Le laboratoire de l’Imra, a encore recours aux industries pharmaceutiques à l’étranger pour exploiter ses molécules
L'Institut malgache des recherches appliquées, collabore avec des industries pharmaceutiques européennes. Ses produits faits sur place sont utilisés dans nos hôpitaux.
Vulgarisation des plantes médicinales. Le département de la recherche et du développement au sein de l'Imra, travaille avec des industries pharmaceutiques en Europe, notamment en France pour pouvoir transformer ses molécules en médicaments. Actuellement, la pervenche de Madagascar a sa place à l'extérieur pour traiter les cancers de sein, de prostate, la leucémie. Mais elle n'est pas encore mise en vente au Pays. « Nous ne disposons pas encore de matériel pour déterminer chaque molécule, c'est pourquoi on travaille avec les industries pharmaceutiques et institutions académiques à l'étranger. La pervenche a été découverte depuis 25 ans, mais ce sont les industries pharmaceutiques de l'étranger qui en profitent. Son coût est élevé et je pense que les pharmacies locales n'en disposent pas », a lancé le docteur Charles Andrianjara, directeur du département recherche et développement à l'Imra, hier, en marge de la clôture du centenaire du professeur Albert Rakoto Ratsimamanga, à son local à Avarabohitra Itaosy. Le directeur a toutefois assuré que cette situation est aujourd'hui révolue, il est interdit d'exporter les plantes médicinales de Madagascar pour en faire des recherches.
Partage équitable
« Une convention indique un juste retour et un partage équitable des produits quand une industrie pharmaceutique étrangère exploite nos recherches », affirme t-il. Depuis 2010, l'Imra a une convention avec le ministère de la Santé publique pour l'intégration de la médecine traditionnelle améliorée dans le système de santé La convention consiste à utiliser les produits de l'Imra dans les hôpitaux publics.
« Le ministère de la Santé apprend aux médecins l'utilisation de ces produits de plantes médicinales. Aujourd'hui, ils sont prescrits dans les ordonnances de nos patients », renchérit un responsable de l'hôpital d'Ampefiloha. Les chercheurs de l'Imra, tels que le professeur Adolphe Randriantsoa, pharmacologue, confient qu'ils travaillent avec les tradi-praticiens et que beaucoup de plantes médicinales sont exploitables. Seulement, la recherche n'est pas encore une priorité à Madagascar, d'où l'insuffisance de moyens et des chercheurs. Alors que depuis mercredi, l'Imra est reconnu d'utilité publique.
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