L’argent du sommet de l’UA finance Andry TGV Rajoelina
Pour financer l’activité du gouvernement, les dépenses de son président Andry Rajoelina, dit TGV, et certains projets, la Haute Autorité de transition (HAT) a largement puisé dans un compte du Trésor, doté de 39 milliards d’ariary (14,4 millions €) à la date d’avril 2009, initialement prévu pour financer le projet avorté de sommet de l’Union africaine (UA) à Antananarivo.
Un document du Trésor, dont La Lettre de l’Océan Indien s’est procuré une copie, détaille les mouvements de ce compte entre le 17 mars 2009 (chute de l’ex-président Marc Ravalomanana) et début juillet 2010, où le solde n’était plus que de 19,9 milliards d’ariary (7,3 millions €). Des intermédiaires, dont les noms figurent sur ledit document, se présentaient au guichet de la Direction de la comptabilité publique pour récupérer en cash les sommes affectées à leur activité. Ainsi, l’ancien ministre de la défense, le général Noël Rakotonandrasana, s’est déplacé en personne au Trésor, notamment le 3 avril 2009, pour y retirer 41 millions d’ariary (15 000 €). Le général Claude Ravelomanana en a fait de même pour récupérer des fonds au nom de la gendarmerie, tout comme le commissaire divisionnaire de police Edmond Rakotonarivo. Ce compte a également servi à financer des dépenses courantes de la HAT : réparations ou achats de voitures chez Materauto, insertions publicitaires dans le quotidien Midi Madagascar, factures du jet de GS Aviation, compagnie appartenant au groupe Sipromad d’Ylias Akbaraly, que TGV utilise pour ses déplacements. Tiana Randrianasoloarimina, un agent de la présidence de la HAT et homme de confiance de TGV, fut le plus assidu à piocher dans ce compte.
Les conditions de Paris pour valider le putsch d’Andry TGV Rajoelina
Le ministère français des affaires étrangères vient de dresser la liste des conditions auxquelles Andry Rajoelina devrait être soumis pour obtenir l’appui de Paris.
Exclusif.
Dans un document de travail daté du 2 novembre, et dont La Lettre de l’Océan Indien a obtenu une copie, la diplomatie française a énuméré les propositions qu’elle soumettra aux autres membres du Groupe international de contact (GIC) et aux pays intéressés par une relance de la médiation internationale sur la crise malgache. Plusieurs conditions sont adressées au président de la Haute Autorité de transition (HAT), Andry Rajoelina, dit TGV. Elles sont présentées comme indispensables s’il veut obtenir une reconnaissance internationale en tant que chef de la transition.
Au premier rang d’entre elles figurent
* la réaffirmation par TGV qu’il ne se présentera pas au prochain scrutin présidentiel, suivie de l’octroi, avant les prochaines élections,
* d’une large amnistie pour tous les événements politiques intervenus entre 2002 et 2009, ainsi que de la suspension des poursuites judiciaires engagées depuis le début de la transition.
De leur côté, l’ensemble des candidats aux élections devrait s’engager sur « un code de bonne conduite politique et citoyenne ». Ce texte écarte tout retour à Madagascar de l’ancien président Marc Ravalomanana « jusqu’à l’instauration d’un environnement politique et sécuritaire favorable ». Pour garantir le bon déroulement des scrutins, il propose « une recomposition » de la Commission électorale nationale indépendante (CENI) et la mise en place d’un gouvernement d’union nationale.
Si Andry Rajoelina accepte ces conditions, il se verrait accorder des garanties quant à son statut de président de la transition (comme le droit de représenter son pays sur la scène internationale) et à son futur statut d’ancien chef de l’Etat. Pour l’amener à s’inscrire dans cette logique, Paris propose de relancer la médiation internationale sur la base d’une « approche réaliste ». Il est également question de l’envoi d’une mission internationale d’appui aux futures élections malgaches et de la désignation rapide d’un envoyé spécial permanent du médiateur mozambicain Joaquim Chissano. Paris serait enfin disposé à plaider en faveur de l’envoi d’une mission conjointe du FMI et de la Banque mondiale à Antananarivo. »
Le ministère français des affaires étrangères vient de dresser la liste des conditions auxquelles Andry Rajoelina devrait être soumis pour obtenir l’appui de Paris.
Exclusif.
Dans un document de travail daté du 2 novembre, et dont La Lettre de l’Océan Indien a obtenu une copie, la diplomatie française a énuméré les propositions qu’elle soumettra aux autres membres du Groupe international de contact (GIC) et aux pays intéressés par une relance de la médiation internationale sur la crise malgache. Plusieurs conditions sont adressées au président de la Haute Autorité de transition (HAT), Andry Rajoelina, dit TGV. Elles sont présentées comme indispensables s’il veut obtenir une reconnaissance internationale en tant que chef de la transition.
Au premier rang d’entre elles figurent
* la réaffirmation par TGV qu’il ne se présentera pas au prochain scrutin présidentiel, suivie de l’octroi, avant les prochaines élections,
* d’une large amnistie pour tous les événements politiques intervenus entre 2002 et 2009, ainsi que de la suspension des poursuites judiciaires engagées depuis le début de la transition.
De leur côté, l’ensemble des candidats aux élections devrait s’engager sur « un code de bonne conduite politique et citoyenne ». Ce texte écarte tout retour à Madagascar de l’ancien président Marc Ravalomanana « jusqu’à l’instauration d’un environnement politique et sécuritaire favorable ». Pour garantir le bon déroulement des scrutins, il propose « une recomposition » de la Commission électorale nationale indépendante (CENI) et la mise en place d’un gouvernement d’union nationale.
Si Andry Rajoelina accepte ces conditions, il se verrait accorder des garanties quant à son statut de président de la transition (comme le droit de représenter son pays sur la scène internationale) et à son futur statut d’ancien chef de l’Etat. Pour l’amener à s’inscrire dans cette logique, Paris propose de relancer la médiation internationale sur la base d’une « approche réaliste ». Il est également question de l’envoi d’une mission internationale d’appui aux futures élections malgaches et de la désignation rapide d’un envoyé spécial permanent du médiateur mozambicain Joaquim Chissano. Paris serait enfin disposé à plaider en faveur de l’envoi d’une mission conjointe du FMI et de la Banque mondiale à Antananarivo. »
--
a.Nary