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vendredi 30 septembre 2011

Andry Rajoelina à Ivato: Un accueil triomphal bien mérité, sauf…

La circulation, surtout dans la première partie de la journée, a été particulièrement difficile hier du côté d’Ivato. A l’origine de cet énorme bouchon depuis l’aéroport international d’Ivato, l’arrivée plus ou moins de bon matin  du président de la Transition après ses périples à la tribune des Nations unies (New York) et en Europe. Un voyage hautement symbolique et significatif effectué à l’échelle internationale par une forte délégation des autorités transitoires malgaches écartées des instances de la communauté internationale depuis l’année 2009. Ce qui explique, sans le moindre doute, l’accueil taillé sur mesure réservé pour le couple présidentiel dès que celui-ci a de nouveau mis les pieds sur le sol national.
Outre cet affairement, cet empressement qui pouvaient se lire sur le visage de certains issus du pouvoir en place (membres du gouvernement au grand complet ou presque, chefs d’institutions telles que le CST et le CT, chefs de régions, etc.) à l’occasion de ce retour au pays natal très attendu de l’homme fort du pays, l’on a aussi pu observer un certain zèle notamment chez une foule nombreuse issue non seulement de la capitale, qui s’est amassée très tôt aux environs de l’aéroport pour garnir quelques heures le principal axe routier desservant toute la partie ouest d’Antananarivo. Le scénario d’hier, il serait aberrant de rester meut devant un tel état de fait, a pourtant laissé entrevoir l’ombre de ces pratiques douteuses ayant induit en erreur les régimes qui se sont succédé depuis dans le pays. Le fait est que l’évènement fortement médiatisé d’hier manquait surtout de naturel, de ces gestes qui s’exécutent spontanément et qui auraient donc dû attester aux yeux de l’opinion générale la sincérité de cet accueil triomphal offert hier au couple présidentiel.
Cette zone d’ombre – si de tels agissements émanant du pouvoir visant à amadouer le public sont avérés, ils méritent d’être carrément dénoncés ici – mise de côté, il faut retenir que, dans un bref mais consistant discours prononcé dans l’enceinte de l’aéroport, Andry Rajoelina a tenu à rassurer le public venu nombreux pour le rencontrer. « Suite à la signature de la feuille de route ainsi qu’à notre déplacement à l’étranger, le pays se trouve actuellement à deux doigts de la reconnaissance internationale », a-t-il déclaré dans un premier temps. Ce qui conduit à l’heure actuelle, toujours selon lui, une partie de la même communauté internationale – l’ONU et l’Union européenne, pour être plus précis – à accorder de nouveau sa confiance en la Transition malgache. « Ainsi, Madagascar pourra désormais jouir des appuis (techniques mais aussi financiers) venant des instances de la communauté internationale précitées, en matière électorale en particulier », a-t-il expliqué davantage à ce propos. Mais de signaler au passage qu’il ne faudra surtout pas désespérer malgré les multiples difficultés à surpasser, « car il reste encore beaucoup d’efforts à fournir en ce moment 

Lakana Hotel Sainte Marie Madagascar


Situé sur la côte Ouest de l’île Sainte Marie, à mi-chemin entre l’aéroport (à 4km)
Lakana Hotel
Lakana Hotel
et Ambodifotatra (la capitale de l’île), le Lakana Hotel (**) a été construit notamment à base de matériaux naturels en harmonie avec la qualification d’île-jardin de Sainte Marie.

Les Bungalows

Bungalow sur terre
Bungalow sur terre
Originellement composé de seulement 3 bungalows, en 1985, l’hôtel compte aujourd’hui 15 bungalows sur pilotis dans le lagon, sur terre ou sur la plage. Tous les bungalows sont équipés de brasseurs d’air et sont dotés de sanitaires privés à l’intérieur (eau chaude et froide). Tous les lits sont également équipés de moustiquaires et le complexe hôtelier est électrifié 24h/24h.

Le Restaurant, le Bar et Lakave

Le restaurant de l’hôtel propose une cuisine variée et recherchée avec des
Le restaurant
Le restaurant
spécialités internationales et malgaches au menu. Les plats les plus demandés sont notamment préparés à base de fruits de mer.
Lakave est aussi un endroit incontournable de l’hôtel et aussi de toute l’île pour sa boutique et ses vins de haute qualité.

Activités et Loisirs

L’hôtel propose diverses activités adaptées aux besoins et aux attentes de sa clientèle :
- Les excursions en bateau ou en 4×4 vers l’île aux Nattes, Ampanihy, le Cimetière des pirates, la cocoteraie et Ambohidena.
La balade des baleines
La balade des baleines
- Pétanques, ping-pong, salle de télévision, bibliothèque, matériel de plongée en apnée, boutique, jeux de société divers…
- Location motos, quad et vélos, trekking, massages, etc.
- Sortie en mer pour aller voir la balade des baleines à bosse entre le mois de juin et septembre de chaque année.
- Visite guidée du Parc Endemika situé à 2,5km de l’hôtel pour admirer la faune et la flore locale avec ses lémuriens, tortues, uroplates, etc.

Réservation

http://www.sainte-marie-hotel.com/fr/nous-contacter.html

Photos



Andry Rajoelina vole avec Air Madagascar


Le président de la Haute Autorité de la transition (HAT) de Madagascar rentrera aujourd’hui de ses visites en Amérique et en Europe via l’un des vols réguliers de la compagnies arienne malgache. Une information a priori anodine, mais c’est la première fois  pour Andry Rajoelina.
Jusqu’à présent le président de l’HAT -il faut comprendre président de Madagascar- se déplaçait à l’étranger via des vols d’Air France ou en jet privé. Mais les déboires d’Air Madagascar l’ont certainement poussé à marquer sa confiance dans la compagnie malgache.
Rappelons que cette dernière a vu ses deux Boeing 737 interdits de vol en Europe en mars dernier, suite à la découverte de graves manquements aux règles européennes de sécurité. Depuis, Air Madagascar enchaine les contrats de leasing pour continuer sa desserte de Paris et Marseille. Après avoir voler pendant plusieurs mois sur l’un des avions d’Air Italy, puis pour deux jours avec un B777 d’Air Austral, elle a signé dernièrement un contrat de location d’un an avec la compagnie portugaise Euratlantic.

mercredi 28 septembre 2011

Filière blé La LMM en pleine conquête du marché

Dégustation des produits fabriqués à partir de farine de blé (Photo Claude Rakotobe)

Dégustation des produits fabriqués à partir de farine de blé (Photo Claude Rakotobe)
Le besoin en blé est de plus en plus incontournable. Conscient de ce fait, la société Les Moulins de Madagascar fait des efforts pour détenir une part du marché de la farine.
Produire sur place pour satisfaire le marché local. Telle est sûrement la description la plus appropriée pour décrire les devises de la société Les Moulins de Madagascar. Une filiale de Seabord Corporation, cette entreprise de droit malgache, emploie plus de 200 personnes réparties entre Toamasina, Antsirabe et Antananarivo, fabrique des produits céréaliers. Ces derniers sont destinés tout aussi bien aux proffessionnels qu'au particuliers. « Nous n’utilisons plus les meules, mais disposons d’une technologie appropriée », précise Robin Raharivola, directeur de production de LMM, lors de la fête du pain le 22 septembre.
Si la production est ainsi 100% malgache, la société LMM est obligée d'importer presque l'intégralité de ses matières premières. « Actuellement nous avons 12.000 tonnes de blé stockées à Toamasina. Ceux-ci nous serviront dans la fabrication de la farine jusqu'à la fin de l'année », confie Tefy Ratrimoarivony, directeur commercial, dans les locaux de l'entreprise, situés dans l'enceinte de Madarail à Soarano. En effet, « le blé arrive par bateaux vracquiers à Toamasina et est débarqué avec les installations de la SPAT. Le déchargeur de navire Portalino de Buhler , l’envoie sur une bande transporteuse vers un silo de stockage. Il est chargé sur les wagons de Madarail et acheminé vers Antsirabe au moulin », rapporte toujours Robin Raharivola.
Toutefois, LMM traite également le blé produit localement et collecté auprès des agriculteurs de la région Vakinakaratra. Et selon Jonathan Mark Reed, l'administrateur général de la société, un projet est actuellement en cours pour la plantation du blé dans cette région. Il a, en effet, noté, toujours à l'occasion de la fête du pain, que « le blé est utile en tant qu'aliment incontournable dans l'amélioration de la nutrition et du régime alimentaire des Malgaches ». En attendant, la société ne peut compter que sur l'importation de ses matières premières pour aboutir à la totalité de sa capacité de production, 4500 tonnes par mois, d'ici la fin de l'année.



Aquaculture Madagascar: Les crevettes menacées par un virus




Les crevettes menacées par un virus - Des aquacultures mozambicaines sont infectées par le virus du syndrome de point blanc. Les experts malgaches craignent sa propagation à Madagascar. La vigilance est de mise. Les crevettes élevées dans les aquacultures courent actuellement un grand danger. En effet, le virus du syndrome de point blanc (white's point) est en train de faire des ravages au Mozambique. Le virus n'est pas fatal pour l'être humain mais peut être nuisible à l'exportation de l'or rose.

« Comme son nom l'indique, le virus se manifeste à travers des points blancs sur les carapaces des crevettes. Il ne présente pas de danger pour l'homme mais peut engendrer la méfiance de la part des consommateurs. Le virus pourrait être nuisible pour l'économie », explique Simon Rabearintsoa, directeur général de la Pêche.

Un expert indique que le risque de propagation à Madagascar est très important. « Nous avons des liaisons en permanence avec des pays en communication avec le Mozambique. Même les boutres en provenance des Comores peuvent représenter du danger. Il est possible qu'elles soient en contact avec des crustacés venant de ce pays », explique l'expert. Il recommande l'extrême prudence afin d'éviter le pire.

Anticipation

« À mon avis, des mesures doivent, par exemple, être prises pour que les grandes surfaces arrêtent toute importation de crustacés en provenance de pays, tels que l'Afrique du Sud », recommande-t-il.

Conscient de ces dangers, le directeur général de la Pêche a révélé l'existence d'une réunion entre les experts de la filière, hier. Celle-ci a eu comme objet d'étudier les mesures préventives pour prévenir la propagation du virus auprès des aquacultures dans la Grande île.

La rencontre a réuni, entre autres, des représentants du ministère de la Pêche, ceux de l'autorité sanitaire halieutique et ceux du ministère de l'Élevage. « Nous devons anticiper pour que ce virus n'entre pas à Madagascar. Les experts ont suggéré la promulgation d'un arrêté qui stipule l'interdiction des importations des crustacés et produits alimentaires qui contiennent du crustacé en provenance des zones à risque. Il devrait aussi mentionner le renforcement de la sécurité des moyens de transport, tel que les boutres, venant de ces zones », confie Simon Rabearintsoa.

Il a toutefois précisé qu'il revient au Conseil de gouvernement de ratifier l'application de cet arrêté. Une autre réunion est également prévue se tenir ce jour, avec les aquaculteurs. L'objectif de la rencontre est de les informer du danger qui plane sur leur activité et leur rapporter les mesures préventives à prendre.

mardi 27 septembre 2011

Secteur textile Lobbying pour réintégrer l'AGOA

Réintégrer l’AGOA signifierait une relance économique non négligeable pour Madagascar (Photo Hery Rakotondrazaka)

Le Congrès américain se penche en ce mois de septembre sur l'AGOA. La partie malgache se mobilise avant la décision finale en décembre.
Les acteurs économiques attendent fermement des retombées de la signature de la Feuille de route. La rééligibilité de Madagascar au sein de l'Agoa (Africa growth and Opportunity Act ou la Loi sur la croissance et les possibilités économiques en Afrique) figure parmi ces résultats attendus. Dans cet objectif, le gouvernement avec des membres du secteur privé, entendent relancer des actions de lobbying. Selon une source auprès du ministère de l'Économie et de l'industrie, des actions seront entreprises , en préparatif aux futures négociations, par exemple confier des missions aux représentations diplomatiques à Washington. Ces dernières procèderont à une veille informationnelle relative à l'évolution des négociations entreprises par les autres États bénéficiaires, afin que Madagascar dispose des informations de base nécessaires et ne soit déphasé.
Ce département ministériel propose par ailleurs de mener des actions communes avec les associations, les groupements patronaux à l'instar des missions de lobbying auprès des organes américains responsables de l'AGOA. Conscients des enjeux de l'Agoa sur l'économie nationale, des acteurs du secteur textile affirment leur volonté de redonner une nouvelle chance pour la réintégration de Madagascar. « En 2009, en collaboration avec l'association des travailleurs des entreprises franches, un lobbying a été entrepris pour maintenir Madagascar dans la liste des bénéficiaires, mais est resté infructueux. Avec la récente signature de la Feuille de route qui marque le retour vers la constitutionnalité, nous espérons que des opportunités s'offrent de nouveau à Madagascar », avance un responsable auprès d'une industrie textile qui a tenu à garder l'anonymat.
Reprise
Depuis quelques mois, une légère reprise a été constatée dans le milieu textile. Des commandes affluent des donneurs d'ordre européens, suite à la hausse de prix des produits finis en Chine. Actuellement, des employés d'entreprises travaillent même le week-end pour pouvoir honorer les commandes à temps. Mais, les 20 000 emplois perdus avec la suspension de l'Agoa en 2009 ne sont pas retrouvés. Le recrutement est limité majoritairement aux employés temporaires. La réintégration de Madagascar s'avère toujours nécessaire, d'autant plus que de nouveaux avantages sont prévus dont la prolongation et la considération de l'AGOA comme une structure de partenariat, afin de créer un climat plus favorable à l'investissement, un projet de création d'une subvention substantielle en guise d'assistance et de renforcement de capacités en faveur des pays africains éligibles.


125 policiers traduits en justice

125 policiers au niveau du ministère malgache de l’intérieur ont été traduits en justice depuis mars 2011. Ils sont accusés d’abandon de poste, de corruption et d’extorsion de fonds, selon le ministre concerné Dieudonné Ranaivoson. 

 
 
A l’ouverture officielle du 50è anniversaire de la police nationale, le ministre de la sécurité intérieure a communiqué que la Police procède actuellement à un assainissement. 125 policiers ont ainsi été traduis en justice. Dieudonné Ranaivoson a ainsi expliqué que ces agents sont jugés pour abandon de poste, pour corruption et extorsion de fonds. Son discours a été prononcé devant ses collègues et partenaires dont le ministre malgache de la Santé Publique, le ministre du commerce et de la commune urbaine d’Antananarivo. Cet assainissement entre donc dans le cadre de la collaboration entre la police nationale et la Mairie en matière de sécurité et de circulation.
 
 
Selon le haut responsable de la police, son ministère ne prendrait pas la défense des policiers impliqués dans les affaires portées en justice. "Je viens d’expliquer clairement aux membres d’Amnesty international que toutes les plaintes portées contre les policiers quels que soient les motifs, sont envoyées auprès du tribunal", a-t-il soutenu. Il a toutefois tenté de calmer le public concernant certaines interventions policières qui ont souillé les agents : "Le tapage sur l’exécution extrajudiciaire n’est pas trop fondé. Il est difficile de cataloguer par ce terme, l’affaire récente d’Ankorondrano, où 38 coups de pistolets ont été échangés entre les éléments de la Police nationale et les bandits durant ce fait", a expliqué le ministre.
 
 
Par ailleurs, "les agents de la Police Nationale sont considérés comme des champions de la corruption dans la capitale et dans les périphéries, par les chauffeurs de taxi be (moyen de transport commun urbain). Leurs chefs seraient même au courant de leurs agissements mais ne réagissent pas", déplore un chauffeur de taxi be dans le journal l’Express de Madagascar.

lundi 26 septembre 2011

Gisement pétrolier de Tsimiroro Estimé à 1,7 milliards de barils


Le projet pilote d’injection de vapeur à Tsimiroro devrait permettre une production test dont les données pourraient éliminer l’élément principal de contingence. Une production pilote réussie sur les deux à trois années à venir devrait ouvrir la voie à la commercialisation. Un projet commercial est estimé requérir 4 à 5 années de construction et permettrait d’exporter plus de 100.000 barils de pétrole par jour, ce qui élèverait Madagascar au rang des premiers fournisseurs mondiaux en pétrole.
Laurie Hunter, Président Directeur Général, a déclaré dans la dernière livraison d’informations de Mad Oil : « Nous sommes ravis d’annoncer ces nouvelles estimations de ressources qui démontrent plus clairement l’énorme potentiel de Tsimiroro. Nous voyons un nouveau scénario de Meilleure Estimation qui dépasse même le scénario précédent d’Estimation Elevée, tandis que le scénario d’Estimation Elevée mis à jour nous fournit une indication de la magnitude de la taille que la perspective de Tsimiroro pourrait atteindre ».
Le PDG, Laurie Hunter, note que, « en appliquant le facteur de récupération de 70% estimé par NSAI en 2010, le volume des ressources contingentes récupérables dépasserait 1,1 milliard de barils dans un scénario de Meilleure Estimation. Par conséquent, non seulement cette nouvelle démontre une amélioration significative, mais les chiffres mis à jour prouvent également l’ampleur potentielle de ce projet si un développement commercial pourrait être justifié ».
Ayant surmonté les difficultés rencontrées dans le cadre du contrat de partage de production de Tsimiroro, et étant donné que le projet pilote d’injection de vapeur devrait permettre d’atteindre une production initiale l’année prochaine, Mad Oil ne cache pas son optimisme de pouvoir accompagner Madagascar à atteindre sa première production commerciale de pétrole.

Transition Opération de charme de Rajoelina

Chaude poignée de main entre Rajoelina et Ban-Ki-Moon à New York, samedi (Photo Présidence HAT)

Chaude poignée de main entre Rajoelina et Ban-Ki-Moon à New York, samedi (Photo Présidence HAT)
L’homme fort de la transition lave l’affront de 2009 aux Nations unies et se réjouit des portes qui lui ont été ouvertes. Mais du chemin reste à parcourir pour la transition.
Andry Rajoelina, président de la Transition, tient sa revanche. Il a eu les honneurs d’un chef d’État reconnu au cours de son déplace- ment à New-York au cours de l’assemblée générale des Nations unies, et lance une offensive de charme pour appuyer la transition.
« Après trois ans de crise politique et après trois ans d’absence, Madagascar est aujourd’hui fier de retrouver sa place, ici parmi vous, dans le concert des Nations », a déclaré l’homme fort de la transition au cours de son allocution à la tribune onusienne le vendredi 23 septembre.
Andry Rajoelina a eu ce qu’il voulait, du moins en partie, au cours de son séjour new-yorkais. Il a pu prononcer son discours à la tribune de l’assemblée générale, contrairement à sa précédente participation en 2009. Il a également obtenu des rencontres officielles, comme c’est le cas avec Ban Ki-Moon, secrétaire général de l’Organisation des Nations unies (ONU), samedi, et a eu une interview à la Radio des Nations unies à la sortie de l’assemblée générale.
Appel solennel
Le président de la Transition a abordé essentiellement deux points au cours de son voyage à New-York. Il défend le mouvement de rue qui a chassé l’ancien président Marc Ravalomanana et qui l’a conduit au pouvoir. Il réclame également l’appui de la communauté internationale pour la transition comme il
l’avait indiqué avant son départ. « Il est vraiment important pour nous de renouer avec les Organisations et les Instances internationales pour reprendre les aides nécessaires afin qu’on puisse développer notre grand pays qu’est Madagascar », avance-t-il lors de son interview.
Andry Rajoelina « lance un appel solennel à la Communauté internationale, à apporter sa contribution individuelle ou regroupée, nécessaire à leur mise en œuvre », à l’assemblée générale des Nations unies. Puis il s’engage au respect et à la mise en œuvre de la feuille de route signée le 17 septembre. « Je ne ménagerai aucun effort et ferai tout mon possible pour que les actions aboutissent pleinement aux résultats attendus et qu’elles soient rapidement couronnées de succès », soutient-il.
Avec ces déplacements à l’extérieur, Andry Rajoelina efface l’affront de 2009. Ceux-ci devraient également lui permettre de jeter une nouvelle base de ses relations avec les dirigeants des partenaires techniques et financiers et de faire valoir des portes qui lui ont été ouvertes au cours de ses déplacements aux Nations unies, puis en Europe, au niveau national après la signature de la feuille de route.
Mais du chemin reste encore à faire. Ban Ki-Moon a rappelé au président de la transition l’un des points qu’il a évoqués lors de son communiqué après la feuille de route lors de la rencontre entre les deux personnalités. Il a « exhorté le président Rajoelina à prendre toutes les dispositions qui s’imposent pour que la mise en œuvre de cette Feuille de route connaisse le succès escompté », selon le communiqué de la Présidence.
Interrogé sur le programme présidentiel, Emmanuel Rakotovahiny, bras droit de l’ancien président Albert Zafy, met un bémol à l’enthousiasme des partisans de Andry Rajoelina. « Il n’y a pas de quoi pavoiser et il faut encore rester prudent tant qu’on n’est pas sorti de l’auberge », commente l’ancien Premier ministre. « Ces rencontres pourraient servir à ses interlocuteurs de lui rappeler que tout reste encore à faire », ajoute-t-il, faisant référence à la disposition de la feuille de route concernant la reconnaissance internationale « après la mise en place des institutions de transition consensuelles et inclusives ».

Rencontre avec Barroso
La délégation présidentielle est arrivée à Paris dimanche. Selon l’agenda de Andry Rajoelina, il devrait rallier Bruxelles pour rencontrer José Manuel Barroso, président de la Commission européenne, l’organe exécutif de l’Union européenne, dans la journée.
Selon certaines indiscrétions, l’idée de demander une audience auprès du président français Nicolas Sarkozy existait. Mais aucune information officielle ne confirme la concrétisation du projet. Il n’est pas exclu que Andry Rajoelina rencontre d’autres responsables français au cours de son séjour à Paris avant de regagner la Grande île, probablement en milieu de semaine.

mardi 20 septembre 2011

Feuille de route : Lalatiana Ravololomanana reste sceptique

La fondatrice de « Manda ho an’ny Firaisam-pirenena », Lalatiana Ravololomanana, a apporté ses points de vue, sur la signature de la feuille de route, lors d’un goûter de presse qui s’est tenu, avant-hier, en son domicile à Ambodivoanjo. Elle a tenu tout d’abord à saluer la Sadc et la Troïka mais elle reste toutefois sceptique. « J’estime que nous sommes dans le flou. Qu’est-ce qui va nous régir la feuille de route ou la Constitution ? », s’interroge-t-elle ? En tout cas, a-t-elle indiqué, ce n’est qu’un début de processus. De ce fait, elle pense à la rencontre au sommet des 4 chefs de file qui vont procéder à la signature de la feuille de route. Par ailleurs, l’association dirigée par Lalatiana Ravololomanana a procédé durant cette journée à la remise de dons aux familles nécessiteuses du Fokontany d’Ambodivoanjo Ambohijatovo. Du riz blanc, des vêtements et des fournitures scolaires ont été distribués à cette occasion.

CARREFOUR DES ENTREPRENEURS Les jeunes s’impliquent dans le monde des affaires


Le « Carrefour des entrepreneurs » a servi de cadre pour réunir en un seul endroit les jeunes entrepreneurs malgaches pour diffuser la culture entrepreneuriale et le développement des entreprises incluant le monde des affaires durant deux jours au Carlton. Parmi les spécificités de ce carrefour a figuré également la tenue du Business networking event (BNE), un des concepts de la Jeune chambre internationale d’Antananarivo calqué sur le speed dating. L’idée fut d’organiser un face-to-face entre les chefs d’entreprise afin de développer un partenariat ou une collaboration future, et surtout de créer une opportunité aux entreprises pour se connaître ainsi que s’approcher de leurs futures clients ou fournisseurs.
Lors de l’ouverture officielle de l’évènement, samedi dernier, les co-parrains, les ministres Vyvato Rakotovao et Eléonore Raharisoa, ont unanimement félicité l’initiative de la JCI d’avoir organisé le carrefour montrant la volonté des jeunes à rechercher tous les moyens pour apporter un développement dans le monde des affaires, les meilleurs d’eux-mêmes et les partager avec les autres. Et la vision qu’ils ont sur l’avenir devrait être adoptée comme une base de développement rapide…

dimanche 18 septembre 2011

Ravalomanana autorisé à rentrer


Les groupements politiques malgaches ont de façon inattendue signé à Antananarivo dans la nuit de vendredi 16 septembre à samedi 17 septembre une feuille de route de sortie de crise élaborée par la Southern african development community (SADC), selon l’Agence France presse.
Ce document permet théoriquement le retour du président évincé Marc Ravalomanana, actuellement en exil en Afrique du Sud.
Les mouvances des anciens présidents Ravalomanana et Zafy ont signé ce document. La mouvance Ratsiraka a quant à elle réservé quant à elle sa réponse.
Alors que des représentants de la SADC étaient dans la capitale malgache depuis mercredi 13 septembre, la situation a pu être débloquée grâce à un accord sur le sort de M. Ravalomanana. Un amendement avait déjà pris en juin par le sommet des chefs d’Etat de la SADC, prévoyant le retour sans conditions des exilés politiques.
Après de longues tractations, le régime de transition d’Andry Rajoelina, au pouvoir depuis mars 2009, a ainsi accepté de se plier à cette exigence alors qu’il avait toujours refusé le retour de  Marc Ravalomanana. Ce dernier reste sous le coup de trois condamnations par la justice malgache depuis qu’il a quitté le pouvoir, notamment à une peine aux travaux forcés pour la tuerie qui s’était déroulé devant le palais présidentiel en février 2009, faisant 36 morts.
Le retour de M. Ravalomanana reste donc encore incertain, même si son représentant Mamy Rakotoarivelo a affirmé à l’AFP penser raisonnablement qu’il pourra revenir dès lors que les nouvelles institutions de la transition seront mises en place.
Cette feuille de route prévoit une partage du pouvoir jusqu’à l’organisation d’élections législatives et présidentielle, M. Rajoelina demeurant président de la transition.

mardi 13 septembre 2011

Lac Alaotra: Une région menacée





La cuvette du lac Alaotra est l'une des plus grandes zones rizicoles de Madagascar, avec plus de 80.000 ha de rizières.

C'est l'une des rares zones du pays excédentaires en riz avec une production annuelle en année normale de 200.000 tonnes, dont 80.000 tonnes en moyenne sont exportées chaque année vers Antananarivo et Toamasina.


Cependant, note le Cirad, malgré sa richesse relative et son dynamisme, attestés par la forte pression migratoire, la plaine du lac Alaotra apparaît comme une région menacée

Dans ce sens, la même source indique, entre autres, que la surface des rizières de plaine n'étant pas extensible, les paysans ont amorcé la colonisation des collines alentours, avec des pratiques culturales et pastorales particulièrement érosives sur des sols fragiles. Le paysage est en outre marqué par la présence de figures érosives d'origine géologiques spectaculaires (lavakas). Et le Cirad de détailler davantage que par la stagnation de la production rizicole dont les causes en sont multiples : déficience des approvisionnements en intrants (semences, mécanisation, crédit), inadéquation des modes de faire-valoir (métayage ; insécurité foncière), problèmes de commercialisation (inorganisation des producteurs, moyens de communication déficients).

En outre, il est indiqué que si les performances techniques sont aujourd'hui largement supérieures à la moyenne nationale, elle sont cependant bien en deçà des potentialités avérées et des espérances. Par les coûts de maintenance des infrastructures hydrauliques.

Madagascar : les investissements en chute libre

Les investissements à Madagascar ont baissé de 53,09% alors que l’importation connaît une hausse pour le premier semestre, 2011. L’économie malgache ne cesse de se dégrader. 

 
Face à la crise actuelle, l’économie à Madagascar se dégringole de plus en plus. Selon les données de l’Economic Development Board of Madagascar (EDBM), les investissements dans les créations d’entreprises s’élèvent à 2.196,421 millions d’Ariary (environ 798.500 euros) cette année contre 4.681,956 million d’Ariary (environ 1702 euros) en 2010. Ce qui équivaut à une baisse de 53.09%.
 
 
 
Même le nombre de petites entreprises créées a diminué alors qu’elles constituent la majorité des investissements. 447 sociétés seulement ont été créées durant le premier semestre 2011 contre 522 l’année précédente à la même période.
 
 
 
Selon l’EDBM, les prestataires de service, les commerçants extérieurs et les importateurs dominent en nombre le marché. En outre, depuis 2009, les investisseurs étrangers ont diminué de 20%. Ce qui correspond à 38.9% du total des investissements contre 43.5% en 2010.
 
 
 
Par ailleurs, les chiffres relatifs à l’importation affichent également une hausse. Selon les données fournies par la Banque Centrale, le volume d’importation est passé de 934.174 tonnes l’année dernière à 1.120.256 cette année.
 
 
 
Parmi ces produits importés, le riz est le plus touché. La Grande île importe deux fois plus de riz cette année : 114.207 tonnes ont été importées en 2011 contre 56.881 tonnes en 2010. "Le volume du riz importé a connu une hausse suite à l’importation direct effectuée par l’Etat à cause des hausses significatives du prix sur le marché""La baisse de l’aide budgétaire et de l’investissement direct étranger (IDE) a beaucoup affaibli les entreprises. On assiste ainsi à une baisse de circulation monétaire et celle de la consommation", rapporte le journal l’Express de Madagascar.

Madagascar: l'importation du riz a doublé pendant le premier semestre de 2011

ANTANANARIVO (Xinhua) -- L'importation du riz, l'aliment de base des Malgaches, a doublé pendant le premier semestre de 2011, a-t-on constaté dans les données de la Banque centrale de Madagascar, cité également par le quotidien l'Express de Madagascar dans son édition de mardi.



En volume, Madagascar a importé 114 207 tonnes de riz pendant le premier semestre cette année contre 56 881 tonnes pendant la même période de l'année dernière.
En valeur, le total free on boards (FOB) de l'importation du riz effectuée par Madagascar pendant le premier semestre 2011 a été 34,83 millions de droits de tirage spéciaux (DTS) contre 16,00 millions de DTS pendant la même période de l'année 2010. Un dollar vaut 0,621238 DTS.
En fait, ce n'est pas que le riz qui a connu une hausse d'importation. L'importation en général a augmenté de 18% à Madagascar en comparant le premier semestre 2011 à celui de 2010. Mais celle du riz a été très remarquable.
La grande île a effectuée 1 120 256 tonnes d'importation, soit 765,07 millions de DTS, de janvier à juin 2011, alors que ce volume d'importation a été 934 174 tonnes, valeur de 721,57 millions de DTS, pendant la même période de l'année dernière.
La raison de l'augmentation de l'importation du riz a été la décision de l'Etat de vendre du riz à prix bradé vers le début de l'année, ont expliqué plusieurs économistes malgaches demandés par Xinhua.
Des observateurs de la vie économique à Madagascar ont analysé qu'il y a peut-être un dysfonctionnement dans la politique économique du pays parce qu'avec 4% des terres cultivés, Madagascar importe encore son aliment de base alors que les 85% des 21 millions d'habitants dans la grande île sont des agriculteurs.
Madagascar dispose d'une immense surface cultivable, estimée à 18 millions d'hectares, mais en raison de la faible production, elle doit encore importer chaque année 300 000 tonnes de produits alimentaires, principalement du riz et d'autres aliments de base.

lundi 12 septembre 2011

Succession de Nadine Ramaroson: Une entreprise difficile …

Depuis la disparition de Nadine Ramaroson, des rumeurs circulaient sur un hypothétique remaniement ministériel voire gouvernementale pour à la fois désigner le successeur de la défunte ministre, mais aussi pour dégager les ministres jugés incompétents. La rencontre entre le Premier ministre Vital et une délégation de Jeune Chambre Internationale (JCI) a permis aux journalistes d’interroger le locataire de Mahazoarivo sur ces rumeurs. Et le général de Brigade de remarquer que le ministère de la Population vient d’être rattaché à la primature, d’autant plus que le secrétaire général dudit ministère est toujours opérationnel.
Le général Vital a indiqué qu’il serait difficile, voire impossible, de trouver un successeur à une dame de la trempe de Nadine Ramaroson. Et d’avouer que le pouvoir transitoire n’a pas encore entrepris des démarches en vue de trouver un successeur à la dame de cœur. En tout cas, le Premier ministre a été formel : « je ne pense pas qu’il y aura de remaniement, il y a plutôt un aménagement un sein du gouvernement ».
Par ailleurs, le Premier ministre a présidé un Conseil de gouvernement exceptionnel pour examiner et répartir les tâches relatives à l’organisation de la cérémonie de signature de la feuille de route, le 16 septembre prochain, et aux actions sociales.

Surveillance des pêches : Les patrouilleurs français et malgache en escale à la Réunion


La semaine prochaine, les patrouilleurs français et malgache feront escale à la Réunion dans le cadre de la 28ème mission régionale de police des pêches.

Surveillance des pêches : Les patrouilleurs français et malgache en escale à la Réunion

Les patrouilleurs français et malgache de surveillance des pêches feront escale à La Réunion la semaine prochaine dans le cadre de la 28ème mission régionale de surveillance des pêches menée dans le Sud-Ouest de l’océan Indien. A cette occasion, la Commission de l’Océan Indien (COI) et la Préfecture de La Réunion ont prévu un briefing opérationnel pour la suite de cette mission. 

La 28ème mission régionale de surveillance des pêches menée dans le Sud-Ouest de l’océan Indien depuis le 27 août dernier par les patrouilleurs français, Osiris, et malgache, Atsantsa, prend toute sa dimension lorsque l’on sait qu’ils parcourront ensemble plus de 17.000 kilomètres au cours de ces opérations, soit près d’un demi- tour du monde. 

5 Etats de la COI pour 5 millions de km2 

Ils surveilleront les activités de pêches maritimes, sous le contrôle opérationnel successif des différents centres de surveillance des pêches de la région. Un 3ème patrouilleur engagé en mission nationale seychelloise (Seychelles Fishing Authority) complète le dispositif durant cette période. 

Cette mission permet aux 5 Etats de la COI de s’approprier davantage leurs espaces maritimes, qui couvrent une surface totale de 5 millions de km², soit deux fois la mer Méditerranée. Le dispositif régional de surveillance, en vigueur depuis 2007, permet de lutter contre la pêche illégale et de promouvoir une pêche durable et responsable, au bénéfice d’un secteur majeur pour les économies des 5 Etats insulaires. Par leur présence, les patrouilleurs contribuent aussi à sécuriser les espaces maritimes. 

Plus de 100 contrôles au cours des 12 derniers mois 

La mutualisation des moyens et des compétences rend le dispositif plus efficace, plus dissuasif et moins onéreux. Cette surveillance en coopération est un modèle d’intégration régionale, par l’adoption de procédures communes de contrôle et de planification des moyens et des missions.  Les patrouilleurs Osiris et Atsantsa sont parmi les plus actifs de la région. Ils ont arraisonné, à eux seuls, 5 navires en situation illégale et effectué plus de 100 contrôles à la mer au cours des 12 derniers mois. Les patrouilleurs malgache Tendromaso, mauricien Guardian et seychellois Maya Dugong, complètent également ce dispositif régional. 

Le plan régional de surveillance des pêches est financé par les Etats Membres de la COI avec l’appui financier de la Commission Européenne (Direction générale des affaires maritimes et de la pêche) à hauteur de 10 millions d'euros sur la période 2007/2011. Il témoigne de l’engagement fort des Etats membres de la Commission de l’Océan Indien (Comores, France-Réunion, Madagascar, Maurice et Seychelles) dans la lutte contre la pêche illégale. 

Feuille de route : arrivée d’une délégation de la SADC

Une délégation de la SADC est arrivée à Madagascar ce dimanche 11 septembre, alors que la mission ministérielle sera dans la Grande Ile le 14 septembre.

Conduite par le Zambien Sonto Kudjoe, cette mission technique  a été accueillie à l’aéroport par le chef de la diplomatie malgache, Yvette Sylla. Elle  a une mission bien précise : il s’agit d’écouter la partie malgache, en quelque sorte la voix des populations et des acteurs politiques dans le but de les aider à trouver la voie consensuelle de sortie de crise, selon l’ambassadeur d’Afrique du Sud en poste à Antananarivo, Mokghethi Monaisa. Cette première délégation est composée de hauts fonctionnaires. Leonardo Simão en fait aussi partie.

La mission ministérielle de la SADC qui débarquera pour sa part le mercredi 14 septembre sera composée de 14 personnes dont des ministres de la République sud-africaine, de Maurice, de la Tanzanie et de la Zambie.

Par rapport au projet de signature de la feuille de route, on a apprit lors de l’arrivée de la mission de la SADC ce dimanche 11 septembre, qu’il s’agit du document  de Sandton, en somme celui amendé par les chefs d’État,  mais qu’il n’y a pas lieu de polémiquer sur les interprétations du secrétaire exécutif à ce propos.

La mission de la SADC est là pour évaluer la situation et elle va rendre compte auprès de la SADC. Autrement dit, il n’est pas automatiquement question de cérémonie de signature si on devait croire cette mission de la SADC. Toujours est-il que, d’après cette délégation, la décision finale revient toujours aux Malgaches et la SADC ne peut imposer aucune solution au pays.

samedi 10 septembre 2011

Blog d'Albert Ramassamy: Les lointaines tribulations d’un "p’tit malbar"


Parler de soi est une épreuve. Mais pour les aînés, c’est un devoir. Formés à l’école de la vie, ces aînés n’ont-ils pas le devoir d’aider de leur expérience, les universitaires et les élus devenus décideurs ?. Si certaines décisions administratives, cependant coûteuses, manquent leur but, c’est parce qu’elles ne sont pas adaptées à la réalité locale. Cette réalité, personne ne la connait en dehors de ceux, qui ont été, ou les acteurs ou les témoins de la transformation de la société réunionnaise. Car, elle n’est pas dans les livres d’histoire, mais dans les mémoires.

Blog d'Albert Ramassamy: Les lointaines tribulations d’un "p’tit malbar"
En tant qu’Aîné, je m’autorise à donner mon avis sur le choix de la langue d’éducation. Comme tous les enfants du peuple, j’avais atteint l’âge adulte sans m’être exprimé oralement en français. J’ignorais que j’en étais incapable. L’évènement qui me l’a fait découvrir, m’a marqué à vie. J’en fus traumatisé. Comment l’aurai-je su ?. En classe, les élèves que nous étions, récitaient des leçons, faisaient des exercices écrits… Le Maître n’avait pas le temps de nous faire parler. Il monologuait devant nous. Il en fut ainsi, durant ma longue scolarité. J’apprenais le français par aspersion, tandis que je baignais dans la culture créole. Cette aspersion ne dépassait pas les limites de la classe. La radio existait peut-être, mais ses émissions limitées à un bulletin d’information n’étaient pas reçues dans mon village, dépourvu d’électricité. Quant à la télévision, elle était encore dans les limbes de la pensée inventive. 

Ce qui devait arriver, arriva. Mobilisé, transporté à Madagascar (1943) et là, fort de mon brevet élémentaire et de mon année de Cours normal, je demande une audience à mon supérieur, officier. Ce fut une catastrophe. Une fois la première phrase dite, j’ai trébuché sur le reste, sans pouvoir me relever. Et depuis, avaient commencé mes angoisses. Devenu instituteur, je vivais dans la peur des chefs. Dés que l’un d’eux paraissait devant moi, je transpirais des paumes. Un croissant humide se dessinait sous mes aisselles comme pour me trahir. Et quand, je tentais de parler, ma voix se rebellait, s’enroulait en une pelote qui me bouchait la gorge. J’étais paralysé. Il en a été ainsi jusqu’au jour ou contre mon gré, je fus porté à la tête d’un syndicat fortement politisé. Majorité et opposition lançaient dans les combats leurs plus rudes jouteurs devant des salles combles. Leader de la majorité, c’était à moi de défendre mon camp. Je le fis avec tellement de rage et de conviction que ma parole se libéra. Au temps d’aujourd’hui, on peut s’épargner la honte de trébucher, dans l’usage de la langue française, par une fanfaronnade. Français ! "mon lé pas là, ek ça moin". "Moin na mon lang, mon quiltir". Si j’avais cette possibilité et que j’en avais usé, j’aurai échappé à l’humiliation, mais j’aurai raté, l’ascenseur social qui m’a si bien servi.

"Le Français nous a fait don de ces mots abstraits, si rares dans nos langues maternelles" (SENGOR) Si tu verses des larmes pour l’apprendre, ces larmes se font pierres précieuses. D’ou mon conseil : Parents, concernant votre enfant, prenez la bonne décision au bon moment. Si à l’entrée en 6ème, il n’a pas une maitrise de la langue française, égale à celle de ses camarades, il sera tenté de se défendre d’être repris devant eux, par une bravade : "moin nana mon lang !". Ce faisant son échec scolaire sera programmé.

Deux hommes soupçonnés d’être des trafiquants d’Artane et de cocaïne et recherchés par Interpol ont été arrêtés à Madagascar et placés en détention provisoire à La Réunion.
Jean-Pierre Toulcanon, 52 ans, soupçonné  d’avoir importé 15 000 cachets d’Artane à La Réunion dans les bagages d’une adolescente malgache âgée de 15 ans en novembre 2010, avait été extradé vers la France en juillet dernier. Il a été arrêté à Madagascar dans la région de Fianarantsoa début juin, après un mandat d’Interpol et quatre mois de cavale.
Il a déjà été condamné a plusieurs reprises pour des faits similaires. Sa dernière condamnation à deux ans de prison, pour avoir importé 11 000 cachets d’Artane en août 2009, lui a valu son mandat d’arrêt international.
Norbert Gilewsky, 65 ans, trafiquant présumé de cocaïne, a quant à lui été arrêté dans un hôtel de Tamatave dans lequel il logeait depuis un an. La justice lui reproche d’avoir fait transiter un kilo de cocaïne depuis Madagascar jusqu’à Maurice, en passant par la Réunion. Il pourrait égalment être lié à une autre affaire, impliquant un Australien interpellé en novembre 2009 à La Réunion lors de l’escale du Mauritius Trochetia.

Le Rodobe dans la rue aujourd’hui ?



Le Rodobe an’i Madagasikara entend à la fois démontrer sa force et mettre le pouvoir HAT au défi de prouver que l’apaisement est effectif. Il a annoncé ce jeudi qu’il sortirait de l’enceinte du Magro ce samedi 10 septembre pour descendre dans la rue et rejoindre la place de la démocratie à Ambohijatovo.

Selon l’ex-député Zafilahy Stanislas, le pouvoir HAT aurait déclaré à la Troïka de la SADC qu’il y avait liberté d’expression à Madagascar et que c’était par choix que les Trois mouvances avaient décidé de rester au sein de l’enceinte du Magro à Behoririka. Toujours selon Zafilahy Stanislas, le pouvoir aurait également déclaré à la SADC que l’apaisement était effectif, manifesté par la libération des personnes impliquées dans les incidents visant la Radio Soatalily à Toliara, et si Marc Ravalomanana ne rentrait pas à Madagascar, c’était son choix car il aurait peur.

La tentative de sortie d’aujourd’hui entendrait prouver que tout cela est faux et empêcher la HAT de dissimuler ses efforts passés pour empêcher les Trois mouvances de venir sur la place de la démocratie à Ambohijatovo.

Sans doute pas par coïncidence, le général Richard Ravalomanana tenait ce jeudi une conférence de presse pour présenter les premiers résultats des enquêtes sur une série d’explosions de grenades il y a deux semaines dans la capitale. Un déserteur de l’armée serait recherché. Et c’était l’occasion pour le chef de la circonscription de gendarmerie de la région d’Analamanga de faire remarquer que les périodes de trouble coïncidaient souvent avec les venues de visiteurs étrangers : Afrobasket men il y a quinze jours, et peut-être venue de la SADC dans les prochains jours. Comme pour dire que les forces de l’ordre se tenaient prêtes à faire face à toutes provocations.

vendredi 9 septembre 2011

Assemblée générale de l'Onu:Madagascar sera-t-il de la partie ?



La 66e session de l’assemblée générale de l’Organisation des nations unies (ONU) débutera, sauf changement, à partir du 20 septembre prochain à New-York. En tant que membre à part entière de l’organisation, Madagascar devrait en principe être représenté à cette assemblée.

Normalement, tous les Etats membres sont conviés à cette assemblée… sauf peut-être certains qui pourraient en être « suspendus » pour diverses raisons. Jusqu’à preuve du contraire, Madagascar n’a pas encore été notifiée d’une telle suspension pour sa participation aux travaux de l’organisation, contrairement à ce qu’ont décidé à l’époque l’Union africaine et la Sadc.

En effet, peu après le début de la crise ou plus précisément dès le début de l’avènement du pouvoir actuel de Transition présidé par Andry Rajoelina, ces deux instances panafricaines se sont empressées de décider la suspension de Madagascar de leurs organisations respectives. Et ce, malgré le fait que par la suite, elles ont été chargées du processus de sortie de crise à Madagascar… conformément au principe international de subsidiarité en matière de règlement de conflit.

Mais cela étant et malgré la mésaventure subie par la délégation malgache à la session de 2009, les représentants du pouvoir de Transition ont pu siéger à tous les travaux et rencontres qui se sont succédé depuis et jusqu’à maintenant … suite à une décision adoptée par la 73è séance plénière de l’assemblée générale le 23 décembre dernier, sur recommandation de la commission de vérification des pouvoirs. Cette reconnaissance des pouvoirs de Madagascar a été ainsi acceptée et adoptée, lesquels ne peuvent, en principe, souffrir d’aucune contestation « jusqu’à mi-septembre prochain » (c’est-à-dire la mi-septembre de cette année).

C’est ce qui explique cette participation malgache aux différentes rencontres qui ont été tenues sous l’égide des Nations unies depuis le début de l’année.

Quelle reconnaissance internationale ?

Maintenant, la question se pose de savoir si, en vertu de cette reconnaissance de pouvoirs qui court jusqu’au délai annoncé, Madagascar pourra avoir ses représentants à cette prochaine session ? Une session qui ne manquera pas vraisemblablement de statuer sur tous les dossiers ayant trait à des situations conflictuelles dont celui du pays… même si la situation actuelle n’a rien d’un véritable conflit (armé) comme ce qui se passe dans certains autres pays membres de l’ONU.

En tout cas, il est fort probable que les membres du groupe international de contact pour Madagascar (GIC-M) y seront consultés pour émettre leur recommandation concernant la sortie de crise.

Mais d’ores et déjà, il importe de remarquer qu’une telle recommandation, si elle est adoptée, ne saurait être assimilée à une reconnaissance internationale du pouvoir de Transition mais uniquement et tout simplement à une reconnaissance internationale de la feuille de route pour la sortie de crise. Néanmoins, il est aussi fort probable que les institutions actuelles de la Transition soient maintenues, dans la mesure où la version « à signer » de ce document semble avoir retenu toutes les dispositions antérieures y afférentes. Auquel cas, on pourrait quand même parler d’une reconnaissance internationale du pouvoir en place.

Quoi qu’il en soit, le mérite de cette reconnaissance est que cela va dans le sens d’une réouverture de tous les robinets de financements, notamment ceux destinés à l’appui du processus électoral avant toutes les autres aides aux projets de développement et particulièrement budgétaires lesquelles ne reprendront normalement qu’après la mise en place des nouvelles institutions de l’Etat.

jeudi 8 septembre 2011

Carburant Des stations-service tournent à perte

Le manque à gagner dans le système adopté par les pétroliers a de sérieuses répercussions sur la gérance des stations-service (Photo Hery Rakotondrazaka)

Le manque à gagner dans le système adopté par les pétroliers a de sérieuses répercussions sur la gérance des stations-service (Photo Hery Rakotondrazaka)
Le président du GPGLSS évoque une augmentation des fermetures de stations. Nombreux sont ceux qui font une affaire déficitaire.
La rentabilité n'entre plus en jeu. Jean Martin Rakotozafy, président du Groupement professionnel des gérants libres des stations-services (GPGLSS) est sorti de son silence à l'hôtel Colbert, hier. Il a rapporté que les gérants de stations-service effectuent des ventes à perte depuis que les pétroliers ont décidé de réduire leur marge. « Nous sommes obligés de toucher à notre fonds de fonctionnement. Nous effectuons une vente à perte depuis quelques mois », se plaint-il.
Actuellement, le président du GPGLSS recense huit gérants pétroliers qui ont décidé d'arrêter leurs activités. Et encore, « ce sont les stations que j'ai vu de mes propres yeux et qui m'ont été communiquées. Je ne sais pas s'il y a également des fermetures dans d'autres régions », poursuit Jean Martin Rakotozafy.
En danger
Certaines stations-service, qui n'ont pas encore fermé leurs portes, essayent pour leur part de trouver des partenaires financiers. « C'est devenu un investissement à risque. Il est très difficile de trouver quelqu'un qui voudrait investir son argent dans la gérance des stations-service », explique un gérant qui a voulu rester dans l'anonymat.
Le secteur de la gérance des stations-service est ainsi en danger. Les compagnies pétrolières ont décidé de réduire les marges des gérants après que l'État les a interdit d'augmenter le prix à la pompe à travers un arrêté publié le 3 mars. « On nous a enlevé 40 % de notre marge. N'importe quelle société dans le même cas que nous courrait à la perte », confie Jean Martin Rakotozafy.
Les compagnies pétrolières ont, en effet, décidé de réduire leurs dépenses. Le groupement des pétroliers de Madagascar a déclaré que « c'est le seul moyen qui leur permet de garder le cap ». Les ministères concernés ont déclaré à l'époque que des solutions seront adoptées pour éviter des préjudices à toutes les parties concernées et surtout à la population. Six mois après, la situation ne paraît guère évoluer. Les pétroliers et la partie étatique n'ont pas toujours trouvé, semble-t-il, un terrain d'entente.

Combustible Du gaz naturel gicle à Sakaraha

Le site d’exploration de la compagnie Madagascar Southern Petroleum à Sakaraha (Photo fournie)

Le site d’exploration de la compagnie Madagascar Southern Petroleum à Sakaraha (Photo fournie)
La compagnie Madagascar Southern Petroleum a confirmé l'existence de gaz naturel au bloc n° 3112 à Mahaboboka-Sakaraha. Elle poursuit le forage pour aboutir à une estimation de la réserve.
Un espoir pour la Grande île. Au moment où le gaz domestique coûte très cher, Madagascar Southern Petroleum Compagny (MSCP) a découvert du gaz naturel, le 7 septembre à 3 heures du matin dans son bloc n° 3112 à Mahaboboka-Sakaraha. Selon le communiqué du ministère des Mines et des hydrocarbures, il s'agit « d'un gaz à très forte pression ».
« La découverte s’est produite à 2755 mètres de profondeur. Brûlé, le gaz donne une flamme de couleur bleue. Ce qui peut être interprété comme un signe de sa très bonne qualité », précise aussi l'annonce ministérielle.
Source géothermale
Il n'est cependant pas encore possible de déterminer si la poche de gaz est assez importante pour être exploitée. Pour en savoir davantage, la compagnie MSCP compte poursuivre le forage jusqu'à 3000 mètres. « L’objectif consiste à déterminer la taille de la poche et d’établir par la suite une estimation de la réserve existante. Une analyse du gaz devra enfin être effectuée pour recueillir des informations précises sur sa qualité », rapporte toujours le communiqué du ministère des Mines.
Cette découverte n'est pas la première faite par la compagnie sur le site. Durant son exploration, elle a déjà rencontré une nappe phréatique à une profondeur de 334 mètres jusqu'à 452 mètres, au début du mois d'août.
« Un jet d’eau chaude avait alors jailli jusqu’à 30 mètres de hauteur. Sa température avoisinait les 43°C, signe indicateur d’une source géothermale. Cette chaleur pourrait traduire la présence éventuelle de sources volcaniques en profondeur qui peut expliquer la pression », explique toujours la note ministérielle.
Ces sources pourraient servir à l'approvisionnement en eau dans le Sud. Mais auparavant, « des études détaillées ainsi qu’une analyse d’échantillons sont encore nécessaires pour être fixés sur ces points ».
Le bloc n° 3112 peut ainsi renfermer de nombreuses ressources. Il y a quelque temps, Li Yin, directeur général de la compagnie MSPC avait annoncé que des reconnaissances aériennes et des explorations géo-sismiques ont été effectuées sur le site de Mahaboboka. Celles-ci ont révélé la présence de poches d'hydrocarbures (du pétrole conventionnel et du gaz naturel) d'une quantité significative.