Au moins deux cent pousseurs et autres cyclo-pousseurs ont semé la pagaille hier dans la ville de Toamasina à Madagascar pour protester contre le contrôle de papiers régissant leur métier. Plusieurs magasins, dont un restaurant ont été saccagés et pillés.
Face à cette vague de protestations, le Président de la délégation spéciale de Toamasina, Mario Rakotovao a tenté d’engager des pourparlers avec les représentants des grévistes. Il a proposé de trouver ensemble un compromis, tout en restant ferme quant à l’application du texte qui régit les capacités des pousseurs, qui avait été voté par le Conseil municipal en 2008.
Ce jeudi 14 octobre aux environs de 8h 30, la manifestation des tireurs de pousse et cyclo-pousse a laissé place à de violentes émeutes au cours desquelles plusieurs commerces ont été mis à sac et vandalisés. Les évènements d’hier ont ravivé les souvenirs des heures sombres du début de la crise en 2009.
Les émeutiers ont pris d’assaut plusieurs commerces d’appareils électroménagers situés en plein cœur de la ville, notamment au grand marché de Bazary Be et dans le quartier d’Anjoma. De plus, un restaurant appartenant à un natif de la ville a également été pris pour cible. Certains grévistes ont cassé les vitres de l’établissement, tandis que d’autres ont agressé le propriétaire.
Ce déchaînement de violences a éclaté un peu partout dans la ville. Même les opérateurs de taxi-phone installés aux abords des rues ont été pris à partie. Les manifestants ont fait la main basse sur leurs maigres recettes avant de saccager leurs pavillons de fortune. Les pousseurs se sont également attaqués à certains de leurs collègues qui ont continué à travailler. Par précaution, une dizaine d’établissements scolaires ont décidé de fermer leurs portes.
Dans le tumulte, les forces de l’ordre ont interpellé huit individus, identifiés comme des meneurs des fauteurs de troubles. Les dégâts liés à ces actes de violences s’élèveraient à des centaines de millions d’ariary (des centaines de milliers d’euros), selon les autorités locales.
En 2008, la commune urbaine de Toamasina a mis en place un programme de formation sur la circulation destiné aux tireurs de pousse. Sur les 300 candidats, seul le tiers, soit une centaine, ont bouclé avec succès ledit stage.
Et depuis lundi dernier, les éléments de la police communale ont procédé à des contrôles de papiers, ce qui a conduit à la mise en fourrière de quelque 200 pousses et cyclo-pousses. D’où la colère des concernés.
Face à cette vague de protestations, le Président de la délégation spéciale de Toamasina, Mario Rakotovao a tenté d’engager des pourparlers avec les représentants des grévistes. Il a proposé de trouver ensemble un compromis, tout en restant ferme quant à l’application du texte qui régit les capacités des pousseurs, qui avait été voté par le Conseil municipal en 2008.