Lucien Randrianarivelo fustige la danse du derrière à l’Académie malgache de Tsimbazaza
Faire danser le postérieur est la figure la plus en vogue dans les chorégraphies de nos jours. Aspects de la culture ou effet de mode? Le débat est ouvert.
Jeudi dernier, la communication d’Ariry Andriamoratsiresy sur son parcours de chorégraphe au Palais de l’Académie malgache Tsimbazaza a relancé le débat sur la danse du derrière, officieusement connu sous l’appellation « kolom-body » ou culture du postérieur, pour faire allusion à l’instrumentalisation du corps féminin à des fins commerciales dans la culture.
« Je ne vois pas en quoi le postérieur a quelque chose de beau et d’artistique dans cette danse qui montre ostensiblement cette partie du corps » s’offusque Lucien Randrianarivelo de l’Académie malgache.
Olombelo Ricky, à qui on attribue la création de ce vocabulaire, a, depuis longtemps, dénoncé cette « culture de la provocation ». Les cinq dernières années ont vu l’explosion d’une génération d’artistes qui a fait de la « danse du postérieur » un moteur pour booster leur popularité. Depuis, plus aucun clip, surtout dansant, ne peut se passer de ce culte du postérieur.
« Cette instrumentalisation du corps féminin foule au pied tout simplement les valeurs de la femme, donc de la mère (reny) qui est la racine même du mot nation (firenena). Voilà, comment le marketing tue la valeur créative et spirituelle de la musique », regrette le père du Manala azy.
Provocation cul… turelle
La « danse du postérieur » a ses défenseurs qui rappellent qu'elle fait partie de la culture malgache, notamment dans les régions côtières. Ils reconnaissent, néanmoins que ce qu'on voit aujourd'hui, à la télévision et sur scène frôle la provocation et dépasse la limite de l'admissible. Le rôle des éducateurs est aussi pointé du doigt.
« Faire bouger le postérieur relève de la culture malgache. Comme on fait bouger les bras, les seins, le ventre, on fait aussi bouger le postérieur. Peut-être que dans les Hauts-Plateaux, les gens sont plus pudiques que sur les côtes. Dans la culture Sakalava, Tsimihety, Tandroy et Vezo, on fait beaucoup bouger le derrière. Mais il n'est pas question de montrer ostensiblement cette partie du corps. Les femmes portent souvent du salovagna quand elles dansent », explique Jaojoby Eusèbe, auteur-compositeur et interprète.
« Je ne vois pas en quoi le postérieur a quelque chose de beau et d’artistique dans cette danse qui montre ostensiblement cette partie du corps » s’offusque Lucien Randrianarivelo de l’Académie malgache.
Olombelo Ricky, à qui on attribue la création de ce vocabulaire, a, depuis longtemps, dénoncé cette « culture de la provocation ». Les cinq dernières années ont vu l’explosion d’une génération d’artistes qui a fait de la « danse du postérieur » un moteur pour booster leur popularité. Depuis, plus aucun clip, surtout dansant, ne peut se passer de ce culte du postérieur.
« Cette instrumentalisation du corps féminin foule au pied tout simplement les valeurs de la femme, donc de la mère (reny) qui est la racine même du mot nation (firenena). Voilà, comment le marketing tue la valeur créative et spirituelle de la musique », regrette le père du Manala azy.
Provocation cul… turelle
La « danse du postérieur » a ses défenseurs qui rappellent qu'elle fait partie de la culture malgache, notamment dans les régions côtières. Ils reconnaissent, néanmoins que ce qu'on voit aujourd'hui, à la télévision et sur scène frôle la provocation et dépasse la limite de l'admissible. Le rôle des éducateurs est aussi pointé du doigt.
« Faire bouger le postérieur relève de la culture malgache. Comme on fait bouger les bras, les seins, le ventre, on fait aussi bouger le postérieur. Peut-être que dans les Hauts-Plateaux, les gens sont plus pudiques que sur les côtes. Dans la culture Sakalava, Tsimihety, Tandroy et Vezo, on fait beaucoup bouger le derrière. Mais il n'est pas question de montrer ostensiblement cette partie du corps. Les femmes portent souvent du salovagna quand elles dansent », explique Jaojoby Eusèbe, auteur-compositeur et interprète.
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