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lundi 10 janvier 2011

Port de Toamasina Un terminal pour passagers

Le port de Toamasina est en chantier depuis quelques années.
Le port de Toamasina est en chantier depuis quelques années.
Le port de Toamasina envisage d'aménager un quai spécial destiné aux passagers. Il va également accueillir les bateaux de croisière.
Le port de Toamasina veut s'adapter au marché. Il envisage de se doter d'un nouveau terminal destiné à accueillir uniquement les passagers. Un projet qui semble s'imposer après les passagers de plus en plus fréquents des navires de croisière au plus grand port de Madagascar. Les études de faisabilité ont déjà été lancées en vue de concrétiser ce projet. Il vise à déterminer les aspects techniques, mais aussi et surtout la rentabilité d'une telle infrastructure.
« Il faut d'abord établir avec précision que le port de Toamasina a réellement besoin d'un terminal à passagers aujourd'hui. Il faudra ensuite concevoir une sorte de business-plan qui sera présenté aux éventuels bailleurs de fonds d'un tel projet », explique Christian Avellin, directeur général de la Société du port à gestion autonome de Toamasina (Spat).
Nouvelles infrastructures
L'accueil des bateaux de croisière constitue l'objectif principal dans la mise en place de ce terminal. Jusqu'ici, lors des passages de gros navires de luxe pouvant transporter jusqu'à 1500 personnes, le port ne disposait d'aucune infrastructure pour effectuer les formalités, causant d'importants désagréments. Depuis 2008, les touchers de navires de croisière ont considérablement augmenté au port de Toamasina. Le dernier en date est celui du Costa Romantica qui a repris ses tournées dans l'océan Indien depuis le mois de décembre. Il y a également les petits bateaux qui transportent des passagers entre le port de Toamasina et les localités enclavées comme Sainte Marie, Maroantsetra ou Mananara-nord.
La mise en place du terminal à passagers fait partie des travaux effectués par le port de Toamasina depuis 2010. Parmi ces infrastructures nouvellement réhabilitées figurent également le quai d'embarquement et de débarquement des marchandises conventionnelles au môle C1, financé entièrement par le fonds propre de la Spat. L'aménagement d'un nouveau terre-plein devra également débuter cette année.

Fidangan'ny vidin-javatra:Tafakatra 4.000 Ar ny kilaon'ny siramamy


Tsy tana intsony ny fidangan’ny vidim-piainana. Tsy mitsaha-mitombo ny vidin’ny siramamy, izay efa mahatratra 4.000 Ar ny kilao raha ny mpivarotra sasany eto an-drenivohitra.
Tsy zaka intsony ! Tafakatra 4.000 Ar ny kilaon’ny siramamy fotsy eny amin’ny mpivarotra atsinjarany sasany. Manodidina ny 3.400 Ar kosa ny farafahakelin’ny siramamy mavokely raha ny teny Andravoahangy, ohatra. Entana afarana avy any ivelany ny siramamy ary manaraka ny onjan’ny vidiny eo amin’ny tsena iraisam-pirenena. Torak’izany koa ny menaka, izay manodidina ny 3.400 Ar ka hatramin’ny 4.000 Ar koa ny iray litatra, ho an’ny tsy ao anaty tavoahangy. Ity farany dia efa mananika ny 5.000 Ar ka hatramin’ny 8.000 Ar, arakaraka ny kalitaony. Misy amin’ireo marika sasany aza no ao anaty tavoahangy nefa mandry.
Vidiny eo amin’ny tsena iraisam-pirenena
Raha ny tany amin’ny firenena hafa, toa an’i Alzeria, ohatra, nidina an-dalambe naneho ny hatezeram-bahoaka tamin’iny herinandro lasa iny, noho ny fidangan’ny vidin’ny menaka, ny siramamy ary ny lafarinina sy ny varim-bazaha. Niakatra mantsy ny vidiny eo amin’ny tsena iraisam-pirenena, ary manahy ny hitohizany ny Sampandraharahan’ny Firenena Mikambana ara-tsakafo (Fao). Nihoatra noho ny nitranga tamin’ny taona 2008 aza ny tondromarika hitan’ny mpanao fanadihadiana, nanomboka tamin’ny volana desambra 2010 teo. Ny haintany any Arzentina, ny dorotanety tany Rosia, ny todradrano tany Pakistan tamin’ny herintaona no anisan’ny antony mahatonga izao fidangan’ny vidin-tsakafo maneran-tany izao. Firenena mpamokatra varim-bazaha, vary, fary ireo firenena ireo. Manafatra any ivelany kosa isika eto Madagasikara. Vokatra eto an-toerana kosa anefa ny 90%-n’ny vary eto amintsika, saingy iharan’ny fiakaram-bidy ihany koa. Andrasana ny fampiharan’ny mpaninjara ilay 1.180 Ar ny kilao.

Remaniement - Rien de précis

La date exacte de la formation de la nouvelle équipe gouvernementale reste encore inconnue. Néanmoins, selon des sources concordantes, celle-ci interviendra avant la fin de ce mois de janvier. Par contre, le remaniement ne sera pas programmé avant le 14 janvier prochain, date de la cérémonie de présentation des vœux au couple présidentiel au Palais d’Iavoloha. En attendant la date fatidique, tous les prétendants au poste de chef de Gouvernement affutent leurs armes. Les deux Alain de l’Escopol (Andriamiseza et Tehindrazanarivelo) manœuvrent actuellement pour réussir leur politique de rapprochement avec les forces de l’opposition. Ils estiment sans doute que leur chance de succéder à Camille Vital est étroitement liée à leur capacité de convaincre le plus de formations politiques à épouser leur position. Du côté de l’UDR-C, le candidat naturel reste l’actuel Premier ministre. Ces derniers temps, les principales entités membres de cette plateforme multiplient les manifestations de soutien. Pour elles, Camille Vital est incontournable vues ses actions à la tête du gouvernement durant plus d’une année. Néanmoins, l’homme semble menacé par les négociations politiques qui sont en cours.

Accord politique

En effet, lors des différentes discussions entre les entités politiques pro-transition et celles de l’opposition, d’autres noms sont proposés pour remplacer l’actuel chef de gouvernement. Les deux mouvances de Marc Ravalomanana et de Didier Ratsiraka estiment que ce poste devrait leur revenir. Les partisans de l’ancien Chef d’Etat en exil à Paris y songent énormément en avançant que les accords de Maputo et l’Acte additionnel d’Addis-Abeba leur ont confié le poste. D’ailleurs, des noms sont actuellement avancés. Néanmoins, il semble bien qu’Eugène Mangalaza ne serait plus dans la course. « Si la Primature revient à la mouvance Ratsiraka, l’ancien Président nommera sans aucun doute un homme qui ne fera pas partie de son cercle politique restreint », avance une source bien informée.
Dans tous les cas, seul un accord politique pourrait expliquer le départ de Camille Vital de Mahazoarivo. Même si l’homme a, ces derniers temps, fait preuve d’activités politiques assez conséquentes, que certains jugent « assez maladroites » vus les enjeux politiques actuels, il n’en demeure pas moins qu’il dispose d’atouts à ne pas négliger. Favori à sa propre succession, il n’est pas à l’abri des « mauvaises surprises ».

Exploitation pétrolière : Le manque de sérieux nuit

S’il y a un handicap majeur dans le domaine de l’exploitation pétrolière à Madagascar, il se situe surtout au niveau des attitudes adoptées par les opérateurs voulant y investir. Des attitudes qui, pour certains d’entre eux, s’apparentent à un manque de sérieux dans la conduite des activités entrant dans le cadre de l’exploitation. Bref, cette frange d’opérateurs semble ne s’adonner qu’à des spéculations. Ce que le pouvoir entend désormais éradiquer en vue d’instaurer un meilleur climat des affaires dans ce secteur.
Ainsi, une réunion de travail entre le staff du ministère des Mines et des Hydrocarbures et une délégation de l’Association Professionnelle des Pétroliers Amont de Madagascar (APPAM) a, en fin de semaine dernière, été effectuée dans l’optique de ce projet de réorientation ou de recadrage de l’exploitation pétrolière dans le pays. A noter que cette délégation de l’APPAM a été dirigée par son président Lionel Levha qui occupe également de poste de DG de Total Madagascar. Les Marcelle J. Dane, country manager de Tullow Oil  et Willy Ranjatoelina, resident representative du Groupe Mocoh étaient également de la partie ce jour-là.
Force est de noter que la délégation de l’APPAM a saisi cette occasion pour réaffirmer son ferme souhait d’engager de nouvelles collaborations plus saines qu’auparavant avec les autorités étatiques concernées directement ou indirectement par le secteur en question. Face à cette volonté d’aller toujours de l’avant affichée par les opérateurs issus de l’Association, le ministre des Mines a toutefois mis en exergue la nécessité de recourir à une nouvelle approche de communication en vue d’une meilleure coordination des activités à entreprendre dans le futur.
Plus précisément, Mamy Ratovomalala d’inciter les opérateurs sérieux d’observer la transparence dans la conduite de l’ensemble de leurs activités.  « L’Etat malgache n’entend pas devenir un opérateur à part entière dans ce secteur ; son rôle consiste surtout à assurer des résultats concrets à partir des projets d’exploitation », a-t-il déclaré à l’endroit de ses interlocuteurs. Et de préciser pour conclure : « Le gouvernement se doit actuellement de ne travailler qu’avec des sociétés sérieuses ».
Le prix du gazole en hausse
Une hausse de l’ordre de 60 Ar a été enregistrée sur le prix à la pompe du gazole depuis le week-end dernier. Plus exactement, chez une société locale de distribution de produits pétroliers tandis que les autres sociétés similaires préfèrent encore garder les anciens prix sur l’ensemble de leurs produits. Certes, il s’agit là d’une hausse plus ou moins légère (de 2 470 Ar à 2 540 Ar) mais que les bourses moyennes arrivent mal à supporter étant donné les difficultés financières minant actuellement tout le pays ou presque. Force est également de constater que cette hausse a, pour ainsi dire, surpris nombre de consommateurs dont certains n’ont appris la nouvelle que dans la journée d’hier. Selon les explications fournies par les responsables auprès de cette société de distribution pétrolière, cette augmentation du prix du gazole est inhérente à la hausse des prix du pétrole brut sur le marché international. Ainsi, à suivre cette logique, une hausse généralisée des prix des produits pétroliers est à craindre dans les prochains jours…

Madagascar et les institutions financières internationales

D'ores et déjà, on doit mettre une croix sur les 500 millions de dollars que Madagascar pouvait recevoir de la Banque mondiale jusqu'en juin prochain. Même si la crise est résolue dans les prochaines semaines, le temps matériel pour négocier l'utilisation et le déblocage de ce budget manquera si ce financement n'a pas été déjà attribué à d'autres pays conformément aux principes généraux du fonds IDA (Association internationale de développement) qui stipulent l'allocation à d'autres pays des financements à taux concessionnels non utilisés par un pays.

Mais il n'y pas que ces 500 millions de dollars, car les financements en cours risquent aussi d'être coupés. En dépit de la crise politique, la Banque a en effet continué de financer les projets adoptés avant 2009. Dans un communiqué en date du 21 juin 2010, elle rappelle que " la Banque a continué les décaissements de plusieurs opérations déjà existantes, pour leur caractère humanitaire et leur impact direct auprès des populations les plus pauvres. Ces projets portent sur le VIH/Sida, la nutrition, la sécurité alimentaire, l'environnement, le développent rural, le projet bassins versants et périmètres irrigués, le transport rural, une composante du projet pôles intégrés de croissance et le fonds ACGF pour la micro-finance ".

Les décaissements sur ces projets risquent d'être suspendus à la suite de la décision du régime de Transition de rompre avec la politique prônée par la Banque mais aussi le Fonds (Fonds monétaire international). En décrétant le prix du riz à 1 180 ariary le kilo, nos dirigeants ont dérogé au principe sacro-saint de la liberté des prix qui symbolise la politique économique de ces institutions.

Comme la Banque et le Fonds n'entretiennent directement pas de relations avec le gouvernement actuel, aucune discussion n'est envisageable après cette administration des prix du riz. La seule réaction possible est la suspension des décaissements. Encore que ce n'est pas la première fois que le régime de Transition procède à la fixation des prix. C'est le cas notamment des prix de l'essence. A chaque hausse, n'y a-t-il pas un marchandage (plutôt obscure) entre le gouvernement et les compagnies pétrolières ? En tout cas, ce système a permis de stabiliser les prix à la pompe et d'éviter ainsi la spirale inflationniste.

L'autre décision, qui est totalement contraire à la vision de ces institutions, est la mise en place d'un taux de change multiple. Désormais, les importations de riz bénéficieront directement auprès de la Banque centrale de devises au taux fixe de 2 000 ariary pour un dollar. Mais tout comme les prix du riz, ce n'est pas non plus la première fois que le gouvernement adopte le taux de change multiple. Depuis mars 2010, il a institué un taux fixe de 2 130 ariary le dollar pour les importations de produits pétroliers, l'objectif étant de limiter les effets de la hausse des cours sur le marché mondial et d'éviter ainsi de graves répercussions sur les prix à la pompe.

En 2008 également sous Marc Ravalomanana, le gouvernement reconnaît également avait pratiqué un taux de change multiple afin de faire face à la forte hausse des produits alimentaires sur le marché international. Mais comme les écarts avec les taux du marché étaient faibles, environ 2%, le régime d'alors avait demandé et obtenu la clémence du FMI. Sera-ce aussi le cas pour ce qui passe actuellement ?

Pour le moment, la question ne se pose pas, parce que Madagascar est hors programme de fait depuis le gel des financements en 2009. Elle se pose demain quand la crise sera résolue, du moins si les nouveaux dirigeants sont décidés à renouer les relations avec le Fonds et la Banque.

La question fondamentale qui se pose après les décisions prises la semaine dernière sur les prix et le taux de change est, en effet, de savoir si la rupture avec la politique prônée par ces institutions sera définitive avec le retrait de Madagascar. Le rapprochement avec la Chine et les Emirats Arabes Unis est la solution trouvée aujourd'hui par Andry Rajoelina pour essayer de suppléer aux financements des bailleurs de fonds traditionnels. Jusqu'à présent pourtant, aucune assurance n'a été reçue de ces pays, à moins que des fonds aient été déjà alloués discrètement pour ménager la susceptibilité des grandes puissances.

Sans une telle assurance, il appartient donc à Andry Rajoelina en tant que président de la HAT de ne pas handicaper avant l'heure les premiers dirigeants de la IVème République. L'histoire a, en effet, montré que chaque dérive économique, qui n'est pas nécessairement constitué de détournements mais peut se ramener au non-respect de certaines règles fondamentales, se paie très cher pour le pays et surtout pour la population. Le flottement de la monnaie et le triplement du coût de la vie qui s'en suivaient en 1994, n'étaient-ils que la sanction de la tentative de solution hors-Banque mondiale et FMI qui ont conduit aux financements parallèles ? Deux ans plus tard, Norbert Ratsirahonana n'a-t-il pas laissé la HCC empêcher Albert Zafy avant d'engager le pays auprès du FMI et de la Banque mondiale à des mesures irréfléchies dont les conséquences ont été dramatiques, notamment pour le personnel des entreprises privatisées ?

Si Andry Rajoelina pense poursuivre son œuvre et se présenter à l'élection présidentielle, il doit être très prudent et retenir les leçons du passé. A défaut de sanctions pour des mesures finalement compréhensibles, le FMI et la Banque mondiale profitent de la reprise des négociations pour imposer de nouvelles mesures qui ne sont pas toujours populaires. Et ils sont toujours en position de force. Sans eux, du moins l'avis du FMI qui valide officiellement le programme économique d'un pays sous-programme, aucun euro de l'Union européenne ne peut être espéré ni aucun dollar d'un pays ami. Même si la crise politique est résolue !

SANTE A MADAGASCAR

L'Agence américaine pour le développement international (Usaid) ne cesse de développer son programme d'assistance par le soutien de la mise en oeuvre de la politique nationale de la Santé. Les détails avec le directeur général, Thomas Rudolph.


Les Nouvelles : En ce début de la nouvelle année, avez-vous une idée des priorités de l'Usaid à Madagascar ?
Thomas Rudolph : Le programme d'assistance de l'Usaid a débuté, il y a 20 ans et nos interventions ont été axées sur la promotion de la santé publique. Pour cette nouvelle année, l'Usaid projette de continuer les projets déjà initiés dans les années précédentes touchant notamment le planning familial, la santé intégrée et l'élimination du paludisme. Le budget alloué à la promotion de la santé est estimé entre 65 et 70 millions de dollars par an. Le tout, dans le cadre de la mise en oeuvre de la politique nationale de la santé avec le ministère de tutelle et les organismes partenaires visant à améliorer l'accès aux services de santé de base.

Que pensez-vous de l'élimination du paludisme dans le pays ?
L'atteinte de cet objectif est en cours étant donné que Madagascar s'est fortement engagé dans la lutte contre le paludisme depuis plusieurs années.

Le taux de mortalité a tendance à baisser au cours de ces trois dernières années de 6,9% en 2009 contre 11,5% en 2007. Et ce, grâce à la campagne de distribution de moustiquaires à imprégnation durable (Mid) contribuant à réduire de manière drastique la transmission de la maladie. L'Usaid fait partie des fournisseurs de moustiquaires à l'instar des autres organismes partenaires. En outre, l'Initiative du président américain a aussi contribué financièrement à hauteur de 32 millions de dollars en 2010. A ce rythme, le pays arrivera à éliminer le paludisme d'ici 2012 en renforçant la campagne de sensibilisation et d'éducation sur l'utilisation des moustiquaires dans chaque ménage.

Qu'en est-il du programme "Salohi" mis en oeuvre depuis 2010 ?
La mise en oeuvre du programme "Salohi" visant à réduire la malnutrition, financé par l'Usaid pour un montant total de 85 millions de dollars, va bon train. La donation en vivres et semences à 200.000 personnes dans le grand Sud fait partie des projets prioritaires de l'Usaid dans le cadre de son aide alimentaire. En fait, outre les interventions d'urgence en cas de catastrophes naturelles, l'Usaid apporte son soutien dans la lutte contre la pauvreté, la promotion de la santé, la sécurité alimentaire. Concernant ce dernier, une aide d'un montant de 17 millions de dollars a été allouée en 2010 touchant 450.000 personnes réparties dans 550 communes des régions à risque, à savoir le Sud et le Sud-Est de l'île.

Est-ce que l'Usaid maintient sa position d'oeuvrer dans les projets humanitaires ?
Oui, pour le moment jusqu'à ce que la situation se normalise à Madagascar. La valorisation de l'humanité figure parmi nos priorités et, pour l'année 2011, nos interventions seront concentrées sur la prévention des risques et catastrophes naturelles comme les cyclones et la sécheresse. L'Usaid, à travers le programme "Salohi", prévoit de contribuer financièrement à hauteur de 70 millions de dollars. Toutefois, je suis confiant que la situation se rétablisse ...

Madagascar troisième pays le plus vulnérable au monde



Madagascar est parmi les pays les plus exposés aux cyclones. Un phénomène de ce type, c’est aussitôt des milliers de familles qui perdent tout. (photo Imaz Press Réunion)
Après le Bangladesh (1er) et l’Inde (2ème), Madagascar arrive à la 3ème place en ce qui concerne les menaces des impacts désastreux du changement climatique pour les 30 prochaines années.
Le pays figure ainsi parmi les Etats les plus exposés à des risques très élevés. Dans le top 10 des pays à très hauts risques, il y a Madagascar, le Mozambique (5ème) et le Zimbabwe (9ème) selon les données de Maplecroft. Celle-ci est une firme internationale qui travaille sur les risques, les responsabilités politiques, économiques, sociales et environnementales face aux enjeux majeurs mondiaux dont le changement climatique. Rappelons que d’après les données des Nations unies, Madagascar est également parmi les pays les plus exposés aux cyclones. Toutes les études avancent, par ailleurs, que les cyclones pourraient augmenter en intensité pour les prochaines décennies. Or, la Banque mondiale estime qu’il faut 5 ans pour reconstruire et relever complètement l’économie touchée durement par un cyclone. Comme quoi, la politique et les stratégies pour faire face au changement climatique sont primordiales.
La sécheresse dans le Sud
Dernièrement, des opérateurs en agribusiness ont déploré l’actuelle sécheresse, synonyme d’importantes pertes. Ils réclament de faire de la lutte contre la déforestation une priorité des priorités. Madagascar dispose d’outils pour une bonne gestion des catastrophes. Mais la politique et les stratégies de prévention sur le moyen et le long terme font encore défaut. Avant de se retirer du financement des projets de développement en mars 2009, des grands bailleurs de fonds en ont fait la remarque. Ils ont noté le lent recul de la pauvreté, même pendant les bonnes années de croissance économique, et se sont inquiétés de l’absence d’une vraie politique pour lutter contre le changement climatique.
Cette inquiétude est confirmée par le rang occupé par Madagascar en matière de risques par rapport au cyclone et aux impacts du changement du climat. A l’heure actuelle, le pays subit de plein fouet ces impacts avec la sécheresse qui sévit sur toute l’île et notamment dans le Sud où l’insécurité alimentaire sévit. Le Sud est un exemple flagrant de l’absence d’une politique sur la prévention des risques et catastrophes.
L’enjeu de l’adaptation
Frappé d’une manière chronique par la sécheresse, cette région n’a jamais reçu de vraies solutions durables. Dans le rapport sur la coopération au développement 2009-2010, le ministère de l’Economie et de l’Industrie souligne : « La majorité des projets de la région Androy sont de nature conjoncturelle et liés à des considérations d’ordre humanitaire. (…)Les projets d’urgence et aides alimentaires dominent largement ». Mais pour les prochaines décennies, il n’y aura pas que le Sud, c’est le pays dans son ensemble qui souffrira des effets négatifs du changement climatique. Ce qui rend indispensable l’élaboration d’une politique et de stratégies.

Madagascar : encore des litchis de qualité et en quantité sur le marché local

Des litchis de qualité supérieure et en grande quantité se trouvent encore sur le marché local malgache malgré la saison qui prend sa fin.

Ce type de litchis vient surtout de la région du sud-est et de l' est de la grande île, qui n' ont pas pu être exportés lors de la saison de la campagne débutée en novembre de l'année dernière. Le retard de la pluie et surtout la limitation de la quantité à exporter par l'Etat malgache en sont les motifs de l'existence de ces litchis de bonne qualité sur le marché.

A part leur quantité en abondance, leur prix est le même que les anciennes ventes, c'est-à-dire, entre 700 à 1200 Ariary le kilo (1 dollar équivaut à peu près à 2.000 Ariary).

Notons que pendant la campagne de litchis de 2010-2011, l'Etat a limité seulement à 15.750 tonnes répartis sur 17.500 palettes, les litchis exportées par Madagascar alors qu' en 2009, c'était à 19.000 tonnes contre 25.000 tonnes en 2008.

La période de fêtes terminée en Europe, ces litchis "retardataires" ne pourront plus être exportés mais à être écoulés sur le marché local. Toutefois, le secrétaire général du ministère du Commerce, René Max Zafinandro, espère encore que "si les exportateurs arrivent encore à trouver de nouveaux marchés, l' exportation est envisageable".