rappelons que cette décision a provoqué la colère des opérateurs en téléphonie mobile ainsi que du Groupement des opérateurs dans le domine de la télécommunication. Allant plus loin dans les critiques, Hery Ranaivosoa a rappelé qu’un régime transitoire ne devrait pas engager de tel changement mais devrait seulement se charger des affaires courantes. "Nous sommes encore dans le brouillard, les règles de jeu ne sont pas claires" a conclu le président du SIM.