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lundi 27 septembre 2010

des voix s’élèvent contre l’amnistie sélective


Des proches de l’ancien président malgache, Didier Ratsiraka, victimes de la crise post électorale de 2002, élèvent leur voix contre l’adoption de l’ amnistie sélective lors de la dernière conférence nationale, qui s’ est terminée le 18 septembre à Antananarivo, capitale de Madagascar.
En effet, la plupart des détenus et exilés politiques de l’ événement de 2002 commencent à élever leur voix afin de contrecarrer cette mesure. Samedi dernier, au Motel Anosy, dans la capitale malgache, quelques représentants de ces détenus politiques conduits par le général Jean Emile Tsaranazy, un ancien ministre du règne de Didier Ratsiraka, ont annoncé qu’ils vont contre-attaquer face à cette résolution. Cela risque de faire tache d’huile au microcosme politique malgache.
« 85% des participants au débat, dans la commission réconciliation nationale et amnistie, ont approuvé la nécessité d’ une amnistie générale. Proposée à la séance plénière, l’amnistie sélective a pris les dessus avec 85% des votes. C’est irréaliste et ne reflète pas les aspirations populaires pour vraiment sortir le pays de la crise », a avancé un exilé politique de quelques années en France, de retour dans le pays.
Nombreux sont les détenus politiques, de toute tendance, à ne pas bénéficier de cette amnistie sélective. Notamment ceux qui sont coupables de meurtre, de détournement de deniers publics, de corruption, ceux condamnés pour le crime de faux-monnayage ou encore pour association de malfaiteurs.
Bref, Marc Ravalomanana, le dernier chef d’Etat de la III ème République malgache lui-même condamné par la justice du régime transitoire actuel, risque de ne pas être le grand perdant de la dernière conférence nationale, en ce qui concerne l’amnistie. Il a déjà été exclu car la crise durant la période 2009/2010 n’a pas vu accorder une amnistie. Une longue liste de politiciens, prétendant même à la magistrature suprême du pays, serait disqualifiée de toutes les élections à venir.
Récemment, lors d’une conférence de presse organisée par les prétendants être les « autres sensibilités » du pays, Pety Rakotoniaina emprisonné durant le mandat de Ravalomanana pour détournement de deniers publics a déclaré que « contre vents et marées, il bénéficiera de cette amnistie, quelque soit sa forme ». Même credo pour Jean Eugène Voninahitsy, tous les deux membres de la direction collégiale de ces « autres sensibilités politiques », qui a été écroué à la grande maison de force de Tsiafahy.
Curieusement, qu’ils soient pro-Ratsiraka, pro-Ravalomanana ou même pro-Rajoelina, tous se disent victimes de décision politique, et se plaident non coupables face aux accusations dans lesquelles la justice leurs a été condamnées.
La liste, dit-on, est longue. On n’a pas évoqué le cas des Tantely Andrianarivo et Pierrot Rajaonarivelo, tous les deux anciens proches collaborateurs de l’amiral Didier Ratsiraka, lui- même encore en exil en France actuellement. Ils ont le droit de croire au revirement de la situation, s’ils tiennent en compte de la résolution sur le remplacement de tous les maires de la Grande Île durant la conférence nationale. Tout compte fait, c’est un climat d’apaisement qu’il faut réinstaurer dans le pays mais non pas une nouvelle crise. Mais dans le cas présent, l’amnistie sélective n’arrangera en rien la situation à gérer par l’actuel régime transitoire dirigé par Rajoelina. (Xinhua)

Madagascar : les magistrats entame une grève générale de trois jours ce lundi

L''assemblée générale du syndicat des magistrats de Madagascar (SMM) a décide vendredi d'entamer une grève générale de trois jours à partir de ce lundi 27 septembre.
Les magistrats revendiquent le paiement de plusieurs types d'indemnités dont celle liée à leur  fonction et  qui est, selon eux, déjà prévue dans le budget actuel.
« On ne demande pas la lune puisque c'est déjà depuis plusieurs années que sont prévues dans les textes sans qu'on ait procédé à leur paiement. Pour l'instant on n'attend des autorités que la signature pour garantir le paiement de ces indemnités », a fait savoir Auguste Marius Arnaud, président du Syndicat des magistrats de Madagascar.
Les magistrats estiment qu'il y a une mauvaise foi manifeste de la part de l'exécutif dans le non-paiement de ces indemnités. Ils envisagent d'intensifier la grève si jamais leur revendication n'est pas satisfaite. « Nous sommes prêts à toute éventualité dont la coupure des salaires puisque nous estimons que c'est vraiment l'estime des magistrats qui est actuellement bafoué », a encore lancé le président du SMM.
La ministre de la Justice de la transition malgache, Christine Razanamahasoa, n'a pas encore voulu faire de commentaires sur cette menace de grève. Elle a simplement fait remarquer « qu'une majorité des magistrats des provinces n'ont été représenté que par des mandataires qui auraient pu voter suivant leurs propres guises ».

Les anciens exilés dénoncent des « manipulations »

Les anciens exilés politiques haussent le ton. Au cours d'une conférence de presse tenue, hier au Motel d'Anosy, quelques-uns d'entre eux dont Jean-Emile Tsaranazy, Jean Robert, ou encore le colonel Lucien Raymond, ont soutenu que les résolutions concernant l'amnistie, prises à l'issue du vote lors de la conférence nationale, n'ont pas été prise en considération.


« Le principe d'une amnistie générale couvrant la période 2002- 2008 a été adoptée par environ 85% des participants. Or, à la lecture des documents confinant les résultats de la conférence nationale, nous nous étonnons de lire qu'une amnistie sélective serait appliquée », a relevé Jean-Emile Tsaranazy.

Et pourtant, « Nous avons participé activement à la conférence nationale, particulièrement aux travaux de commissions et à la séance plénière portant sur ce sujet de l'amnistie », a-t-il poursuivi.

Ces anciens exilés politiques se sentent donc quelque peu lésés et projettent d'engager des procédures. Mais, auparavant, ils comptent organiser une assemblée générale afin de discuter de la question et des démarches à suivre, étant entendu qu'ils seraient plus de 220 à avoir été victimes du précédent régime et à s'être regroupés. «En réalité, il ne faut pas perdre de vue le fait que la réconciliation nationale ne peut être séparé de l'amnistie», a indiqué Jean-Emile Tsaranazy.