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vendredi 15 octobre 2010

Emeutes et pillages à Toamasina


Au moins deux cent pousseurs et autres cyclo-pousseurs ont semé la pagaille hier dans la ville de Toamasina à Madagascar pour protester contre le contrôle de papiers régissant leur métier. Plusieurs magasins, dont un restaurant ont été saccagés et pillés.

 
Ce jeudi 14 octobre aux environs de 8h 30, la manifestation des tireurs de pousse et cyclo-pousse a laissé place à de violentes émeutes au cours desquelles plusieurs commerces ont été mis à sac et vandalisés. Les évènements d’hier ont ravivé les souvenirs des heures sombres du début de la crise en 2009.
 
Les émeutiers ont pris d’assaut plusieurs commerces d’appareils électroménagers situés en plein cœur de la ville, notamment au grand marché de Bazary Be et dans le quartier d’Anjoma. De plus, un restaurant appartenant à un natif de la ville a également été pris pour cible. Certains grévistes ont cassé les vitres de l’établissement, tandis que d’autres ont agressé le propriétaire.
 
Ce déchaînement de violences a éclaté un peu partout dans la ville. Même les opérateurs de taxi-phone installés aux abords des rues ont été pris à partie. Les manifestants ont fait la main basse sur leurs maigres recettes avant de saccager leurs pavillons de fortune. Les pousseurs se sont également attaqués à certains de leurs collègues qui ont continué à travailler. Par précaution, une dizaine d’établissements scolaires ont décidé de fermer leurs portes.
 
Dans le tumulte, les forces de l’ordre ont interpellé huit individus, identifiés comme des meneurs des fauteurs de troubles. Les dégâts liés à ces actes de violences s’élèveraient à des centaines de millions d’ariary (des centaines de milliers d’euros), selon les autorités locales.
 
En 2008, la commune urbaine de Toamasina a mis en place un programme de formation sur la circulation destiné aux tireurs de pousse. Sur les 300 candidats, seul le tiers, soit une centaine, ont bouclé avec succès ledit stage.
 
Et depuis lundi dernier, les éléments de la police communale ont procédé à des contrôles de papiers, ce qui a conduit à la mise en fourrière de quelque 200 pousses et cyclo-pousses. D’où la colère des concernés.

Face à cette vague de protestations, le Président de la délégation spéciale de Toamasina, Mario Rakotovao a tenté d’engager des pourparlers avec les représentants des grévistes. Il a proposé de trouver ensemble un compromis, tout en restant ferme quant à l’application du texte qui régit les capacités des pousseurs, qui avait été voté par le Conseil municipal en 2008.

Ratsiraka, le retour ?

Le retour de dideir Ratsiraka favorisera-t-il les négociations de sortie de crise ? Le retour de dideir Ratsiraka favorisera-t-il les négociations de sortie de crise ? 
L'ancien président malgache Didier Ratsiraka, qui vit exilé dans une chic banlieue parisienne, vient d'annoncer son retour au pays, dont il  avait été chassé en 2002.
Sa maison, dans la région de Tamatave, est inhabitable, mais Didier Ratsiraka s’en passera. L’ancien président, qui avait annoncé, en août 2009, qu’il ne rentrerait à Madagascar « que lorsque [sa] résidence d’Ambodiatafana sera[it] réhabilitée », semble avoir trouvé une solution de rechange. « Les autorités avaient promis de la refaire. Au lieu de ça, ils l’ont brûlée », dit-il en privé, en référence à l’incendie qui a ravagé sa demeure en juin dernier. Qu’à cela ne tienne, l’amiral squattera chez des amis.
Le 1er octobre, son intervention sur la chaîne malgache TV Plus a fait l’effet d’une bombe. Interrogé depuis sa résidence de Neuilly-sur-Seine, dans la banlieue pari­sienne, où il vit en exil depuis plus de huit ans, Ratsiraka a annoncé son retour imminent. Celui qui fut chassé du pouvoir en 2002 par Marc Ravalomanana estime aujourd’hui qu’il serait criminel de ne rien faire alors que « tout part à vau-l’eau ».
« On ne parle que de ça à Tana », rapporte un journaliste. Cette annonce a notamment éclipsé la campagne pour le « oui » ou pour le « non » à la nouvelle Constitution, un texte auquel s’oppose d’ailleurs Ratsiraka.
L’homme, qui encourt une peine de dix ans de travaux forcés depuis sa condamnation en 2003, a-t-il négocié son retour avec la Haute Autorité de la transition ? Son entourage s’en défend. Le Premier ministre, le général Camille Vital – un ancien partisan de Ratsiraka –, y est en tout cas favorable : « Son retour facilitera les négociations. » Pour ce qui est de Ravalomanana, en revanche, « c’est mieux qu’il reste à l’étranger durant les sept prochaines années ».

La monnaie virtuelle débarque à Madagascar

  • M’Vola, nouveau système de paiement via téléphone portable débarque sur la Grande île. Plus besoin de transporter de liquide, carte bleue et autres chèques vacances. Une initiative soutenue par l’Office national du Tourisme à Madagascar et applaudie par les touristes.

    Hier, l’Office national du tourisme à Madagascar (ONTM) a signé un partenariat avec Telma, premier opérateur mobile de l’île, dans le but de promouvoir une nouvelle méthode de paiment via gsm, M’Vola. L’ONTM prévoit des actions de sensibilisation envers tous les opérateurs du secteur pour encourager son utilisation.
    Le principe de M’Vola : ne plus transporter de "cash" et régler ses achats via gsm. Le but ? Sécuriser les paiements sur une île où l’insécurité reste un frein considérable pour le tourisme, pourtant moteur de l’économie locale. D’après les chiffres du Ministère du Tourisme et de l’Artisanat de Madagascar, pas moins de 124 993 touristes ont été recensés pour la période du 1er janvier et le 31 août 2010.
    Il es vrai qu’à Madagascar les moyens de paiement tels que les chèques de voyage et la carte bleue sont très peu acceptés et les touristes hésitent à se déplacer avec de grandes quantités d’argent. Le système M’Vola permet de payer avec de la "monnaie virtuelle". Il suffit que les interlocuteurs, clients et commerçants, disposent d’un téléphone portable (quel qu’il soit, M’Vola fonctionnant avec tous les opérateurs) et acceptent d’être rémunérés via ce système. A noter qu’il fonctionne pour le moment auprès des marchands agréés ou les Telma shop de l’île.
    En cas de perte ou de vol, l’usager ne se verra pas détroussé de sa "monnaie virtuelle" puisque le système est sécurisé par un code secret choisi par le client. Un téléphone volé ne peut servir à aucun règlement. Le consommateur a la possibilité de récupérer immédiatement une nouvelle puce, avec le même numéro et la totalité de son argent électronique.
    Selon les responsables Telma, la méthode M’Vola est déjà monnaie courante entre les Malgaches, puisque 400 millions d’ariary, bien réels ceux-ci, sont échangés chaque jour.