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lundi 28 juin 2010

Ambodiatafana Incendie à la résidence de Ratsiraka


La résidence de l'ancien président Didier Ratsiraka sise à Ambodiatafana a été dévorée par le feu, hier. Il déplore un incendie criminel.

Alerte à Toamasina. La résidence privée de l'ancien président Didier Ratsiraka sise à Ambodiatafana sur la RN 5 a été dévorée par le feu, hier. Selon les sapeurs-pompiers locaux, un cour-circuit survenu au niveau d'un climatiseur serait à l'origine des flammes. Outre les dégats matériels, aucune victime n'est recensée. Joint au téléphone en début de soirée, l'amiral déplore un incendie criminel.
« C'est un acte de sabotage pur et simple. Ce doit être un acte fait pour empêcher mon retour à Madagascar », s'indigne Didier Ratsiraka. L'ancien chef d'État réfute le résultat du constat des responsables locaux. « Il ne faut pas duper le public et encore moins le propriétaire. La thèse d’un court-circuit est impossible vu que la propriété est privée d'électricité depuis des années. Le régime Ravalomanana a refusé de payer les factures à Ambodiatafana et a pris de force la résidence qui m'est réservée à Faravohitra », a-t-il martelé. Didier Ratsiraka se garde pourtant d'indiquer les éventuels responsables de l'accident.
Refus de réhabiliter
« Selon les rapports qui me sont transmis, ce bâtiment n'est pas habité, d'autant plus que les personnes chargées de sécuriser la propriété vivent dans un autre édifice autrefois occupé par les éléments de la garde présidentielle », poursuit l'amiral. « Non seulement les autorités malgaches ont refusé de réhabiliter ma résidence, mais elles ont également refusé de la céder à mes proches qui ont voulu s'y installer », dit-il.
Hier en début d'après-midi, les éléments des forces de l'ordre chargés de la garde de la résidence de Didier Ratsiraka ont alerté les sapeurs-pompiers de Toamasina stationnés à 22 kilomètres du lieu de l'incendie. Vers 15 heures, c'est-à-dire aussitôt après l'appel téléphonique,
quelques camion-citernes et des soldats du feu y ont été déployés afin de maîtriser l'incendie.
« Il n'y a pas beaucoup de dégâts. Les flammes ont dévoré le plafond de la salle de réception de la résidence », déclare le chef de corps des sapeurs-pompiers de Toamasina.
Il évite de livrer plus de détails et encore moins de faire des commentaires sur l'incident.
Le 5 juillet 2002, l'ancien président Didier Ratsiraka a quitté sa résidence privée d'Ambodiatafana construite en 2001 pour partir en exil en France avec une brève escale aux Seychelles. Après le retrait de ses partisans qui ont érigé un barrage à Brickaville, les « zanadambo » ont envahi le lieu. Livré aux pilleurs pendant des mois, le périmètre est mis sous la garde des forces de l'ordre qui continuent à assurer la sécurité de la fameuse résidence.

Stephane Solofonandrasana
Date : 29-06-2010

TVM sy RNM, anjakan’ny FAT !

Vaovao tokan-jotra !

Maro amin’ny Malagasy no tsy té hijery sy hihaino intsony ity haino aman-jerim-panjakana ity. Mitongilana tanteraka any amin’ny FAT ny zavatra atao ao.Tsy misy « balance » izany ny vaovao ao hoy ny mpanao gazety miasa ao izay niangavy tsy tononina anarana, « ny vaovao politikan’ny FAT ihany no azo am-bara ao » hoy izy.
Izay ilay demokrasia nokatsahina teto ! ny hevitr’olon-tokana no hampanjakaina tokana, eny na dia hita maso izao aza fa maro an’isa ny Malagasy tsy manaraka sy manaiky ny FAT. »Volam-bahoaka anefa no ampiasaina ao, ny hetra alohanao sy ny ahy ».
Tsiahivina fa tamin’ny taon-dasa dia nilokaloka ery Ingahy Johary Ravaojanahary fa ho matihanina tanteraka amin’izay ity haino aman-jerim-panjakana ity.Tsy hisy baiko avy atsy sy avy aroa intsony hoy izy fa samy halefa daholo ny vaovao rehetra. Indrisy Johary !

Tsy matihanina !

Tsy sanatria akory té hanakiana be fahatany fa raha sendra mba nijery TVM ianao omaly dia tena menatra, tsy mendrika ny ho chaine « nasionale » ireny nitranga omaly ireny !
Henon’ny mpijery any an-tokantrano ny fibaikoana hataon’ny « mpanatontosa » ao anaty kabina tekinika.Izao no henonao : « iray, roa ,telo,…efatra en entenne…deux en ligne…sns ! » ankoatra izay ny fitabatabana tsy ifandrenesana.Naharitra teo amin’ny 30 minitra teo izany.Tsy gaga ianao , « tena mpiasam-panjakana marina ireto ! » telopolo andro fanjava raika.
Ankoatra izany ny tsy fifehezana ara-tekinika, ny feo ratsy ny sary mipelipelika be izany, manginy fotsiny ny soratra diso mandeha eo ambany « Lalonam-be hono e ! »

Hajao ny mpijery !

Fa ankoatra ireo dia sorena tanteraka ny mpanaraka ny baolina kitra, raha iny nankafy nijery baolina iny no navadika tampoka teny amin’ny fampitana mivantana ny « podium » teny Anosy ny sary, ny feo anefa dia ny fitantarana baolina ihany.

Fanontaniana tokana no hapetraka ho anareo mpiasan’ny TVM sy RNM :
« miasa hoan’iza marina ianareo?

Ny vahoaka sa ny FAT sa karama isam-bolana ? Mila 19 amin ‘ ingahy Rajoelina ny TVM satria tonga nanatrika izany lanonana izany izy , naleo nampandeferina ny vahoaka Malagasy mpankafy baolina kitra toy izay tsy handefa ny sarin’ny FAT. Io ilay tonga amin’ny fitenenana hoe : izay tiako ihany io e! Rehefa baolina dia baolina, rehefa « podium dia podium » e !

mercredi 23 juin 2010

Madagascar : le PM Albert Camille Vital aux Comores pour les problèmes de bois de rose

Le Premier ministre de la Haute Autorité de Transition (HAT) malgache, Albert Camille Vital est à la tête d’une délégation envoyée spécialement aux Comores pour voir de près les quelques 300 tonnes de bois de rose saisies par les autorités comoriennes le week-end dernier.

"On va discuter avec les autorités comoriennes sur les moyens d’arrêter ce genre de trafic. Il faut dire que les Comores sont devenues une plaque tournante de ce trafic de bois précieux en provenance de Madagascar’’, a expliqué le Premier Ministre avant son départ ce mardi.

Le ministre de l’Environnement et celui des Finances accompagnent le chef du gouvernement dans ce voyage. Une autre délégation composée de techniciens du ministère de l’Environnement est déjà sur place depuis quelques jours.

’’Ce trafic de bois de rose fait l’objet d’une grosse polémique et même mon nom est cité comme étant à l’origine des autorisations illicites. C’est ce que nous allons tout aplanir en identifiant ceux qui sont vraiment derrière ce trafic", a déclaré le général Albert Camille Vital. (Xinhua)

Madagascar : hausse de 9,1% des prix à la consommation en mai

Les prix à la consommation au niveau national de Madagascar ont enregistré une hausse de 9,1% en mai, par rapport au même mois de l’année précédente, selon les résultats de l’enquête de l’institut National de la Statistique malgache (INSTAT).

La ville d’Antsiranana, au nord de la grande île affiche la plus forte hausse avec un taux de croissance de 15,7%. L’Indice des prix à la consommation (IPC) dans la ville de Toamasina, de l’ est de Madagascar a augmenté de 5,2% alors qu’à Mahajanga, dans l’ ouest de la grande île, une augmentation de 5% a été reconnue.

Selon l’INSTAT, cette hausse provient des produits alimentaires, des boissons et tabac ainsi que l’augmentation des loyers, des prix de l’eau, de l’électricité ainsi que ceux du gaz et des produits combustibles.

D’après l’enquête effectuée par cet institut, les ménages malgaches souffrent aussi de l’augmentation des prix des produits manufacturés, des services privés ainsi que des produits vivriers non transformés. L’IPC a enregistrée une hausse, respectivement, de 17,4% , de 14,3% et de 11,6% pour chacun des trois secteurs. (Xinhua

Plongée dans les eaux mystérieuses de Madagascar


Madagascar est connue comme l’un des plus grands mystères non résolus de l’histoire naturelle. Sa très grande biodiversité est une énigme. Après le Mozambique le mois dernier, le programme La Planète Revisitée se consacre à Madagascar.


Tenter d’expliquer les niveaux extraordinaires d’endémismevégétal et animal de la grande île, voilà le pari de nombreux chercheurs. Proche du Mozambique, séparée par le canal du même nom et le puissant Courant des Aiguilles, Madagascar renferme une énigme. L’île est à la marge de la province biogéographique de l’Océan Indien. Résultat : elle est pauvre en espèces marines. Pourtant les collectionneurs de coquillages vont de découverte en découverte. C’est le mystère de Madagascar.

"Au cours des dix dernières années les collectionneurs de coquillages qui sont plus nombreux que les scientifiques et qui couvrent plus de terrains que nous, ont découvert des nouvelles espèces de cônes, des nouvelles espèces de porcelaines, de volutes, et donc nous devons aller voir là bas, le potentiel de découverte", déclare Philippe Bouchet, professeur au Muséum national d’Histoire naturelle.

Ce premier volet de plusieurs expéditions orchestrées par le Muséum national d’Histoire naturelle et l’ONG Pro Natura International a pour objectif de cibler les hotspots de la biodiversité les plus menacés et les laissés-pour-compte.

Ce mystère du Sud Malgache, et les découvertes successives de nouveaux coquillages ont mis la puce à l’oreille de Philippe Bouchet, du Muséum d’Histoire naturelle. Selon lui, ces découvertes ne sont que la partie émergée de l’iceberg : qui sait ce que les chercheurs vont découvrir parmi les familles comme les oursins, les algues ou les crustacés, qui n’attisent pas la convoitise des collectionneurs ? Il se pourrait que, parmi les espèces collectées par les membres de l’expédition La Planète Revisitée, près de la moitié soient endémiques du sud malgache. "J’ai choisi ce secteur car sur le plan hydro climatique, sur le plan des masses d’eau, de la température de l’eau, l’extrême sud de Madagascar n’est pas tropical. Ca n’a rien à voir avec le reste de Madagascar, c’est une région avec des eaux relativement froides une partie de l’année, un peu comme en Bretagne", poursuit Philippe Bouchet.

Il y aura une équipe basée à terre à Fort dauphin pour récolter dans un rayon de une heure de bateau, et qui ramèneront des échantillons qui seront triés et photographiés à terre et l’Antéa permettra de couvrir l’ensemble du littoral. Une deuxième équipe travaillera dans le canal du Mozambique lui-même dans des fonds compris entre 100 et 1000 mètres de profondeur. "Il y a 240 000 espèces connues dans les océans au jour d’aujourd’hui, dont 13 000 espèces de poissons marins, on veut revenir avec des échantillons les plus complets possibles", annonce Philippe Bouchet.

Dans ce Canal du Mozambique, les chercheurs s’intéresseront à une zone plus profonde, la zone bathyale. Un partenariat avec l’Institut Espagnol d’Océanographie a déjà permis de réaliser une campagne préliminaire. En avril 2009, pendant une petite dizaine de jours de mer, 18 participants de diverses nationalités (espagnols, mozambicaines, américains, taïwanais, français) ont effectué 45 opérations de dragage et de chalutage, entre 100 et 1800 m de profondeur, sur des fonds crevettiers du sud du Canal du Mozambique.

Il s’agira désormais d’approfondir les recherches, afin d’obtenir une vision plus claire de la biodiversité présente dans cette partie du Canal du Mozambique. Une région qui n’est pas épargnée par l’épuisement des ressources marines, lié à la surpêche. Après être passé de 5 millions de tonnes par an à la fin du XIXe siècle à 86 millions de tonnes par an à la fin des années 1980, les proportions de prises mondiales déclinent. L’amenuisement des stocks à proximité des côtes amène les exploitants à chaluter à des profondeurs de plus en plus grandes, parfois jusqu’à 2000 ou 3000m.

Ces chalutages profonds raseraient au fond des océans une surface cent cinquante fois plus importante que celle détruite par la déforestation. Ces pratiques ravagent pour longtemps des écosystèmes ayant fait l’objet de très peu d’études scientifiques, comme le Canal du Mozambique.

La Planète Revisitée s’inscrit dans le retour des grandes expéditions naturalistes débutées au milieu du XVIIIème siècle, mais cette fois-ci dans une course contre la montre des extinctions.

Peu de données existent sur la situation de Madagascar, seules les régions de Tuléar et de Nosy Bé ont déjà fait l’objet d’inventaires. L’évaluation et l’étude de l’endémisme périphérique de la grande île constitueront donc les thèmes principaux de l’exploration du grand sud malgache.

Amer cinquantenaire à Madagascar

La Grande Île de l’océan Indien célébrera le 26 juin le cinquantenaire de son indépendance, avec à sa tête un régime sans légitimité démocratique et une économie au point mort

La fête nationale s’annonce morose samedi à Madagascar. Le 26 juin, qui commémore l’indépendance de l’ancienne colonie française en 1960, est habituellement un temps de communion nationale assorti de rites bien ancrés. Les enfants défilent dans les rues à la nuit tombée en brandissant des lampions, héritage paradoxal du 14-Juillet colonial, et chaque maison arbore le drapeau national.

En cette année du cinquantenaire de l’indépendance, la crise politique qui sévit depuis le début de 2009 affecte jusqu’à ces traditions consensuelles. Certains opposants au pouvoir de transition mené par l’ancien maire d’Antananarivo, Andry Rajoelina, ont appelé à ne pas hisser les drapeaux pour protester contre le caractère antidémocratique du régime. De leur côté, les autorités ont martelé que l’accrochage du drapeau était un « devoir » pour tout Malgache.

À Manarintsoa, un quartier populaire d’Antananarivo, ces querelles laissent les habitants indifférents. « On travaille et on ne pense pas trop à ce cinquantenaire », affirme Lalao, qui assure de quoi manger à ses quatre enfants en tressant du raphia. Son mari glane quelques centimes en fabriquant des cintres à l’aide de tiges de fer. Encore ont-ils un toit de tôle sur leur minuscule maison.
L'heure n'est pas à la communion nationale

Mais de nombreux habitants de ce « bas quartier » insalubre, noyé sous les eaux d’égout à la saison des pluies, sont encore bien plus fragiles. On les croise sur le « marché des pauvres », où se vendent des matériaux de récupération tels que le fer ou le plastique.

Effet probable de la crise, les usines de retraitement du plastique ne viennent plus s’y fournir en bouteilles usagées, forçant de nombreuses femmes à se rabattre sur d’autres gagne-pain, comme le lavage du linge (50 ariary, soit 2 centimes d’euro, par vêtement) ou même le pari sur les jeux de cartes.

Pour autant, la pauvreté « habituelle » est si massive qu’il est difficile de quantifier l’impact de la crise politique, qui a entraîné la fermeture de la plupart des usines en zone franche employant des milliers d’ouvriers. « Les gens disent : “On est toujours pauvres, ça ne change rien” », note Monja Rajaonarison, de l’ONG Hardi, très active dans le quartier, qui a remarqué une recrudescence des défauts de remboursement des microcrédits.
Protester contre le caractère antidémocratique du régime

« Quatre-vingt-dix pour cent du pays vit, en temps normal, d’une économie informelle et autosuffisante, confirme le P. Sylvain Urfer, un des animateurs de l’Observatoire de la société civile (Sefafi). La période actuelle est un passage nécessaire, qui met le pays face à lui-même, ce que les crises précédentes, plus courtes, avaient épargné de faire. »

Revenu à Madagascar après en avoir été expulsé par le président déchu Marc Ravalomanana, le jésuite français met en avant la promulgation d’un nouveau code électoral demandé de longue date par les organisations de défense de la démocratie. Et parle au passé des négociations menées depuis un an sous l’égide de l’Union africaine.

De fait, depuis l’échec des dernières tractations à Pretoria (Afrique du Sud), fin avril, les espoirs se reportent sur des discussions intermalgaches initiées par les raiamandreny (littéralement « père-et-mère », celui qui tire autorité de sa sagesse). Elles achoppent sur deux blocages de fond : la détermination de Marc Ravalomanana qui, depuis son exil sud-africain, n’a renoncé ni à son fauteuil, ni à son empire économique ; et l’installation dans la durée d’un régime de transition gangrené par la corruption.
« Le pays s'enfonce lentement »

« Les hommes au pouvoir sont affamés, remarque le P. Alain Thierry Raharison, secrétaire général de la Commission épiscopale Justice et Paix. Ils profitent de la situation pour s’agripper, alors qu’ils ne devraient être là que pour expédier les affaires courantes et organiser des élections. »

Dernier exemple en date : la délivrance d’un permis d’exploration du gisement de fer géant de Soalala au consortium chinois Wisco, qui prévoit d’investir 6,5 milliards d’euros et a promis à la Haute Autorité de la transition (HAT) une commission de 81 millions d’euros.

La HAT justifie la conclusion de tels contrats par la suspension des aides budgétaires internationales, qui représentaient 40 % du budget de l’État (2 milliards d’euros au total). Résultat : sur les neuf premiers mois de l’année, les dépenses publiques ont diminué de 325 millions d’euros par rapport à la même période de l’année précédente, et diverses catégories de fonctionnaires se sont mises en grève.

« Le pays s’enfonce lentement », résume un représentant de la communauté internationale, qui espère toutefois en la capacité des Malgaches de parvenir, in fine, à un consensus.
Laurent d'ERSU

mardi 22 juin 2010

Les bois de rose de Madagascar, encore épiés



Un décret concernant l’interdiction toute coupe et exportation des bois de rose a été pris en conseil des ministres de la Haute Autorité de Transition (HAT) malgache, le 24 mars dernier, mais on constate de plus en plus que ces bois précieux sont encore épiés de partout.

En début du mois de juin, 79 containers de bois de rose étaient partis du port de Toamasina, dans l’est de la capitale par le biais du navire Terra Bona de la compagnie maritime française SEAL pour être exportés de Madagascar.

Le propriétaire de ces bois de roses, selon les sources, en possédait encore 1.500 containers dans l’enceinte de son lieu de stockage et pourtant, l’Etat malgache estime qu’un arrêt de son exploitation est nécessaire en se référant à l’application de la gouvernance forestière.

De plus, 300 tonnes de bois de rose dans 15 containers ont été saisies aux Comores sur un bateau immatriculé Soavina III, le week-end dernier. La HAT malgache par l’intermédiaire de son Premier ministre Camille Vital et une délégation dirigée par lui-même et le ministre de l’Environnement et des forêts, vont effectuer une descente aux Comores afin de constater de visu le trafic et de rapatrier ces bois de rose à Madagascar.

A travers ce décret numéro 2010-141, interdisant l’exportation des bois de roses, l’Etat malgache espère stopper le trafic alors qu’il a surtout incité les exploitants irréguliers à trouver des voies illégales à faire liquider leurs marchandises. Les exploitants réguliers, quant à eux, ont récemment réclamé la régularisation des autorisations nécessaires pour les exportations et les évacuations de leur stock afin que les bois de rose ne pourrissent pas sur place et que l’investissement déjà entamé ne se perde pas. (Xinhua)

lundi 21 juin 2010

Banque mondiale : la mauvaise note économique sur Madagascar

En publiant les résultats des travaux de réflexion de ses experts sur l’économie de Madagascar, le bureau de la Banque mondiale propose une base concrète pour construire un débat d’idées. Pauvreté, mauvaise gouvernance d’un côté, richesses naturelles et fort potentiel d’un autre côté, le but est d’introduire de manière saine l’économie dans la politique.



Associer l’économie à la politique n’est pas politiquement correcte. Cette idée reçue est remise en cause car l’absence de débats politiques sur les sujets y afférents s’est avérée néfaste pour l’économie. En clair, les économistes de la Banque mondiale estiment que Madagascar a cruellement manqué de politique économique, ce qui explique en partie son retard en matière de développement. C’est une reproche très diplomatique envers les anciens dirigeants, y compris l’actuel, mais aussi une interpellation des futurs dirigeants. Pour Adolfo Brizzi, country manager de la Banque mondiale à Madagascar, « la connaissance et l’analyse des expériences sont également un élément primordial du processus de développement», estimant qu’il ne faut pas se focaliser sur les financements.

Le constat est sans appel, Madagascar est passé à côté de son développement malgré ses richesses naturelles et en ressources humaines. Ce potentiel inexploité laisse toutefois une marge de progression si les erreurs du passé sont rectifiées. Parmi ces erreurs qui ont conduit le pays dans la pauvreté et la régression économique, les experts de la banque mondiale pointe du doigt les mauvaises décisions politiques prises par les gouvernements successifs et qui ont ralenti la croissance au lieu de l’accélérer.

Le bilan n’est pas brillant après 50 ans de gouvernement malgache. En 2010, deux habitants sur trois vivent sous le seuil de la pauvreté, soit avec moins d’un dollar par jour. La situation est similaire à celle des années 1980. Les instabilités politiques qui engendrent régulièrement des crises économiques dans le pays ont limité les effets du développement. En 2009, le PIB de Madagascar a régressé de 8% contre 15% en 2002. Cet écart s’explique par la conséquence désastreuse des barrages économiques instaurés par les partisans de Didier Ratsiraka, il y a huit ans de cela.

Les chiffres avancés par la Banque mondiale laissent perplexe. Entre 2003 et 2008, le PIB de Madagascar n’aurait augmenté que de 3,4%. Cette petite performance se répercute sur le PIB des ménages qui ne gagne que 3 à 5%. Cette période a pourtant été marquée par d’importants investissements publics. La détérioration de la situation générale est accompagnée par l’apparition de nouveaux riches qui creusent encore plus le grand écart entre les pauvres et les riches.

La Banque mondiale attribue la mauvaise performance économique de Madagascar à des mauvaises décisions des dirigeants. Le pays ne tire pas profit de son potentiel en matière de biodiversité et de ressources minières. Les infrastructures de communication et les indices de développement humain sont toujours les points faibles du pays. L’utilisation de la terre et la mauvaise politique foncière sont considérés comme des freins au développement. Madagascar est toujours vulnérable face aux menaces de catastrophes naturelles.

Madagascar vers un agenda de relance économique, c’est le titre du recueil des 21 notes établis par une trentaine d’experts de la Banque mondiale. L’institution se défend de donner des leçons et la démarche n’est pas officielle puisque le gouvernement qui n’est pas reconnu par la communauté internationale n’a pas été impliqué. Ces notes sont proposées pour être une base de discussion dans les débats économiques à venir. Elles mettent en exergue les faiblesses et les forces du pays.

dimanche 20 juin 2010

Comme il fallait s'y attendre, le phénomène Mahaleo a encore une fois connu des heures glorieuses, hier après-midi


Environ 20 000 personnes ont envahi le site pour le
rendez-vous «THB Tour». Réunissant, pour le plus grand plaisir du public, la formation musicale et le label de la bière, reconnus comme les plus populaires à Madagascar.
Mais seulement, la prestation en général a quelque peu trahi les attentes. D'importants problèmes techniques ont été constatés tout au long du concert : mauvaise sonorisation, mauvais branchements des guitares, etc. Tout comme les chanteurs qui oublient les paroles dans certains morceaux, ou qui n'arrivent pas à bien suivre le tempo dans d'autres. Des aspects très courants dans un concert des Mahaleo.
Sauf que côté ambiance, tout semble affirmer une merveilleuse fête. Apparement, la bière préoccupe davantage les esprits que la musique de fond offerte par le groupe. En bon ambianceur, Dama se débrouille pas mal pour pallier toutes les défaillances. Certains aspects font même croire que c'est plus un concert de Dama que de Mahaleo

Coup d'envoi des festivités du 50ème anniversaire de l'indépendance de Madagascar

Le coup d'envoi des festivités du 50ème anniversaire de l'indépendance de Madagascar a été donné samedi à Antananarivo, capitale de cette grande île de l' Océan Indien à travers un grand carnaval qui a animé la capitale toute la matinée du samedi.

Normalement, la fête nationale malgache sera le 26 juin prochain, mais parce qu'il s'agit du 50ème anniversaire, Madagascar célèbre cette fête pendant une semaine, selon les organisateurs du jubilé d'or de l'indépendance.

Des chansons folkloriques malgaches donnés par des groupes bien connus dans le pays, a animé le jardin d'Andohalo, situé au quartier royal. Ils seront suivis des chanteurs malgaches très célèbres dans le pays.

Le programme continue dans divers podiums installés aux lieux publics de la capitale chaque jour jusqu'au samedi 26 juin par les spectacles des chorales, des chanteurs profanes, des rappeurs malgaches, et d'autres artistes célèbres.

La présence dans la grande île du rappeur américain Big Ali et le groupe Kassav du Guadeloupe et Martinique pour participer aux animations culturelles, distingue la célébration du cinquantenaire aux précédents anniversaires de l'indépendance.

Comme d'habitude, le lancement des feux d'artifices et le port des lampions seront au programme pour la soirée du vendredi 25 juin, mais cette fois-ci accompagnés des show lasers, des spectacles lumières et des spectacles d'eau.

La fête nationale atteindra son apogée la matinée du samedi 26 juin par un grand défilé des forces armées au stade municipal du centre ville, et se terminera l'après-midi par un grand spectacle animé par le fameux artiste malgache « Rossy ».

Colonisée par la France de 1896 à 1960, Madagascar a obtenu son indépendance le 26 juin 1960 après une longue lutte contre le pays colonisateur conduite par des nationalistes malgaches.
Source: xinhua

« Madagascar a renoncé à sa souveraineté sur Tromelin en 1970 », affirme Maurice

Madagascar a renoncé à sa souveraineté sur Tromelin en 1970, a affirmé le ministre des Affaires étrangères Arvin Boolell dans une déclaration au parlementaire cette semaine. « Un accord mutuel avait été conclu entre Maurice et Madagascar selon lequel Madagascar aurait soutenu la revendication mauricienne sur Tromelin, alors que Maurice aurait soutenu les revendications malgaches sur les îles éparses », a dit Arvin Boolell qui a réaffirmé la souveraineté de Maurice sur Tromelin.

Le chef de la diplomatie mauricienne a rappelé que Maurice et la France ont signé un accord général sur la cogestion économique, scientifique et environnemental de Tromelin et de sa zone maritime. «L'ile Maurice et la France ont également signé, en même temps, trois accords de mise en oeuvre concernant la recherche archéologique, la pêche et la protection de l'environnement respectivement », a-t-il indiqué.

Le ministre a retracé les différentes étapes qui ont mené à cet accord dont les bases avaient été jetées en 1999 lors du sommet des chefs d'État de la Commission de l'océan Indien (COI) à l'île de La Réunion. Après une période creuse, les discussions ont été relancées à l'issue de la rencontre entre le président français Nicolas Sarkozy et le PM Navin Ramgoolam lors de la visite de ce dernier à Paris en 2008.

Le ministre des Affaires étrangères a donné les détails de l' accord dont une copie a été déposée au parlement. Concernant les accords de pêche, Arvin Boolell a expliqué que l'accord porte sur l'évaluation de réserves de poisson, l'élaboration des mesures pour la gestion des poissons et les modalités pour l'émission des permis. « Il doit être noté que l'accord sur l'émission des permis de pêche a été conclu après des négociations prolongées. Le côté français avait au commencement proposé que seulement les autorités françaises devraient livrer des permis de pêche à tous les navires autorisés pour pêcher dans les zones maritimes environnantes de Tromelin. Le côté mauricien s'est opposé à cette proposition. On a

finalement convenu que les autorités mauriciennes fourniraient des permis de pêche aux navires battant pavillon mauricien tandis que des permis de pêche pour les navires battant pavillon français seraient livrés par les autorités françaises. Quant aux navires d'autres pays, elles ont besoin des permis à la fois des autorités mauriciennes et françaises », a précisé Arvin Boolell.

Concernant la protection de l'environnement, l'accord établit un encadrement pour une gestion responsable de l'environnement de Tromelin et de son environnement maritime. L'accord prévoit également l'élaboration d'un plan d'urgence commun en cas de marée noire entre la France et Maurice.
Source: xinhua

vendredi 18 juin 2010

Madagascar : un deuxième chèque de 50 millions de dollars remis par un groupe sidérurgique chinois

Un deuxième chèque de 50 millions de dollars a été récemment remis par la société de sidérurgie chinoise Wuhan Iron and steel corporation (WISCO) au ministère malgache des Finances et du Budget pour l’exploration de fer à Madagascar, a-t-on appris jeudi de la Haute Autorité de la Transiton (HAT) malgache.

Pour l’exploitation de fer à Soalala, une commune rurale située sur la côte ouest de Madagascar, selon un accord récemment signé entre les deux parties, WISCO doit d’abord verser 100 millions de dollars au trésor de l’Etat malgache.

Le premier chèque de 50 millions avait été remis au ministère des Finances et du Budget le jour de l’autorisation, le 25 mai dernier.

Pourtant, un fonctionnaire sous couvert d’anonymat mais au courant du dossier a révélé à Xinhua que la banque de Hong Kong, Hong Kong & Shanghai Banking Corporation (HSBC), à qui WISCO a confié de payer l’argent, aurait refusé de payer les 100 millions de dollars malgré l’existence des deux chèques.

Sur le refus de paiement par HSBC, le ministre malgache des Finances et du Budget Hery Rajaonarimampianina a indiqué que "comme tout chèque, il faut attendre entre 4 à 8 semaines, pour les vérifications nécessaires du bénéficiaire."

Le projet de WISCO, dont l’appel d’offre a été lancé en 2008 par le bureau du cadastre minier au sein du ministère des Mines et des Hydrocarbures, est estimé à 8 milliards de dollars.

WISCO va allouer environ 2 milliards de dollars pendant la phase d’exploration prévue jusqu’en 2012, mais l’Etat malgache négociera ses intérêts à son niveau de participation dans le capital et ses parts dans le partage de production.

Dix mille Malgaches vont bénéficier de la création d’emploi apportée par ce projet et l’Etat recevra environ 228 millions de dollars de redevances et 600 millions de dollars par an à titre d’impôts sur les bénéfices.

Ayant l’intention de transformer le fer sur place pour donner de la valeur ajoutée à Madagascar, WISCO, qui prévoit la production de fer concentré d’ici à 2014, projette d’exporter des billettes d’acier d’ici à 2019 et de l’acier brut par la suite. (Xinhua)

Un puits, une école... et un repas pour Madagascar - Poullan-sur-Mer


L'association de Josiane et Patrick Troarec, Un puits, une école à Madagascar organise le 26 juin prochain leur traditionnel repas malgache à la salle polyvalente de Poullan. Retour sur les motivations de cette association humanitaire.

Une prise de conscience

Josiane et Patrick sont allés au Madagascar en 1999, en voyage touristique. Arrivés là-bas, ils sont « tombés des nues » comme l'explique Josiane. En effet, ils ne s'attendaient pas à voir une telle pauvreté. Ils ont alors décidé d'essayer d'aider. Pendant 4 ans, ce couple d'amoureux de la vie va faire des allers-retours entre la France et le Madagascar, pour aider. « Nous transportions quatre voitures remplies d'affaires et de vêtements ! » raconte Patrick, les yeux brillants. C'est en 2003 qu'ils décident de créer leur association, qui est devenue aujourd'hui leur travail, et leur « but dans la vie » comme le sourit Josiane avec émotion.

Des projets réalisés

Avec l'aide et le soutien de nombreuses personnes ou organismes (mairie de Poullan, conseil régional, écoles, etc.), l'association a pu aujourd'hui donner un « petit peu de bonheur aux gens », ce bonheur, qui, pour Josiane et Patrick, est leur « plus grande récompense ». Effectivement, ils ont construit un puits dans un petit village ou les enfants étaient de corvée d'eau, puis une école. « Mais on s'est dit qu'on n'allait pas s'arrêter là ! » exclame Josiane. Depuis 2006, seize puits ont été construits, dont cinq pompes à eau, et six écoles dont un collège.

Le projet de cette année

L'année dernière, l'association a pu financer la construction d'un collège, dans un village à l'écart de tout, sans eau ni électricité.

Comme Josiane et Patrick partent chaque année vers le mois de septembre, à leurs propres frais, le maire du petit village leur a adressé un courrier, précisant que l'inauguration du collège attendra leur retour. C'est dans cette petite commune rurale qu'ils retournent donc cette année, à Ankatsakantsa, près de Murumbé, dans le sud ouest. Et ils espèrent y construire une école primaire, et deux puits, car l'école primaire existante compte 500 élèves, à mi-temps seulement, faute de place.

Le repas malgache du samedi 26 juin serait une belle occasion de contribuer à ce bonheur, tout en se sentant emporté soi-même, avec les saveurs de la romazava, et des achards. 19 h,10 €, à emporter 7 €, réservations 06 43 90 82 43 ou 02 98 74 33 90

lundi 14 juin 2010

Soutien pour l'École d'Ambohitsoabe

Conseil des ministres de la COI Sous très haute surveillance




Le Collectif pour Madagascar et l’Association GTT Réunion ont organisé conjointement un rassemblement public le mardi 8 juin à partir de 10 h devant les locaux du Conseil Régional dans le but de faire un appel au retour de la Démocratie à Madagascar, suite aux évènements qui s’y déroulent.

La manifestation a démarré dans le calme, mais les manifestants ont d’abord été empêchés de déplier leurs banderoles, puis ont été évacués manu militari par les forces de l’ordre très fortement représentées avant la pause déjeuner du Sommet de la COI.

Les manifestants du Collectif pour Madagascar et l’association GTT Réunion déplorent la manière dont ils ont été traités, d’autant que ce rassemblement a été officiellement déclaré, n’a selon eux aucunement entravé la circulation ni en aucune manière troublé l’ordre public. Ils estiment que vu l’insistance des autorités pour obliger les manifestants à quitter les lieux, et l’importance des moyens utilisés par les forces de l’ordre, la préoccupation principale des autorités organisatrices (ministère de la Coopération et Préfecture de la Réunion) était de ne montrer aux délégations de la COI la moindre fausse note.

Recueilli par Valis

Madagascar souhaite augmenter l’exportation des fruits d’oranges transformés

Le ministère de l’Agriculture de la transition malgache, lors d’une exposition dans le cadre de la semaine de l’arboriculture fruitière à Toamasina, une ville à l’est de la grande île, a annoncé son projet d’augmenter l’exportation de fruits d’oranges transformés, à partir de l’année 2015.

Le ministère a insisté sur cette exportation vu que le secteur est très porteur à Madagascar et que le letchi est aujourd’hui le seul produit malgache dominant sur le marché international à raison de 20.000 tonnes exportées sur les 100.000 tonnes produites, ont rapporté lundi les journaux locaux, L’express et Midi

Une sensibilisation visant à planter les orangers a été faite par le Ministère en vue d’atteindre cet objectif en 2015. 1.000 pieds d’arbres fruitiers seront plantés dans chacune des 1200 communes de Madagascar.

Selon le calcul fait par un promoteur malgache, environ un million d’Ariary (500 dollars) est le budget nécessaire pour la plantation de 300 pieds d’orangers sur une surface d’un hectare, qui inclut le prix du plant, le compost, les pesticides ainsi que la plantation proprement dite.

Dans la quatrième année de culture, cela peut rapporter 50 kilos à 300 kilos par pied et donc jusqu’à 90.000 kilos l’hectare. La plantation de 1.000 pieds dans les 1.200 communes de Madagascar peut rapporter jusqu’à 720 milliards d’Ariary par an, soit environ 360 millions de dollars américains pour la grande île.

En ce qui concerne la transformation de ces produits, le ministère de l’Agriculture a réitéré l’importance du respect des normes et qualités indispensables pour le marché international afin que les produits malgaches continuent d’être vendus à l’extérieur. (Xinhua)

samedi 12 juin 2010

Madagascar : un chercheur de médicament contre le Sida emprisonné

Un Malgache découvreur de médicaments contre le Sida a été incarcéré dans une prison centrale d’Antananarivo jeudi pour soupçon d’avoir volé les formules d’un autre chercheur.

Le phytothérapeute malgache Jean Giuliano Nicol Ramarovahiny, qui a découvert les médicaments JMAR 1 et JMAR 2, censés guérir le VIH Sida, a été accusé d’avoir volé la formule du professeur Zaraniaina Christian Fanomezantsoa, le premier Malgache qui a osé déclarer sa découverte d’un médicament contre le Sida.

Jean Giuliano Nicol Ramarovahiny a déjà effectué à l’île Maurice un essai clinique de son médicament JMAR 1 en 2009. Le résultat de cet essai sur les patients a satisfait le médecin clinicien Pyndiah Naidu, qui a supervisé la première phase s’essai. Le ministère malgache de la Santé a autorisé à Ramarovahiny d’effectuer un essai sur le territoire malgache depuis juin 2009.

Pourtant, le professeur Zaraniaina Christian Fanomezantsoa, propriétaire des trois médicaments contre le Sida, ZAR1, ZAR 2 et ZAR 3, a porté plainte contre Ramarovahiny d’avoir volé son brevet.

"Il a travaillé à la fondation Zaraniaina en tant que secrétaire technicien. Mais il a photocopié certains dossiers qui lui ont été confiés et l’a exploité abusivement, au détriment d’une société étrangère à qui j’ai cédé le brevet", a indiqué Zaraniaina.

"J’admets avoir fait une erreur en l’envoyant faire des photocopies de mon brevet lorsque j’étais resté à l’étranger. Ramarovahiny a profité l’occasion pour entrer en possession de ces documents secrets", a ajouté Zaraniaina.

Pour se défendre, Ramarovahiny a déclaré au juge que l’accusation est non fondée parce que ses produits ne sont pas identiques à ceux de Zaraniaina. "Mes médicaments ont obtenu depuis mai 2007 une attestation de non-toxicité délivrée par un institut de recherches malgache", a-t-il dit.

Ramarovahiny a critiqué que les produits du Zaraniaina ont été testés par un professeur à l’université de Louvain, en Belgique mais un document pouvant être consulté auprès du comité d’éthique prouve que le médicament ZAR 3 provoquent des conséquences néfastes pour l’organisme humain même s’il est actif contre le VIH. (Xinhua)

/Madagascar-Une-ancienne-ministre-denonce-le-double-langage-du-gouvernement-francais




Honte à vous (la France) de ne pas respecter vos propres valeurs"

L'ancienne ministre malgache Elyett Rasendratsirofo a convoqué la presse ce matin afin de dénoncer "le double langage du gouvernement français". "Une main brandie le renouveau à Nice. L'autre main fait le contraire à la Réunion", regrette la citoyenne malgache et néanmoins francophone. "Honte à vous (la France) de ne pas respecter vos propres valeurs", indique-t-elle.

Elle constate que le Sommet de Nice n'a pas convié la Grande Ile mais que la COI (Commission de l'Océan Indien) du 8 juin dernier à la pyramide inversée a reçu une délégation issue de la HAT (Haute autorité de transition), elle-même présidée par l'ancien maire d'Antananarivo Andry Rajoelina, homme fort de l'île depuis "le putsch" du 17 mars 2009 qui a évincé l'ancien président Marc Ravalomanana. "La COI est perçue comme un instrument de domination française", affirme Elyett Rasendratsirofo, actuellement professeur d'Histoire au collège Saint-Michel à Saint-Denis.

Elle dénonce aussi le manque de solidarité de l'île Maurice, qui est comme Madagascar, à la fois membre de la COI et de la SADC (Southern African Developement Community). "Il était de ce fait logique d'attendre du gouvernement mauricien qu'à l'instar de l'Afrique du Sud à Nice, il se montre au sein de la COI solidaire de la position de la SADC, qui est donc officiellement la sienne".

Dans son discours, Elyett Rasendratsirofo parle aussi du groupe Tiko, appartenant à l'ancien président, Marc Ravalomanana, qui serait à l'origine de l'essor de l'économie malgache avant la crise. Une crise qui réjouirait "des îles qui n'auraient en réalité de 'sœurs' que le nom et dont les investisseurs seraient ravis de prendre la place du puissant groupe Tiko", n'hésite pas à déclarer la professeur, qui se dit apolitique.

Défendre la liberté d'expression en perdition dans son pays

Elle invite les journalistes de l'île à aller constater "le non-respect de la démocratie sur place" et invite à défendre la liberté d'expression en perdition dans son pays. Selon elle, aucune presse ne sera autorisée à couvrir les élections prévues au mois de novembre prochain. Elle craint également que le référendum constitutionnel prévu le 12 août 2010 ne soit pas fait de manière "démocratique".

"50% de la population malgache est non-alphabétisée"

Elyett Rasendratsirofo rappelle que "50% de la population malgache est non-alphabétisée" mais que "la HAT utilise tous les moyens de pression pour faire voter la masse populaire, en l'absence des médias jugés de l'opposition(...)". Elle rappelle l'arrestation des journalistes de la radio malgache Fahazavana, "certainement partisans de Ravalomanana", précise-t-elle, et dont six ont passé une semaine en garde à vue à la Brigade criminelle avant d'être transférés à la prison centrale d'Antananarivo.


Vendredi 11 Juin 2010 - 15:02

Madagascar compte revendiquer jusqu'au bout les îles éparses


Le ministre malgache des Affaires étrangères de la transition, Hippolyte Rarison Ramaroson, a fait savoir mercredi que son pays a encore ses mots à dire sur les îles éparses, y compris l'île de Tromelin.

Il a fait cette déclaration après la signature d'un accord de cogestion de l'île de Tromelin entre la France et l'île Maurice, le 7 juin.

''Ce sont les Français et les Mauriciens qui ont conclu un accord mais Madagascar n'a pas encore dit ses derniers mots'', a lancé le vice-amiral d'escadre Hippolyte Rarison Ramaroson.

"Effectivement que c'est un dossier très bizarre (...), mais ce n'est pas du tout un dossier classé même si on est encore préoccupé par la crise actuellement. En tout cas Madagascar revendique toujours à qui appartient vraiment ces îles", a-t-il continué.

Le chef de la diplomatie malgache a affirmé qu'une équipe de techniciens au niveau du ministère des Affaires étrangères se penche sur le sujet depuis plusieurs années.

''On va étudier correctement ce qu'on pourra faire'', a-t-il tenu à rassurer.

Ramaroson a souligné que ''le dossier des îles éparses est toujours prévu pour être étudié au sein de l'Organisation des Nations Unies''.

Saint-Jean. Concert humanitaire ce soir au profit de Madagascar


L'association humanitaire Ares organise un concert au profit de Madagascar. Il aura lieu ce soir avec l'ensemble vocal Troisième Système, composé de 16 choristes. Ce sera à 21 heures en l'église Saint-Jean Baptiste de Saint-Jean. Le programme sera varié et éclectique avec notamment de la musique sacrée, du jazz, des variétés. Sur le parvis du lieu de culte, l'association Ares proposera, à la vente, de l'artisanat de Madagascar. En effet elle a déjà créé là-bas 4 dispensaires où sont soignés environ 30 000 malades par an. En outre Ares a permis le creusement de 40 puits, permis de relancer la culture du riz, ouvert 3 ateliers de couture où 80 femmes sont impliqués et créé 2 coopératives agricoles. L'association humanitaire a aussi fait les jumelages d'école, grâce à internet, 3 000 écoliers malgaches sont jumelés avec ceux des villes de Saint-Jean, Colomiers et du clae Jean-Mancé de Toulouse.

jeudi 10 juin 2010

Madagascar: l'économie à bout de souffle, l'Etat privé d'aide internationale

ANTANANARIVO — Chantiers en panne, consommation en berne et multiplication des petits boulots: l'économie de Madagascar tourne au ralenti en raison de la crise politique, qui a entraîné la suspension des aides internationales, dont récemment celle de l'Union européenne.

"C'est la déconfiture totale, la machine se grippe. Tout tourne au ralenti!", s'alarme sous couvert d'anonymat un fonctionnaire international, expert en économie.

L'interminable crise politique malgache, qui a conduit à l'éviction en mars 2009 de Marc Ravalomanana par Andry Rajoelina, a de graves répercussions économiques sur la Grande île, dont le budget est normalement financé pour moitié par l'aide internationale.

En suspendant cette semaine son aide au développement, l'UE prive Madagascar du 10e Fonds européen de développement (FED) qui devait injecter 588 millions d'euros sur cinq ans.

Avant l'UE, ce sont la Banque Mondiale, le FMI, le PNUD et la Banque africaine de développement qui avaient suspendu leur aide.

Le maintien des projets en cours a tout de même permis de décaisser 300 millions d'euros l'an passé, mais ce chiffre n'équivalait déjà pas à la moitié de l'aide apportée en 2008.

"Et ce sera beaucoup plus bas cette année", commente le fonctionnaire international déjà cité.

La loi de Finance 2010, adoptée par ordonnance, avait tablé sur l'apport de l'argent international. L'Etat doit désormais se contenter de ses propres ressources, à peine 40 millions d'euros par mois, soit deux fois moins qu'en 2008.

Cet argent permet de payer les fonctionnaires, mais ne suffit pas à faire fonctionner les services publics. "Dans les ministères, il n'y a plus de papier, plus d'encre. Et dans les hôpitaux, il n'y aura bientôt plus de matériel médical", constate l'expert international.

Le secteur du BTP est particulièrement affecté, alors qu'environ 40% du 10e FED, soit 240 millions d'euros, étaient consacrés aux infrastructures.

"En 2009, les entreprises qui travaillaient avec les grands projets miniers (de Sherritt et Rio Tinto) avaient au moins pu maintenir une bonne activité. Cette année, c'est l'effondrement général", constate Jérôme Bellemin, secrétaire général du syndicat du BTP.

Selon ses estimations, la chute d'activité du secteur a été de 70% l'an dernier, avec "au moins 20.000 personnes mises au chômage".

La suspension de l'AGOA, marché préférentiel américain dont profitaient des dizaines d'entreprises textiles en zone franche, et l'arrêt des activités du groupe Tiko (propriété de M. Ravalomanana), ont aussi provoqué la perte de dizaines de milliers d'emplois.

Certains chômeurs se sont reconvertis en vendeurs à la sauvette de produits chinois bon marché, envahissant les rues d'Antananarivo. A tel point que la mairie a décidé de fermer une artère à la circulation pour leur permettre de s'installer.

Le président du Groupement des entrepreneurs nationaux malgaches (FIVMPAMA), Herintsalama Rajaonarivelo, constate lui aussi "un impact négatif qui va crescendo" même s'il veut croire à la "faculté d'adaptation des Malgaches".

En 2008 déjà, les bailleurs avaient gelé leur aide budgétaire à Madagascar pour des soupçons de mauvaise gouvernance du régime de M. Ravalomanana. Les négociations pour régler le problème ont été de facto gelées par l'arrivée au pouvoir de M. Rajoelina.

Les dirigeants malgaches recherchent aujourd'hui de nouvelles sources de financements. Fin mai, le gouvernement a annoncé accorder un permis de recherche sur la mine de fer de Soalala au consortium chinois WISCO, qui pourrait faire entrer jusqu'à 100 millions de dollars dans les caisses de l'Etat.

Madagascar/violence: l'opposition demande à l'ONU des enquêtes indépendantes

L'opposition malgache soutenant l'ex-président Marc Ravalomanana, a alerté jeudi l'ONU sur des violations de droits de l'homme à Madagascar et demandé des enquêtes "indépendantes" pour "tous les crimes commis depuis le début de la crise" politique en 2008.
"Depuis le 26 janvier 2009, plusieurs centaines de personnes ont trouvé la mort, sont portées disparues et sont victimes d'arrestations arbitraires sans qu'aucune enquête indépendante ne soit menée", a déploré Naika Eliane, une ancienne sénatrice malgache pro-Ravalomanana, devant le Conseil des droits de l'homme de l'ONU qui a validé l'Examen périodique universel de Madagascar. "Nous demandons la libération des détenus politiques sans conditions et des enquêtes indépendantes pour tous les crimes commis depuis le début de la crise et notamment ceux du 26 janvier et du 7 février 2009", a-t-elle ajouté. "Nous voulons avoir la vérité", a-t-elle également expliqué lors d'une rencontre avec la presse, ajoutant qu'il n'appartenait pas au gouvernement en place de faire les enquêtes, "parce qu'eux-mêmes ont leur part de responsabilité", Selon l'ancienne sénatrice qui tient ses informations d'ONG locales, "la situation se dégrade de plus en plus" dans le pays. "Le non-respect des droits de l'homme est devenu le quotidien de la population malgache et on ne peut rien faire parce qu'en fait, à partir du moment où on commence à manifester, on se fait tirer dessus ou on se retrouve en prison", a encore raconté la responsable, s'inquiétant notamment du sort des journalistes et religieux. (GFR)

mercredi 9 juin 2010

Madagascar : le référendum constitutionnel pourrait être reporté aussi

Le Premier ministre de la Haute Autorité de Transition (HAT) malgache, Camille Vital, a déclaré lors d’une conférence de presse, mardi, que le référendum constitutionnel prévu se tenir le 12 août prochain, suivant la feuille de route présentée par le président de la HAT, Andry Rajoelina, pourrait à son tour, connaître un report.

"L’éventualité d’un report de la conférence nationale entraînerait un léger changement à tous les programmes initialement présentés, mais il faut souligner que Andry Rajoelina tient vraiment à ce que la transition se termine le plus vite possible. D’ailleurs, jusqu’ici la date du 12 août pour le référendum est encore dans le domaine du possible’’, a-t-il affirmé.

Le Premier ministre, de préciser que « l’association Raiamandreny mijoro » ainsi que la coalition de la société civile à qui on a confié la préparation de la conférence nationale et de ses réunions préparatoires ne reçoivent aucune pression de la part de l’exécutif’’. ’’Ils ont toute latitude en la matière et moi même je suis d’accord avec leur décision de reporter les réunions préparatoires. Il ne faut jamais confondre vitesse et précipitation’’, a continué le général Camille Vital.

Il est à noter que le 12 mai dernier, Rajoelina a déclaré que pour atteindra l’objectif de la mise en place de la quatrième république, « différentes étapes doivent être suivies dont le maintien du référendum constitutionnel le 12 août prochain, les élections législatives le 30 septembre, et l’élection présidentielle le 26 novembre. Avant ces étapes se fera le dialogue national en vue de discuter des tenants et aboutissants de la nouvelle constitution, les 27, 28, 29 mai prochain ».

Toutefois, on a constaté que le dialogue national n’a pas encore eu lieu et a été reporté pour une date non encore fixée et cette fois-ci, c’est le Premier ministre Camille Vital lui-même qui déclare la possibilité de report du référendum constitutionnel. Les simples citoyens malgaches se demandent quand est-ce que la feuille de route de la HAT va enfin se réaliser.

Madagascar : 1 500 enfants malnutris recensés par mois dans le sud

Les centres de récupération nutritionnelle ambulatoire (CRENA) dans les régions Anosy et Androy, situées dans le sud de Madagascar, recensent 1.500 enfants de moins de 5 ans, atteints de malnutrition aiguë par mois.

Depuis le mois d'avril, le nombre s'élève à 3 593 enfants victimes qui bénéficient actuellement de traitement dans 145 centres. L'une des raisons a été le passage de la tempête Hubert en mars dernier dont 85% des récoltes de maïs ont été ravagées ainsi que l'absence de pluie en cette période de début d'hiver.

La crise politique actuelle malgache, qui a débuté en décembre 2008, a également pesé sur la situation économique de ce pays et appauvrit la population.

Selon les informations obtenues des CRENA, faute de moyens de paiement des frais de consultation et des médicaments ainsi que l' hospitalisation de l'enfant, le risque d'augmentation du taux de mortalité est à craindre. A Antananarivo, la capitale de Madagascar, neuf parmi les 33 enfants admis aux centres pour malnutrition aiguë décèdent en raison de problème financier.

Ce chiffre risque d'augmenter dans les régions loin de la capitale, surtout celles d'Anosy et d'Androy, à défaut de subvention de l'Etat et pour manque de traitement adéquat pour ces malades car l'infrastructure existante ne permet plus de subsister encore plus à un nombre trop élevé d'enfants malades.

A cette fin, l'Unicef a alloué un financement d'un montant de 100 000 dollars afin d'améliorer les services de bases relatifs au traitement des enfants malnutris dans 15 centres les plus touchés mais cet aide est encore insuffisant, vu qu'il ne durera que jusqu' en octobre de cette année et seulement pour 15 centres.

Madagascar devrait mettre en priorité la subvention de ces centres car l'année dernière, 49 communes ont été menacées d' insécurité alimentaire alors qu'en cette moitié de l'année, il a atteint les 65 communes, alors que l'insécurité alimentaire est la première cause de la malnutrition infantile.

Source: xinhua

Madagascar, qu’as-tu fait de tes 50 ans d’independance ?

Au regard de l’histoire, un demi-siècle est une courte période. N’oublions pas que les cinquante dernières années prolongent une évolution dont les premiers indices humains remontent au Vème siècle de notre ère. Il y a près de deux siècles, la monarchie merina avait obtenu la reconnaissance internationale de Madagascar pendant plus de soixante quinze ans : le traité conclu avec l’Angleterre par Radama 1er le 23 octobre 1817 conférait à celui-ci le titre de « Roi de Madagascar », alors même que son pouvoir ne s’étendait que sur les deux tiers du territoire. La célébration du cinquantenaire de l’indépendance recouvrée en 1960 ne doit donc pas occulter le passé. Elle nous offre au contraire l’opportunité d’approfondir la connaissance de notre histoire commune, pour reconnaître et apaiser les conflits d’autrefois, et pour surmonter les injustices et les malentendus passés qui handicapent toujours notre présent.

Les cinquante ans écoulés nous laissent un goût amer, il faut le reconnaître. Nous sommes loin de l’euphorie et des espoirs qui avaient accompagné la proclamation de l’indépendance par Philibert Tsiranana, le 26 juin 1960. Depuis lors, l’euphorie s’est muée en tristesse et en nostalgie, et les espoirs en déception et en doute. Les Présidents successifs, Tsiranana, Ratsiraka, Zafy et Ravalomanana, ont tour à tour promis monts et merveilles, déchaînant l’enthousiasme des foules sur l’ensemble du pays. Aucun d’eux n’a tenu parole, chacun s’est vu congédié par des citoyens déçus et frustrés.

Plus inquiétante, l’aggravation de la pauvreté n’échappe à personne. Si la population a quadruplé depuis 1960, passant de 5.183.000 habitants à environ 20 millions en 2010, le PNB par tête a diminué de moitié. En 1960, le citoyen pouvait acheter un kilo de riz avec une heure de travail payée au salaire minimum ; aujourd’hui, il y faut trois heures de travail. L’échec est encore plus grand, si on compare Madagascar avec des pays qui jouissaient d’un niveau comparable au nôtre en 1960, tels que la Corée du Sud ou notre voisine Maurice.

Enfin, nul ne conteste la dégradation de la qualité du vivre-ensemble. Les valeurs constitutives de notre identité malgache sont assurément présentes dans les esprits comme dans les discours, mais elles semblent avoir perdu leur force opératoire. La tolérance et l’hospitalité, le respect des anciens et la non-violence, qui valaient à Madagascar l’estime des autres nations, ont largement disparu des pratiques sociales. Le fihavanana, qui pourtant symbolise la civilisation malgache, ne créé plus l’unanimité des cœurs et des pensées.

Loin de pousser au découragement ou au renoncement, ces échecs devraient au contraire nous interpeller, et nous mobiliser. Le fait d’avoir surmonté des crises majeures qui auraient pu rompre l’unité nationale témoigne de la volonté de poursuivre ensemble le difficile chemin qui mène à la démocratie et au développement. Le fait de lutter sans relâche contre la pauvreté ambiante prouve la capacité d’innovation d’une population qui s’adapte peu à peu à la science et à la technique, à l’urbanisation et à la mondialisation. Le fait de se référer aux valeurs traditionnelles, même si elles sont trop souvent bafouées dans les faits, démontre l’attachement de tous à la particularité de notre identité.

Mais nous le savons, la tâche sera rude et longue. Il est difficile pour une société comme la nôtre de passer rapidement et sans mal d’une civilisation traditionnelle orale, hiérarchisée et agraire, à une civilisation moderne qui ne peut que devenir urbaine, égalitaire et technicienne. Alors, faisons en sorte que ce passage soit le plus rapide et le moins douloureux : cet objectif constitue le principal défi des décennies à venir. Seules l’adhésion et la participation de tous, sans arrière-pensées, permettra de le réussir dans les meilleures conditions.

Pour que ce défi puisse être relevé dans les 50 prochaines années. Et pour que les enfants d’aujourd’hui puissent célébrer le centenaire de l’indépendance malgache dans la concorde et la prospérité, que chacun prenne dès à présent toutes ses responsabilités ! L’avenir ne se construit pas dans l’attente d’un homme providentiel qui n’existera jamais. Il se construit avec des citoyens honnêtes et compétents, et des responsables dévoués au bien commun, respectueux des droits de chacun et sachant écouter une société civile vigilante.

Depuis bientôt dix ans, le SeFaFi s’est efforcé de tenir ce rôle de vigilance. Un quotidien de la place, plutôt favorable à Marc Ravalomanana, a écrit récemment que si ce dernier avait tenu compte de ses mises en garde, il serait encore au pouvoir. Cet échec est autant celui de la société civile, qui n’a pas suffisamment joué son rôle, que celui de dirigeants prisonniers de leurs ambitions et de leurs certitudes.

Les responsabilités du passé sont celles de tous, les espérances de l’avenir sont à assumer par tous. Aussi faut-il nous interroger, en ce temps de célébration. Nous sentons-nous toujours partie prenante d’un destin commun ? Prendre en compte l’intérêt national n’est pas incompatible avec son intérêt personnel ; mais il faut que chacun respecte la loi, qui doit donner une chance égale à tous.

Enfin et surtout, sommes-nous conscients des structures d’inégalité et d’exclusion, dont la rigidité incite les uns à la révolte et les autres à la haine ? Au seuil du nouveau cinquantenaire qui s’ouvre à nous, le SeFaFi souhaite à Madagascar et à tous les Malgaches sans exception, de s’unir dans des responsabilités partagées, dans un travail discipliné et dans un vivre ensemble harmonieux.

Antananarivo, le 7 juin 2010

Sehatra Fanaraha-maso ny Fiainam-pirenena
SeFaFi
Observatoire de la Vie Publique
Rue Rajakoba Augustin Ankadivato Antananarivo
Tél. : 22 663 99 Fax : 22 663 59 Email : sefafimd@gmail.com

http://www.madagascar-tribune.com/Madagascar-qu-as-tu-fait-de-tes-50,14184.html

mardi 8 juin 2010

Madagascar : la conférence nationale est de nouveau reportée

La conférence nationale en vue de fixer les contenus de la nouvelle constitution malgache, prévue se tenir les 14 au 17 juin prochain a été de nouveau reportée pour une date non fixée, a indiqué le communiqué émis lundi par l’ association « Raiamandreny Mijoro », dirigé par le Pasteur Ramino Paul, lundi soir.

Après une concertation avec les membres du comité d’organisation issus de la Coalition de la société civile, l’une des raisons qu’ils ont avancée a été le report des réunions préparatoires prévues se tenir du 08 au 10 juin 2010 dans les six provinces de Madagascar pour une date ultérieure.

Selon les explications de Ramino Paul, « les réunions préparatoires qui précédent la conférence nationale, seront étendues au niveau des 119 districts de la Grande Île afin de mieux coordonner et bien organiser la conférence nationale », lit- on dans le communiqué conjoint de l’association « Raiamandreny Mijoro » et la Coalition de la société civile.

Dans le même communiqué, ils ont avancé qu’une consultation plus élargie a été effectuée auprès des différentes personnalités, de la politique, de diverses associations ou de simples citoyens. C’est ainsi que les aînés (ou les grandes personnalités qualifiées de sages) et les membres du comité d’organisation se sont rendus compte que les contacts et pourparlers avec des différentes forces politiques, de la société civile ou encore de la communauté internationale étaient encore insuffisants.

A ce sujet, les « Raiamandreny Mijoro » et la Coalition de la société civile vont entamer une démarche auprès de la communauté internationale cette semaine, afin de gagner le soutien de celle- ci.

Les deux entités, qui se sont réunies à leur siège à Ampefiloha dans le centre de la ville d’Antananarivo, la capitale de Madagascar, vont révéler ultérieurement les nouvelles dates de ces deux rendez-vous importants, en vue de résoudre la crise à Madagascar.

lundi 7 juin 2010

Madagascar, sept mois de chaos

L'UE suspend son aide au développement

L'Union européenne devrait officialiser lundi 7 juin 2010 la suspension de ses aides à Madagascar, en raison de l’absence de solution consensuelle pour régler la crise politique. Même si les aides humanitaires et d’urgence sont maintenues, cette décision va lourdement peser sur l’économie malgache. En effet, plus de 500 millions d’euros devaient être versés sur 5 ans dans le cadre du 10ème Fonds européen de développement (FED).




Même si l’aide budgétaire avait déjà été coupée pour mauvaise gouvernance alors que Marc Ravalomanana était encore président, même si la majorité des bailleurs avaient suspendu leur aide dès la prise de pouvoir d’Andry Rajoelina il y a plus d’un an, l’officialisation des sanctions européennes est un coup dur pour le pays. Chaque jour qui passe rend la situation un peu plus difficile et la reprise n’est pas pour demain.

Noro Andriamamonjiarison, vice-présidente du Groupement des entreprises malgaches est obligée de se projeter à long terme concernant l’aide européenne : «D’après nos calculs et compte tenu des différentes procédures qui sont compliquées pour l’Union européenne, si on avait eu une reprise des activités, c’est-à-dire une solution politique dans le courant de cette année, le dixième FED aurait pu être mis en oeuvre à partir de 2012...» explique-t-elle.

L'Etat, qui a surnagé jusqu’à présent, pourrait avoir bientôt des problèmes de trésorerie et les projets de développement sont quasiment tous à l’arrêt. Le dixième FED comportait notamment une très grosse enveloppe pour les routes qui représentent un investissement à long terme. «Ca change la vie de la population qu’il y ait une route, ça c’est indiscutable. Je sais que beaucoup de détracteurs de Marc Ravalomanana disaient 'on ne mange pas les routes', certes, mais les routes permettent d’évacuer les récoltes, d’être en contact avec la grande ville, de pouvoir acheter, vendre etc, et là c’est l’impact majeur» précise Noro Andriamamonjiarison.

Les sanctions des bailleurs de fonds peuvent-elles contraindre à une reprise du dialogue politique inter malgache ? Pour l’heure ce sont les secteurs vulnérables de la population qui pâtissent le plus de la crise.





07/06/2010