L'opposition malgache soutenant l'ex-président Marc Ravalomanana, a alerté jeudi l'ONU sur des violations de droits de l'homme à Madagascar et demandé des enquêtes "indépendantes" pour "tous les crimes commis depuis le début de la crise" politique en 2008.
"Depuis le 26 janvier 2009, plusieurs centaines de personnes ont trouvé la mort, sont portées disparues et sont victimes d'arrestations arbitraires sans qu'aucune enquête indépendante ne soit menée", a déploré Naika Eliane, une ancienne sénatrice malgache pro-Ravalomanana, devant le Conseil des droits de l'homme de l'ONU qui a validé l'Examen périodique universel de Madagascar. "Nous demandons la libération des détenus politiques sans conditions et des enquêtes indépendantes pour tous les crimes commis depuis le début de la crise et notamment ceux du 26 janvier et du 7 février 2009", a-t-elle ajouté. "Nous voulons avoir la vérité", a-t-elle également expliqué lors d'une rencontre avec la presse, ajoutant qu'il n'appartenait pas au gouvernement en place de faire les enquêtes, "parce qu'eux-mêmes ont leur part de responsabilité", Selon l'ancienne sénatrice qui tient ses informations d'ONG locales, "la situation se dégrade de plus en plus" dans le pays. "Le non-respect des droits de l'homme est devenu le quotidien de la population malgache et on ne peut rien faire parce qu'en fait, à partir du moment où on commence à manifester, on se fait tirer dessus ou on se retrouve en prison", a encore raconté la responsable, s'inquiétant notamment du sort des journalistes et religieux. (GFR)
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