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mercredi 10 novembre 2010

Heurts dans la capitale à une semaine du référendum à Madagascar

Les forces de l'ordre malgaches ont fait usage mercredi à Antananarivo de gaz lacrymogènes pour disperser un défilé d'opposants une semaine avant un référendum constitutionnel.

Les manifestants, au nombre d'un millier, ont tenté de marcher sur un stade pour s'y réunir mais les forces de sécurité ont tiré des grenades lacrymogènes et les ont chassés du secteur.

La manifestation avait été interdite la veille par les autorités.

La Grande Ile de l'océan Indien est en proie à une grave crise politique depuis qu'en mars 2009, l'opposant Andry Rajoelina a renversé avec l'aide d'une partie de l'armée le président élu Marc Ravalomanana, contraint à l'exil.

Rajoelina a, par la suite, été nommé chef de l'Etat mais les voisins régionaux de Madagascar ont dénoncé ce "coup de force" tandis que l'Union africaine prenait des sanctions contre le nouveau régime et que les bailleurs de fonds internationaux de l'île gelaient leur aide financière.

Le référendum du 17 novembre est censé, dans l'esprit du nouveau régime, représenter la première étape d'un retour vers un ordre constitutionnel. Il sera suivi d'élections législatives le 16 mars 2011 et d'un scrutin présidentiel le 4 mai.

Les trois grandes mouvances d'opposition refusent toutefois de reconnaître la légitimité du pouvoir de Rajoelina et appellent à un boycottage du référendum après avoir rejeté en août le calendrier institutionnel proposé.

Elles demandent un retour à la table de négociation.

MICROFINANCE Entre risque et salut

Norosoa Andriamanampy expliquant le fonctionnement du microcrédit.


Norosoa Andriamanampy expliquant le fonctionnement du microcrédit.
Le microcrédit permet à de nombreuses personnes de sortir la tête hors de l'eau. Il peut également replonger les malchanceux dans la pauvreté.

Pas de pitié, pas de bon Dieu. Le recours au crédit connaît un net essor à Madagascar. Il représente une solution alternative pour ceux qui veulent entreprendre et à qui les banques classiques refusent le prêt. Mais emprunter veut dire rembourser. Sur ce point, les institutions financières mutualistes sont fermes.

« Peu importe les problèmes , pour nous l'argent doit être remboursé », affirme avec fermeté Norosoa Andriamanampy, directeur d'une agence de microfinance. D'une manière générale, ceux qui n'arrivent pas à rembourser leur crédit ont été confrontés à des problèmes personnels imprévus telle une maladie ou la mort. À ce moment-là, les deux parties se rencontrent pour trouver une solution.

Entente ou enchères

« À travers la discussion, nous essayons de trouver un terrain d’entente. Si la somme empruntée n'est pas toujours remboursée, cela peut être interprétée comme de la mauvaise foi de la part du débiteur. Nous faisons ainsi appel à un huissier pour effectuer la saisie des objets mentionnés comme garantie. Ensuite, nous procédons à la vente aux enchères », explique Norosoa Andriamanampy.

Les institutions financières mutualistes prêtent à ceux qui ont de faibles revenus mais pas seulement. « Nos prêts varient de 100 000 à 100 millions d'ariary », revèle le directeur d'agence. Mais sous certaines conditions. L'octroi de crédit est basé sur une analyse approfondie de la capacité de remboursement du débiteur. Après cela, le comité de crédit décide l’accord ou non de l'emprunt.

Les débiteurs sont en général des personnes voulant améliorer leur activité. Tel est le cas de Zo, qui s’est lancé dans la vente de friperie. « Je recours au crédit pour la troisième fois. Cette fois-ci, je suis venue emprunter une somme d'un million d'ariary. Etant donné que les fêtes de fin d'année approchent, je veux investir plus pour gagner plus », révèle-t-elle.