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lundi 7 février 2011

Histoire de Madagascar : Petites nouvelles d’il y a 100 ans…(ou presque !)


Le Boulevard Bazeilles dans les années trente
Le Boulevard Bazeilles dans les années trente

 Faits divers parus dans différentes éditions de la Gazette du Nord dans le courant des années 1930 par l'Association Ambre

On signale à Messieurs QUI de DROIT
  1. L’état lamentable des tableaux portant indication de prix des Pousse-pousse et des canots. Il est à peu près impossible d’y lire quoi que ce soit. Voyez plutôt sur les quais le tarif des canots. Les personnes débarquant pour la première fois à Diego sont dans l’impossibilité ce qu’elles doivent aux canotiers qui viennent de les transporter.
  2. L’état lamentable du poteau indicateur des kilomètres de la route des Placers et d’Anamakia, situé à l’Octroi en face de la maison Lauret. Les panneaux tombent et les indications sont effacées. Quand les remplacera t’on?
  3. Nous demandons que les canots qui circulent de nuit en rade les jours de courrier soient éclairés. Aucun ne l’est et pourtant il existe certainement une réglementation à cet égard. Le remorqueur qui tire les chalands va lui beaucoup trop vite. On attend sans doute qu’il y ait collision et que les requins fassent un bon repas pour changer cet état des choses.
  4. L’état très dégoutant du marché de Diego. Quand il y a averse diluvienne, pas un endroit pour se garer, l’eau et la boue partout ; même aux endroits couverts on pateauge dans tous les coins aux risques de choir par terre.
  5. À l’aide de caillasse et un damage ferme on pourrait donner à ce provisoire une meilleure figure.
Coups 
Une plainte pour coups et blessure a été déposée par le nommé Y.Z contre l’indigène Manoelina tireur de pousse pousse.

Vols 
Plusieurs ouvriers travaillant au bassin de Radoub et à la Cie du Batelage ont été mis à disposition du parquet pour vol de matériel et d’outillage au préjudice de ces sociétés.

Le lait 
Les laitiers ayant recommencé la fraude, trois d’entre eux ont été signalés par le service vétérinaire et se sont vu dresser procès-verbal. Dernièrement déjà des condamnations très sévères ont été prononcées, pour le même délit, portant la peine à 6 mois de prison et plus.

L’eau à Tanambao 
Les commerçants et propriétaires français de Tanambao font justement remarquer qu’ils paient les mêmes impôts que ceux d’Antsirane. Et cependant ils sont privés d’eau depuis huit ans, date de la canalisation.
On leur a promis de faire droit à leur requête aussitôt la nouvelle canalisation. Or, le second réservoir est terminé et on a commencé la pose de tuyaux pour canaliser la partie basse de la ville déjà pourvue d’eau, mais Tanambao semble devoir être encore délaissé cette fois-ci.
Et cependant quelles ressources pour la Commune. Plus de 20 prises d’eau, nous assure-t-on, sont déjà demandées. La saison des pluies arrive ; l’eau ne peut tarir avant plusieurs mois. Ne serait-il pas temps de faire droit à la demande des habitants ? Nous espérons que M. l’Administrateur améliorera le sort de cette population qui se voit obligée d’aller quérir l’eau à une grande distance de leur maison.

Insécurité alimentaire – L’étau se resserre

Confrontées à une insécurité alimentaire accrue, conséquence de plusieurs années de pertes de récoltes consécutives et de la période de soudure actuelle, les populations de certaines régions du sud de Madagascar se sont résolues à consommer du fourrage pour survivre. 

« Depuis quelque temps, la population a modifié ses habitudes alimentaires : de nombreux habitants consomment les cactus rouges que l’on donne généralement au bétail, ou du tamarin mélangé à de l’eau et à de la terre », a dit Harinesy Rajeriharineranio, qui coordonne les opérations menées dans le sud de Madagascar par Actions Socio-sanitaires et Organisation Secours (ASOS), une ONG spécialisée dans la santé et l’assainissement, et sise à Fort Dauphin, une ville du sud-est du pays. 

Après trois années consécutives d’un climat peu clément et en raison de la « décapitalisation » croissante de l’économie rurale dans le sud (les populations vendant leur bétail et leurs biens pour survivre), quelque 720 000 personnes se trouvent actuellement touchées par l’insécurité alimentaire. 

Selon le bureau du Programme alimentaire mondial (PAM) à Madagascar, la sécheresse a provoqué une perte généralisée des récoltes de maïs dans les régions d’Atsimo Andrefana, Androy et Anosy (sud). La période de soudure, entre le moment où la récolte précédente a été consommée et le moment où la nouvelle production est prête, commence en octobre et se termine vers le mois de mars. 

« Les informations communiquées par nos partenaires locaux depuis le début de la période de soudure, en octobre, nous indiquent que les populations ont déjà commencé à adopter des stratégies de survie négatives, notamment à consommer leurs propres semences ou des aliments mauvais pour la santé, et à vendre leurs biens... que les hommes quittent ces régions, ce qui rend les femmes et les enfants encore plus vulnérables », a dit à IRIN Krystyna Bednarska, représentante nationale du PAM. 

« Deux années de pertes de récoltes consécutives peuvent entraîner une aggravation rapide de l’insécurité alimentaire dans une zone déjà extrêmement et traditionnellement vulnérable », a-t-elle dit. 

Un scénario semblable s’était produit en 2009, mais les opérations d’urgence et les interventions nutritionnelles nécessaires avaient tardé à être mises en œuvre à grande échelle faute de fonds, a dit Mme Bednarska. 

En mars 2009, en effet, le président actuel Andry Rajoelina et plusieurs éléments de l’armée avaient pris le pouvoir, évinçant l’ancien président Marc Ravalomanana, et l’aide internationale au développement s’était rapidement tarie. 

Pauvreté dans le sud 
Avant la prise de pouvoir d’Andry Rajoelina, les subventions représentaient environ 70 pour cent des dépenses publiques, mais tous les ministères ont subi des coupures budgétaires d’environ cette importance, imposées dans le budget révisé de septembre 2010. 


« Lorsque vous regardez la terre, elle est très aride, il y a très peu d’herbe et on voit de temps en temps quelques arbres par-ci par-là, au loin. D’ailleurs, aux endroits où se trouvaient les lits des rivières, tout est sec comme de la paille ; il n’y a tout simplement pas d’eau du tout »
Généralement, le sud de Madagascar, plus pauvre et géographiquement isolé, est relativement négligé par la base politique essentiellement située dans le nord, où se trouve Antananarivo, la capitale. 
Près de 70 pour cent des Malgaches vivent en deçà du seuil de pauvreté, selon le Fonds des Nations Unies pour l'enfance (UNICEF), mais le nombre d’habitants pauvres tend à augmenter à mesure que l’on se déplace vers le sud, où la majorité de la population vit de l’agriculture de subsistance. 

Selon des témoignages recueillis dans les régions touchées, les têtes de bétail normalement vendues à 250 dollars américains après les récoltes s’achètent à 62,50 dollars pendant la période de soudure, ou s’échangent contre 250 kilos de manioc, comparé à 450 kilos en temps normal, a rapporté John Uniack Davis, directeur pays de CARE International, un organisme de lutte contre la pauvreté. 

M. Uniack a expliqué à IRIN que la décapitalisation était employée comme stratégie de survie et que « les ménages avaient atteint la limite de leurs ressources ». 

D’après le Système d’alerte précoce (SAP) du gouvernement malgache, qui permet de surveiller l’insécurité alimentaire dans le sud aride du pays depuis 1996, 53 communes étaient touchées par l’insécurité alimentaire en août 2010, contre 45 en août 2009 et 31 en août 2008. 

« Lorsque vous regardez la terre, elle est très aride, il y a très peu d’herbe et on voit de temps en temps quelques arbres par-ci par-là, au loin. D’ailleurs, aux endroits où se trouvaient les lits des rivières, tout est sec; il n’y a tout simplement pas d’eau du tout », a dit à IRIN Rudolph Thomas, qui dirige la mission de l’USAID à Madagascar, après s’être rendu sur place en octobre 2010. 

Selon M. Thomas, l’USAID a lancé un programme de 90 millions de dollars en 2010, quand le pays avait été frappé par « deux cyclones, deux sécheresses, un coup d’Etat et une invasion de criquets ». C’était le programme le plus vaste depuis 20 ans, dans le cadre duquel trois millions de dollars avaient été versés au programme d’urgence du PAM, et deux millions à l’Organisation des Nations Unies pour l’alimentation et l’agriculture (FAO) à des fins de prévention des invasions de criquets. 

Des précipitations abondantes 
Les averses tardives et anormalement fortes observées dans le sud doivent se poursuivre ; loin d’améliorer la situation, elles risquent au contraire d’aggraver l’insécurité alimentaire qui touche la région, a dit à IRIN Louis de Gonzague Rakotonirainy, représentant du Bureau national pour la gestion des risques et catastrophes (BNGRC). 

D’après Lundi Peyrol, directeur de l’ONG locale Développons ensemble (Hiaraka Hampandroso) d’Ampanihy, dans le sud-ouest, il pleut sans discontinuer depuis quelques jours dans la région ; M. Peyrol craint qu’une semaine de plus ne réduise à néant toute chance de récolte. 

« Nous n’avons pas récolté grand-chose, à part un peu de maïs, et il pleut encore; si cela continue, cela risque de détruire les cultures et nous pourrions perdre complètement notre récolte », a-t-il dit. 

« Les routes sont presque impraticables... nous risquons d’être coupés de Tulear [principale ville portuaire de la côte sud-ouest], et les prix des produits essentiels pourraient encore augmenter sur le marché », a-t-il dit. Les produits de base sont déjà environ 50 pour cent plus chers dans le sud que dans le reste de Madagascar, en raison de l’isolation géographique de la région, du manque de marchés et des frais de transport. 

Harinesy Rajeriharineranio, d’ASOS, a rapporté que les fortes averses tombées dans les environs de Fort Dauphin avaient déjà perturbé les transports « Au lieu de trois ou quatre jours, il faut désormais compter une semaine pour acheminer de la marchandise en camion jusqu’ici depuis les villes du centre ». 

Dans les régions touchées, si rien n’est fait, 300 000 enfants de moins de cinq ans risquent d’être atteints de malnutrition aiguë sévère, a prévenu Bruno Maes, représentant national de l’UNICEF. 

Environ 90 pour cent des enfants malgaches n’ont pas accès à l’eau potable chez eux, et « un peu plus de 50 pour cent des enfants présentent un retard de croissance, dû à la malnutrition chronique », a-t-il dit. « Il s’agit d’un des taux les plus élevés au monde ; la situation n’est pire qu’en Afghanistan et au Yémen ». 

Andry Rajoelina candidat aux élections présidentielles ?

Entre l''aspiration des militants du mouvement populaire dont il était le meneur, et l'exigence de la communauté internationale en contrepartie de sa reconnaissance envers le régime transitoire, Andry Rajoelina balance. La position du président de la Haute autorité de la transition (HAT) devient de plus en plus embarrassante pour lui-même. 

Lundi, il a continué à entretenir le flou en s'abstenant de répondre clairement à la réclamation de l'Association des victimes du 7 février 2009 (AV7) pour qu'il se présente aux prochaines élections présidentielles. D'un ton sévère, le président de l'AV7, Boana Jean Pierre Rafaramandimby a rappelé la responsabilité d’Andry Rajoelina en sa qualité de leader des manifestations pour le changement.  « C'est vous que nous avions suivi. Vous êtes notre capitaine. (...) Nous ne vous laisserons jamais vous abstenir de vous présenter aux présidentielles », a-t-il lancé devant le palais d'État d'Ambohitsorohitra, après le culte commémoratif de la tuerie du 7 février 2009 au même endroit.

Optimisme
Pour l'AV7, la candidature d’Andry Rajoelina aux élections s'analyse comme une suite logique des manifestations de la Place du 13-Mai à Analakely. Un mouvement qui avait fait des martyrs, entre autres, ceux qui avaient été tués à Antaninarenina il y a deux ans. 

Cependant durant son discours, le président de la HAT ne s'est pas prononcé sur la requête de l'AV7. Il a promis de ne pas abandonner les militants et aussi de ne pas les décevoir. « Les dispositions en vigueur feront l'objet d'un examen particulier afin que les aides dont vous bénéficiez, se poursuivent même après la Transition », a-t-il affirmé pour attirer l'attention de l'assistance. 

Malgré toute cette ambigüité, Julien Reboza, secrétaire général de l'Union des démocrates et républicains pour le changement (UDR-C) s'est montré optimiste sur la suite qu’Andry Rajoelina donnera à la demande pour sa candidature aux élections présidentielles. Joint au téléphone, il a souligné que le Président ne s'est pas positionné lundi. « Il n'a ni accepté ni refusé. Mais cela nous apporte un grand espoir », a-t-il soutenu. L'UDR-C est parmi les premiers à avoir réclamé l'entrée en lice d’Andry Rajoelina dans la course à la présidence de la République. 

De son côté, le coordonnateur régional du parti présidentiel Tanora malaGasy Vonona d'Analamanga, Hery Rasoamaromaka a avancé que ce ne sera pas dans de telles circonstances que le président de la HAT officialisera son éventuelle candidature. « Ce serait au cours d'une cérémonie grandiose », a-t-il indiqué lors d'un entretien.

Développement du secteur Tic, Madagascar et Maurice œuvrent de concert

Madagascar et Maurice, main dans la main pour développer le secteur des technologies de l'information et de la communication, le duo semble prometteur.

Ainsi, la grande île va mettre à la disposition de Maurice son immense potentiel en ressources humaines, d'autre part, l'île Maurice partagera sa technologie avec Madagascar et lui ouvrira les portes de son marché. Un marché bien plus vaste puisqu'il ne se limite pas au monde francophone mais compte également des clients anglophones et asiatiques.

Les chambres de commerce et d'industrie (CCI) des deux pays avec le groupement des opérateurs en technologies de l'information et de la communication  malgache (GOTICOM) et le Outsourcing and telecommunications association Mauritius (OTAM) se sont rencontrés hier pour la validation du projet de renforcement du secteur TIC dans la région Océan Indien et plus précisément en République de Maurice et à Madagascar.

En effet, les Mauriciens, plus avancés en technologies auraient recours à la main d'œuvre malgache. Il s'agit en fait de reproduire pour le secteur TIC ce qui s'applique déjà avec succès pour le textile. Toutefois, Madagascar aura à pallier les lacunes dans la formation en nouvelles technologies pour une ressource humaine plus efficace, plus compétente et plus compétitive. 

« Seulement 2000 jeunes, dont 200 ingénieurs, sortent chaque année avec un diplôme fiable dans le domaine des Tic » avance Gilles Razafintsalamana, président du GOTICOM, qui affirme que c'est largement insuffisant par rapport aux demandes du marché. Il a également annoncé le projet de GOTICOM de création d'une université dédiée aux technologies de l'information et de la communication afin de remédier à la situation.

Outre l'insuffisance de formations, Madagascar devrait aussi structurer son marché intérieur, et surtout harmoniser la législation en matière de Tic.

En ce qui concerne le projet malgacho-mauricien d'œuvrer ensemble pour le développement des nouvelles technologies dans l'Océan Indien, Brett Pallen, représentant de la chambre de commerce et d'industrie mauricienne affirme que les échanges ne définissent pas encore si des filiales d'entreprises mauriciennes vont s'implanter à Madagascar ou si on va faire venir à Maurice la main d'œuvre malgache. En tout cas, pour Madagascar qui a reçu un coup dur dans le textile avec la suspension de l'AGOA, ce partenariat dans les Tics est une aubaine.

Entre Charles Andrianasoavina et l’AV7 La différence est flagrante pour Christine Razanamahasoa


Entre le lieutenant-colonel Charles Andrianasoavina et les membres de l’Association des victimes du 7 février (AV7), la différence est très grande. Lorsque le lieutenant-colonel Charles Andrianasoavina demande la saisine du Tribunal pénal international (TPI) pour recueillir ses aveux et le juger, Christine Razanamahasoa, la ministre de la justice clame une insulte à l’endroit de la justice malgache. Mais lors que le président de l’AV7, Bona Jean Pierre, demande une intervention du TPI, dans le cadre du massacre du samedi 7 février 2009 à Ambohitsorohitra, alors il n’offense nullement la justice nationale.
Lors de la rencontre avec la presse nationale et internationale, organisée par le ministère de la Justice, le vendredi 21 janvier 2011 à la salle de bibliothèque du ministère à Faravohitra, Christine Razanamahasoa avait commenté la saisine du TPI par le lieutenant-colonel CharlesAndrianasoavina. Le ministre de la justice était allée jusqu’à qualifier l’ancien directeur de la Force d’intervention spéciale (FIS) d’avoir un problème psychiatrique. Pour ce qui est de la compétence du TPI, « le TPI ne peut être saisi, que lorsque toutes les voies de recours imposées par le droit sont épuisées dans les différents rouages de la justice nationale » affirmait la ministre de la justice le vendredi 21 janvier 2011.
Mais ce lundi 7 février 2011, après la cérémonie de commémoration du deuxième anniversaire du massacre du 7 février à Ambohitsorohitra, Christine Razanamahasoa a affirmé à la presse, que les membres de l’AV7 sont en droit de saisir le TPI. « Il n’y a aucun obstacle à la saisine du TPI par les membres de l’AV7 » dit-elle, tout en précisant qu’il y a une organisation et une commission qui permettent de saisir le TPI et en disant que la justice malgache a déjà rendu son verdict sur cette affaire.

ANTANINARENINA Roindefo Monja en solitaire

L’ancien premier ministre Roindefo Monja n’a pas non plus oublié cette tragédie du 7 février 2009 devant le palais présidentiel d’Ambohitsorohitra. Mais il n’a pas voulu s’associer à la commémoration organisée dans la matinée par le pouvoir de la Haute autorité de la Transition (HAT), ayant décidé d’y aller en solitaire dans l’après-midi.
C’est ainsi qu’il a également eu une pieuse pensée pour les victimes de cette tragédie où il avait été, à l’époque, aux premières lignes du « front ». Lors d’une brève causerie avec la presse, il a indiqué que chacun est libre de ses gestes pour la commémoration de cet événement. « Pour moi, c’est surtout un devoir de mémoire car il ne faut pas oublier que j’étais parmi les meneurs de la lutte populaire qui a fait chuter le pouvoir de Marc Ravalomanana. En conduisant les partisans du changement à Antaninarenina ce jour-là, j’étais décidé à me sacrifier mais par la grâce du Seigneur, je suis toujours vivant… L’essentiel est que tous le sang versé par les martyrs de ce carnage ne l’aura pas été inutilement… »
Sur un autre plan concernant les déclarations du lieutenant-colonel Charles Andrianasoavina insinuant son implication dans les préparatifs de cet « assaut » du palais d’Ambohitsorohitra, Roindefo Monja a tout simplement renvoyé la balle à l’auteur de ladite déclaration.
Miadana A.

Ils ont dit

Certains chefs politiques qui étaient parmi les meneurs du mouvement populaire de l’époque ont livré hier leurs impressions respectives, en marge de la commémoration des événements du 7 février 2009.
Alain Ramaroson (Masters) : Ce que j’ai à dire concerne plutôt la communauté internationale qui semble muette en ce qui concerne les événements qui se passent actuellement en Tunisie et en Egypte. Pour l’Egypte, vu sa position stratégique, les instances internationales semblent pousser les militaires à prendre le pouvoir sans Moubarak mais tout en restant discretes. Qu’en est-il de Madagascar dont le mouvement a été un peu du même style que celui de ces pays arabes et qui a été le premier pays à dénoncer le pouvoir qui ignore le terme de démocratie ? Pourquoi nous force-t-on directement à faire des alliances contre nature alors qu’on n’ose pas infléchir le peuple arabe ?… Il ne faut pas qu’il y ait deux poids deux mesures car, tôt ou tard, la communauté internationale doit respecter le vote populaire qui a mis en place la nouvelle Constitution. Ne sous-estimons pas les sentiments de la population malgache car nous regardons ce qui se passe dans le monde et nous prenons acte. Il y a eu aussi des morts chez nous le 7 février 2009 et qu’il va falloir respecter… même s’ils sont peu nombreux que ceux des pays arabes. Mais c’est la même chose .
Pierre Tsiranana (PFDM) : Le moins que je puisse dire en cette journée de commémoration, est que je suis encore personnellement rancunier envers l’ancien président de la République Marc Ravalomanana. Il se targue d’être chrétien et d’avoir la foi en Dieu mais ce qu’il a fait est loin de le prouver : il a donné l’ordre de tuer des Malgaches, ses propres compatriotes. Je ne peux admettre ni tolérer ce comportement. Et j’ajoute que tous ceux qui ont exécuté cet ordre ont agi sans discernement aucun. Ils ont tué des Malgaches parce qu’ils étaient surtout animés par l’appât de l’argent… Mon souhait est que tout cela ne se reproduise plus dans notre pays. Maintenant que la communauté internationale est en train de revoir sa position par rapport à tout ce qui s’est passé dans le cadre du processus de sortie de crise, il faudrait que les uns et les autres sinon toutes les bonnes volontés s’unissent pour l’aboutissement de ce processus de sortie de crise par le biais d’élections bien organisées, libres et transparentes. La marche vers la 4e République a déjà été entamée et doit être soutenue jusqu’au bout…

SURVEILLANCE EPIDEMIOLOGIQUE

1,66 million d’euros pour 2011-2012

La surveillance épidémiologique dans la zone océan Indien aura 1,6 million d’euros pour 2011-2012. Cela a été connu lors d’une réunion qui s’est déroulée à Moroni.
Le 3e comité de pilotage du projet de surveillance et d’investigations des épidémies-réseau surveillance des épidémies et gestion des alertes (SEGA), s’est tenu à Moroni les 27 et 28 janvier dernier. La Grande île a été représentée par le consul de Madagascar à Moroni. Il a été décidé que le budget alloué pour la surveillance épidémiologique dans la zone océan Indien (COI) sera de 1.66 million d’euros pour 2011-2012.
Pour l’année dernière, les participants ont constaté que les indicateurs de réussite ont été satisfaisants et que le actions programmées ont été réalisées à 90%. Sinon, des programmes de formation d’épidémiologistes régionaux d’intervention sur deux ans (2011-2013) seront élaborés. Les enjeux, les modalités et les conditions de cette formation ont été longuement débattus pour aboutir à la formation d’une première cohorte de 6 épidémiologistes d’intervention.
Parmi les décisions prises, on peut noter par exemple le lancement du programme de formation sur deux ans, ainsi que le budget de 1.66 million d’euros pour 2011-2012. Il y a également le lancement d’un plan régional de surveillance biologique renforcé de la dengue et de la chikungunya. Le lancement de la maison d’évaluation du projet fin 2011 couplé à une étude de faisabilité du projet SEGA 2013-2017 qui pourrait prendre la suite du projet RSIE-réseau SEGA a également été programmé. Ce nouveau projet intègrerait la santé humaine et la santé animale. Et ce n’est pas tout car les bureaux pays OMS de la région COI et l’institut Pasteur seront intégrés au comité de pilotage en tant qu’observateurs permanents.
Réunion importante !
« La surveillance des épidémies est une priorité pour les pays de la COI et la mise en place d’un système efficace de surveillance est encouragée pour stopper les épidémies avant le démarrage » a affirmé le docteur Yao Hassankogno, représentant résident de l’Organisme mondial de la santé (OMS) de la zone COI lors de la cérémonie d’ouverture.
Le responsable de l’Agence française pour le développement (AFD), le docteur Christophe Paquet a félicité les acteurs du projet pour avoir atteint l’objectif principal du projet et apporté la preuve que le réseau SEGA au sein de la COI existe et fonctionne. Il s’est réjoui de la réflexion entamée sur la pérennisation des acquis et des actions du réseau SEGA.
Ce comité de pilotage a réuni les points focaux du projet, les partenaires techniques et financiers dont l’ambassade de France, l’AFD, l’OMS, l’institut Pasteur de la Grande île, le consortium Epiconcept-EADES opérateur du projet, l’Agence de la santé et la CIRE océan Indien de La Réunion.

Une hausse de prix de 170% en une décennie

PaikaPNLes données de l’Instat montrent que sur la période allant de l’année 2000 à l’année 2010, les prix des produits de première nécessité dans la Grande île ont connu une augmentation de 170 pour cent. Si on considère un taux de croissance annuel de 10 pour cent des prix de ces produits, on arrive à obtenir à peu près cette même augmentation durant toute la période. On peut tirer de cette hausse de prix la perte de pouvoir d’achat des ménages au fil du temps, les entraînant dans une pauvreté plus profonde. Si les prix des produits de première nécessité haussent de 10 pour cent par an (voir l’évolution du glissement annuel de l’indice de prix à la consommation de l’Instat), la hausse de revenu des ménages croit moins vite, expliquant l’effritement de leur pouvoir d’achat. Si auparavant, on a toujours considéré qu’une part de 75 pour cent de la population malgache se trouve les milieux ruraux, récemment, l’Instat vient d’indiquer que cette part atteint actuellement  80 pour cent. Il n’y a que 20 pour cent de la population nationale qui vit dans les milieux urbains. Les ménages vivant dans les milieux ruraux sont essentiellement des paysans qui font l’agriculture comme principale activité. Cette grande part de la population ne bénéficie pas de la hausse de 10 pour cent de son revenu contrairement aux salariés. Les données de l’Instat séparent encore que les ménages agricoles représentent près de 90 pour cent dans les milieux ruraux et de 52 pour cent dans les milieux urbains. Il faut noter également que le secteur de l’agriculture emploie actuellement une part de 80 pour cent de mains-d’œuvre disponibles. Les fonctionnaires sont les seuls qui bénéficient d’une hausse de 10 pour cent de leur revenu chaque année. Une hausse qui suit le même rythme que la hausse des prix des produits de première nécessité. L’Instat clarifie que les fonctionnaires ne représentent que de 3 pour cent de la population active, le reste n’a d’autre alternatif que de s’adapter à chaque fois au nouveau rythme de vie, le pouvoir d’achat tend à la baisse.
Trois quart de la population dans la pauvreté
Plus de 76 pour cent de la population nationale vit actuellement en dessous du seuil de pauvreté défini par un revenu annuel de 468 800 ariary par personne. L’avenir de cette grande part de la population reste sombre, tandis que la hausse des prix des produits de première nécessité au niveau national est une réalité. Rehausser le pouvoir d’achat  de la majorité reste un défi qu’on doit prendre.

Eau et électricité : Facture en hausse, qualité de service en baisse

Depuis un certain temps, les abonnés de la Jirama se sont plaints d'une haussesoudaine et sans explication de leur facture d'eau et d'électricité. Des clients expliquent que leur volume de consommation n'a guère changé alors que le montant qu'ils doivent au guichetier de la Jirama ne cesse d'augmenter.
«A ma connaissance, aucune hausse des tarifs de la Jirama n'a été annoncée ces derniers temps alors que les consommateurs sont amenés à payer de plus en plus cher leur facture», faisait remarquer une mère de famille, qui indique que les  services de la Jirama, malheureusement, ne suivent pas.
Les abonnés ne supportent pas que contrairement à ces hausses inexpliquées, la qualité de service de l'entreprise n'évolue pas pour autant. Au contraire, les services de la société deviennent de plus en plus déplorables, notamment en cette période de pluie. Les coupures de fourniture d'eau et d'électricité deviennent très fréquentes et il est très difficile de les rétablir dans un délai respectable.
C'est le cas, par exemple, d'un quartier à Anjanahary où la population est privée d'électricité depuis jeudi soir. Un endroit dont on connaît la réputation en matière d'insécurité. Les habitants n'ont eu de cesse d'appeler les numéros d'urgence affichés sur les factures de la Jirama (033547 ; 0323203547) mais personne ne décrochait. Le second numéro n'est même pas opérationnel. Quand il y a quelqu'un au bout du fil, celui-ci affirme que des agents y seront incessamment envoyés pour effectuer la réparation. Ce quartier chaud d'Anjanahary était resté sans électricité pendant plusieurs heures.