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mardi 20 mars 2012

Élevage Surveillance des maladies avicoles

Avitech dispose aujourd’hui d’un laboratoire en mesure de pallier tous les risques (Photo Mahefa Rakotomalala)
Avitech dispose aujourd’hui d’un laboratoire en mesure de pallier tous les risques 


Sept maladies sont particulièrement à craindre pour l'aviculture. Avitech se dote d'un laboratoire sophistiqué pour prévenir les risques.
Et si la poussée d'intoxications alimentaires de ces derniers mois venait des œufs infectés par des bactéries ? C'est une possibilité qui n'est pas à écarter du point de vue scientifique mais dont le dépistage nécessite des analyses approfondies. Sept maladies avicoles particulièrement dangereuses et dévastatrices sont déjà surveillées de près à Madagascar à l'heure actuelle. Il y a, entre autres, la salmonelle, la bronchite infectieuse, la Gumboro, la peste aviaire ou bien la célèbre grippe aviaire. Toutes ces maladies peuvent être présentes dans la chair ou les œufs de poulet et peuvent entraîner des graves intoxications chez l'homme. Et l'augmentation de nombre de sociétés qui importent des poussins vivants ou des géniteurs aujourd’hui augmente considérablement le risque d'introduction de ces maladies.
« Tous les animaux peuvent être des porteurs sains de ces maladies, mais elles peuvent se transmettre et se propager rapidement dans les élevages à cycle court comme l'aviculture », explique Rina Randrianomen­janahary, docteur vétérinaire chez la société Avitech, présente dans toute la chaîne de l'aviculture.
Analyses ELISA
Consciente des enjeux des maladies vis à vis des consommateurs mais également des professionnels de l'aviculture, Avitech vient de se doter d'un laboratoire moderne destiné à détecter et à analyser le moindre risque et les cas suspects. Il est déjà opérationnel et est équipé des derniers équipements de pointe, capable de faire tous types d'analyses sérologiques dont, entre autres, les analyses dites Elisa (enzyme-linked immunosorbent assay), permettant d'une manière générale de calculer le niveau d'immunité de l'animal.
« Auparavant, nous étions obligés d'envoyer les prélèvements en Afrique du sud ou à Maurice. Une procédure qui prenait du temps et coûte cher, et donc difficile d'accès. Grâce au laboratoire, les analyses peuvent être faites en quelques
heures après l’arrivée des prélèvements », précise le docteur vétérinaire.
Pour l'instant, ce laboratoire permet de surveiller de près la chaîne de production chez Avitech, et ses clients fermiers depuis la ponte des œufs en passant par la couveuse, les fermes d'élevage jusqu'à l'abattage. Désormais, chaque phénomène ou évènement inhabituel ou suspect sont observés de près et analysés. Une méthode permettant de protéger les consom­mateurs et la filière toute entière, mais aussi, et surtout de faire un élevage rationnel et scientifique. Grâce aux analyses, des corrections peuvent être apportées au niveau de la technique comme la prophylaxie ou même le programme de vaccination.

De Madagascar au Viêt Nam, des fèves qui valent de l'or

Sur une plantation de cacao en Côte d'Ivoire, en novembre 2003?

Dans les années 2000, l'apparition des «pures origines» a révolutionné le secteur.


Dans le monde ténu des maîtres-chocolatiers, on l’appelle le visionnaire. C’est avec lui que tout a commencé. Au début des années 2000, alors que tous les créateurs commencent à se marquer à la culotte, François Pralus, artisan reconnu, ancien élève de Maurice Bernachon à Lyon, décide d’acheter sa propre plantation à Madagascar. Apparemment anodin, cette acquisition va révolutionner la fabrication du chocolat en entérinant l’importance des «pures origines». Désormais la singularité du chocolatier se jouera tant au niveau de la signature finale, que dans le choix, très savant, des fèves fraîches.
Pour François Pralus, l’eldorado se trouve sur l’île volcanique de Nosy-Be. Ses cacaoyers s’étendent sur près de 17 hectares, au milieu des vétiviers, des poivres et des vanilles. Une terre très minérale, qui enfante des crus aux arômes très fins. Autre particularité, le Roannais fait partie des 16 chocolatiers européens qui torréfient eux-mêmes leurs fèves. De ce fait, il maîtrise depuis une vingtaine d’années la fabrication de ses produits de A à Z. Un savoir-faire que beaucoup envient, tant ce processus requiert expérience et précision. D’ailleurs, les artisans consacrés que sont Jean-Paul Hévin et Pierre Hermé rachètent du chocolat «de couverture» (chocolat brut destiné à être retravaillé ensuite par chaque créateur) chez Pralus...
Afin de se positionner sur un marché de plus en plus concurrentiel, d’autres grands noms lui ont emboîté le pas. En 2002, le Belge Pierre Marcolini a par exemple acheté son propre torréfacteur, ouvrant la voie à ce que l’on appelle «la guerre de la fève». Dénicher des perles devant les autres est devenu une quête quotidienne. A tel point que solliciter l’interview d’un chocolatier de renom est la meilleure façon de se familiariser avec Skype, le célèbre logiciel d’appels en ligne. L’un est au fin fond d’une plantation au Viêt Nam quand l’autre est échoué sur une île inconnue des Caraïbes. Le petit planteur est perçu comme une poule aux oeufs d’or et certains chocolatiers n’hésitent pas à mettre onze fois le prix du cours normal du cacao pour s’arroger «un cru d’excellence». Avec les négociations et les surenchères que l’on imagine.
Depuis peu, le marché du cacao, très aléatoire en fonction des crises politiques qui sévissent dans les pays producteurs (l’année dernière, lors des troubles en Côte d’Ivoire, premier producteur mondial, la tonne était montée à 3666 dollars, son plus haut niveau depuis 1979), a vu arriver une nuée de courtiers spécialisés. Surfant sur la loi de l’offre et la demande, ceux-ci achètent des tonnes de cacao, les stockent dans les monstrueux hangars du port d’Amsterdam – place forte européenne – et les remettent sur sur le marché à chaque soubresauts géopolitique… C’est peu dire que les maîtres-chocolatiers goûtent peu ces handicaps additionnels.

Pour Eva Razafimandimby, les industries malgaches souffrent de compétitivité



Depuis la déchéance de l’ancien président Marc Ravalomanana et la chute de l’empire TIKO, on a pu remarquer une flopée de produits de consommation importés. Nous avons ainsi presque une dizaine de choix de marques, juste pour le beurre et les produits dérivés du lait. Malheureusement, ces produits brillants de leurs emballages ne sont généralement qu’à quelques mois de leur date de péremption. Madagascar est devenue le dépotoir des produits presque périmés, nous sommes d’accord. Le « vita malagasy » de son coté est à la dérive, accuse le coup mais ne manque pas de dénoncer la « concurrence déloyale ».

Mme Eva Razafimandimby, ancien ministre du commerce a bien voulu partager son avis sur la situation. Un système de contrôle des frontières serait bon à établir afin de mieux gérer le trajet des produits importés et mieux calculer les dates d’arrivée de chaque produit. Un contrôle dès l’embarquement serait avisé mais nécessite de grands moyens financiers. Les opportunités de la « zone de libre échange » de la SADC (2007) pour la libéralisation des produits devraient avoir une forme de réciprocité « gagnant-gagnant ». Pour ce qui est des sociétés et industries productrices malgaches, elles ont de sérieux problèmes de compétitivité. Les produits locaux veulent suivre les normes internationales mais se retrouvent poings liés face au coût du « label vita gasy ». Les industries malgaches n’ont pas seulement traversé des difficultés, elles sont presque figées ou pataugent encore. Difficultés qui peuvent s’avérer fatales si l’on se réfère à quelques marques de passage comme « Bata » ou « La scarpa » anéanties par le « made in China » pas cher. Le ministère du Commerce et le ministère des Finances et du budget ont antérieurement tenté d’endiguer le problème de l’importation massive et ont mis en place le comité national des mesures correctives commerciales. Il y a également eu le CRCI (Centre de Ressource en Commerce International) érigé par l’État et la relance de l’économie afin de « débooster » l’exportation massive.

Mme Eva Razamandimby préconise aussi des textes réglementaires afin de veiller à ce que ni l’importateur, ni l’exportateur ne soit lésé. Elle tient pourtant à souligner que l’importation ne nous apporte rien de profitable, tandis que l’exportation génère une source de revenu et contribue à une création d’emplois dans les zones concernées. Mais l’exportation demeure une aventure délicate car le transport représente 40% du budget de fonctionnement. Un coût exorbitant qui ne laisse que des miettes à l’entrepreneur. La cherté des matières premières reste aussi un obstacle, d’où l’idée de se pencher sur une détaxation ou une réduction du prix des matières premières et autres soutiens concrets de l’État. Les produits malgaches exportés ont un bel avenir, confie Mme Eva Razafimandimby, et si l’on cherche des exemples, l’on n’a qu’à se tourner vers le foie gras et son succès en Afrique Australe, le cacao malgache qui bat celui de la Tanzanie et même les biscuits de la marque « Gouty » qui ont un franc succès à l’Ile Maurice. Le girofle lui aussi est bien portant alors que la vanille subit les foudres de la chute du cours.

Madagascar : 224.000 jeunes malgaches se trouvent sans emploi depuis la crise



224.000 jeunes malgaches se trouvent sans emploi depuis la crise politique malgache qui a débuté en 2009 et l'enclenchement de la crise financière internationale, apprend-on d'une source officielle auprès de l'Organisation internationale du travail (OIT) à Madagascar,


Le représentant résidant de l'Organisation internationale du travail (OIT) à Madagascar, Christian Ntsay, a même déclaré que même si le taux de chômage reste encore très faible, de l'ordre de 3,8% de la population active du pays, les jeunes surtout, ceux du milieu rural sont les plus touchés par ce chômage.

Ainsi, parmi les 336.000 chômeurs, les jeunes constituent les 2/3 de cette proportion alors qu'on recense chaque année 400.000 à 500.000 jeunes diplômés, venus sur le marché du travail.

A part le chômage, l'on a également recensé parmi les actifs près de trois millions de personnes sous-employées dont les conditions de travail notamment la durée du travail et le salaire horaire, ne respectent pas les normes standards malgaches.

Des journées de l'emploi dédiées aux jeunes et organisées conjointement par le Bureau International du Travail, le ministère de la Fonction publique, du travail et des lois sociales, le ministère de la Jeunesse et des Loisirs, le groupement des entreprises de Madagascar (GEM) ainsi que la Confédération des travailleurs malgaches (CTM) se tiendront ainsi les 22 et 23 mars prochain en vue de collecter les propositions de jeunes malgaches afin d'élaborer un programme intérimaire pour l'emploi des jeunes.