Le Congrès américain se penche en ce mois de septembre sur l'AGOA. La partie malgache se mobilise avant la décision finale en décembre.
Les acteurs économiques attendent fermement des retombées de la signature de la Feuille de route. La rééligibilité de Madagascar au sein de l'Agoa (Africa growth and Opportunity Act ou la Loi sur la croissance et les possibilités économiques en Afrique) figure parmi ces résultats attendus. Dans cet objectif, le gouvernement avec des membres du secteur privé, entendent relancer des actions de lobbying. Selon une source auprès du ministère de l'Économie et de l'industrie, des actions seront entreprises , en préparatif aux futures négociations, par exemple confier des missions aux représentations diplomatiques à Washington. Ces dernières procèderont à une veille informationnelle relative à l'évolution des négociations entreprises par les autres États bénéficiaires, afin que Madagascar dispose des informations de base nécessaires et ne soit déphasé.
Ce département ministériel propose par ailleurs de mener des actions communes avec les associations, les groupements patronaux à l'instar des missions de lobbying auprès des organes américains responsables de l'AGOA. Conscients des enjeux de l'Agoa sur l'économie nationale, des acteurs du secteur textile affirment leur volonté de redonner une nouvelle chance pour la réintégration de Madagascar. « En 2009, en collaboration avec l'association des travailleurs des entreprises franches, un lobbying a été entrepris pour maintenir Madagascar dans la liste des bénéficiaires, mais est resté infructueux. Avec la récente signature de la Feuille de route qui marque le retour vers la constitutionnalité, nous espérons que des opportunités s'offrent de nouveau à Madagascar », avance un responsable auprès d'une industrie textile qui a tenu à garder l'anonymat.
Reprise
Depuis quelques mois, une légère reprise a été constatée dans le milieu textile. Des commandes affluent des donneurs d'ordre européens, suite à la hausse de prix des produits finis en Chine. Actuellement, des employés d'entreprises travaillent même le week-end pour pouvoir honorer les commandes à temps. Mais, les 20 000 emplois perdus avec la suspension de l'Agoa en 2009 ne sont pas retrouvés. Le recrutement est limité majoritairement aux employés temporaires. La réintégration de Madagascar s'avère toujours nécessaire, d'autant plus que de nouveaux avantages sont prévus dont la prolongation et la considération de l'AGOA comme une structure de partenariat, afin de créer un climat plus favorable à l'investissement, un projet de création d'une subvention substantielle en guise d'assistance et de renforcement de capacités en faveur des pays africains éligibles.
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire