Les données de l’Instat montrent que sur la période allant de l’année 2000 à l’année 2010, les prix des produits de première nécessité dans la Grande île ont connu une augmentation de 170 pour cent. Si on considère un taux de croissance annuel de 10 pour cent des prix de ces produits, on arrive à obtenir à peu près cette même augmentation durant toute la période. On peut tirer de cette hausse de prix la perte de pouvoir d’achat des ménages au fil du temps, les entraînant dans une pauvreté plus profonde. Si les prix des produits de première nécessité haussent de 10 pour cent par an (voir l’évolution du glissement annuel de l’indice de prix à la consommation de l’Instat), la hausse de revenu des ménages croit moins vite, expliquant l’effritement de leur pouvoir d’achat. Si auparavant, on a toujours considéré qu’une part de 75 pour cent de la population malgache se trouve les milieux ruraux, récemment, l’Instat vient d’indiquer que cette part atteint actuellement 80 pour cent. Il n’y a que 20 pour cent de la population nationale qui vit dans les milieux urbains. Les ménages vivant dans les milieux ruraux sont essentiellement des paysans qui font l’agriculture comme principale activité. Cette grande part de la population ne bénéficie pas de la hausse de 10 pour cent de son revenu contrairement aux salariés. Les données de l’Instat séparent encore que les ménages agricoles représentent près de 90 pour cent dans les milieux ruraux et de 52 pour cent dans les milieux urbains. Il faut noter également que le secteur de l’agriculture emploie actuellement une part de 80 pour cent de mains-d’œuvre disponibles. Les fonctionnaires sont les seuls qui bénéficient d’une hausse de 10 pour cent de leur revenu chaque année. Une hausse qui suit le même rythme que la hausse des prix des produits de première nécessité. L’Instat clarifie que les fonctionnaires ne représentent que de 3 pour cent de la population active, le reste n’a d’autre alternatif que de s’adapter à chaque fois au nouveau rythme de vie, le pouvoir d’achat tend à la baisse.
Trois quart de la population dans la pauvreté
Plus de 76 pour cent de la population nationale vit actuellement en dessous du seuil de pauvreté défini par un revenu annuel de 468 800 ariary par personne. L’avenir de cette grande part de la population reste sombre, tandis que la hausse des prix des produits de première nécessité au niveau national est une réalité. Rehausser le pouvoir d’achat de la majorité reste un défi qu’on doit prendre.
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