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mardi 28 septembre 2010
Ossements humains : 2 millions d’Ariary le kilo
Les cimetières de Mampikony sont victimes de profanation de tombeaux depuis quelques temps. Les bruits ont laissé entendre que plus d’une trentaine d’ossements humains dans les tombeaux se trouvant à l’extérieur de la ville ont été volés. Et des collecteurs viennent sur place pour ramasser les marchandises en 4X4 à vitres fumées Qualifiés de saphir blanc, ces ossements coûtent, parait-il, 2 millions d’Ariary par kilo. Pris au panique les populations locales ont décidé de transporter les restes en ville, dans leur demeure les restes de leurs ancêtres, avant que les constructions des nouveaux tombeaux soient achevées. Suspectant 3 commanditaires de l’opération, la gendarmerie locale n’a enregistré qu’un déclarant à propos d’ la véracité de la situation et n’a déféré que 2 suspects en mandat de dépôt après une longue enquête. A ce propos, notre source à tenu à apporter de amples renseignements sur la situation exacte de Mampikony. « La ville de Port Bergé est la plus concernée par la profanation de tombeaux. Des bruits couraient et ont gagné la ville de Mampikony. Il est vrai que la Police Nationale a découvert des ossements humains récemment mais ces derniers n’avaient rien à voir avec un vol. Ils ont été délaissés expressément ». La réunion de l’Organe Mixte de Conception ou OMC a permis ainsi de conclure que des patrouilles de nuit vont être mises en place pour identifier la voiture 4X4 à vitres fumées et de rassurer ainsi la population.
bye bye FMI
Il ne manquait plus que çà ! Le Fonds monétaire international (FMI) fermera bientôt sa représentation permanente à Madagascar ; aucun intérim ni successeur n’est envisagé après le départ de Pierre Van den Boogaerde qui est prévu à la fin du mois d’octobre prochain. On rappellera que les relations de l’Etat malgache avec le FMI étaient déjà assez moroses depuis le mois de décembre 2008 avec l’achat de l’avion présidentiel Force One Two et les dérogations à l’importation, mais surtout à cause d’un projet de société d’importation de carburant. Avec le coup d’État de mars 2009, les relations avec le FMI dont les actionnaires ne sont autres que les États qui ont condamné le putsch, étaient durablement suspendues jusqu’à rétablissement de l’ordre constitutionnel. Cela n’a pas empêché le représentant résident du FMI, Pierre Van den Boogaerde, d’apporter une assistance technique aux gouvernants ; une assistance qui lui avait permis d’exprimer sa satisfaction quant à la gestion des finances publiques et au respect des grands équilibres du temps du ministre de la Haute autorité de transition (HAT), Benja Razafimahaleo.
Mais depuis quelques temps, cette gestion des finances publiques donne des signes d’aller de mal en pis. Des salaires et des indemnités impayés provoquent des grèves à répétition des étudiants et des fonctionnaires. Des opérateurs se plaignent sous le sceau de l’anonymat, des redressements fiscaux et des pressions dont leurs entreprises sont victimes. Des observateurs avertis décèlent derrière certains mouvements de grève ou d’humeur des employés de quelques secteurs vitaux pour les finances publiques, des tentatives de faire main basse sur les mamelles nourricières telles GasyNet ou encore tout récemment l’affaire SMMC et MICTSL du port de Toamasina derrière laquelle se profile une guerre dont l’objectif serait d’écarter MICTSL au profit de la Chambre de Commerce de Toamasina ; sans parler de l’affaire des télécommunications qui a provoqué la démission du jeune ministre des Postes et Télécommunications, Iharizaka Rahaingoson.
Pendant ce temps, en dépit de la politique d’austérité budgétaire, les dirigeants conduisent des projets de grande envergure dont les financements sont opaques quoique présentés sous forme de financement propre à l’État malgache. Bref, tout cela n’inspire guère confiance au FMI. D’autant plus que rien n’a été conduit à terme pour rentrer dans l’ordre constitutionnel recommandé par les actionnaires du Fonds. À beaucoup d’égards, la situation, aux yeux donc du FMI et de ses actionnaires, va de mal en pis. Pour beaucoup d’observateurs qui déplorent ce départ, c’est l’opacité dans les finances publiques qui en constitue la principale raisont.
Le prochain gouvernement aura certainement du mal à réintégrer pleinement Madagascar dans la confiance du Fonds Monétaire International. Mais entretemps, il faut reconnaître que les projets d’investissements des grands bailleurs de fonds internationaux ou continentaux risquent de s’évanouir. La confiance des banques et des opérateurs s’amoindrira car aucune institution financière reconnue comme le FMI ne leur garantit l’observation des normes admises dans le monde quant à l’usage de l’argent à partir du moment où ce gendarme a plié bagage. Les investisseurs privés hésiteront eux aussi.
Tourisme à Madagascar : Pas de visa pour des séjours d’un mois
Le ministère du Tourisme et de l''Artisanat a annulé le visa d’entrée pour les touristes qui séjournent dans la Grande Ile pendant un mois. Cette décision a été confirmée, lundi, à l’occasion de la journée mondiale du tourisme.
Cet événement est placé cette année sous le thème « consécration de la biodiversité » et coïncide avec le 400 ème anniversaire de la ville d'Antananarivo ( photo).
Madagascar avait commencé à célébrer cette journée depuis une semaine par un concours de jeu type « Questions pour un champion » dans le but de faire connaître l'histoire d'Antananarivo, la capitale de Madagascar, une série de conférences sur le secteur du tourisme, un salon de métiers du tourisme et de l'hôtellerie, une randonnée d'un village touristique.
Le secrétaire général du ministère du Tourisme et de l'Artisanat (du gouvernement de la transition malgache), RAOELINA Parfait, a indiqué que 180 000 touristes sont venus à Madagascar en 2010 (le 1er semestre), alors que le pays avait accueilli 380 000 pour les 12 mois de 2008. En 2009, en raison de la crise politique, Madagascar n'a enregistré que 160 000 arrivées touristiques. Néanmoins, Raoelina Parfait a estimé qu'il y aura 150 000 touristes dans les 6 mois à venir.
Ce haut fonctionnaire du tourisme n'a pas manqué d’évoquer les perspectives du marché chinois avec la redynamisation de la Maison du tourisme malgache en Chine. Objectif : attirer 130 000 visiteurs chinois à Madagascar.
Par ailleurs, le tourisme national devra être développé, a-t- il affirmé, avant d’ajouter : « Les 20% des classes moyennes malgaches devraient pratiquer le tourisme national ».
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