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lundi 15 août 2011

Emeraude : Deux nouveaux gisements identifiés


Très prisé sur le marché international, le cours s’élève à 20 000 USD le gramme.
Toutes les pierres précieuses de qualité se trouvent à Madagascar. Et ce n’est pas dans une seule région ! Pour ne parler que de l’émeraude, deux nouveaux gisements ont été identifiés depuis ces dernières années, après le gisement de Mananjary qui est exploité depuis des années et qui n’est pas encore épuisé. C’est ce qu’a déclaré Bruno Ralison, le chef du département Science de la Terre au sein de la Faculté des Sciences à l’Université d’Ankatso.
Qualité au top. Le premier gisement se trouve à Ianapera près de la région d’Ampanihy et de Betroka. « Mais la prospection de cette pierre précieuse s’avère très coûteuse. En effet, on n’y trouve pour le moment que des gemmes de petite taille ne pouvant être exploitable que pour la confection des bijoux, notamment les bagues », a expliqué Bruno Ralison. « Cependant, la qualité est au top comparée à l’émeraude issu du gisement de Mananjary », a-t-il souligné. A première vue, c’est d’une pure cristallisation si les gemmes de Mananjary sont encore couvertes de Mica, une minérale de couleur noire. Cet enseignant chercheur tient à préciser que l’émeraude se définit comme une pierre précieuse de couleur verte comme le Béryl vert mais composée de chrome et de vanadium. « Sans ces deux minéralogies, c’est tout simplement du Béryl vert dont la valeur est également importante sur le marché international. En effet, le gramme s’achète aux environs de 200 000 Ar», a-t-il évoqué. En fait, la couleur et la cristallisation de l’émeraude de Ianapera sont de très bonne qualité.
20 000 USD le gramme. Quant au second gisement, c’est localisé à Befotaka dans le Midongy du Sud. « On y trouve des pièces écorcées, soit d’une très bonne cristallisation avec de couleur vive et de plus grande taille. C’est très intéressant sur le marché international », a raconté le chef de département de Science de la Terre. Notons que cette pierre précieuse commence à se raréfier sur le marché mondial. « Son prix ne cesse d’augmenter atteignant en ce moment à peu près 20 000 USD, soit l’équivalent de 40 millions en Ariary, si l’on se réfère à 2 000 Ariary le 1 USD, le gramme », a-t-il poursuivi.
Invasion chinoise. Etant donné que le pays regorge ces différentes pierres précieuses, comme l’émeraude, le saphir, le rubis et le diamant , ce chercheur a recommandé de bien structurer le secteur minier tout en favorisant le développement des petites mines. En effet, ce sont toujours les étrangers les plus riches qui dominent la filière sans apporter des retombées économiques positives pour les communautés locales. Une filière qui est en plus minée par l’informel. « Il s’agit notamment les Sri-lankais, les Thaïlandais et les Africains qui disposent chacun de leurs territoires dans la Grande île. Mais l’invasion tout récemment des exploitants chinois constituent actuellement un grand danger », craint-il. « Ces derniers exploitent des pierres industrielles en grande quantité par tonne comme le cristal de roche mais cette minéralogie est souvent accompagné de Béryl vert », a-t-il précisé.
Viabilité de la réserve. Il faut que l’Etat assure le rôle de régulation de ce secteur, selon toujours cet enseignant chercheur. Avant toute forme d’exploitation, il serait préférable d’entamer des études de production de la réserve minière afin de déterminer sa viabilité. La mise en place d’une banque de développement permettant d’appuyer les petits exploitants miniers est aussi indispensable. « Tout cela permet de mieux contrôler les pierres précieuses commercialisés tout en évitant l’exploitation sauvage », a-t-il conclu.

Ceni : le site web piraté !





Surprise hier en fin de matinée aux environs de 10 h 30. Le site web de la Commission électorale nationale indépendant (Ceni) mis en ligne tout récemment a été victime d’un acte de piratage, par des malfaiteurs, dans des circonstances non élucidées encore à l’heure actuelle. Les membres de cette commission, en pleine assemblée générale auraient dû même interrompre leur discussion.


Le communiqué sorti le même jour par ladite Commission électorale nationale et signé par la vice-présidente de cette entité, Ramampy Marie Gisèle (voir page 13, en langue malgache) précise : « Suite à cet acte malveillant, la base de données contenant la liste électorale en ligne a été complètement effacée » Des commissaires électoraux nationaux interrogés de ce cas se disaient étonnés d’une telle attitude en insistant qu’il s’agirait d’une manière « de nuire à la crédibilité des efforts menés par la Ceni durant la révision systématique des listes électorales ».


En tout cas, depuis hier dans la soirée, le service informatique de la Ceni s’est mobilisé pour réparer la situation. L’ingénieur Alberto, principal responsable assure d’ailleurs que les erreurs seront redressées au plus tard, en début de semaine prochaine.


Après une petite enquête, on sait que l’hébergeur du site de la Ceni est Telma. On pense donc que cette société de téléphonie mobile puisse donner à la Ceni, les éventuels « pirateurs » des bases de données d’hier. Il importe de rappeler que cette consultation en ligne des listes électorales fait partie d’une des rares innovations de la Ceni présidée par l’ancien bâtonnier Hery Rakotomanana.


D’autres observateurs indépendants de la vie politique trouvent derrière cet acte de « piratage », une manière de contester la tenue des élections dans le pays, avant la fin de l’année. Sont-ils appuyés par la SADC ?


Emplois en zone franche: Un salaire au-dessus du seuil de la pauvreté





Le salaire moyen mensuel dans l’industrie de confection est de 67,5 dollars avec un très faible écart en faveur des femmes par rapport aux hommes. Le rapport sur les résultats majeurs des enquêtes sur les entreprises franches de confection montre ainsi que les employés en zone franche perçoivent un salaire supérieur au revenu correspondant au seuil de la pauvreté (près de 17 dollars par mois). Ils bénéficient aussi d’un salaire moyen supérieur à ce que les entreprises hors zone franche proposent à leurs employés, soit 40 dollars par mois pour les petites mains. Cela signifie que les emplois en zone franche contribuent à la lutte contre la pauvreté. De plus, la promotion est une réalité dans la zone franche puisque pour les petites mains par exemple, 62% des sociétés leur accordent une promotion au bout de 1 à 2 ans. Cette promotion se traduit par un important accroissement du revenu. En effet, le salaire d’un opérateur est 44,7% plus élevé que celui des petites mains. Par contre, un superviseur perçoit presque le double du salaire d’un ouvrier des petites mains. Seulement, un ouvrir non instruit ne peut pas prétendre décrocher un jour le poste d’un superviseur. Pour devenir superviseur, il faut au moins avoir un niveau post-secondaire.


Quoi qu’il en soit, la zone franche favorise l’accès à l’emploi des pauvres inexpérimentés, contrairement aux autres secteurs qui exigent des diplômes et des années d’expériences. Les entreprises franches exigent seulement le niveau primaire et sur ce plan, le pays dispose d’abondantes ressources humaines avec un taux brut de scolarisation de 120% pour le primaire. Il faut toutefois souligner qu’au-delà de 5 ans, les augmentations salariales sont moins évidentes pour les travailleurs non qualifiés. Le rapport relève également selon un sondage effectué par la fondation Friedrich Ebert en 2009, que les heures supplémentaires constituent un élément essentiel du niveau des salaires élevés des travailleurs en zone franche. 68% des salariés font des heures supplémentaires. La durée moyenne de travail est de 10 heures par jour au lieu de 8 heures prévues par la loi. Mais en 2009, les entreprises franches ont fait faire moins d’heures supplémentaires que d’habitude à cause de la crise financière mondiale et des troubles politiques à Madagascar. Les conditions de travail dans ces entreprises font parfois l’objet de critiques virulentes. Mais au Groupement des entreprises franches et partenaires (GEFP), l’on avance qu’il ne faut pas confondre les entreprises, souvent asiatiques, qui ne respectent pas les droits des travailleurs, et les membres de ce groupement.