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jeudi 8 septembre 2011

Carburant Des stations-service tournent à perte

Le manque à gagner dans le système adopté par les pétroliers a de sérieuses répercussions sur la gérance des stations-service (Photo Hery Rakotondrazaka)

Le manque à gagner dans le système adopté par les pétroliers a de sérieuses répercussions sur la gérance des stations-service (Photo Hery Rakotondrazaka)
Le président du GPGLSS évoque une augmentation des fermetures de stations. Nombreux sont ceux qui font une affaire déficitaire.
La rentabilité n'entre plus en jeu. Jean Martin Rakotozafy, président du Groupement professionnel des gérants libres des stations-services (GPGLSS) est sorti de son silence à l'hôtel Colbert, hier. Il a rapporté que les gérants de stations-service effectuent des ventes à perte depuis que les pétroliers ont décidé de réduire leur marge. « Nous sommes obligés de toucher à notre fonds de fonctionnement. Nous effectuons une vente à perte depuis quelques mois », se plaint-il.
Actuellement, le président du GPGLSS recense huit gérants pétroliers qui ont décidé d'arrêter leurs activités. Et encore, « ce sont les stations que j'ai vu de mes propres yeux et qui m'ont été communiquées. Je ne sais pas s'il y a également des fermetures dans d'autres régions », poursuit Jean Martin Rakotozafy.
En danger
Certaines stations-service, qui n'ont pas encore fermé leurs portes, essayent pour leur part de trouver des partenaires financiers. « C'est devenu un investissement à risque. Il est très difficile de trouver quelqu'un qui voudrait investir son argent dans la gérance des stations-service », explique un gérant qui a voulu rester dans l'anonymat.
Le secteur de la gérance des stations-service est ainsi en danger. Les compagnies pétrolières ont décidé de réduire les marges des gérants après que l'État les a interdit d'augmenter le prix à la pompe à travers un arrêté publié le 3 mars. « On nous a enlevé 40 % de notre marge. N'importe quelle société dans le même cas que nous courrait à la perte », confie Jean Martin Rakotozafy.
Les compagnies pétrolières ont, en effet, décidé de réduire leurs dépenses. Le groupement des pétroliers de Madagascar a déclaré que « c'est le seul moyen qui leur permet de garder le cap ». Les ministères concernés ont déclaré à l'époque que des solutions seront adoptées pour éviter des préjudices à toutes les parties concernées et surtout à la population. Six mois après, la situation ne paraît guère évoluer. Les pétroliers et la partie étatique n'ont pas toujours trouvé, semble-t-il, un terrain d'entente.

Combustible Du gaz naturel gicle à Sakaraha

Le site d’exploration de la compagnie Madagascar Southern Petroleum à Sakaraha (Photo fournie)

Le site d’exploration de la compagnie Madagascar Southern Petroleum à Sakaraha (Photo fournie)
La compagnie Madagascar Southern Petroleum a confirmé l'existence de gaz naturel au bloc n° 3112 à Mahaboboka-Sakaraha. Elle poursuit le forage pour aboutir à une estimation de la réserve.
Un espoir pour la Grande île. Au moment où le gaz domestique coûte très cher, Madagascar Southern Petroleum Compagny (MSCP) a découvert du gaz naturel, le 7 septembre à 3 heures du matin dans son bloc n° 3112 à Mahaboboka-Sakaraha. Selon le communiqué du ministère des Mines et des hydrocarbures, il s'agit « d'un gaz à très forte pression ».
« La découverte s’est produite à 2755 mètres de profondeur. Brûlé, le gaz donne une flamme de couleur bleue. Ce qui peut être interprété comme un signe de sa très bonne qualité », précise aussi l'annonce ministérielle.
Source géothermale
Il n'est cependant pas encore possible de déterminer si la poche de gaz est assez importante pour être exploitée. Pour en savoir davantage, la compagnie MSCP compte poursuivre le forage jusqu'à 3000 mètres. « L’objectif consiste à déterminer la taille de la poche et d’établir par la suite une estimation de la réserve existante. Une analyse du gaz devra enfin être effectuée pour recueillir des informations précises sur sa qualité », rapporte toujours le communiqué du ministère des Mines.
Cette découverte n'est pas la première faite par la compagnie sur le site. Durant son exploration, elle a déjà rencontré une nappe phréatique à une profondeur de 334 mètres jusqu'à 452 mètres, au début du mois d'août.
« Un jet d’eau chaude avait alors jailli jusqu’à 30 mètres de hauteur. Sa température avoisinait les 43°C, signe indicateur d’une source géothermale. Cette chaleur pourrait traduire la présence éventuelle de sources volcaniques en profondeur qui peut expliquer la pression », explique toujours la note ministérielle.
Ces sources pourraient servir à l'approvisionnement en eau dans le Sud. Mais auparavant, « des études détaillées ainsi qu’une analyse d’échantillons sont encore nécessaires pour être fixés sur ces points ».
Le bloc n° 3112 peut ainsi renfermer de nombreuses ressources. Il y a quelque temps, Li Yin, directeur général de la compagnie MSPC avait annoncé que des reconnaissances aériennes et des explorations géo-sismiques ont été effectuées sur le site de Mahaboboka. Celles-ci ont révélé la présence de poches d'hydrocarbures (du pétrole conventionnel et du gaz naturel) d'une quantité significative.