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lundi 6 décembre 2010

Insuffisance alimentaire : une autre crise qui couve dans le pays

Evènement à dessein humanitaire hier au siège du Programme alimentaire mondial (PAM) à Andohan’i Mandroseza. Hier en milieu de la journée y a été en effet annoncée la poursuite par le gouvernement français des actions en faveur de la lutte contre l’insécurité alimentaire à Madagascar. C’était en fait lors d’une conférence de presse qui a vu la présence de l’ambassadeur de France Jean-Marc Châtaigner, de la représentante du PAM à Madagascar Krystyna Bednarska, mais aussi celle des représentants des autres partenaires dans cette lourde tâche, le SAF/FJKM et les Croix Rouges (malgache et française).      
A vrai dire, des années durant, la situation alimentaire a toujours été plus que préoccupante à Madagascar. Et elle risque de s’aggraver encore plus dans les années à venir si des mesures appropriées ne sont pas prises. Encore faut-il mentionner qu’il n’y a pas que la crise qui est à l’origine de cette « catastrophe silencieuse », pour reprendre l’expression de Jean-Marc Châtaigner. Car d’une part, les conditions climatiques défavorables comme la sécheresse et les cataclysmes naturels ne peuvent que provoquer la famine dans le pays. Et de l’autre, les besoins qui sont au-delà des possibilités actuelles des parties prenantes dans la lutte contre ce menaçant fléau, comme l’a fait savoir la représentante du PAM à Madagascar.
Toujours selon Krystyna Bednarska, le nombre de communes de la partie sud de l’île à difficultés alimentaires avancées n’a cessé d’augmenter depuis ces dernières années. De 2008 à 2010, ce nombre est passé de 31 à 53, a-t-elle précisé tout en informant que dans certaines zones les plus frappées, les gens ne trouvent d’autres solutions à part la consommation de leurs semences pour la prochaine saison agricole. Tandis que dans d’autres zones, en l’occurrence la partie sud-est du pays, les séquelles du passage du cyclone Hubert au mois de mars dernier se font toujours sentir. D’où la décision de la Croix Rouge malgache de renforcer les structures de soutien aux populations desdites régions pour l’année 2011.

Alea jacta est !

Et voilà ! On entre de plain-pied dans la quatrième République ! Le sort en est jeté, Le TGV a pris tout le monde de vitesse. La proclamation des résultats du scrutin référendaire du 17 novembre vient de se faire hier 6 décembre 2010.
La Présidence de la Haute autorité de transition appelle à la liesse populaire pour la promulgation de la naissance de la 4e République le samedi 11 décembre prochain. Assurément, cela va être un jour faste pour les habitants de la ville d’Antananarivo en particulier qui verront en même temps l’inauguration de leur nouvel Hôtel de ville.
La cérémonie de mise en place officielle de la quatrième République de Madagascar, le samedi 11 décembre prochain, sera à n’en pas douter, au vu des précédentes journées festives organisées durant la transition, baignée d’une ambiance folle. Des feux d’artifice et des shows assurés par de grands artistes seront au programme et ce, dans  chaque chef-lieu des 6 anciennes provinces. La Grande île se retrouve donc une fois de plus à la croisée des chemins, un baroud d’honneur à la troisième et un grand… viva pour la quatrième !
Au niveau national donc, tout est au beau fixe, car proclamation aidant, la légalisation du régime en place tendrait à une légitimation… de fait comme à l’accoutumée. Les leaders des autres mouvances n’auront que leurs yeux pour pleurer face à cette situation. D’autant qu’une ancienne figure politique de la Grande île vient de décéder loin de l’île, au large des côtes du côté du Mozambique, laissant comme un arrière gout d’amertume sur les bords.  La famille d’Ampy Augustin Portos a en effet annoncé que ce dernier  vient de décéder  à 70 ans, samedi au Mozambique. Les vieux loups de la politique à Madagascar en auront pas mal de ressentiments à coups sûr ! Cela pourrait sûrement hypothéquer toute velléité de retour au pays pour bon nombre d’exilés, à moins que cela ne fasse l’effet contraire… allez savoir. En tout cas, les vieux briscards restés au pays risquent fort de ne pas s’en remettre avec pareille disparition de peur que cela ne fasse un effet d’entraînement, un début de la fin en somme avec le plébiscite annoncé d’un jeunot au sommet du pouvoir.

Et la fête commence…

Ce mois de décembre ne sera pas morose. Certes, la crise est encore présente, du moins ses effets pervers et notamment les difficultés socioéconomiques. 
Mais cela n’empêchera pas les Malgaches de fêter comme il se doit cette fin d’année 2010. D’ailleurs, comme lors des « Famadihana », il faut s’accorder le temps d’oublier les tracas quotidiens et les difficultés de tous les jours. Place donc aux libations, aux fêtes, aux jeux et aux excès des plaisirs charnels. Heureusement que le pays a une autre brasserie. Les inconditionnels de la THB peuvent s’en donner à cœur joie, les autres dégusteront, comme des curieux insatiables, à la blonde « made in Ambatolampy ». Quoi qu’il en soit, ce mois de décembre sera festif et il le sera encore, tard, après que le coup de minuit de la Saint-Sylvestre aura sonné. Comme à Rome, jadis, la plèbe aura doit à du pain et du cirque. C’est dommage que les jeux des gladiateurs ne puissent pas s’accommoder avec les temps modernes. On se contentera des feux d’artifices, des spectacles gratuits des artistes de renom, nationaux ou internationaux, des matches de football en direct dans un bar… L’Avenue de l’Indépendance ayant subi un lifting, les fêtes gagneront en intensité dans une grande arène comme le grand stade de Mahamasina. C’est certain, décembre ne sera pas novembre avec ses querelles politiques du référendum. La question du « Oui » ou du « Non » à la fête ne se posera pas. Voilà quelque chose sur laquelle l’unanimité sera acquise d’avance. Ce mois de décembre est donc exceptionnel. Les Malgaches n’attendront pas le 25 ou encore le 31 pour débuter les festivités. Pour une fois, ils auront de quoi se réjouir. L’Hôtel de Ville, incendié un jour du 13 mai, renaît de ses cendres ; après une existence de plus d’une dizaine d’années, une nouvelle République est érigée ; une crise de vingt mois perdure jusqu’à maintenant mais le pays n’est pas encore à genoux… autant de raisons pour festoyer. Le mot d’ordre est donc simple : oublions janvier et viva la fiesta

CÔTE D'IVOIRE Un pays, deux présidents ? du déjà vu a madagascar

La confusion la plus totale règne dans le pays. Alors que la commission électorale ivoirienne a donné Alassane Ouattara vainqueur de la présidentielle, cette annonce surprise a aussitôt été rejetée par le Conseil constitutionnel qui a proclamé Laurent Gbagbo gagnant.


Des membres de la Commission Électorale Indépendante dépouillent les bulletins, Bouaké, 28 novembre 2010.
membres de la Commission Électorale Indépendante dépouillent les bulletins, Bouaké, 28 novembre 2010.




Un fauteuil présidentiel, deux prétendants, et peut être finalement deux vainqueurs. La Côte d'Ivoire court en effet tout droit vers la situation d'un pays avec deux présidents. D'un côté, Laurent Gbagbo, président sortant, candidat de La Majorité Présidentielle (Lmp), qui s'était déclaré candidat à 100%, président à 100%, et qui reste encore assis au palais présidentiel. De l'autre côté, Alassane Ouattara, ancien Premier ministre de feu le président Houphouët, candidat du Rassemblement des Républicains (Rdr). Il a été déclaré vainqueur de l'élection présidentielle ivoirienne avec 54,1% des voix, Le 2 décembre 2010, au cours d'une déclaration lue par le président de la Commission électorale indépendante (Cei), Youssouf Bakayoko, dans une salle de l'hôtel Golf, devenu depuis quelques jours le QG de la coalition de l'opposition en Côte d'Ivoire. 

Un bicéphalisme naissant donc au sommet de l'Etat après cette élection, et qui était déjà perceptible vu les querelles au sein de la Commission électorale indépendante (Cei). Les commissaires de l'institution chargée d'organiser le scrutin présidentiel, notamment les commissaires proches du Rhdp et ceux proches de Lmp, avaient clairement affiché leurs divergences, là où les Ivoiriens attendaient d'eux qu'ils proclament les résultats provisoires de l`élection présidentielle. Chaque camp, ayant sous le manteau des résultats qui donnent son candidat vainqueur, et affichant sa détermination à les faire passer. Une atmosphère électrique qui a même donné lieu à des échanges musclés entre ces commissaires devant des cameras de télévision, avec à la clé des procès verbaux déchirés par le représentant de Lmp. 

Une situation d'impasse totale, qui a donné naissance à l'imbroglio d'hier et qui plonge par conséquent le pays dans l'Incertitude totale. La Côte d'Ivoire qui sortait donc d`une situation de crise militaro-politique, et qui espérait entrer dans une nouvelle ère de paix à l'issue de ces élections, semble davantage s'enfoncer dans la crise. L'annonce de la victoire d'Alassane Ouattara par Youssouf Bakayoko, qui a été cassée quelques instants plus tard par le président du Conseil constitutionnel. Paul Yao N'Dré, plante en effet le décor d`un prochain bras de fer entre les deux candidats Laurent Gbagbo et Alassane Ouattara. Le professeur Yao N'Dré, a fait une déclaration hier à la télévision nationale, indiquant que la Cei est désormais incompétente à proclamer les résultats des élections, pour avoir épuisé son délai de trois jours en la matière. Il a précisé qu'il revient désormais à l'institution qu`il dirige de proclamer les résultats définitifs de cette élection, remettant ainsi en cause ceux annoncés par le président de la Cei. Ce qui maintient encore Gbagbo au pouvoir jusqu'à la proclamation des résultats définitifs. De leur côté, les dirigeants et les militants du Rhdp croient détenir le bon bout. Ainsi que l'a déclaré Albert Mabri Toikeusse, le porte-parole du candidat Alassane Ouattara, "cette victoire ne nous échappera pas". 

Les mêmes sources informent que le Rhdp se prépare à fêter cette victoire provisoire aujourd'hui même. Une façon de dire à l'adversaire que c'est acquis. Côté Lmp, d'autres sources notent que l`actuel président de la République, Laurent Gbagbo, affiche une grande sérénité face à tout ce qui se passe, confiant qu'il est à la barre, et compte bien y rester. "Il faut que les Ivoiriens restent sereins. Ce qui s'est passé n'a rien à voir avec la réglementation en vigueur en Côte d'Ivoire. Nous, nous suivons la loi, et elle dit que c'est le Conseil constitutionnel qui donne les résultats définitifs des élections. Nous attendons donc et nous sommes sereins", nous a déclaré un proche du chef de l`Etat. La situation paraît explosive et le moins que l'on puisse dire, c`est que la Côte d'Ivoire pourrait présenter l'image d'un pays avec deux présidents, l'un encore au pouvoir et l'autre déclaré vainqueur des élections par les résultats provisoires.

Haute cour constitutionnelle Proclamation officielle des résultats du référendum ce jour


L’ombre des récents événements de la Côte d’Ivoire plane sur la Haute cour constitutionnelle malgache ce jour du lundi 6 décembre 2010 car elle va proclamer ce matin les résultats du scrutin référendaire du 17 novembre dernier. Bien qu’il soit inimaginable (sachant la toute puissance du pouvoir en place et vu la complicité des institutions) que les résultats soient inversés comme ce fut le cas en Côte d’Ivoire pour la dernière et récente présidentielle qui a mis aux prises Laurent Gbagbo, président en exercice, et son rival de l’opposition Alassane Ouattarra, on se souvient qu’à un certain moment la même HCC a commis une confusion ou une erreur de genre à l’issue d’un scrutin législatif, dans une circonscription dans le Sud.
Quoi qu’il en soit, la HCC va rendre public son jugement sur ce référendum. Selon toute vraisemblance elle va confirmer les résultats officieux présentés voici quelques jours par la Commission électorale nationale indépendante, avec quelques aménagements qui ne feront que confirmer le caractère démocratique que l’on veut donner à ce scrutin. En tout cas, à la Présidence de la Haute autorité de transition, on appelle à la liesse pour la promulgation de la naissance de la 4e République le samedi 11 décembre prochain. Quant à Mahazoarivo, le Premier ministre jubilait déjà ce samedi 4 décembre à Mahajanga. Il a annoncé la cérémonie de mise en place officielle de la 4e République de Madagascar le samedi 11 décembre prochain dans une ambiance festive avec des feux d’artifice et des shows gratuits de grands artistes dans chaque chef-lieu des 6 provinces qui seront donc remises à jour par la 4e République.
Le Premier ministre Camille Vital n’a pas manqué d’adresser en français, un message à tous les non Malgaches, disant que « le référendum s’est bel et bien déroulé malgré quelques lacunes et, je vous prie Mr le PCA (ndlr : le PCA de Jovenna), de faire savoir à ceux qui ne savent pas et à ceux qui feignent de ne pas savoir que nous avons réussi le référendum du 17 novembre avec les plus de 52% de participation des malgaches , un taux jamais connu au cours des autres référendums qui ont eu lieu dans ce pays et dont le taux de participation n’a aucun dépassé les 42% ».
Ce n’est pas la fierté nationale ou l’arrogance qui manquent quand on est Premier ministre d’un régime fort comme il se présente devant la communauté internationale dont la solidarité est battue en brèche par la Turquie, et les autres pays émergents comme le Sri-Lanka, l’Inde, le Pakistan ou des puissances comme la Chine, la France qui pour beaucoup d’observateurs, font double jeu. Le président de la HAT l’a ouvertement déclaré à un organe de presse étrangère dans une interview exclusive. (Revue Politique Internationale n°129, automne 2010, et qui s’intitule Sauver Madagascar)