La circulation, surtout dans la première partie de la journée, a été particulièrement difficile hier du côté d’Ivato. A l’origine de cet énorme bouchon depuis l’aéroport international d’Ivato, l’arrivée plus ou moins de bon matin du président de la Transition après ses périples à la tribune des Nations unies (New York) et en Europe. Un voyage hautement symbolique et significatif effectué à l’échelle internationale par une forte délégation des autorités transitoires malgaches écartées des instances de la communauté internationale depuis l’année 2009. Ce qui explique, sans le moindre doute, l’accueil taillé sur mesure réservé pour le couple présidentiel dès que celui-ci a de nouveau mis les pieds sur le sol national.
Outre cet affairement, cet empressement qui pouvaient se lire sur le visage de certains issus du pouvoir en place (membres du gouvernement au grand complet ou presque, chefs d’institutions telles que le CST et le CT, chefs de régions, etc.) à l’occasion de ce retour au pays natal très attendu de l’homme fort du pays, l’on a aussi pu observer un certain zèle notamment chez une foule nombreuse issue non seulement de la capitale, qui s’est amassée très tôt aux environs de l’aéroport pour garnir quelques heures le principal axe routier desservant toute la partie ouest d’Antananarivo. Le scénario d’hier, il serait aberrant de rester meut devant un tel état de fait, a pourtant laissé entrevoir l’ombre de ces pratiques douteuses ayant induit en erreur les régimes qui se sont succédé depuis dans le pays. Le fait est que l’évènement fortement médiatisé d’hier manquait surtout de naturel, de ces gestes qui s’exécutent spontanément et qui auraient donc dû attester aux yeux de l’opinion générale la sincérité de cet accueil triomphal offert hier au couple présidentiel.
Cette zone d’ombre – si de tels agissements émanant du pouvoir visant à amadouer le public sont avérés, ils méritent d’être carrément dénoncés ici – mise de côté, il faut retenir que, dans un bref mais consistant discours prononcé dans l’enceinte de l’aéroport, Andry Rajoelina a tenu à rassurer le public venu nombreux pour le rencontrer. « Suite à la signature de la feuille de route ainsi qu’à notre déplacement à l’étranger, le pays se trouve actuellement à deux doigts de la reconnaissance internationale », a-t-il déclaré dans un premier temps. Ce qui conduit à l’heure actuelle, toujours selon lui, une partie de la même communauté internationale – l’ONU et l’Union européenne, pour être plus précis – à accorder de nouveau sa confiance en la Transition malgache. « Ainsi, Madagascar pourra désormais jouir des appuis (techniques mais aussi financiers) venant des instances de la communauté internationale précitées, en matière électorale en particulier », a-t-il expliqué davantage à ce propos. Mais de signaler au passage qu’il ne faudra surtout pas désespérer malgré les multiples difficultés à surpasser, « car il reste encore beaucoup d’efforts à fournir en ce moment
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