Depuis quelques semaines, des informations ont véhiculé l’existence d’un trafic de bois précieux qui transiterait au port de Mahajanga pour être ensuite exporté. Prenant ces renseignements au sérieux, le ministre concerné a fait procéder à diverses investigations aussi bien au niveau des dépôts déclarés ou non, que celui de la circulation dans la ville et sur les routes.
L’équipe de la Direction du Contrôle et de l’Amélioration de l’Intégrité, sous l’autorité du lieutenant-colonel Zipa Jean Hubert, et celle du Directeur Régional des Eaux et Forêts (DREF) du Boeny, Mme Razafindravola Jeanne Virginie, a alors mené des investigations en vue de confirmer ou d’infirmer ces rumeurs. Des opérateurs oeuvrant dans le secteur ont été discrètement interrogés, de même que des transitaires, douaniers, manutentionnaires etc. C’est ainsi que l’existence de 49 containers de bois de palissandre dans le port, sans avoir été déclarés officiellement à la douane, a pu être établie. De surcroît, le propriétaire ne possède pas d’agrément d’exportation. Ce bois précieux est par conséquent saisi par l’Etat, à compter de ce jour. Dans la foulée, deux camions transportant illégalement 186 rondins de palissandre ont été également interceptés et son chargement placé sous séquestre à la DREF.
Rappelons que le 9 décembre dernier, une réunion technique dirigée par le ministre de l’Environnement et des Forêts, le général Herilanto Raveloharison, a eu lieu dans cette ville. Au menu, le renforcement du contrôle des produits forestiers en vue de créer un plan d’action unique, afin que la capitale du Boeny ne devienne pas le maillon faible dans la stratégie de lutte contre le trafic de bois précieux. On peut dire que la réunion a porté des fruits. Car, au train où allaient les découvertes ces derniers jours, il s’en est fallu de peu que Mahajanga devienne en effet le paradis des trafiquants de bois précieux.
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