Un partisan de Marc Ravalomanana lors d'une manifestation en 2009.
La crise politique n'en finit plus à Madagascar. En phase aigüe depuis 2009, elle oppose deux ennemis de longue date: le dernier président (mal) élu Marc Ravalomanana, et son opposant historique Andry Rajoelina, nommé il y a trois ans président de transition par le gouvernement militaire qui avait déposé le premier. L'enjeu: la possibilité pour le très contesté Ravalomanana de revenir sur le territoire malgache et de se représenter aux élections, ce que Rajoelina ne veut à aucun prix.
> En 2002, les élections présidentielles avaient porté Ravalomanana au pouvoir, dans une ambiance assez tendue: soutenu par les Etats-Unis, ce chef d'entreprise à la culture très américaine s'était autoproclamé président à l'issue d'un premier tour dont il est bien difficile de savoir a posteriori s'il lui avait effectivement donné la majorité absolue. Réélu, cette fois sans contestation, en 2006, le président avait fini par crouler sous les scandales liés à sa gestion et à son goût du luxe. Une fois déposé par les militaires, il s'exile en Afrique du Sud où il vit toujours, tout en rêvant d'un retour triomphal. Mais son opposant Andry Rajoelina refuse absolument tout arrangement et toute annulation du mandat d'arrêt international lancé contre l'ex-président, sur fond de crise économique galopante et de mutineries répétées.
> Une première médiation a eu lieu avec la SADC, Communauté de développement de l'Afrique australe, avec entre autres le président sud-africain Jacob Zuma. Mais la deuxième rencontre cet été a duré seulement trente minutes, les deux parties campant sur leurs positions respectives. La médiation du FFKM, le Conseil des églises chrétiennes (catholique, anglicane, potestantes) de Madagascar, ressemble donc à s'y méprendre à une tentative de la dernière chance, dans un pays chrétien à 75% et où les deux antagonistes se réclament de la religion chrétienne. Mais les observateurs n'y croient guère, et l'issue de ce bras de fer apparaît de plus en plus incertaine.
> En 2002, les élections présidentielles avaient porté Ravalomanana au pouvoir, dans une ambiance assez tendue: soutenu par les Etats-Unis, ce chef d'entreprise à la culture très américaine s'était autoproclamé président à l'issue d'un premier tour dont il est bien difficile de savoir a posteriori s'il lui avait effectivement donné la majorité absolue. Réélu, cette fois sans contestation, en 2006, le président avait fini par crouler sous les scandales liés à sa gestion et à son goût du luxe. Une fois déposé par les militaires, il s'exile en Afrique du Sud où il vit toujours, tout en rêvant d'un retour triomphal. Mais son opposant Andry Rajoelina refuse absolument tout arrangement et toute annulation du mandat d'arrêt international lancé contre l'ex-président, sur fond de crise économique galopante et de mutineries répétées.
> Une première médiation a eu lieu avec la SADC, Communauté de développement de l'Afrique australe, avec entre autres le président sud-africain Jacob Zuma. Mais la deuxième rencontre cet été a duré seulement trente minutes, les deux parties campant sur leurs positions respectives. La médiation du FFKM, le Conseil des églises chrétiennes (catholique, anglicane, potestantes) de Madagascar, ressemble donc à s'y méprendre à une tentative de la dernière chance, dans un pays chrétien à 75% et où les deux antagonistes se réclament de la religion chrétienne. Mais les observateurs n'y croient guère, et l'issue de ce bras de fer apparaît de plus en plus incertaine.
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