Selon les Objectifs du millénaire pour le développement (OMD), 65% de la population malgache devrait avoir accès à l’eau potable d’ici 2015 et 72% à l’assainissement.
L’eau est ainsi un secteur prioritaire qui dispose donc d’un cadre légal, de politiques et de stratégies nationales, d’outils de planification et de gestion, mais aussi de plates-formes de concertation entre les différents acteurs (les comités DioranoWash) et de partenaires techniques et financiers actifs.
Plus d’après les informations publiées par Réseau Ran’Eau – Groupe Pays Madagascar, il est indiqué surtout que selon la base de données de la plate-forme DioranoWash, 39,86% de la population avait accès à l’eau potable et 51,4% des ménages disposaient de latrines en 2008.
Les objectifs fixés pour 2012 par le plan national malgache sont encore plus ambitieux que ceux du Millénaire pour le développement pour 2015 puisque 57% (contre 55% dans OMD) des malgaches devraient alors avoir accès à l’eau potable en milieu rural, et 95% (contre 87%) en milieu urbain.
D’ici 2012, il faudrait donc creuser 13 656 puits et forages en milieu rural, réaliser 232 695 branchements particuliers et 288 bornes-fontaines en milieu urbain, construire 941 987 latrines familiales en milieu rural, et 295 855 en milieu urbain.
Et les mêmes données d’indiquer que les courbes d’évolution des taux d’accès à l’eau potable et à l’assainissement montrent que si la situation a tendance à s’améliorer au niveau de la moyenne nationale, les taux d’accès sont cependant en baisse dans toutes les villes de Madagascar : un effort significatif doit être fourni afin d’atteindre les objectifs du Programme national de l’alimentation en eau potable et de l’assainissement (PNAEPA).
En termes financiers, les estimations pour atteindre ces objectifs se chiffrent à 671,23 millions de USD d’ici 2012, dont 80% de financements extérieurs (encore gelés à l’heure actuelle compte tenu de la situation politique). Il manque donc encore près de 500 millions de USD.