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mercredi 7 septembre 2011

REVELATIONS AUTOUR DE LA MINISTRE DISPARUE



Pour conforter la réalité des menaces qui pesaient sur la ministre, je publie deux documents sans commentaires :
- la première où elle demande à la gendarmerie « de prendre les mesures qui s’imposent… pour mettre fin à ces agissements (les menaces)» et fait part de son intention de porter plainte,
- la seconde reprenant le texte d’un SMS où elle est explicitement menacée de mort, avec son inspecteur Angelo Rakotonirina.
A Sainte-Marie, avant d’embarquer sur la vedette, elle aurait encore appelé son collaborateur pour lui demander de faire attention. Mais c’est elle qui fut piégée.

Premier document

Antananarivo le 17 juin 2011,

La ministre de la Population et des Affaires sociales
A Monsieur le Général de Brigade, secrétaire d’Etat chargé de la Gendarmerie,

Objet : menaces de mort par SMS 

Monsieur le Secrétaire d’Etat,

Des individus malintentionnés et sans scrupules, profitant de l’ignorance et de la pauvreté des paysans, déploient tous les moyens possibles pour étendre leurs propriétés foncières dans plusieurs localités de Madagascar. Et (plus) grave encore, ils parviennent à faire expulser, voire faire démolir des villages entiers, sur des fondements administratifs et judiciaires erronés, discutables ou sujets à caution.

Cette situation dramatique génère véritablement une détérioration immédiate des conditions sociales de la population, discrédite la transition et bafoue les droits de l’homme.

Mon département ne peut rester insensible, face aux sollicitations accrues et cris de détresse des victimes.

De temps en temps, une équipe du Cabinet, dont des juristes, est dépêchée sur les zones cibles pour s’enquérir de ce qu’il en est exactement, de mener une enquête, négocier, et en aviser systématiquement les Ministères concernés.

Cette démarche ne fait pas du tout plaisir aux assaillants, d’où la menace de mort par SMS, dont je vous ai parlée, lors de notre entretien du 1er Juin courant, et dont la teneur intégrale est dans la présente.

Aussi, vous saurais-je gré, Monsieur le Secrétaire d’Etat, de prendre les mesures qui s’imposent, s’agissant notamment de l’expéditeur de cet SMS, contre lequel je porte plainte pour menace de mort, et, d’avance, je vous remercie de tout ce que vous pourrez entreprendre pour mettre fin à ces agissements.

Nadine Ramaroson

Différentes personnes ont été les destinataires en copie de cette missive dont Andry Rajoelina et le ministre de la Défense.
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Gêner ne gêne plus

Dans la circulation urbaine, on relève à la pelle de ces comportements qui expriment une sorte de laisser-aller général. Prendre en exemple les taxis-be participerait d’une telle banalité que ça relèverait d’un truisme trivial. Dire que gêner ne gêne plus ne tend pas simplement à surprendre par une combinaison idiomatique faussement nouvelle, « être sans gêne » exprime à peu près la même chose, quelques nuances en moins. Les soixante-huitards, en leur temps, pour mener la chasse contre les tabous, ont adopté comme slogan « il est interdit d’interdire »  actuellement, sans que n’existe une quelconque règle tacite, il est des moments où l’on pense qu’il n’y pas de mal à se faire du bien quitte à en gêner les autres.
On s’amuse peut-être un peu en jouant de mots et en se jouant des concepts, mais à vivre cette réalité où chacun se la joue libertaire ça n’est plus du tout rigolo. Le risque de provoquer une gêne pour les autres ne constitue plus une préoccupation et ne représente même plus un paramètre dont il faut tenir compte lorsque l’on envisage une initiative, lorsque l’on entreprend une action ou même dans un simple geste ou lors d’un mouvement de réflexe.
On ne saurait penser qu’il en fut toujours ainsi, ça serait non seulement faire un procès mais condamner sans procès ce peuple en concluant qu’il n’a jamais connu de savoir-vivre social. Les règles traditionnelles semblent attester l’inverse, les anciens ont toujours montré un souci d’une recherche d’harmonie sociale et ont marqué de repères les relations.
Le laisser-aller actuel n’a pas été une tendance spécifique à Madagascar, cette inclination qui caractérise la société de consommation a menacé tous les pays qui ont pénétré ce système. Les pouvoirs publics dans les pays avancés ont rapidement mis des balises pour canaliser cette menace de désordre. Initiative que l’on ne peut espérer ici, les responsables hier comme aujourd’hui ne parviennent pas toujours à se gendarmer contre un égoïsme voyant ni à incarner une stature exemplaire. Au-delà des images d’Epinal, certaines caricaturant de manière antipathique la population, on pourrait voir en elle un certain génie. Actuellement, la puissance publique manifeste peu d’entrain en tout cas une présence médiocre pour veiller au respect de l’ordre, on peut constater qu’il règne malgré tout un certain ordre, certes parfois un ordre organisé à partir de règles d’indiscipline. 

Technologie 4G à Madagascar: Une arnaque ?

Le rapport de l’Union Internationale des Télécommunications (ITU) définit quelles sont les technologies qui peuvent réellement revendiquer le titre de réseau 4G et à notre grande surprise, le WiMAX et le LTE vendu par un fournisseur d’accès internet local qui prétend vendre du 4G n’y figurent pas.
L’organe a en effet jugé que ces deux standards n’apportaient pas un gain suffisamment important pour appartenir au monde de la 4G. Après avoir passé six technologies en revue, seuls le WirelessMAN-Advanced2 (802.16m ou WiMAX 2) et le LTE-Advanced1 méritent le titre tant convoité.
L’analyse est intéressante et a le mérite de mettre de côté le marketing des opérateurs au profit du déploiement de technologies importantes à l’heure où les demandes imposées à l’Internet mobile sont de plus en plus lourdes. Néanmoins, dans les faits, on doute que ce rapport change grand-chose pour les opérateurs qui désigneront leurs technologies comme bon leur semble. L’ITU n’a pas de pouvoir coercitif en la matière et ne peut pas imposer son point de vue.
Le WiMAX 2 et le LTE-Advanced sont pour l’instant inexistants, puisque les opérateurs se concentrent sur le LTE et le WiMAX. Les caractéristiques du premier ne sont même pas encore arrêtées et le second n’a pas dépassé le stade des papiers scientifiques et des laboratoires. En surface, il s’agit d’une guerre des mots sans grande portée, mais sur le fond, c’est le problème toujours plus grand des opérateurs et équipementiers qui évoluent doucement vers de nouvelles technologies. Et dire que depuis plus d’un an, on fait croire aux clients qu’ils achètent du 4G

Patrick Raharimanana, candidat à la présidentielle: Un illustre inconnu


Surprise. La planète facebook de ces derniers jours informe la candidature de Patrick Raharimanana à la prochaine présidentielle. Alors qu'on ignore encore la date du scrutin. Sa méthode d'utiliser le réseau facebook au lieu de l'annoncer publiquement, étonne un peu.
En tout cas, on n'arrête pas le progrès. Mais combien de Malgaches sont actuellement connectés sur le facebook : 0,2 %, dit-on. Ensuite, sur la personnalité de Patrick Raharimanana, le public tananarivien l'a connu à la fin des années 80 et début des années 90, en tant que militant de la société civile (Kmf-Cnoe). Et depuis, on n'a plus entendu parler de lui. Mais curieusement, il n'a pas de parti politique. Il se présente sous la bannière d'une organisation dite " Vitantsika ". Bien qu'il annonce avoir mis en place des sections dans trois régions qui sont Diana, Melaky et Boeny, ce n'est connu…
Dans son interview sur facebook, Patrick Raharimanana ose dire que " jamais à Madagascar, un parti ou un candidat n'a soumis à l'avance un projet de société". A-t-il la mémoire courte ? En 1992, le MFM a eu un programme précis, et en 1997, le Leader-Fanilo a son projet de société basé sur le libéralisme.
A la lumière de son parcours, Patrick Raharimanana a contribué à sa manière à la destitution du président déchu Marc Ravalomanana, mais il se garde de ne rien dire (du moins dans son interview sur facebook) sur l'actuel président de la Haute Autorité de la Transition. Mais au fond, on sent que Patrcik Raharimanana est disposé à concurrencer Andry Rajoelina à la présidentielle, si ce dernier se présente.
Réussira-t-il ?

Amnesty International va enquêter à Madagascar



Amnesty International ne lâche pas Madagascar. L’organisation va retourner sur la Grande Île y poursuivre son enquête à propos des violations des droits de l’Homme, nous apprend Le Mauricien.

La mission d’Amnesty International (AI) se tiendra du 9 au 22 septembre 2011. Lindley Couronne, directeur de la section mauricienne de l’organisation, en sera le responsable. Christian Mukosa, un chercheur d'AI, l'épaulera dans cette tâche.


«Notre mission consistera à faire un constat sur le terrain de l’évolution de la situation quant au respect des droits humains à Madagascar depuis la soumission du dernier rapport d’AI sur ce sujetl’année dernière», détaille Lindley Couronne.

La crise politique débutée en décembre 2008 a généré nombre de dérives qui ont poussées AI à conduire une première enquête en juin 2009. Celle-ci avait révélé de graves violations des lois malgaches et des règles internationales relatives aux droits de l’Homme.

L’ONG, qui avait recommandé que des mesures soient prises pour améliorer ces points défaillants, a eu vent de nouvelles exactions sur la Grande Île. D’où ce retour sur le terrain.


«Notre mission cette fois va aller voir sur le terrain les progrès accomplis et/ou si les violations continuent. Nous avons effectivement des rapports de différentes sources qui nous déclarent que les violations continuent», précise Lindley Couronne.

Parmi ces sources, ce communiqué rédigé par plusieurs ambassadeurs occidentaux à Madagascar. Le 5 septembre, ces derniers faisaient part de leur préoccupation vis-à-vis des«rapports qui ont indiqué […] qu’un citoyen Malagasy a succombé à ses blessures pendant sa détention par la police» et du «climat de peur, d’intimidation et de violence qui continue à s’intensifier suite à l’actuelle crise». Les forces de l’ordre ont, pour leur part, nié la première accusation.

Dans le cadre de leur nouvelle enquête, les délégués d’Amnesty International vont rencontrer de nombreux intervenants de la vie malgache, à commencer par Andry Rajoelina, président de la Haute Autorité de Transition (HAT), au pouvoir depuis mars 2009. Seront également entendus d’autres membres de la HAT, des membres de l’opposition, des ONG et des journalistes locaux, ainsi que des victimes présumées de violences.

Madagascar: Quand la Loi sur la Cour Électorale Spéciale surprend par sa rigueur



carte-madagascar.gifLa Loi sur la CENI est beaucoup plus « souple », floue et expressément muette sur certains points. Après lecture de cette loi n°2011-009[1], on comprend facilement les critères d’éligibilité des juges, par qui ils sont choisis, comment et quand la Cour Spéciale est saisie, et sur quoi et dans combien de temps elle pourra délibérer. Il est écrit au moins 3 fois dans la Loi que la Cour Électorale Spéciale n’est créée qu’à titre exceptionnel et provisoire.[2]

Elle est créée pour proclamer les résultats définitifs de l’élection présidentielle et celle des députés de la nouvelle République (art. 31). Elle peut être saisie pour toute requête dans les dix jours suivant la date des élections, et pour toutes demandes de confrontation des procès-verbaux dans les 3 jours francs de la proclamation des résultats provisoires par la CENI. (art. 33). Elle proclame les résultats définitifs dans les 45 jours de la proclamation des résultats provisoires. Ces résultats sont proclamés par arrêt. Mais si elle assiste à la cérémonie, elle cède la place à la Haute Cour Constitutionnelle pour l’investiture du nouveau président. (art 44).

La Cour Spéciale est composée de sept magistrats, trois administrateurs civils et un professeur de droit d’université publique, pour un total de onze « juges électoraux » et presque exclusivement tous des juristes. (art 2.) Ils sont tous élus par leurs pairs. Une « short list » de candidats éligibles est établie par les chefs des trois Cours composant la Cour Suprême et les pairs votent à partir de ces listes. Les exactes modalités de ces élections sont encore à établir par décret.

Les juges électoraux sont élus en raison de leur compétence juridique, doivent être de bonne moralité, honnêtes, intègres et n’avoir JAMAIS été affiliés à aucun parti politique, ni jamais condamnés (art 2). Ils doivent prêter serment, faire une déclaration de patrimoine (art 10), sont alloués les mêmes indemnités et avantages que les membres de la Haute cour constitutionnelle (art 17). Tout matériel roulant mis à leur disposition pendant leur mission doit être remis à l’État dès la fin de leur mandat (wow !!). (art 17) Étant fonctionnaires, ils sont considérés comme en mission de leur poste habituel pendant leur service au sein de la Cour Spéciale. ( art. 7). Les arrêts et décisions de la Cour Spéciale doivent être publiés dans les 7 jours de la date de l’acte. (Art. 28) Les décisions sont prises à majorité simple avec un quorum minimum de neuf et s’il y a égalité, la voix du Président de la Cour tranche. Les arrêts et décisions ne sont susceptibles d’aucun recours. (art. 40) Sont incompatibles avec le mandat de juge électoral, tout mandat avec la CENI ou de toute Institution. les fonctions de Secrétaire général, Directeur général ou Directeur dans l’administration publique (assez étonnant) ; celui de membre du Conseil Suprême de la Magistrature, les fonctions de chef de Cour ou de Juridiction, tout mandat public électif et toute activité au sein d’un parti politique, organisation politique ou au sein d’un syndicat. Je suis étonnée de ne pas voir dans la liste les membres de la Haute cour constitutionnelle (je dirai de tous les temps) que l’esprit de cette Loi implique clairement est disqualifiée de cette fonction pour cette série d’élections! Soyons sûrs que cet esprit est respecté à la longue.

Comme pour le cas de la CENI, le budget de la Cour Spéciale doit être inscrit dans la loi de finances de l’année en cours (à défaut d’être octroyé par les bailleurs de fonds). (art 20) Espérons que la Loi des Finances 2012 prévoit déjà tout cela